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relle, et enfin la série des princes bienfaiteurs temporels de l'église.

Aujourd'hui il y a ordonnance; une pensée symbolique a présidé à la confection des vitraux dont le genre est le plus richement reproduit. Les artistes du 14° siècle, prenant pour point de départ l'œuvre dépareillée de leurs devanciers, ont pu exécuter, sur une vaste échelle, le plan d'unité des trois nefs, qui venaient d'être achevées après l'incendie de 1298; ils y firent entrer, quelquefois avec bonheur, les fragments des deux siècles précédents qui avaient échappé aux ravages du feu et peut-être aux atteintes des hommes. Il y a donc une certaine unité dans les vitres de la cathédrale; elle est assez patente pour être saisie par l'observateur; elle n'est pas assez complète pour être justifiée jusque dans les derniers détails. Je tâcherai d'en donner une idée.

L'abside est dépourvue de verrières; ses trois baies n'ont que du verre blanc. Pour qui sait combien de sinistres le chœur a eu à traverser, l'état actuel des choses n'est pas surprenant. Cependant il n'est pas prouvé qu'il y ait jamais eu des vitraux dans ces baies; seulement il est hors de doute qu'il devrait y en avoir. Comme l'abside embrasse le sanctuaire et exprime la plénitude des mystères, les trois baies devront être ornées des sujets qui ré

jusqu'à Adam. Ce plan, bien naturel eu égard à la disposition des lieux et à l'achèvement d'une œuvre, ne laisse que peu de vestiges dans le triforium sud, où les angles des ogives sont le plus souvent ornés de végétaux qui n'ont aucune analogie avec l'arbre généalogique.

La vérité étant donnée par l'enseignement du Sauveur, la voie étant tracée par son exemple et par ses œuvres, il fallait montrer que cette régénération spirituelle de l'homme ne peut s'opérer sans obstacles. La lutte entre le principe du mal dans l'homme et le principe du bien, qui est fortifié par la grâce, est parfaitement rendue dans la dernière demi-baie du grand vaisseau près de l'orgue. Dans douze panneaux, les vertus principales du chrétien sont aux prises avec les vices. Sous la forme de reines, le front ceint du diadème, une lance à la main, les vertus ont renversé leurs rivales, qui s'efforcent en vain de se relever; des banderoles portent les noms des unes et des autres. C'est l'image de la vie, le combat incessant de la matière et de l'esprit, qui doit se terminer à l'avantage de l'âme, avec l'aide de la grâce de Jésus-Christ. Ce symbole se retrouve dans bon nombre de cathédrales, quelquefois avec certaines modifications, et les artistes du moyen âge, si profonds de vues, manquaient rarement d'offrir, sous des traits sensibles, cette image du

certaine intention dans les baies de la façade orientale.

Les grandes richesses se trouvent dans les nefs. Les collatéraux nous indiquent, dans la vie, dans les œuvres et dans la passion du Sauveur, la voie qu'il faut suivre et la vérité qu'il faut croire. C'est l'image de l'Église militante, le livre du peuple toujours ouvert, abordable à tous, intelligible pour chaque chrétien qui voit dans le Christ le destructeur du péché, l'auteur de la grâce et le modèle de la vie. En portant les yeux sur les galeries du triforium, on voit la généalogie du Sauveur selon l'évangile de S. Luc. Jésus-Christ, Dieu et homme, y apparaît dans la vérité de l'histoire, fils de Joseph, comme on croyait, qui fut fils d'Héli, qui le fut de Mathat. Il remonte ainsi, à travers soixante-quinze générations, à Adam, qui fut de Dieu (qui fuit Dei), comme dit l'Évangile.'

Mais l'arbre généalogique du Christ n'est pas épuisé, et la moitié seulement des générations, depuis David jusqu'à S. Jean le précurseur, ont trouvé place dans le triforium nord. Il est bien à supposer que les baies du triforium sud étaient destinées à abriter les autres, depuis le roi David

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jusqu'à Adam. Ce plan, bien naturel eu égard à la disposition des lieux et à l'achèvement d'une œuvre, ne laisse que peu de vestiges dans le triforium sud, où les angles des ogives sont le plus souvent ornés de végétaux qui n'ont aucune analogie avec l'arbre généalogique.

La vérité étant donnée par l'enseignement du Sauveur, la voie étant tracée par son exemple et par ses œuvres, il fallait montrer que cette régénération spirituelle de l'homme ne peut s'opérer sans obstacles. La lutte entre le principe du mal dans l'homme et le principe du bien, qui est fortifié par la grâce, est parfaitement rendue dans la dernière demi-baie du grand vaisseau près de l'orgue. Dans douze panneaux, les vertus principales du chrétien sont aux prises avec les vices. Sous la forme de reines, le front ceint du diadème, une lance à la main, les vertus ont renversé leurs rivales, qui s'efforcent en vain de se relever; des banderoles portent les noms des unes et des autres. C'est l'image de la vie, le combat incessant de la matière et de l'esprit, qui doit se terminer à l'avantage de l'âme, avec l'aide de la grâce de Jésus-Christ. Ce symbole se retrouve dans bon nombre de cathédrales, quelquefois avec certaines modifications, et les artistes du moyen âge, si profonds de vues, manquaient rarement d'offrir, sous des traits sensibles, cette image du

grand combat de la vie, image qui ne devrait jamais sortir de la pensée du chrétien.

Par la voie et la véritě, on arrive à la vie; le combat mène à la victoire. C'est ce que disent les belles verrières du grand vaisseau, où l'Église triomphante apparaît dans toute la splendeur de ses glorieux enfants. Dans la première fenêtre du côté droit, la Ste Vierge portant son divin Fils ouvre la série des innombrables vierges qui ont suivi l'agneau sans tache à travers le sang du martyre. Les baies de la gauche présentent une milice plus variée, celle du sacerdoce chrétien, dans des figures de papes et de diacres, de docteurs et d'évêques, et celle d'un certain nombre de guerriers martyrs. Dans la série des évêques, on trouve les prélats qui ont le plus illustré l'antique siège d'Argentorat. C'est une pléiade de saints appartenant le plus souvent au sanctuaire de l'église, et devant faire suite aux sujets qui orneront un jour l'hémicycle du chœur.

Les apôtres ne se trouvent pas parmi ces saints; leur place est au chœur, au-dessous du couronnement de la Ste Vierge, où on n'oubliera pas de les faire représenter. Ils se trouvent déjà, il est vrai, dans la chapelle de Sainte-Catherine, où les a fait mettre l'évêque Berthold de Bucheck; mais ils y sont à l'état de vie : ils portent, outre l'inscrip-` tion de leur nom et l'instrument de leur supplice,

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