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Ordonnance générale et symbolique des vitraux de la cathédrale de Strasbourg...

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ESSAI

SUR

LES VITRAUX DE LA CATHÉDRALE

DE STRASBOURG.

CHAPITRE I.

NOTIONS GÉNÉRALES CONCERNANT L'ART DE PEINDRE SUR VERRE.

La peinture sur verre est née en France, et c'est une des gloires de notre pays. L'Allemagne revendique bien aussi l'honneur de l'invention de cet art; mais, comme on le verra bientôt, les preuves qu'elle fournit ne contrebalancent pas celles des auteurs français, dont la thèse nous paraît être la vraie. Il est ici particulièrement question de l'art du moyen âge, tel qu'il s'est développé dans l'Europe centrale; car dès les premiers siècles chrétiens on

connaissait l'art de peindre le verre. On a trouvé dans les catacombes de Rome un grand nombre de modèles de verres peints, dont plusieurs sont à l'effigie de S. Pierre et de S. Paul', et S. Jérôme dit formellement qu'il était d'usage de peindre les figures de ces apôtres sur des vases de verre.' Mais les fenêtres peintes des églises appartiennent au moyen âge, et la peinture sur verre, dans l'acception stricte du mot, date du 16° siècle seulement, quoique bien avant cette époque on pratiquât l'art de composer des vitraux au moyen de pièces de verre colorées dans la substance même du verre. Ce dernier procédé, adopté généralement dans les beaux siècles de l'art religieux, est d'un effet plus grandiose et plus majestueux que le premier.

Avec M. Brongniart nous distinguons trois espèces de vitraux peints. La première est la peinture en verre qu'on vient de nommer, produite au moyen de verres teints dans la masse, et qui n'est autre chose qu'une mosaïque composée de toutes sortes de verres selon la nature du sujet. La seconde est la peinture sur verre blanc, appliquée au pinceau

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RAOUL-ROCHETTE, Tableau des catacombes, p. 267 et suiv. Cet auteur cite des exemples très-remarquables, et des autorités comme celles de Buonarotti, Boldetti et Bottari.

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avec des couleurs vitrifiables et cuites au feu; c'est la peinture en émail. La troisième est un procédé mixte, qui emprunte, selon les besoins, le secours. de la première et de la seconde manière.

On a dit que l'invention de la peinture sur verre datait du règne de Charles le Chauve (840 à 877). Cette date n'est pas exacte si l'on entend le premier procédé, qui est plus ancien, et elle ne l'est pas davantage si l'on veut parler du deuxième, qui ne remonte qu'au 16° siècle. Un auteur' remarque judicieusement que les historiens et les poètes de l'époque de Charles le Chauve n'auraient pas manqué de faire mention d'une pareille découverte; ils parlent de vitres peintes, mais non de l'invention de la peinture en verre. Il paraît hors de doute que le verre coloré fut admis dans les fenêtres des églises presqu'en même temps que le verre blanc, et celui-ci était en usage au 6° siècle, selon S. Grẻgoire de Tours. S. Fortunat de Poitiers († 609) adresse de grands éloges aux évêques qui ornaient leurs églises de fenêtres vitrées, à cause de l'effet merveilleux qu'elles produisaient aux rayons du

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M. EMERIC DAVID, Discours historique de la peinture moderne, cité par M. ALEXANDRE LENOIR (Musée des monuments français, t. VIII).

2

LANGLOIS, Essai historique et descriptif sur la peinture sur verre ancienne et moderne, p. 5.

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