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votre nom, l'appui de vos miséricordieuses bontés. Par Jésus-Christ N.-S.

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Le diacre: Fléchissons le genou.
Le sous-diacre Relevez-vous.

O Dieu de toute sainteté, Maître tout puissant, dont la bonté est infinie ; ô Dieu, qui renfermez en votre essence tout ce que contiennent la terre et les cieux; vous, qui manifestez votre miséricorde à votre peuple qui marche en votre glorieuse présence, exaucez les prières de vos serviteurs. Tenez l'œil ouvert sur cette demeure, et la nuit et le jour. Dans votre clémence, daignez consacrer cette basilique élevée en l'honneur de la sainte et invincible croix, et à la mémoire de votre Saint N... et destinée aux mystė. res sacrés; dans votre miséricorde, soyez-en la lumière, éclairez-la de votre splendeur. Recevez avec bienveillance tous ceux qui viendront vous adorer en cet édifice. Daignez jeter sur eux un regard favorable, et faites briller l'éclat de votre nom, la force de votre main, la puissance de votre bras, en protégeant avec bonté les fidèles qui prieront ici : exaucez-les et soyez leur éternel appui. Faites que toujours heureux et joyeux dans la pratique de votre religion, ils persévèrent constamment dans la foi à la sainte Trinité et à tous les autres dogmes du catholicisme. Par J.-C. N.-S. votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit.

LA PREFACE.

Dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

Que le Seigneur soit avec vous.

Et avec votre esprit.

Elevez vos cœurs.

Nous les avons vers le Seigneur.

1. Cette 2o oraison se trouve aussi dans le Sacramentaire de S. Grégoire et dans presque tous les anciens Pontificaux, et souvent sous le titre : Oratio in consecratione basilicæ.

Rendons grâces au Seigneur, notre Dieu.
C'est une chose digne et juste.

Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire de vous rendre grâces en tout lieu, Dieu de toute sainteté, Père tout-puissant et éternel, accueillez favorablement nos prières; fécondez de votre présence divine nos sacrements, les pieuses industries de vos serviteurs qui implorent votre miséricorde. Faites descendre sur cette église que, malgré notre indignité, nous vous consacrons sous l'invocation de votre saint Nom, en l'honneur de la glorieuse croix sur laquelle N.-S. J.-C., votre Fils éternel, a daigné souffrir et mourir pour la rédemption du monde, et en mémoire de votre saint N.; oui, faites-y descendre le Saint-Esprit duquel découlent avec abondance les sept dons de la grâce: afin que toutes les fois que votre saint nom sera invoqué dans cette demeure qui est la vôtre, vous exauciez avec bienveillance les prières de ceux qui auront imploré votre assistance. O bienheureuse et sainte Trinité qui purifiez tout, qui ornez tout, qui embellissez tout! O bienheureuse majesté de Dieu, qui remplissez tout, qui renfermez tout, qui arrangez tout! O bienheureuse et sainte main de Dieu qui sanctifiez tout, qui bénissez tout, qui fécondez tout! O Dieu, Saint des saints, nous implorons votre clémence avec humilité et dévotion, afin que, par notre humble entremise, en l'honneur de la sainte et invincible croix et en mémoire de votre Saint N., vous daigniez purifier, bénir, consacrer et sanctifier à jamais cette église. C'est ici en effet que les prêtres vous offriront bientôt des sacrifices de louanges; c'est ici que les fidèles acquitteront leurs vœux C'est ici que les pécheurs viendront déposer le faix de leurs ini. quités, et les fidèles recouvrer la grâce qui leur manque. Seigneur, nous vous en conjurons, faites donc qu'en cette demeure, et par la grâce du Saint-Esprit, les malades recouvrent la santé, les infirmes la force, les boiteux l'usage de leurs membres, les lépreux la guérison, les aveugles la lumière, et que les démons prennent la fuite. Que par votre assistance, ô mon Dieu, toute faiblesse, tout malaise disparaisse, et que les chaînes du péché soient brisées; afin que tous ceux qui viendront en ce temple vous demander dé

cemment vos bienfaits, y trouvent la joie et la consolation de se voir exaucés, et qu'ils puissent se glorifier à jamais d'y avoir ressenti les effets de votre miséricorde.

Il ajoute à voix basse: Par le même N.-S. J.-C. votre Fils qui, étant Dieu, vit et règne avec vous en l'unité du même Esprit.

Ainsi soit-il.

:

Catalan résume ainsi cette belle préface en y ajoutant ses regrets personnels et ceux du prêtre Salvien de Marseille : « Nous trouvons dans cette préface de nombreux motifs qui doivent presser les fidèles de rendre aux temples sacrés la vénération qui leur est due c'est là que les prêtres offrent les divins sacrifices, et que les peuples fidèles viennent déposer leurs vœux ou régler leurs promesses; là sont brisées les lourdes chaînes du péché; là se relèvent ceux qui sont tombés; les malades sont guéris, les démons mis en fuite; là on obtient beaucoup d'autres grâces, qu'il serait superflu d'énumérer dans le détail, puisque les orateurs sacrés nous en instruisent si souvent, mais hélas! presque sans fruit. Nos temples et nos autels. ne sont-ils pas souvent entourés de moins de respect que les prétoires publics où se rendent des jugements moins importants? Déjà Salvien, le Jérémie de son temps, le déplorait, dans son livre: De vero judicio et Providentia Dei, en ces termes entre autres : O monstruosité nouvelle! Presque tous commettent hautement les fautes qu'ils semblent venir pleurer ceux qui entrent dans l'édifice de l'église, pour y gémir sur leurs péchés passés, en sortent pour s'en rendre encore coupables; que dis-je? Ils pèchent même dans leurs prières et leurs supplications. Leurs lèvres ne sont pas d'accord avec les sentiments de leur cœur; et tandis qu'ils regrettent par leurs paroles leurs maux commis, leurs cœurs en méditent d'autres pour l'avenir; leurs prières semblent plutôt provoquer le crime que d'en im

plorer le pardon; en eux se réalise ainsi la malédiction de l'Ecriture qu'ils sortent condamnés de l'exercice de la prière, et que leurs supplications leur soient à péché. A peine les solennités saintes célébrées, ils courent aussitôt à leurs habitudes effrénées de vol, de brigandage, d'excès divers. On dirait qu'ils ont projeté dans le temple ce qu'ils accomplissent ainsi, après l'avoir quitté. » Ainsi disait Salvien et bien d'autres choses encore. Mais nous devons avouer que de notre temps, certains chrétiens méditent dans nos églises de plus graves désordres, que nous ne pouvons décemment décrire ici 1. »

§ IX. Préparation et bénédiction du ciment liturgique.

Après ces trois oraisons, le pontife prépare lui-même le ciment qui doit servir à enfermer les saintes reliques dans l'autel ce qui nous montre l'importance du rit qui va suivre, et de la cérémonie entière 2. Pour cela, couvert de la mitre, il délaie le ciment ou le plâtre avec de l'eau grégorienne; ensuite, la tête découverte, il le bénit à cause de sa relation si intime avec les reliques et l'autel, par la formule suivante :

Que le Seigneur soit avec vous
Et avec votre esprit.

Prions.

O Dieu suprême, qui veillez sur tous les êtres depuis les plus grands jusqu'aux plus humbles, qui entourez toutes les créatures de votre immensité, sanctifiez et bénissez cette chaux et ce sable 3, que vous avez créés. Par J.-C. N.-S. RAinsi soit-il.

1. Pontif. Rom. Commentariis illustr. Pars. II, tit. II, § xxxix. 2. Déjà un Pontifical du x1° siècle de Notre-Dame de Reims faisait remarquer aussi que le prélat consécrateur doit faire luimême le ciment avec l'eau grégorienne.

3. Ces mots désignent, dans un sens large, les matières qui ont servi à composer le ciment, le plâtre ou le mortier.

Si l'on craignait que le mélange ne fût desséché ou durci quand il devra servir au retour, le Prélat bénirait seulement le ciment ou le plâtre, se réservant de le délayer plus tard avec de l'eau grégorienne qu'on aurait tenue en réserve.

Ce qui reste de l'eau grégorienne est répandu autour de l'autel; ainsi faisaient les prêtres de l'ancienne loi après avoir arrosé du sang des victimes l'autel des holocaustes; on veut par là purifier, jusqu'aux fondements mêmes, l'autel sacré. Mais si, les ablutions de l'autel terminées, il restait une trop grande quantité de cette eau, on n'en répandrait ici autour de l'autel qu'une petite partie et le reste serait jeté dans la piscine.

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On ouvre ici la porte de l'église qui restera ainsi ouverte jusqu'au retour, mais sans que les fidèles puissent encore la franchir. L'évêque se rend alors au lieu où sont exposées les reliques destinées à l'autel; il est précédé de la croix et des acolytes, du clergé et des chantres. Un clerc de sa suite s'arrêtera au seuil du temple, portant le saint chrême qui doit bientôt servir à faire une onction sacrée sur la porte.

Mais pourquoi enfermer ainsi dans l'autel à consacrer les reliques des saints? C'est une loi de l'Eglise depuis le pape saint Félix Ier (269-274) 1. Les autels des catacombes n'étaient d'ordinaire que les tombeaux des martyrs, pieuse pensée qui voulait associer au sacrifice de Jésus-Christ les victimes immolées pour lui; du reste ces victimes de tout âge, de tout sexe, de toute condition, avaient puisé à l'autel l'héroïsme de la souffrance ét de la mort. Touchante allusion encore

1. Constituit ut missa supra memorias et sepulcra martyrum celebraretur. (Brev. Rom. 30 maii, pro aliquibus locis.)

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