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ergoteur : l'exception confirme la règle, et n'établit pas une règle.

2o L'insuffisance des ressources connues: On doit spéculer ici sur les ressources que fournit la Série Passionnée, moyen très-inconnu, et non sur les faibles ressorts de civilisation.

3o Le défaut de fonds: Ils abondent quand on propose un placement sans hypothèque, tel que l'emprunt d'Espagne. Plus la chance est dangereuse, mieux les Parisiens y topent, même à des folies de 100 millions comme la rue Impériale du Louvre à la Bastille, même à des folies de 3 et 400 millions, pour la gloriole d'amener les grands vaisseaux à Paris, quand il suffirait de les amener à Rouen, de canaliser la barre de Quillebœuf, et couper quelques isthmes. En affaires particulières, ils sont de même aventureux pour des entreprises sans gloire ou sans bénéfice majeur. (Voyez p. 19 et 20 vol. 1er, les brasseries et la société commanditaire). En duperies individuelles, on a vu récemment un pair colloqué pour 3 millions dans une affaire d'agiotage d'où il ne retirera peut-être pas le dixième. Ce ne sont donc pas les fonds qui manquent, mais le discernement en emplois : on n'incline que pour ce qui est dangereux.

Par indication du genre de candidats à rechercher, je vais citer quelques défunts. En Angleterre, lord Byron eût convenu pour orateur;,il méprisait la civilisation. Quant au fondateur, le feu duc de Bedford, par sa fortune et ses inclinations vraiment libérales, eût été le mieux disposé. En France, le feu duc de la Rochefoucault pour fondateur, et le général Foy pour orateur, auraient entraîné la confiance, et décidé d'emblée la souscription.

Il faut de ces hommes qui ont l'estime de tous les partis : j'en pourrais citer bon nombre parmi les vivans. Comme orateur, M. de Chateaubriand, par ses précédens, est l'apôtre naturel de la théorie sociétaire qui foudroie l'athéisme, et qui, en mécanique sociale, établit la suprématie de Dieu et l'incompétence de la raison humaine. S'il épousait cette noble

thèse, il serait assuré du même succès, qu'obtint Saint-Augustin contre les faux dieux. Elle conviendrait de même à ceux qui se disent philosophes ÉCLECTIQUES; s'ils veulent choisir et assembler les bons ressorts, ils doivent, en attraction, assembler le passionnel avec le matériel; et en industrie, combiner l'économie sociétaire avec la mécanique matérielle, seule branche cultivée par nos industrialistes.

On voit des Anglais DÉPENSER en frais d'élection 600,000 fr. en faisant l'AVANCE de 600,000 sur hypothèque, un d'eux formerait la compagnie, fonderatt la phalange d'essai, et obtiendrait le sceptre omniarchal et héréditaire du globe; poste un peu supérieur à celui de député. Je désigne entre autres sir F. Burdett.

Un moyen décisif serait de persuader un prince de haute influence; pour peu qu'il prît la première action, les autres seraient placées le lendemain. (On n'en devra livrer que le tiers). Parmi les monarques, l'opinion désigne le roi de Bavière. Je nommerais aussi les princes français, si quelqu'un pouvait leur faire savoir que la théorie du mécanisme sociétaire garantit la chute des systèmes philosophiques et des esprits de parti. Tous les monarques ont le même intérêt à cette métamorphose, depuis le plus grand, celui de Russie, pour peupler et tempérer ses vastes états, jusqu'au plus petit, celui de Saxe, pour recouvrer plus qu'il n'a perdu, obtenir le sceptre omniarchal.

Les plus opulens, comme celui de France, manquent du nécessaire en impôt la belle France, avec 1300 millions d'impôt, dont 1000 intra et 300 extra-budget, n'a pas de quoi payer les militaires; car on demande à ceux en activité, un abandon partiel de solde pour soutenir les retraités bien diminués par les décès : quant aux soldats, ils n'ont pas de feu dans leurs casernes pendant les plus grands froids; on ne leur donne qu'un peu de charbon pour cuire la soupe, et passé ce temps, la chambrée est sans feu, ce qui cause beaucoup de maladies et de morts : s'ils se plaignent, on les

met en prison, ou bien en Angleterre, on les accable de coups. Sir R. Fergusson a présenté en vain au parlement un tableau effrayant des tortures qu'on fait éprouver au soldat. Voilà le fruit des garanties du système représentatif; il fait le bien du peuple en paroles, et le mal en réalité. En dépit de nos illusions de garantie, le mal fait dix pas en avant quand le bien en fait un.

Combien les souverains si gênés auraient-ils besoin du régime sociétaire qui leur garantît le doublement de l'impôt effectif! Les partis politiques sont encore plus intéressés à un changement. Les libéraux sont sur un baril de poudre; menacés comme les petits enfans, d'un ogre qui arrivera de Londres ou de Capharnaüm pour les dévorer. Tout régime contre lequel on peut machiner impunément, sera tôt ou tard anéanti: un ordre si précaire est indigne de confiance, il faut un régime fondé sur l'intérêt et l'adhésion passionnée des Cours tout autre finira comme la charte de Portugal, ou comme les stupides Cortès qui, au lieu d'armées, n'opposaient à leurs ennemis que les discours d'Arguellès.

Le libéralisme travaille, dit-il, pour le peuple, et il aboutit à maintenir l'impôt des droits réunis qui fait peser sur la classe pauvre tout le fardeau fiscal et tout le préjudice d'altération des comestibles et liquides. Plus on perfectionne le libéralisme, plus on voit s'accroître le gaspillage. La France dépense à l'entretien de 200,000 soldats le double de ce que coûte à la Prusse l'entretien de 500,000. Si les libéraux ignorent ce désordre, à quoi sert leur surveillance; et s'ils ne peuvent pas y remédier, à quoi sert leur faconde, leur pléthore de bel esprit dénué de génie inventif, ne sachant pas même inventer la 4e phase de civ.? Chap. XLIX.

Aux jours de leur influence, ils n'ont su pourvoir à aucun des besoins de la France, tels que division régulière et équitable du territoire, en remplacement des circonscriptions ridicules et gênantes qu'ont établies les constituans; reboisement des pentes et landes, par engagement solidaire des

communes environnantes; code d'architecture pourvoyant à la salubrité, à l'embellissement et aux garanties réciproques (Traité de l'Association domestique-agricole). Ils ne savent qu'irriter les maîtres, et faire peser leur colère sur quelques villes non protégées, dont le précédent ministère a détruit les fabriques et les établissemens. Bref, c'est un parti perdu par sa manie d'employer des philippiques là où il faudrait des inventions. En outre ils sont en mauvaise veine, échouant partout malgré quelques lueurs de retour; ils conduisent la France au sort de la péninsule, faute de savoir inventer les moyens de rallier l'intérêt du peuple à celui de la cour. (Chap. 49 et 50). D'ailleurs la tactique a passé du côté de leurs rivaux qui sont bien plus intelligens en fabrique de conspirations, en tocsin d'alarme, en diffamations, etc. Ce n'est pas avec de la justice ni de la raison, qu'on triomphe en civilisation: Canning le disait au parlement anglais.

Cette situation critique des libéraux devrait en convertir quelques-uns, les convaincre de la nécessité de sortir de l'abîme civilisé, de fonder une des phases du tableau 379 v. 1er,

Quant au parti opposé, il est comme ses rivaux assis sur un volcan. J'ai prouvé que son système d'obscurantisme et de rétrogradation ne le conduirait pas où il pense; diverses causes et surtout la complication financière, tendent à replonger l'Europe dans les révolutions, si on ne se hâte pas d'avancer en échelle. La vile politique anglaise attiserait tous ces fermens de trouble, pour favoriser la vente de ses calicots, en replongeant le continent dans la demi-barbarie de la péninsule. Elle aurait pu, par emploi du monopole composé, ou système des libertés fédérales et de la réduction d'impôt, faire la conquête du globe presque sans combat. Les modernes ont manqué cette invention, en choisissant pour guides l'athéisme et le trafic, au lieu de choisir Dieu et l'honneur, de spéculer sur la recherche du code divin et la répression de la fourberie mercantile. Combien l'un et l'autre parti, libéraux et absolutistes, avaient besoin qu'une découverte leur offrît le moyen

d'échapper à eux-mêmes, à leur propre impéritie; qu'ils sont bien dignes tous deux du titre que leur donne l'Évangile, aveugles qui conduisent des aveugles!

Ramenons-les en peu de mots dans la droite voie : que cherchent-ils l'un et l'autre? des richesses, du pouvoir, des dignités. J'ai démontré qu'ils seront pleinement satisfaits dans le régime d'attraction industrielle.

Mais on redoute les illusions, parce que le siècle a été mystifié depuis 20 ans par Rob Owen, sur l'association : c'est la faute du siècle. Il a mérité sa duperie et n'imposant aucune condition, en se déclarant pour l'homme, et non pour la chose, comme l'a fait la société coopérative de Londres : la voilà plaisamment désappointée maintenant que son patron est convaincu d'ignorance en association, et que ses vingt établissemens n'ont pu séduire aucune horde sauvage, aucune province de civilisés !

En terminant, rappelons aux savans, artistes, littérateurs, instituteurs, que c'est ici un coup de haute fortune pour chacun d'entre eux. Le ressort nommé Séries Passionnées créera DU PREMIER JET, en 2 mois d'EXERCICE, le mécanisme sociétaire que les Owénistes n'ont pas su créer en vingt années de tâtonnemens : ils nous ont payés en fausse monnaie philantropique.

Cette duperie n'est pas un motif de se rebuter, mais de mieux s'orienter: toute science n'a-t-elle pas été dans ses débuts en proie à la charlatanerie? Enfin l'on tient en association la théorie régulière, diamétralement opposée aux utopies, et jongleries philantropiques des Owénistes. Il s'agit de réparer au plus vite le tort d'une folle confiance; et puisqu'on a facilité aux charlatans sociétaires la fondation de VINGT établissemens en méthode fausse et répugnante, qu'on en essaie au moins UN en méthode attrayante ou Séries passionnées; l'on en obtiendra aussitôt tous les bienfaits annoncés au frontispice et dans le cours de cet ouvrage.

FIN DU DEUXIÈME VOLUME.

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