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de Chrétiens aux adorateurs autem Pauli et Barnabæ de Jésus-Christ. Les disci- suis facultatibus chrisples de Paul et de Barnabé tianos, qui in Judæa secouraient de leurs aumô- erant, sustentabant, eo nes les chrétiens de Judée mittentes pecuniam per et faisaient passer leurs Paulum et Barnabam. largesses par les deux Apô- Qui perfuncti illo charitres. Ayant accompli cet tatis office de charité, Paul et Barnabé revinrent à Antioche avec Jean surnommé Marc, qu'ils s'étaient adjoint.

ENDANT que Paul et Bar

PEND

officio, adhibito Johanne cui cognomen erat Marcus, redierunt Antiochiam.

UM autem Antiochiæ

nabe servaient le Sei-C in Ecclesia, cum cagneur dans l'Eglise d'Antio- teris prophetis et doctoche, jeûnant et priant avec ribus, Paulus et Barnales autres prophètes et doc- bas in jejunio et oratione teurs, le Saint-Esprit dit: Domino deservirent, Séparez-moi Paul et Bar- dixit Spiritus Sanctus: nabé pour l'œuvre à laquelle Segregate mihi Saulum je les ai destinés. Alors, avec et Barnabam in opus ad des jeûnes et des prières, on quod assumpsi eos Tunc leur imposa les mains et on jejunantes et orantes, les laissa partir. Ils allèrent imponentesque eis maà Séleucie, et de là en Chy- nus, dimiserunt illos. pre; ils parcoururent en où- Itaque Seleuciam venetre beaucoup de villes et runt, inde in Cyprum: de pays, prêchant l'Evangile ac multas præterea urbes avec un grand fruit pour regionesque, prædicanceux qui les écoutaient. tes Evangelium summa Barnabé se sépara ensuite cum audientium utilitate, de Paul avec Jean sur- peragrarunt. Postremo nommé Marc, et il revint en Barnabas, digressus a Chypre. Ce fut là que, vers Paulo, una cum Johanne la septième année de Néron, qui cognominatus le trois des ides de juin, il Marcus, navigavit in Cyunit la couronne du mar- prum: ibique circiter septyre à l'honneur de l'aposto- timum Neronis annum, lat. Son corps fut retrouvé tertio idus junii, ad aposdans l'ile de Chypre sous tolici muneris laudem l'empire de Zénon; sur sa martyrii coronam poitrine était une copie de junxit. Ejus corpus, Zel'évangile de saint Matthieu | none imperatore, reper

est

ad

tum est in insula Cypro; écrite de la main de Barnaad cujus pectus erat bé lui-même.

evangelium Matthæi, Barnabæ manu conscrip

tum.

ECEVEZ, Ô Barnabé, l'hommage des nations re

Reconnaissantes. Lévite fidèle, vous veilliez près du sanctuaire figuratif des siècles de l'attente, observant l'arrivée du Seigneur Dieu ', jusqu'à ce que la véritable arche sainte, l'humanité du Sauveur, ayant paru dans Sion, vous vous rangeâtes près d'elle aussitôt pour la défendre et la servir. Elle venait rallier tous les peuples, leur donner la vraie manne, fonder avec tous un Testament nouveau; elle demandait aux fils de l'ancienne alliance le sacrifice des privilèges qu'ils avaient eus au temps de l'égarement des nations. Membre de la tribu favorisée entre toutes, vous eûtes promptement fait l'abandon d'un titre périmé; allant plus loin que le précepte, on vous vit renoncer aux possessions mêmes que vous teniez de votre famille, et vous donner, vous et vos biens, à l'Eglise à peine née, persécutée, méconnue de la synagogue. Aussi l'Esprit-Saint, qu'on ne surpasse jamais en générosité, vous réserva-t-il l'insigne honneur de donner aux nations leur Apôtre. Saul, votre ami, aveuglé par les préjugés de la secte pharisienne, n'avait point suivi votre exemple; et les fidèles tremblaient à son seul nom, comme à celui du plus fougueux des persécuteurs. Mais votre intercession montait silencieusement pour lui de cette terre, et s'unissait dans le ciel à la prière d'Etienne pour son meurtrier. L'heure de la grâce sonna enfin ; vous fûtes le premier

1. Levit. vIII, 35.

dans Jérusalem à connaître son triomphe, et il ne fallut rien moins que l'autorité de votre témoignage pour faire ouvrir au récent converti les portes de l'assemblée des croyants.

Devenu près de l'Eglise garant du Docteur des nations, il vous appartenait de le conduire en ses premiers travaux. Quelle gloire à vous d'avoir eu Paul pour compagnon ! S'il vous manqua d'avoir été mis au nombre des douze, votre autorité fut bien celle qui se rapprocha le plus de la leur. Délégué par eux à Antioche après le baptême de Cornélius, pour prendre en mains la conduite de l'évangélisation des gentils, vous vous adjoignîtes le nouvel ouvrier; c'est alors que la parole du salut, passant par vos lèvres, produisit des conversions si nombreuses, qu'on donna pour la première fois aux fidèles le nom de chrétiens, qui les distinguait à la fois des païens et des Juifs. L'émancipation des nations était accomplie ; et Paul, aux yeux de tous et d'après le langage de l'Esprit-Saint lui-même, n'était encore que votre disciple et votre protégé'. Aussi l'Esprit voulut-il que l'ordination solennelle qui le constituait Apôtre des gentils, vous fût commune avec lui. Vos voies, inséparables jusque-là et quelque temps encore, n'allaient pas tarder à se diviser pour le bien d'un plus grand nombre d'âmes. L'île de Chypre, fatalement abusée par le démon de la volupté durant les siècles de l'idolâtrie, reçut plus spécialement vos soins. apostoliques; elle vous avait donné le jour : vous lui rendîtes en échange votre sang et vos sueurs, portant partout sur son territoire la sainte et purifiante lumière du Fils de Dieu.

Mais le feu de la Pentecôte qui brûlait en vous,

1. Act. x1, 30; XII, 25; XIII, I.

sollicitait votre âme à des missions plus lointaines. C'est de vous-même qu'il était écrit, en même temps que de Paul: « Je t'ai établi pour être la lumière des nations et leur salut jusqu'aux extrémités de la terre 1. » L'Italie entendit votre douce parole qui répandait la joie sainte et la consolation du Paraclet; elle vit ce noble visage, dont la sereine majesté faisait croire aux pauvres païens qu'ils recevaient en votre personne le prince de leurs dieux, caché sous des traits humains 2. Bergame, Brescia, d'autres villes encore, Milan surtout, vous honorent comme leur père. Du haut de votre trône d'Apôtre, ô Barnabé, gardez en elles toujours la foi que vous y avez déposée; plus heureuses que les cités de l'ile de Chypre, elles sont jusqu'ici restées fidèles. Protégez l'Ordre utile à l'Eglise, qui se réclame de votre puissant patronage; que son apostolat continue le vôtre, et mérite jusqu'au dernier jour à ses membres l'estime dont les entourait saint Charles Borromée, votre glorieux successeur sur le siège de Milan. Enfin, ô père des nations, étendez votre sollicitude à la gentilité entière qui vous fut confiée par l'Esprit-Saint sans distinction de races ou de pays qu'elle entre toute dans la voie de lumière si bien décrite par la Lettre précieuse qui porte votre nom béni 3; qu'elle soit pour Dieu le vrai temple dont celui de Moriah n'était que la figure 4.

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LE XII JUIN.

SAINT JEAN DE SAHAGUN,

CONFESSEUR.

E règne que les Apôtres ont pour mission d'établir dans le monde est le règne de la paix. C'était elle que les cieux

pro

mettaient à la terre en la glorieuse nuit qui nous donna l'Emmanuel; et dans cette autre nuit qui vit les adieux du Seigneur, au banquet de la Cène, l'Homme-Dieu fonda le Testament nouveau sur le double legs qu'il fit à l'Eglise de son corps sacré et de cette paix que les anges avaient annoncée : paix que le monde n'avait point connue jusque-là, disait le Sauveur; paix toute sienne parce qu'elle procède de lui sans être lui-même, don substantiel et divin qui n'est autre que l'Esprit-Saint dans sa propre personne. Les jours de la Pentecôte ont répandu cette paix comme un levain sacré dans la race humaine. Hommes et peuples ont senti son intime influence. L'homme, en lutte avec le ciel et divisé contre lui-même, justement puni de son insoumission à Dieu par le triomphe des sens dans sa chair révoltée, a vu l'harmonie rentrer dans son être, et Dieu satisfait traiter en fils le rebelle obstiné des anciens jours. Les fils du Très-Haut formeront dans le monde un peuple nouveau, le peuple de Dieu, reculant ses confins jusqu'aux

1. JOHAN. XIV, 27.

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