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VEN

ENEZ Esprit Saint, & faites luire fur nous du haut du Ciel un rayon de votre divine clarté.

Venez, Fère des pauvres : venez, fource des dous ineffables: venez, lumière des

œurs.

Confolateur plein de bonté, vous rem pliffez des douceurs céleftes les ames où vous habitez: vous êtes leur joie & leur paix.

Au milieu des travaux, nous trouvons en vous notre délaffement: yous calmez. nos inquiétudes, & vous effuyez nos larmes.

Divine lumière, feule capable de nous rendre heureux, pénétrez les cœurs de vos fidèles.

Sans l'affiftance de votre grâce, il n'y a dans l'homme rien de pur, rien d'inno

cent.

Lavez en nous les fouillures du péché: arrofez la féchereffe de nos ames: guériffez nos bleffures.

Amolliffez la dureté de nos cœurs: échauffez-en la glace par le feu de la cha

tiré : remettez-les dans la voie lorfqu'ils s'égarent.

Accordez à vos fidèles, qui mettent en vous toute leur confiance, les fept dons dont vous êtes l'Auteur. *

Donnez-leur le mérite de la vertu chrétienne: faites-les arriver au port du falut, pour jouir dans le Ciel du bon heur éternel.

CHAPITRE V.

Première condition de la Dévotion: elle confifte dans les bonnes œuvres.

COMMENT prouver notre dévotion

& les fentimens de crainte & d'amour que nous avons pour Dieu ? Dans le commerce de la vie, ce font les faits plutôt que les paroles, qui font connoître notre refpect & notre tendreffe pour nos Maîtres & nos Bienfaiteurs. La véritable pierre de touche pour juger de notre dévotion, eft d'examiner fi, dans l'ordre de nos devoirs, nos actions font conformes à la Loi

V. 21.

ver

de Dieu, c'est-à-dire, bonnes, tueufes & réglées par fa Loi fainte, qui nous fait pratiquer tout ce qu'il nous ordonne, & fuir ce qu'il réprouve. Voilà le feul moyen de diftinguer fi l'amour que nous avons pour Dieu est réel ou imaginaire; notre divin Maître nous en avertit lui-même, quand il nous dit: Qui fait mes Commandemens & les obferve, c'est-là celui que

mon Père & moi aimons véritablement, Jean. ch.14. & je me ferai connoître à lui. Comment, fi nous reconnoiffons Dieu pour Maître, avons-nous la hardieffe de Firriter & de l'offenfer? Et, s'il eft notre Père, quelle espèce d'enfans fommes-nous, lorfque nous lui refufons notre amour & notre reconnoiffance? Pareils fentimens ne font-ils pas dus à un Dieu fi bon, & l'Auteur de tout bien? Il eft par effence le principe de la fainteté, de la juftice & de toutes les perfections; comment

alors peut-il fouffrir des enfans qui lui reffemblent auffi peu, qui s'abandon nent à l'iniquité, qui haïffent leurs frères, & qui, par leurs déréglemens, malgré les lumières de la raifon qui les éclaire, fe rangent dans la claffe des plus vils animaux. Une pareille défobéiffance, un mépris auffi marqué de fa Loi, ne peut manquer d'être puni dans cette vie & dans l'autre. Eh! de qui pourrons-nous alors nous plaindre, finon de nous-mêmes?

On ne fauroit trop répéter que Dieu étant heureux par lui-même, n'a befoin ni de nous ni de nos œuvres. Notre bonheur eft le feul motif qui ait pu le déterminer à nous créer & nous impofer des devoirs. La moindre réflexion fuffit

pour nous en convainfur-tout en examinant la morale de notre divine Religion, c'eft-à-dire, les préceptes que nous tenons de la bouche du Fils de Dieu même, ou

des Apôtres, inftruits à fon école : c'est la fageffe, la juftice & la charité qui les ont dictés. Sans eux nous. nous flattons en vain de pofféder cette paix de l'ame, qui eft le vrai bonheur de cette vie; fans eux n'existe plus cet amour fraternel, cette union qui fait la douceur & l'harmonie de la: fociété; & confidérez jufqu'où va. la bonté de ce Dieu, qui veut bien récompenfer comme mérites des: actions: qu'il n'exige de nous que pour notre avantage. Ce n'eft pas encore là le dernier terme de fon amour. Pour nous exciter d'une façon plus preffante à la fuite du vice & à la pratique de la vertu, il propofe & promet une récompenfe infinie, un règne éternel de délices., a quiconque, fuivra fes, Commandemens.. Quand ce dernier point ne nous feroit pas révélé, la raifon feule devroit nous: en convaincre. Un Dieu d'une justice Afinie, ne peut jamais laiffer les Juf

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