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regardés comme nos fidèles citoyens, à qui ⚫ nous avons des obligations essentielles. Selon Hiong-tanche, Ming-yu, la loi chrétienne s'accorde entièrement avec les enseignemens de » Fo-hi, Ouen-ouang, Tcheou-Kong, Kong-tze ; » et même elle renferme quelque chose de plus parfait... C'est le témoignage que rendent en» core à la sainte loi Fong-ko-tu, Yug-kin, en >> assurant que chacun de ses articles porte l'empreintedu vrai, sans l'alliage de la moindre faus» seté... Tous nos lettres disent Tching-ming, » Fong-y, qui ont écrit beaucoup sur le li, sur » le ki, sur le vou-kie, le tai-kie (systèmes des philosophes), ressemblent à des personnes dont l'estomac est surchargé et incapable de digestion... Ye-heang-kao dit... que si on vou»loit faire revivre les enseignemens des trois premières dynasties, il ne croit pas qu'on en pût venir à bout sans le secours de la religion » chrétienne. Le sentiment de Sun-hoa-yuen est, » que cette religion si sainte est bien supérieure à » tous les cultes anciens et nouveaux, que les forces » humaines n'y peuvent pas atteindre, et que >> son établissement marque bien son auteur. Enfin Chin-quang-yu s'exprime ainsi : Tous » les écrits publiés en faveur du christianisme » sont si solides et si éloquens, qu'on ne trouve point de termes pour les louer; leurs auteurs

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» éclairés, et dont le nombre est très-grand, après avoir étudié les dogmes de la religion, > en ont fait voir la solidité, et ont pris plaisir à »> nous les développer. Les anciens et ceux qui les » ont suivis ont tous parlé le même langage, de quelque nation.qu'ils fussent; leur éloignement · ́ ̧» n'a point empêché qu'ils ne fussent d'accord. Que conclure de là? que la religion chrétienne » est très-véritable, qu'elle est seule la véritable, >> et qu'il faut par conséquent la suivre, s'étudier à la connoître toujours davantage, et s'effor» cer de mettre en pratique ses saintes lois, pour obtenir un bonheur éternel (1). »

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Commenter ce passage, ce seroit l'affoiblir: les réflexions que nous pourrions faire, se pré-sentent d'elles-mêmes à tous les esprits.

Mais observez la conformité de la doctrine universelle avec la doctine de nos livres saints. Nous avons trouvé partout la croyance d'une loi divine, immuable, principe de toute vérité et de toute justice, et qui se conserve par la tradition. Or, que dit l'Ecriture?

« La loi de Dieu est parfaite, elle convertit » l'âme; le témoignage de Dieu est vrai, il donne » la sagesse à l'homme simple (2). ›

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(1) Motifs du prince Jean, etc. Lettres édif., tom. XX, p. 363-367.

(2) Lex Domini immaculata convertens animas: testi

Cependant Cicéron lui-même, lorsqu'il ne consultoit que la seule raison, ne pouvoit parvenir à s'assurer pleinement de l'immortalité pour laquelle il sentoit que son âme étoit faite (1).

exsultantes agunt, eumque venerantur, ut deum : liberatos enim se per eum dicunt gravissimis dominis, errore sempiterno, et diurno ac nocturno metu. Tuscul., Quæst., lib. I, cap. XXI, n. 48.

(1) Nùm eloquentiâ Platonem superare possumus ? Evolve diligenter ejus eum librum qui est de animo; ampliùs quod desideres, nihil erit. Feci meherculè, et quidem sæpiùs: sed nescio quo modo, dùm lego, assentior; quum posui librum, et mecum ipse de immortalitate animorum cœpi cogitare, assensio omnis illa elabitur. Ibid., cap. XI, n. 25. Ce que disoit Cicéron, les philosophes modernes l'ont répété, et rien n'est plus curieux et plus instructif que ces rapprochemens, qui prouvent l'éternelle impuissance de la raison humaine abandonnée à elle-même. Suivant Gibbon, les plus sublimes efforts de la philosophie ne peuvent nous donner qu'un foible désir, une foible espérance, et tout au plus une foible probabilité d'un état futur, dont l'existence ne peut être certaine que par une révélation divine. « Since therefore >> the most sublime efforts of philosophy can extend no » farther than feebly to point out the desire, the hope, or, >> at most, the probability of a future state, there is nothing, except a divine revelation, that can ascertain >> the existence, and describe the condition of the invisible country which is destined to receive the souls of » men, after their separation from the body.» The hist.

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Pour dissiper ses inquiétudes, il ne falloit rien moins que le consentement de tous les peuples (1), et le témoignage de l'antiquité, qui plus près de l'origine et de Dieu même, savoit mieux ce qui étoit vrai (2).

Aristote, cité par Plutarque, parle du bonheur de l'autre vie, comme d'une croyance si ancienne, que l'on n'en peut assigner ni le commencement, ni l'auteur, et qui s'est perpétuée sans interruption depuis les âges les plus reculés (3). Plutarque insiste sur cette tradition, et s'en sert pour prouver qu'il existe un séjour où les hommes vertueux seront récompensés après la mort (4).

of the decline and fall, etc., tom. II, chap. XV, p. 244. Ed. de Basle.

(1) Permanere animos arbitramur consensu nationum omnium. Ibid., cap. XVI, n. 36.

(2) Auctoribus quidem ad istam sententiam... uti optimis possumus ; quòd in omnibus causis et debet et solet valere plurimùm : et primùm quidem omni antiquitate ; quæ quò propiùs aberat ab ortu et divinâ progenie, hoc meliùs ea fortasse quæ erant vera cernebat. Ibid., cap. XII, n. 29.

(5) Καὶ ταύθ ̓ ὄντως ἀρχαια καὶ παλαιά, κ. τ. λ. Atque hæc nostra sententia ità vetusta est, ut ejus et initium et auctor prorsùs ignorentur, sed ab infinito usque ævo continenter ea sic est propagata. Plutar., De consolat. ad Apollon., Oper., tom. II, p. 115.

(4) Ěi d'ó táv nadaưõv, z. t. λ. Jam si, ut par est arbi

La punition des méchans formoit un autre point de la doctrine primitive, et voici ce qu'en dit Platon: « On doit certainement toujours croire à » l'antique et sacrée tradition qui nous enseigne » que l'âme est immortelle, et qu'après sa sépa› ration d'avec le corps, un juge inexorable lui inflige les supplices qu'elle a mérités (1). »

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Si maintenant nous passons aux extrémités de l'Orient, nous trouverons, dans un seul exemple, l'invincible preuve que le principe de perpétuité y fut toujours reconnu pour règle de foi (2), et que ce principe, appliqué par un esprit sincère et par une âme droite, conduit in

trari, vera sunt quæ veteres poetæ ac philosophi perhibuerunt, piis postquam vitam hanc cum morte commutaverunt, esse suos quosdam honores, dignioremque in consessu tribui locum, destinatamque piis animis certam in quâ degant regionem. Ibid., p. 120.

(1) Πείθεσθαι δὲ ὄντως αἰεὶ χρὴ τοῖς παλαιοις τε καὶ ἱεροῖς λόγοις, οι δὴ μηνύουσιν ἡμῖν ἀθανατον ψυχὴν εἶναι· δικαστάς τε ἴσχειν, καὶ τίνειν τὰς μεγιστας τιμωρίας, ὅταν τὶς ἀπαλλαχθῆ του Guaτos. Plat. Epist. VII, Oper., tom. XI, pag. 115.

(2) C'étoit celle des Arabes. « Ils se fondent sur leurs » traditions paternelles, qui paroissent leur avoir conservé » la mémoire de la création du monde, celle du déluge, >>et des autres premiers événemens qui servent à établir » la foi d'un Dieu invisible, et la crainte de ses juge» mens » Boulainvill., Vie de Mahomed, liv. II, p. 190.

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