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effets. Ne demande-t-elle pas au Seigneur, pour ceux qui honoreront et invoqueront cette image la protection dans le danger, la rémission de leurs fautes et l'obtention des grâces qu'ils désirent obtenir à ses pieds, avec la joie et le salut éternel? On sait que les bénédictions et les objets bénits sont des sacramentaux efficaces; à plus forte raison, les statues de Marie, instruments de si grands et si nombreux miracles. L'évêque aimera donc à présider ces cérémonies qui contribuent à la gloire de notre divine Mère et au bien de ses enfants.

Art. II. De la bénédiction des images d'autres saints.

Nous n'avons ici qu'une seule oraison; la bénédiction des images dont il s'agit devait être moins solennelle que la précédente. Cette unique formule est à peu de chose près la même que celle du Rituel pour la bénédiction des images de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge et des saints. Quelques changements y étaient nécessaires, puisqu'il n'est plus question des images de Notre-Seigneur et de Marie; ce qui les concerne est donc passé sous silence. Voici cette prière du Pontifical, après laquelle l'évêque asperge l'image d'eau bénite:

Dieu tout-puissant et éternel, qui approuvez de sculpter ou de peindre les images et les statues de vos saints, afin qu'en les voyant par les yeux du corps, notre âme considère en même temps avec les yeux de la mémoire, les actes et la perfection de ces saints pour les imiter, daignez, nous vous en prions, béfnir et sanctiffier cette image (ou cette statue) faite en l'honneur du Bienheureux N... votre apôtre, ou martyr, confesseur, ou pontife; quiconque aura soin de prier et d'honorer devant elle, le glorieux apôtre, ou le martyr, ou le confesseur, ou la vierge, faites qu'il obtienne par ses prières ou son intervention, votre grâce en ce Pontifical Romain. 22

Tome II.

monde et la gloire éternelle en l'autre. Par le même J.-C. N-S.

Il n'est pas fait mention des saints anges, des saints patriarches ou prophètes de l'Ancien Testament, des saintes veuves. Mais on peut évidemment en bénir aussi les images, et d'après Catalan leur nom et leur titre n'en seraient pas moins exprimés à l'endroit voulu In honorem ac memoriam B. Michaelis archangeli Dei, par exemple, Abraham patriarchæ, - Eliæ prophetæ, Monicæ viduæ.

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On pourrait faire précéder et suivre cette bénédiction liturgique de quelque chant approprié à la circonstance. La couleur de l'étole et de la chape est, d'après Baruffaldi, celle du saint dont on bénit l'image.

Si l'image était dédiée à la sainte Trinité, au Père éternel, à Notre-Seigneur (mais non en croix), ou au Saint-Esprit, nous pensons qu'on pourrait se servir également de cette formule en les nommant aux endroits voulus.

Honte, en terminant ce qui concerne la bénédiction des saintes images, à ces sectaires modernes qui, par leur doctrine ou leurs actes, n'imitent que trop les iconoclastes anciens !

CHAPITRE VII

BÉNÉDICTION D'AUTRES OBJETS LITURGIQUES POUR L'USAGE OU L'ORNEMENTATION DE L'ÉGLISE OU DE L'AUTEL.

Unxitque (Moyses) et sanctificavit cum omnibus vasis suis (tabernaculi) altare similiter et omnia vasa ejus. (Num. vi, 1).

Ainsi pouvons-nous traduire ce nouveau titre du Pontifical: De benedictione sacrorum vasorum et aliorum ornamentorum in genere. Il ne s'agit pas ici en effet des

vases sacrés proprement dits

calice et patène, ci

boire et custode, ostensoir même, ni de tous les ornements de l'église et de l'autel. Les premiers et plusieurs parmi les autres, nappes et croix d'autels, saintes images, sont l'objet d'une consécration ou d'une bénédiction particulière. Les objets de ce nouveau titre sont donc 1° tous ceux dont il n'est pas question ailleurs d'une manière spéciale; 2° ceux encore qui peuvent servir à l'ornementation de l'église et de l'autel, comme l'indique une des oraisons: Vasa ad ornamenta sacri altaris atque ecclesiæ tuæ sacri ministerii usui præparata, et 3° ceux qu'on voudrait faire bénir; ces divers objets peuvent cependant avoir été compris dans la bénédiction des nappes, vases et ornements qui se fait ordinairement après la consécration d'une église ou d'un autel fixe; on ne réciterait pas alors la bénédiction.

Durand de Mende se plaît à énumérer et à expliquer les objets qui de son temps servaient à l'ornementation de l'église et de l'autel, qui peuvent être l'objet de la bénédiction présente, et dont le titre se trouve déjà dans son Rational des divins offices 1.

Voici maintenant les formules de bénédiction. Après les versets d'usage: Adjutorium nostrum... et Dominus vobiscum, l'évêque, toujours sans mitre, dit les oraisons suivantes :

1. Voici à titre de document liturgique cette énumération du XIe siècle : « Porro ornamenta ecclesiæ in tribus consistunt, id est in ornatu ecclesiæ, chori et altaris; ornatus ecclesiæ consistit in cortinis, aulæis et pallis sericis et purpureis, et similibus; ornatus chori, in dorsalibus, tapelis, substratoriis et bancalibus. Dorsalia sunt panni in choro pendentes a dorso clericorum; substratoria, quæ sedibus substernuntur ; tapeta etiam sunt panni qui pedibus substernuntur quasi stratio pedum et præcipue pedibus Episcoporum qui mundana pedibus calcare debent; bancalia sunt panni qui super sedes vel bancas in choro ponuntur... Altaris vero ornatus consistit in capsis, in pallis, in phylacteriis, in crucibus, in aurifrisio, in vexillis, in codicibus, in velaminibus et in cortinis. »

Seigneur, Père très clément, exaucez nos prières et daignez béfnir et sanctiffier ces vases et ornements qui doivent être purifiés et qui sont destinés à l'usage de l'autel sacré et de votre église, pour le saint ministère.

Dieu tout-puissant et éternel, par qui tout être immonde est purifié, et en qui brille tout ce qui est purifié, nous invoquons humblement votre toute-puissance, afin que l'esprit impur s'éloigne plein de confusion de ces vases et ornements offerts par vos serviteurs et que par votre béné†diction ils soient à jamais sanctifiés pour l'usage et le ministère du saint autel et de votre église.

Dans ces prières, suivies de l'aspersion de l'eau bénite, sont indiqués suffisamment l'objet, le but, et les heureux effets de cette bénédiction. Quoiqu'il n'y ait pas absolument ici de précepte, il ne peut être que louable de bénir ces objets, ainsi mieux adaptés, ce semble, au service du culte.

CHAPITRE VIII

BÉNÉDICTION D'AUTRES OBJETS DESTINÉS A RENFERMER LA SAINTE EUCHARISTIE OU LES RELIQUES

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La bénédiction varie selon la double destination énoncée dans le titre général :

Art. I.

Bénédiction du tabernacle et des vases sacrés destinés à recevoir la sainte Eucharistie.

Il ne s'agit pas ici du calice ni de la patène qui, du reste, ne reçoivent le corps et le sang du Sauveur que momentanément.

L'objet de cette bénédiction est d'abord le tabernacle de l'autel, où doit résider jour et nuit le divin pri

sonnier d'amour, notre ami, notre soutien, notre compagnon dans l'exil; le tabernacle sacré que signale à notre foi la lampe du sanctuaire; le tabernacle enfin dont nous avons fait connaître ailleurs les conditions intérieures et extérieures 1.

S'il n'y a pas d'obligation stricte de le bénir séparément, rien n'est plus convenable, disent les auteurs 2; Jésus-Christ, la sainteté même, veut que son temple soit consacré; ne fallait-il pas que la partie privilégiée où il habite plus intimement le fût aussi par la bénédiction liturgique? S. Charles, dans son VIe concile provincial, en faisait une prescription formelle 3. Le Rituel exprime assez le désir de l'Eglise sur ce point, en comprenant le tabernacle dans la bénédiction qui nous occupe en ce moment: Benedictio tabernaculi. Le mot de la formule, vasculum hoc, lui convient parfaitement, puisqu'il n'exprime pas seulement un petit vase, mais bien d'autres récipients, et que l'agronome Paladius l'applique même à une ruche d'abeilles *. Du reste, par rapport au vaisseau de l'église où le tabernacle se trouve, celui-ci ne ressemble-t-il pas à un simple vase aux formes diverses?

Mais le précepte existe, d'après S. Liguori et l'opinion la plus probable, pour la bénédiction des vases sacrés proprement dits qui doivent renfermer immédiatement l'Eucharistie: ciboires ou custodes, lunules ou croissants. La rubrique le suppose, en effet, en disant que le prêtre doit poser les petites hosties à consacrer sur le corporal ou dans un vase propre et bénit; ce qu'il faut entendre, dit Gavantus, du petit ciboire 5.

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4. Voir diet. lat. franç. de Freund et de Theil.

5. Rub. miss. Pars II, tit. II, n. 3.

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