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ses effets, la religion chrétienne possède donc toutes les marques de vérité qui imposent l'obligation de l'embrasser, dès qu'on est à portée de la connoître. Les caractères qui constituent la plus grande autorité lui appartinrent toujours visiblement; et comme l'époque où Jésus-Christ vint accomplir les promesses et la Loi, est celle où s'arrêtent de préférence les esprits critiques et subtils pour y chercher des difficultés, nous nous y arrêterons nous-mêmes un moment, après quci il ne nous restera plus qu'à tirer les dernières conséquences de ce que nous avons établi jusqu'à présent.

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C'EST une des grandes misères de l'homme, et une suite de cette funeste inquiétude d'esprit qui le tourmente depuis sa chute, que d'étendre toujours sa curiosité au delà de ce qu'il lui est utile de savoir. La vérité de la religion chrétienne nous est-elle prouvée? Est-il raisonnable, est-il nécessaire d'y croire? Son autorité est-elle solidement établie? Voilà les questions qui nous intéressent, et qui sont aussi bientôt résolues. Mais nous voulons aller plus loin: il faut qu'on nous apprenne encore sur quel fondement les hommes qui vivoient il y a dix-huit cents ans ont cru à cette même religion, quelles preuves ils avoient de sa vérité, de quelle manière son autorité se manifestoit à eux. A moins de cela, que de gens s'obstineront à demeurer dans une coupable indécision! semblables à l'insensé

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qui refuseroit d'avouer l'existence du soleil en son midi, jusqu'à ce qu'on lui eût expliqué les moyens qu'avoient de le reconnoître ceux qui furent témoins de son lever.

Si le christianisme est vrai maintenant, il le fut toujours, et dès lors qu'importe les motifs qui portèrent les premiers chrétiens à l'embrasser? Qu'importe que nous sachions comment leur raison fut frappée de son autorité divine? N'auroient-ils pas pu demander aussi comment, dix-huit siècles après eux, nous en serions frappés nous-mêmes? Il y a au fond de toutes ces pensées une secrète crainte de la lumière qui fait qu'on tremble sur soi; car elle part d'un principe de corruption dont nul n'est exempt.

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Que ceux qui cherchent des prétextes pour justifier leur incroyance, et à qui tout prétexte est bon, pourvu qu'il les délivre de la dure obligation de se sauver, ne s'imaginent pas cependant qu'il soit difficile de montrer que le christianisme reposa toujours sur la plus grande autorité visible. Pour rendre cette vérité parfaitement évidente, il suffit de rappeler ce qui a été établi précédemment.no tanilgan

Et d'abord nous avons fait voir que" l'idolâtrie n'eut jamais aucune autorité réelle (1). La règle

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de la foi et des mœurs étoit, avant JésusChrist, la tradition universelle et perpétuelle qui, au milieu des erreurs de la philosophie et des superstitions du paganisme, conservoit les dogmes et les préceptes de la révélation primitive; et partout cette révélation avoit appris aux peuples à attendre un Docteur, un Libérateur, un Homme-Dieu, qui devoit naître à l'époque où Jésus-Christ est né.

La venue de ce Libérateur, de cet HommeDieu, dont les enseignemens confirmoient et développoient les dogmes et les préceptes de la révélation primitive, prouvoit donc la vérité des croyances du genre humain. Le christianisme, à son origine, loin d'être opposé à la tradition universelle et perpétuelle, n'étoit donc que cette tradition même accomplie dans ce qu'elle contenoit de prophétique ; le christianisme reposoit donc sur l'autorité du genre humain.

Que disoit la tradition? Elle proclamoit la doctrine que nous avons montré avoir été toujours universellement connue. Elle disoit qu'il viendroit, vers le temps où Jésus-Christ parut, un Envoyé de Dieu pour sauver et instruire les hommes, et qu'il faudroit le croire.

Que disoit le christianisme? Il proclamoit la même doctrine que la tradition. Il disoit que l'Envoyé de Dieu étoit venu, au temps marqué,

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pour sauver et instruire les hommes, et qu'il falloit le croire.

Donc la même Religion, donc la même autorité.

Il existoit encore chez les Juifs une autorité particulière à ce peuple, l'autorité de la Synagogue, gardienne et interprète infaillible de la Loi et des Prophéties.

Sa doctrinc étoit la même que celle de la tradition universelle, et tout le peuple Juif attendoit le Messie à l'époque où naquit Jésus-Christ.

Que disoit la Synagogue? Elle proclamoit perpétuellement les dogmes et les préceptes de la révélation primitive confirmée par la révélation mosaïque. Elle disoit qu'il viendroit, au temps où Jésus-Christ parut, un Envoyé de Dieu pour sauver et instruire les hommes, et qu'il faudroit le croire.

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Que disoit le christianisme? Il proclamoit la même doctrine que la Synagogue. Il disoit que l'Envoyé de Dieu étoit venu, au temps marqué, pour sauver et instruire les hommes, et qu'il falloit le croire.

Donc la même Religion, donc la même autorité.

Ainsi, supposé que Jésus-Christ fût le Rédempteur promis dès l'origine et annoncé de siècle en siècle toujours plus clairement, le chris

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