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LEÇON II.

De la sainte messe, et du sacrifice de l'Eucharistie.

Représenter la célébrité des sacrifices de la loi, et conclure à plus forte raison pour celui-ci. Salomon dédiant le temple (III Reg., VIII; II Par., V. VI, VII).

Quel est le premier usage que l'on fait du corps et du sang de JésusChrist?

C'est de les offrir en sacrifice à la sainte messe, au Père éternel. Qu'est-ce à dire les offrir en sacrifice au Père éternel?

C'est-à-dire les présenter devant sa face sur l'autel, comme la victime la plus agréable qu'on puisse lui offrir.

Pourquoi offre-t-on ce sacrifice?

En commémoration de celui de la croix, et pour en appliquer la vertu.

Jésus-Christ répand-il son sang dans ce sacrifice, comme autrefois sur la croix?

Non c'est ici un sacrifice non sanglant.

Jésus-Christ est-il immolé dans ce sacrifice?

Il y est immolé mystiquement.

Comment?

En tant que son corps et son sang, présens dans ce mystère, y paroissent comme séparés l'un de l'autre.

Mais le sont-ils en effet?

Nous avons dit plusieurs fois qu'ils ne le sont pas, et ne le peuvent plus être, après la résurrection de Jésus-Christ.

Que doit-on faire en assistant à ce sacrifice?

Contempler Jésus-Christ mourant, comme si on étoit présent sur le Calvaire, et se laisser attendrir au souvenir de sa mort.

Qu'est-ce que l'Eglise offre dans le sacrifice de l'autel, avec le corps et le sang de Jésus-Christ?

Les vœux et les prières de tous les fidèles.

Pourquoi ?

Parce qu'elles sont agréables étant offertes à Dieu avec le corps et le sang de son fils.

Qu'est-ce que l'Eglise offre encore à Dieu avec le corps et le sang ? Elle s'offre elle-même, afin d'offrir à Dieu tout ensemble le chef et les membres.

Qu'est-ce à dire offrir tout ensemble le chef et les membres ?

C'est offrir Jésus-Christ avec ses fidèles.

A qui offre-t-on le sacrifice?

A Dieu seul.

Pourquoi y fait-on mémoire des Saints qui sont avec Dieu ?
En actions de graces pour les bienfaits qu'ils en ont reçus.
Pourquoi particulièrement dans ce sacrifice?

Pour montrer qu'ils ont été sanctifiés par la victime qu'on offre. Pourquoi prie-t-on Dieu d'avoir agréables les prières que les Saints lui font pour nous ?

Pour faire concourir, dans ce sacrifice, les vœux de toute l'Eglise, tant de celle qui est dans le ciel que de celle qui est sur la terre.

Ne fait-on pas aussi mémoire des ames pieuses qui ne sont pas encore dans le ciel ?

Oui on en fait mémoire, afin de tout unir dans ce sacrifice. Quel soulagement reçoivent ces ames par ce sacrifice?

Un très-grand soulagement.

Pourquoi ?

Parce que Jésus-Christ, qu'on y offre, est la commune propitiation de tout le genre humain.

Que devons-nous apprendre par ce sacrifice?

A nous offrir en Jésus-Christ et par Jésus-Christ, comme des hosties vivantes, à la majesté divine.

LEÇON III.

De la communion.

Marie-Madeleine pleurant devant le tombeau de Jésus, et y cherchant son corps enseveli. Quelle ardeur pour ce corps vivant et glorifié! (Joan., xx, 11, etc.).

Pourquoi Jésus-Christ se présente-t-il à nous sous les espèces du pain et du vin ?

Pour nous montrer qu'il est notre nourriture spirituelle.

Qu'appelez-vous notre nourriture spirituelle ?
Celle qui donne la vie à l'ame.

Que croyez-vous recevoir sous les espèces du pain?

Le propre corps de Jésus-Christ, et lui-même tout entier.
Mais quand on est quelquefois obligé de rompre une hostie ?
Jésus-Christ ne se divise pas pour cela.

Pourquoi ?

Parce qu'il demeure tout entier sous chaque parcelle du pain, et sous chaque goutte du vin consacré.

Cela se peut-il?

Oui, par la toute-puissance de Dieu.

Ne pourriez-vous point apporter quelque exemple sensible de cette merveille?

On se sert ordinairement de l'exemple d'un miroir, qui étant cassé, fait paroître en chaque parcelle le même visage qu'il représentoit en son entier.

Cet exemple explique-t-il parfaitement ce mystère?

Non: il n'y a rien dans la nature qui en puisse égaler la grandeur. Pourquoi recevons-nous Jésus-Christ?

Pour être consommés en un avec lui.

Qu'est-ce qu'être consommé en un avec lui ?

C'est être uni avec lui, et lui avec nous, corps à corps et esprit à esprit.

Comment s'accomplit cette union de notre part?

C'est que prenant par la bouche le corps de Jésus, par la foi nous nous unissons à sa divinité.

Et Jésus, que fait-il de son côté ?

Jésus, réciproquement par notre corps, auquel il s'unit, fait passer la vertu de sa divinité dans notre ame.

Ne sanctifie-t-il pas aussi notre corps?

Oui il sanctifie notre corps, et nous apprend à le conserver en toute pureté.

Qui a porté Jésus-Christ à se donner à nous de cette sorte?

Son amour.

Comment le devez-vous recevoir?

Avec amour, et ne vivre dorénavant que pour lui.

TOM. V.

Par où est-on excité à cet amour envers Jésus-Christ?

Par sa mort et passion, dont on célèbre la mémoire toutes les fois que l'on communie.

Faut-il communier souvent?

L'Eglise désireroit que l'on communiât tous les jours et toutes les fois que l'on entend la sainte messe, comme dans la primitive Eglise. (Conc. Trid., sess. XXII, cap. vi.)

Pourquoi donc ne le fait-on pas?

Parce qu'on n'est pas assez parfait.

Que faut-il faire du moins toutes les fois qu'on entend la messe? Communier spirituellement.

Qu'est-ce, communier spirituellement ?

C'est, en se ressouvenant de la mort de Notre-Seigneur, désirer de communier en effet.

Que faut-il faire pour communier spirituellement ?

Il faut, autant qu'on peut, s'exciter à la même dévotion que si l'on communioit sacramentellement.

Quand est-ce qu'on est obligé de communier sacramentellement ?

Dans le péril de mort; et au surplus l'Eglise n'oblige de communier dans tout le cours de l'année, qu'une fois dans la quinzaine de Pâque; mais les fidèles ne doivent pas se contenter de cette seule communion.

Ya-t-il quelque règle certaine pour fréquenter la communion?

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Non cela dépend de la disposition de chaque fidèle, et du profit qu'il fait de la communion par son application à mener une bonne vie.

Mais quelle règle peut-on suivre dans la vie commune?

Il est à souhaiter que tout fidèle se mette en état de communier du moins une fois le mois, et les fêtes solennelles de l'année. Mais qu'y a-t-il en cela de plus certain?

C'est que chacun devroit vivre de manière qu'il pût communier tous les jours.

Peut-on communier plusieurs fois en un jour?

Non.

Et que faut-il faire le reste de la journée ?

La

passer en actions de graces, et savourer cette viande céleste.

LEÇON IV.

Pratique de la communion suivant la doctrine précédente, et premièrement ce qu'il faut faire avant la communion.

La parabole des conviés et de l'habit nuptial, pour expliquer la netteté intérieure et extérieure qu'il faut apporter à la sainte table. (Matth., XXII, 1; Luc., XIV, 16, etc.)

Que faut-il faire pour bien communier?

Il y a des préparations qui regardent l'ame, et il y en a qui regardent le corps.

Quelles sont les préparations de l'ame pour faire une bonne communion? C'est la paix avec Dieu, la charité avec le prochain : ce sont les actes de foi et d'humilité : c'est le souvenir de la passion du Fils de Dieu.

Qu'appelez-vous la paix de l'ame avec Dieu ?

C'est la pureté de conscience, qui ne sent aucun reproche du péché, au moins qui soit mortel.

Dites-moi pourquoi il faut recevoir ce sacrement en état de grace? C'est que ce sacrement est la nourriture de l'ame, et que la nourriture suppose la vie.

Que concluez-vous de là?

Qu'il faut que l'ame vive de la vie de la grace, pour recevoir sa nourriture par ce sacrement.

Est-ce un grand péché que de communier avec un péché mortel dans l'ame?

C'est le péché de Judas, et un horrible sacrilége.

Qu'appelez-vous la charité avec le prochain?

C'est l'esprit d'union et de concorde avec lui, et une sincère réconciliation, si on étoit auparavant dans l'inimitié.

Apprenez-moi à faire quelque acte de foi, qui dispose à la communion? Mon Sauveur, je crois fermement que votre corps, votre sang, votre ame, et votre divinité sont au saint sacrement de l'autel, parce que vous l'avez dit. Je suis prêt à donner ma vie pour cette vérité. Et comment faites-vous un acte d'humilité?

Combien de fois ai-je mérité par mes péchés de souffrir la soif du mauvais riche, et la faim des damnés ! Cependant, ô mon Dieu,

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