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postquam civem Roma- vert qu'il était citoyen ronum eum esse comperit, reduci in custodiam jubet; litteris ad Cæsarem datis de his qui inclusi tenebantur. Ineunte igitur solemni apud nos mercatu, præses adduci jubet martyres ad tribunal, tamquam in theatrali pompa eos populis ostentans. Cumque illos denuo interrogasset, quicumque cives Romani reperti sunt, capite truncavit; reliquos tradidit bestiis. Cæterum ingens gloria accessit Christo per eos qui prius quidem negaverant, tunc vero confitebantur fidem.

UIBUS examini subjec

main, le fit remettre en prison, et écrivit à César sur le sort de ceux qui étaient ainsi détenus. Une assemblée solennelle ayant donc lieu dans notre ville, le gouverneur ordonna d'amener les martyrs devant son tribunal, affectant de les mettre sous les yeux du peuple avec toutes les prétentions d'une scène théâtrale. Les ayant interrogés de nouveau, il fit trancher la tête à tous ceux qui étaient citoyens romains, et livra les autres aux bêtes. Ce fut alors une grande gloire pour le Christ, lorsqu'on vit ceux qui avaient d'abord renié la foi la confesser en ce moment avec courage.

ENDANT que durait cette

Qtis, Alexander natio- confrontation, un Phry

ne Phryx, professione gien, nommé Alexandre, medicus, plures jam an- médecin de profession et nos moratus in Galliis, habitant la Gaule depuis plucum illos ad fidei confes- sieurs années, exhortait par sionem nutibus horta- des signes les chrétiens à teretur, cunctis qui tribu- nir ferme dans leur confesnal circumdabant, tam- sion. Tous ceux qui entouquam parturiens vide- raient le tribunal l'auraient batur. Instans illico pris volontiers pour une præses, interrogavit eum mère qui enfante, en voyant quis esset. Qui cum les efforts auxquels il se liChristianum se esse di- vrait. Le président, arrêtant xisset, iratus judex eum sur lui ses regards, lui dead bestias damnavit. manda qui il était.Alexandre Postridie igitur una cum ayant répondu qu'il était Attalo ingressus est: chrétien, le juge irrité le connam et hunc præses damna aux bêtes. Il entra bestiis iterum tradiderat. donc le surlendemain dans Ambo itaque cum omnia l'amphithéâtre avec Attale;

car le président avait renouvelé la sentence qui réservait ce dernier aux bêtes. Tous deux donc parcoururent la série des tourments de l'amphithéâtre, et furent enfin frappés du glaive. Au dernier jour des spectacles, Blandine fut de nouveau amenée avec Ponticus, jeune homme âgé d'environ quinze ans. Ponticus rendit son âme après avoir souffert courageusement tous les supplices. Quant à la bienheureuse Blandine, après les fouets, après les bêtes, après la chaudière ardente, on l'enferma dans un filet, et on l'exposa à un taureau furieux qui lalança longtemps en l'air; on finit par l'égorger comme une victime.

tormentorum genera in amphitheatro sustinuissent, gladio percussi sunt.

an

Ultimo tandem spectaculorum die, Blandina rursus illata est una cum Pontico adolescente quindecim circiter nos nato. Et Ponticus quidem cuncta supplicia generose perpessus, emisit spiritum. Beata vero Blandina, post flagra, post bestias, post sartaginem, reticulo inclusa, tauro objecta est : a quo diu in altum jactata, tandem et ipsa victimæ instar jugulata

est.

saluons à la tête de votre héroïque

Nphalange, bienheureux Pothin, illustre pontife

chargé de mérites et d'années, émule en tout de Polycarpe votre maître. Comme lui, vous sembliez ne prolonger votre vie dans une vieillesse si extrême, que pour fournir au Christ en votre personne l'occasion d'un dernier triomphe. De sa part et de la vôtre, quelle noble simplicité, quelle majesté devant les tyrans! Vos réponses sont bien l'expression, si l'on peut dire ainsi, d'une même manière d'amour; elles révèlent l'école du disciple bien-aimé. Par vous, ô Pothin, la sainte Eglise de Lyon, qui vous doit l'existence, plonge sa racine dans le Coeur de l'Homme-Dieu. C'est dans ce Cœur sacré qu'à la dernière Cène, Jean puisa comme un arbre fécond la sève qui devait

couler dans ses rameaux; mais c'est à vous qu'il doit de pouvoir offrir au Seigneur, jusqu'à nos temps, les fruits bénis de son apostolat. Car, depuis déjà des siècles, par une disposition terrible de la justice souveraine, la sève ne coule plus dans les rameaux privilégiés des sept Eglises que Jean lui-même avait nourries. Pour l'honneur de celui dont vous fûtes le disciple fidèle, maintenez donc toujours dans la grande ville qui a consumé votre vie et vos sueurs l'ardente piété qui la distingue; que d'elle se répande toujours plus dans la terre des Gaules l'esprit du disciple que Jésus aimait : esprit d'amour sans bornes pour le Fils de l'homme, de tendresse filiale pour Marie la Mère de Dieu devenue celle des hommes au Calvaire, d'ardente charité pour tous, de déférence absolue à l'égard de Pierre, le vicaire de l'Homme-Dieu, qui rendait à Jean son empressement respectueux en attentions si touchantes. (JOHAN. XXI.)

Illustre Blandine, qui brillez comme une perle incomparable au diadème de la noble cité témoin de vos triomphes, nous vous saluons à votre tour. Vous méritez de venir, en nos hommages, après le Pontife, dont la mort vous investit d'une maternité si nouvelle et si grande. Mère des martyrs, vierge sublime dont la faiblesse s'éleva soudain par la vigueur du Christ votre Epoux audessus de la force des plus vaillants entre les forts! la première dans la lutte, présente à tous les combats, vous goûtiez les divers supplices comme fait la mère pour les mets variés qui doivent être offerts à ses fils. Puis lorsque tous, sans qu'un seul y manquât, furent rassasiés de la passion du Christ et s'en allèrent dans l'ivresse puisée à son divin calice: on vous vit comme l'é

pouse vigilante, quand tous les convives ont quitté le lieu du festin dont elle a fait les honneurs, revenir seule encore par les tables diverses, recueillir dans votre sein les moindres restes du repas des héros et les différentes pièces des services nombreux mis à l'usage des invités du père de famille. Joyeuse alors et sans arrière-pensée, comptant sur un bon accueil, vous rejoignîtes l'Epoux en toute hâte; la journée avait été bien remplie. Et, après avoir aussi pleinement accompli votre auguste rôle, nous ne nous étonnons pas que plus d'une formule des divins Offices en quelques Eglises se contente aujourd'hui d'invoquer votre nom béni, résumant en lui tous les autres; que les martyrologes d'Adon et de Bède annoncent le 2 juin comme la fête de sainte Blandine et de ses compagnons martyrs!

Avec vous, du plus intime de notre âme, nous honorons ces illustres compagnons de votre triomphe Sanctus, Attale, Maturus, Epagathus, Alexandre, Ponticus, et les quarante autres dont les multiples supplices formèrent pour le Père souverain comme une couronne de fleurs, où les couleurs les plus variées le disputent aux parfums les plus suaves. Saints martyrs, du sanctuaire éternel dont vous faites l'ornement, jetez sur nous les yeux; que la terre où vous avez vaincu, continue de porter pour le ciel des fleurs et des fruits qui répondent à la fécondité de votre sang généreux.

LE III JUIN.

SAINTE CLOTILDE, REINE DES FRANCS.

N cette saison où l'Office du Temps nous amène à considérer les premiers développements de la sainte Eglise, il entrait dans les vues de l'éternelle Sagesse que les fêtes des Saints complétassent, comme toujours, les enseignements du Cycle mobile. Le Paraclet, dont l'avènement est si près de nous, doit remplir la terre1; l'Homme-Dieu l'envoie conquérir l'espace et assurer les temps à son Eglise. Or, c'est en soumettant les royaumes par la foi, qu'il doit former au Christ son empire; c'est en faisant que l'Eglise s'assimile les nations, qu'il donne à l'Epouse croissance et durée. Voici donc qu'au temps même où il vient de nouveau s'emparer du monde, les coopérateurs de l'Esprit dans son œuvre de conquête apparaissent de toutes parts au ciel de la sainte Liturgie. Mais l'Occident surtout concourt à former la constellation qui vient mêler ses clartés radieuses aux feux puissants de la Pentecôte. Et, en effet, l'établissement de la chrétienté latine ne manifesterat-il pas plus que nulle part ailleurs, dans ces lointaines contrées, la toute-puissance de l'Esprit du Christ? Aussi voyez comme, partis d'Orient, les deux astres incomparables des princes des Apôtres se hâtent, sur notre horizon, vers le zénith glo

1. Sap. I, 7.

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