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fonda plusieurs maisons de son Ordre; ce qu'il fit également en Italie avec le même succès.

Hluit ut, Romam veniens, in pauperum hospitio receptus, se leproso sociaverit, et ecclesiasticas dignitates a Paulo Quinto sibi oblatas cons

UMILITATE adeo excel

ON humilité était si proSfonde, que lorsqu'il vint à Rome, il fut reçu dans un hospice de pauvres où il choisit la compagnie d'un lépreux, et qu'il refusa constamment les dignités ecclésiastiques que lui offrait tantissime recusaverit. Paul V. Il conserva tou- | Illibatam perpetuo servajours sans tache sa virginité, vit virginitatem, effronet gagna à Jésus-Christ des tesque mulieres ejus casfemmes dont l'impudence timoniæ insidiantes avait osé lui tendre des piè- Christo lucrifecit. Erga ges. Enflammé du plus divinissimum Eucharisardent amour envers le tiæ mysterium ardenti divin mystère de l'Eucharis-æstuans amore, noctes tie,il passait les nuits presque entières en adoration devant lui; et il voulut que ce pieux exercice, qu'il établit comme devant être pratiqué à jamais dans son Ordre, en fût le lien principal. Il fut un propagateur zélé de la dévotion envers la très sainte Vierge Mère de Dieu. Sa charité envers le prochain fut aussi ardente que généreuse. Il fut doué du don de prophétie et connut le secret des cours. Etant âgé de quarante-quatre ans, un jour qu'il priait dans la sainte maison de Lorette, il eut connaissance que la fin de sa vie approchait.Aussitôt il se dirigea vers l'Abruzze, et étant arrivé dans la petite ville d'Agnoni, il fut atteint d'une fièvre mortelle dans la maison de l'Oratoire de saint Philippe Néri. Ayant

LE TEMPS APRÈS LA PENTECOTE.

pene integras in ejus adoratione insomnes ducebat: quod pium exercitium, veluti sui Ordinis tesseram, in eo perpetuo servandum constituit. Deiparæ Virginis cultum impense fovit. In proximum eximia exarsit caritate. Prophetiæ dono et cordium scrutatione ditatus fuit. Quadragesimum

quartum ætatis suæ annum agens, dum in sacra Lauretana æde in oratione persisteret, sibi vitæ finem imminere cognovit. Aprutium statim deflexit, et in oppido Agnoni apud alumnos sancti Philippi Nerii lethali febre correptus, sacramentis Ecclesiæ devotissime susceptis, pridie nonas junii anni millesimi sexcentesimi

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de

octavi, in pervigilio festi reçu les sacrements Corporis Christi, placi- l'Eglise avec la plus tendre dissime obdormivit in dévotion, il s'endormit paiDomino. Sacrum ejus siblement dans le Seigneur corpus Neapolim dela- la veille des nones de juin tum, in ecclesia sanctæ de l'an mil six cent huit, le Mariæ Majoris, ubi pri- jour d'avant la fête du Saintma sui Ordinis jecerat Sacrement. Son saint corps fundamenta, honorifice fut porté à Naples et enseveli conditum fuit. Eum pos- avec honneur dans l'église tea miraculis clarum Cle- de Sainte-Marie-Majeure, mens Decimusquartus où il avait jeté les premiers Pontifex Maximus so- fondements de son Ordre. lemni ritu inter beatos, L'éclat de ses miracles déterPius vero Septimus Pon- mina le Souverain Pontife tifex Maximus novis ful- Clément XIV à l'inscrire gentem signis, anno mil- solennellement au nombre lesimo octingentesimo des bienheureux; et de septimo Sanctorum albo nouveaux prodiges ayant adscripsit. déclaré de plus en plus sa sainteté, Pie VII le mit au nombre des Saints l'an mil huit cent sept.

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OTRE amour pour le divin Sacrement de nos autels fut bien récompensé, ô François ; vous eûtes la gloire d'être appelé au banquet de l'éternelle patrie à l'heure même où l'Eglise de la terre entonnait la louange de l'Hostie sainte, aux premières Vêpres de la grande fête qu'elle lui consacre chaque année. Toujours voisine de la solennité du Corps du Seigneur, votre fête à vous-même continue d'inviter les hommes, comme vous le faisiez durant votre vie, à scruter dans l'adoration les profondeurs du mystère d'amour. C'est la divine Sagesse qui dispose mystérieusement l'harmonie du Cycle, en couronnant les Saints dans les saisons fixées par sa Providence; vous méritiez le poste d'honneur qu'elle vous assigne dans le sanctuaire, près de l'Hostie.

Sans cesse, sur la terre, vous vous écriiez au

Seigneur avec le Psalmiste: Le zèle de votre maison m'a dévoré. Ces paroles, qui étaient moins encore les paroles de David que celles de l'HommeDieu dont il était la figure 2, remplissaient bien réellement votre cœur ; après la mort, on les trouva gravées dans la chair même de ce cœur inanimé, comme ayant été la règle unique de ses battements et de vos aspirations. De là ce besoin de la prière continuelle, avec cette ardeur toujours égale pour la pénitence, dont vous fites le trait particulier de votre famille religieuse, et que vous eussiez voulu faire partager à tous. Prière et pénitence; elles seules établissent l'homme dans la vraie situation qui lui convient devant Dieu. Conservez-en le dépôt précieux dans vos fils spirituels, ô François; que par leur zèle à propager l'esprit de leur père, ils fassent, s'il se peut, de ce dépôt sacré le trésor de la terre entière.

1. Psalm. LXVIII, 10. 2. JOHAN. II, 17.

LE V JUIN.

SAINT BONIFACE, ÉVÊQUE ET MARTYR,

APÔTRE DE L'ALLEMAGNE.

E Fils de l'homme, proclamé Roi dans les hauteurs des cieux au jour de son Ascension triomphante, laisse à l'Epouse qu'il s'est donnée le soin et la gloire de faire reconnaître ici-bas son domaine souverain. La Pentecôte est le signal des conquêtes de l'Eglise; c'est alors qu'elle s'éveille au souffle de l'EspritSaint; toute remplie de cet Esprit d'amour, elle aspire comme lui aussitôt à posséder la terre. Les Anglo-Saxons et les Francs viennent de prêter en ses mains leur serment de foi et hommage au Christ, à qui toute puissance fut donnée sur la terre et au ciel. Winfrid aujourd'hui, réalisant le beau nom de Boniface ou bienfaisant que lui donna Grégoire II, se présente entouré des multitudes arrachées par lui du même coup au paganisme et à la barbarie. Grâce à l'apôtre de la Germanie, l'heure bientôt va venir pour l'Eglise de constituer dans ce monde à l'Epoux, indépendamment de sa principauté sur les âmes, un empire plus puissant qu'aucun de ceux qui l'auront précédé ou suivi.

Le Père éternel attire à son Fils 2, non pas seulement les hommes, mais les nations; elles sont dans le temps son héritage 3, non moins que le

1. Matth. xxviii, 18.—2. Johan. VI, 44. —3. Psalm. 11, 6, 8.

ciel l'est pour l'éternité. Or il ne suffit pas aux complaisances de Dieu pour son Verbe fait chair, que les nations viennent isolément chacune reconnaître en lui leur Seigneur et maître. C'est le monde qui lui fut promis comme possession, sans distinction de peuples, sans limites autres que les bornes de la terre 1; reconnu ou non, son pouvoir est universel. Chez plusieurs sans doute, la méconnaissance ou l'ignorance du droit royal de l'Homme-Dieu doit durer jusqu'au delà du temps; pour tous encore, nous le savons trop, la révolte sera possible. Il convenait cependant que l'Eglise, dès qu'elle le pourrait, mît à profit son influence sur les nations baptisées, pour les rassembler dans l'unité d'un même acquiescement extérieur à cette royauté source de toutes les autres. A côté du Pontife, vicaire de l'Homme-Dieu en ce qui touche les intérêts du ciel et des âmes, il y avait place, dans le domaine de la vie présente, pour un chef de la chrétienté qui ne fût tel qu'à titre de lieutenant du Christ Seigneur des seigneurs. Ainsi devait se trouver réalisée en toute plénitude, pour le fils de David, la principauté grandiose que les prophètes avaient annoncée 2.

Institution vraiment digne du nom qui lui sera donné de Saint-Empire; dernier résultat de la glorieuse Pentecôte, comme étant la consommation du témoignage rendu par l'Esprit à Jésus pontife et roi 3. Aussi, quelques jours encore; et Léon III, l'auguste Pontife appelé par l'EspritSaint à poser le couronnement de son œuvre divine, proclamera, aux applaudissements du monde, l'établissement de cet empire nouveau sous le sceptre de l'Homme-Dieu, dans la personne de

1. Psalm. 11, 6, 8, - 2 Psalm. LXXI. 3. JOHAN. XV, 26.

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