Obrazy na stronie
PDF
ePub

briques plus que ne leur en assigne la nature; elle veut réduire les travaux de fabrication à la plus courte durée possible, en organisant les intrigues des séries de mánière à élever tout produit à la perfection.

C'est d'après ce principe que les manufactures, au lieu d'être comme aujourd'hui concentrées dans des villes où s'amoncellent des fourmilières de misérables, seront disséminées dans toutes les campagnes et phalanges du globe, afin que l'homme en se livrant au travail de fabrique, ne dévie jamais des voies de l'attraction qui tend à employer les fabriques en accessoire et variante de l'agriculture, et non pas en fonction principale, ni pour un canton ni pour aucun de ses individus.

En terminant ces notions élémentaires sur la formation des séries, rattachons toutes les règles à un précepte général, qui est d'assurer aux 3 passions mécanisantes un plein essor en toutes fonctions. Or dans l'hypothèse d'accroissement de l'industrie manufacturière aux dépens de l'industrie agricole qui est la plus attrayante, on n'arriverait qu'à un résultat absurde, au ralentissement de ces 3 passions dont l'activité est gage de l'attracction industrielle et de tous les biens qu'on en doit recueillir.

COMPLÉMENT DE LA I. PARTIE.

Duperie des détracteurs; Secte OWEN.

Déjà l'on peut s'apercevoir que ma théorie sociétaire ne donne point dans l'arbitraire des faiseurs de systèmes; elle se fonde sur un procédé spécial, puisé dans la nature, conforme au vœu des passions et aux théorèmes de géométrie; car le mécanisme des Séries passionnées est géométrique en tout sens; on en verra la preuve aux chapitres qui traitent de la répartition, section V, et de l'analogie, S. VII.

Nous pouvons maintenant examiner les inconséquen

ces commises à cet égard par le 19. siècle qui, sur l'affaire d'où dépend le changement de sort du genre humain, sur l'invention du procédé sociétaire, se confie à des hableurs fardés de philantropie, et ne leur impose aucune règle à suivre en théorie ni en pratique. (12)

On voit qu'il y avait un procédé à inventer, c'est la Série passionnée, découverte qui exigeait de profondes recherches sur les dispositions et les emplois de ce ressort tout à fait étranger au mécanisme civilisé.

Pour peu qu'on cùt voulu opérer méthodiquement, on aurait exigé des prétendans, comme M. Rob Owen ou autre, une invention et non pas des statuts ni des bizarreries telles que la communauté des biens, l'absence de culte divin, l'abolition brusque du mariage : ce sont là des lubies de casse-cou politique et non des moyens neufs; c'est pourtant à ces billevesées que le 19.° siècle a donné sa confiance depuis vingt ans.

Observons que dès son début Rob Owen opéra tout à contre-sens de l'association : ignorant que l'agriculture doit être la base du mécanisme sociétaire, il rassemblaià New Lanark 2000 tisserands n'ayant pas un arpent de terre à cultiver. En commettant cette lourde faute, il se vantait de convertir les nations à sa méthode, et se faisait présenter aux souverains comme régénérateur présomptif du monde social. Sa science n'était autre que celle des sophistes, HASARDER TOUT, jouer en casse-cou sur les innovations; audaces fortuna juvat; et surtout faire sonner bien haut sa philantropie; ce masque fait toujours des dupes.

Comment notre siècle, après tant d'expériences, après avoir vu depuis quarante ans tous les ambitieux affublés de ce titre, peut-il se laisser prendre encore à la fausse monnaie philantropique? Un vrai philantrope aurait dit: «Il faut tenter des essais d'association; mais on doit » en même-temps s'exercer à la recherche de la méthode » naturelle, et mettre au concours celte découverte. »

Une marche si loyale ne sera jamais adoptée par des

hommes qui veulent jouer un rôle sans moyens réels : M.r Owen a préféré se donner pour inventeur, il a bâti un système qui est la contre-partie de celui de G. Penn fondateur des Quakers. J'en donnerai ailleurs le parallèle: remarquons seulement dans la méthode Owen, une marche de casse-cou politique, décidé à tout hasarder, à essayer des monstruosités sans en prévoir les résultats. Par exemple sur la liberté d'amours, il ignore quels seraient les effets de l'orgie amoureuse corporative, qui ne manquerait pas de s'établir quand la nouvelle secte aurait acquis de la consistance: il paraît aussi peu instruit sur le mécanisme des amours libres que sur les effets d'une absence de culte divin. Avant d'admettre seulement une demi liberté en amour, il faut introduire des contre-poids que les harmoniens mêmes ne pourront créer qu'au bout de quinze ou vingt ans d'exercice.

Au reste les changemens que pourra subir le régime des amours, n'auront lieu qu'après avoir été demandés par le gouvernement, le sacerdoce, les pères et les maris; lorsque ces 4 classes de commun accord, voteront une innovation, l'on pourra être sûr qu'elle est utile et non pas dangereuse.

Sans doute le système conjugal engendre une foule de vices; j'en ai décrit bon nombre à l'intermède II, 363 à 426; tous ces désordres ne sont pas un motif de supprimerle mariage, mais de le ramener à une échelle méthodique, établir dans les mariages une série régulière comprenant sept degrés, plus l'ambigu et le pivotal.

er

er

Et pour ne parler que des 1. et 2. degrés, n'est-il pas évident qu'un mariage stérile est un lien moins fort que celui qui donne un enfant? Voilà une distinction des 1. et 2. degrés ; il reste à établircelle des 7 autres. Je renvoie ce détail, en faisant observer que lors même qu'on connaîtrait les neuf degrés à établir en mariage, il faudrait encore connaître et organiser l'état de choses qui fournira des contre-poids et garanties contre l'abus des libertés, abus que n'a pas prévu le sophiste Owen; il veut

émanciper tout-à-coup, lâcher la bride aux amours, comme si l'on était à l'île d'Otahiti, au pays d'Hamil, à Lancerote, à Java, en Laponie et autres lieux où les coutumes et les préjugés ont établi des contre-poids.

ere

Négligeons ce débat puisque ce ne sera qu'après trente ans d'harmonie qu'on commencera à s'en occuper; mais pendant la 1. génération sociétaire, il sera nécessaire de laisser les amours (voyez chap. XVI) dans l'état d'hypocrisie et de tromperie universelle qui caractérise la civilisation l'amour et la paternité sont les dernières passions qu'on pourra amener au régime véridique; difficulté très-ignorée de ceux qui veulent, comme M. Owen, faire sur la liberté des passions un essai aussi téméraire que celui des philosophes de 1791 surle brusque affranchissement des nègres.

C'est l'affluence de ces sophistes qui prévient contre les véritables inventeurs, et engouffre notre siècle dans la détraction: elle est plus que jamais le travers dominant. Au reste elle est vice endémique du caractère civilisé; les découvertes les plus précieuses ont été proscrites à leur apparition : le café et la pomme de terre ont été judiciairement interdits et mis au rang des poisons; Fulton inventeur du bateau à vapeur, et Lebon inventeur de l'éclairage au gaz ne purent se faire écouter de personne dans Paris.

D'après ces bévues récentes des Zoïles, on peut juger de la confiance que méritent leurs jugements; ils se disent partisans des lumières, ennemis de l'obscurantisme; ils accusent tel ministre d'être un nouvel Omar, telle société d'être une réunion d'éteignoirs, eh! que sont-ils eux-mêmes quand ils impriment, qu'il ne peut point exister de découverte en calcul d'attraction; et quand ils excitent à ne pas lire le livre qui en apporte la théorie complète, dont Newton n'a donné qu'un lambeau?

Ainsi le 19. siècle se montre en digne héritier du 15.* et de la génération qui persécuta les Colomb et les Galilée; alors c'était la superstition qui proscrivait les sciences

neuves; aujourd'hui elles sont proscrites par ceux qui se disent ennemis de la superstition. Voilà le secret de leur zèle simulé pour le progrès des lumières; voilà leur vol sublime ils n'attaquent la superstition que pour prendre sa place, opprimer autant et plus qu'elle.

Etrange inconséquence! On porte aux nues l'homme qui a pris l'initiative en calcul d'attraction, Newton qui en a traité savamment la branche inutile et de pure curiosité; car que nous sert de savoir le poids de chaque planète? il restait, en attraction, à explorer les deux branches importantes:

L'UTILE ou théorie de l'attraction passionnée.

L'AGRÉABLE ou théorie de l'analogie et des causes. Celui qui apporte ces deux sciences est une bête brute au dire des Zoïles qui pourtant exaltent Newton, pour avoir traité de la branche INUTILE, celle des effets matériels en attraction où il' ne peut expliquer aucune cause; si on demande aux newtoniens pourquoi Dieu a donné 7 satellites à Saturne et 4 à Jupiter qui est double en grosseur, pourquoi un anneau à Saturne et point à Jupiter, ils ne pourront donner aucune réponse.

Leur science n'en est pas moins belle par sa justesse mathématique; mais elle n'est qu'un germe borné à l'explication des effets et non des causes; et au moment où la théorie des causes est dévoilée, il faut, ou flétrir Newton puisqu'il a commencé l'étude de l'attraction, ou protéger son continuateur bien plus digne d'appui, en ce qu'il a traité les deux branches de l'utile et de l'agréable, dont l'une conduit au bonheur social bien autrement précieux que la science.

Ajoutons que le calcul de l'analogie, quoique branche d'agrément, a bien son côté utile, car c'est à cette nouvelle science qu'on devra la découverte de tous les antidotes naturels, la plupart inconnus, tels que ceux contre la goutte, l'hydrophobie, l'épilepsie, et autres maladies qui sont encore l'écueil de l'art. C'est un appât pour notre siècle et surtout pour la France, à faire trève de mal

« PoprzedniaDalej »