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aujourd'hui elles sont surannées et les forces de la nature démontrent qu'elles n'ont aucune valeur; N'est-il pas permis de répondre : Les effets naturels. ne sont des forces que parce que le Créateur les a voulues pour cela et, dans le développement de ces forces, c'est la grandeur du Maître suprême que vous devez adorer. Si, malgré cela, quelques points restent obscurs, qu'on me permette de démontrer, l'Évangile et les résultats scientifiques en main, que ces points sont bien loin d'être vagues et qu'on lutte, comme j'essaye de le faire, contre l'athéisme par la démonstration, contre le désespoir par la foi, contre le suicide par l'espérance! On ne pourra pas me savoir mauvais gré d'avoir mis au service de mon prochain des exemples dont j'ai senti la valeur.

Ai-je fait ici de la philosophie ou de la poésie? Ce livre est-il œuvre de science ou d'imagination? Je l'ignore! Il s'y trouve cependant bien des recherches!

Son titre a-t-il assez de valeur pour trouver grâce? Je l'ignore encore; mais, ce que je sais bien, c'est que j'y ai mis tout ce que renfermait mon cœur. Je sens Dieu tout autour de moi, je me sens vivre dans un milieu émané de lui, pourquoi ne le dirais-je pas? Comme l'Indien qui suit une piste, de ces sciences, j'en ai juste assez pour reconnaître partout leurs traces, dans les mondes qui peuplent la voûte céleste comme dans l'humble fleur qui s'ouvre aux caresses du jour; pourquoi ne le dirais-je pas? J'ai eu assez

de contact avec les hommes pour reconnaître qu'en dehors du devoir il n'est pas de satisfaction, et que la seule voix de la conscience doit être écoulée, car elle émane de Dieu. Enfin j'aime Dieu, je le reconnais dans le Vrai, le Bien et le Beau; pourquoi ne le dirais-je pas lorsque ma parole peut être utile à mes semblables? Oh! laissez-moi parler, car tout le monde n'a pas fait le même apprentissage. C'est à coups d'épreuves que Dieu sculpte l'âme; les heureux de ce monde voient la vérité moins distinctement que les vrais misérables: à ce titre encore, moi qui ai perdu l'ange de ma vie, pourquoi ne parleraisje pas? La matière que Dieu a justement créée, et qu'il emploie, a ses moments de changement ou d'anarchie pendant lesquels elle frappe pour rentrer ensuite dans la loi. Une fois, elle m'a touché si fort que j'en suis encore luxé; malgré cela, que la volonté du Maître soit faite et que son saint nom soit béni: J'espère encore !

Puisse le résultat de mes souffrances morales devenir une barrière devant l'erreur!!!

BARBIE DU BOCAGE.

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Dieu est un être pur esprit, tout-puissant, parfait, éternel, immuable, qui a créé toutes choses et qui les gouverne toutes.

Telle est la définition chrétienne de la divinité, et nulle ne répond mieux à son objet. Cependant, l'idée de Dieu, ainsi formulée, est insaisissable pour l'intelligence humaine. Notre pensée se refuse à lui donner une forme. Dieu est placé si haut qu'il se trouve en dehors des limites de notre compréhen

BARBIE DU BOCAGE.

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sion et que nous sommes réduits à juger de sa nature par ses effets qui nous prouvent qu'il est réellement tout-puissant, parfait, éternel, immuable, qu'il a créé toutes choses et qu'il les gouverne toutes. Nous devons donc, si nous voulons avoir une notion plus réelle de sa personnalité, une notion qui s'accorde avec cette donnée qu'il est un pur esprit, la chercher dans le principe d'où émanent les effets de ses facultés.

Pour en arriver là, il faut prouver, d'abord, que les facultés qu'on vient d'énumérer sont bien les siennes et ne peuvent appartenir qu'à lui.

Dire que Dieu est un pur esprit, c'est affirmer en même temps que Dieu est une personnalité spirituelle. Un être qui n'aurait pas de personnalité ne se distinguerait en rien, il serait confondu dans l'universalité. Donc, prouver que Dieu est une personnalité, revient à démontrer qu'il est un être. Le propre de tout être est de raisonner; car il n'est pas plus possible de comprendre un être sans raison qu'un être sans personnalité; or, sous peine d'insanité, on ne peut attribuer la création au hasard; il est visible qu'une raison suprême a présidé à cette œuvre, en a été l'ordonnatrice. Si donc nous admettons que cette raison créatrice et ordonnatrice de l'univers soit Dieu, Dieu est bien un être et par conséquent un être ayant sa personnalité. De plus, Dieu est un pur esprit, car, si une portion quelconque de matière entrait en lui, il serait forcé de subir les conditions d'existence de cette matière et ne serait plus indépendant; or il est impossible de

concevoir Dieu sans une indépendance absolue. Un Dieu dépendant de quelque chose ne serait plus un Dieu; ce serait ce quelque chose qui serait Dieu.

Le raisonnement qui prouve la toute-puissance du Créateur est le même que celui qui affirme son indépendance si on supposait un principe qui lui fût supérieur, c'est là qu'il faudrait chercher Dieu.

Dieu est parfait. Du moment où nous admettons qu'il existe, nous ne pouvons le supposer privé du summum des qualités, ce summum devant être forcément l'essence de l'être que nous déifions, sans quoi nous déifierions celui qu'il aurait à sa place.

par

Dieu est éternel, c'est-à-dire qu'il n'a point eu de commencement et qu'il n'aura jamais de fin. En effet, supposer à Dieu un commencement, c'est admettre qu'il s'est fait lui-même ou qu'un autre l'a fait, ou que ce commencement a pu être constaté lui ou par quelqu'un, soit directement, soit indirectement. Il n'est pas nécessaire de s'étendre beaucoup sur ces hypothèses: si Dieu s'était fait luimême, il aurait été avant d'être, ce qui est absurde; si un autre l'avait fait, ce n'est plus lui qui serait Dieu. Cet autre Dieu ne ferait que reculer la solution du problème, mais ne le résoudrait pas. D'un autre côté, pour que Dieu, à sa naissance, eût constaté lui-même celte naissance, il eût fallu qu'il eût l'idée du moment qui précéda celui où il fut; or, avant Dieu rien n'était. Même pour Dieu, concevoir le néant, c'est ne rien concevoir. Celui qui aurait constaté directement la naissance de Dieu, aurait évidemment préexisté à cette naissance; mais alors,

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