Obrazy na stronie
PDF
ePub

systèmes anciens, un Dieu stupide et méchant ; STUPIDE en ce qu'il aurait créé le monde sans plan, sans moyens d'établir le bonheur de tous; MÉCHANT, en ce qu'il voudrait nous cacher ses plans s'il en a fait sur les destinées; et nous condamner à perpétuité aux tortures de l'état civilisé et barbare.

Tout est faux dans ces opinions: Dieu veut nous donner beaucoup plus de lumières et de bien-être que nous n'en désirons, mais sous la condition de chercher ces biens dans l'étude de l'homme, ou de l'attraction, quærite et invenietis. Ayant repoussé cette étude et par suite manqué toutes les voies de lumière, nos philosophes ont été secrètement confus de leur doctrine qui, en nous assignant l'état civilisé et barbare pour destinée, transforme Dieu en Créateur sot et méchant, et nos âmes en créatures démoniaques. Pour échapper à ce labyrinthe scientifique, ils ont renié ce Dieu ignare et malfaisant qu'ils avaient imaginé, et l'âme de boue, l'âme civilisée qu'ils avaient formée; c'est renier leur propre science et leur pauvre génie; dénoûment digne d'aveugles qui conduisent des aveugles, signe évident de la cataracte intellectuelle dont la philosophie enveloppe l'esprit humain.

FIN.

ÉPILOGUE SUR L'ANALOGIE.

Preuve de l'énorme prix de douze mille francs PAR Ligne.

J'ai prévenu que dans ces estimations qui semblent monstrueuses au 1er coup-d'œil, je cave toujours bien au-dessous de la réalité : on va s'en convaincre.

Il faut préluder à cette démonstration par quelques détails d'analogie. Nos beaux esprits, en faisant du pathos sur le grand livre de la nature, sa voix éloquente et ses beautés, ne savent pas nous expliquer une seule ligne de ce GRAND LIVRE ; il n'est pour nous qu'une désolante énigme, sans le calcul de l'analogie qui débrouille tous les mystères impénétrables, et fort plaisamment, car il dévoile toutes les hypocrisies, il arrache tous les masques civilisés, et prouve que nos prétendues vertus sont vices dans l'ordre de la nature c'est donc à bon droit que Bern. de St.-Pierre les a nommées, frivoles et comé

diennes vertus.

Venons au grand livre : quelques auteurs ont voulu disserter sur le langage emblématique des fleurs ou des plantes: comment pourraient-ils interpréter les tableaux de l'harmonie sociétaire qui ne leur est pas connue? la fleurette qu'on nomme PENSÉE peint les relations des cinq tribus de l'enfance, chérubins, séraphins, lycéens, gymnasiens, jouvenceaux : les 3 cœurs les plus âgés, exercent fonction de pères, et réprimande sur les 2 plus jeunes; par analogie, la pensée place deux pétales violets sous trois pétales supérieurs joignant le jaune, couleur de paternité, au violet couleur d'amitié, selon la gamme suivante.

X Noir, 1 violet, 2 azur, 3 jaune, 4 rouge.
Égoïsme, amitié, amour, paternité, ambition.

5 indigo, 6 vert, 7 orangé, blanc.

Cabaliste, papillonne, composite, unitéisme.

Si nos beaux esprits ne veulent pas admettre les gammes, qu'il est pourtant force d'admettre en musique, de quelle boussole feront-ils usage pour connaître le langage des couleurs, l'emblème de chacune? Tant qu'on ne veut pas reconnaître de gammes élémentaires en couleurs et en étude des passions, l'on ne peut pas s'initier à l'analogie; mais à l'aide des gammes de couleurs dont le soleil nous donne seulement la première, on a de prime-abord des données sûres pour discerner à quelle passion se rattache un hiéroglyphe animal, végétal, ou minéral : en voyant un serin, oiseau tout vêtų de jaune, on peut dire à coup sûr, cet oiseau représente quelqu'une des relations de paternité; en effet, le serin est le petit enfant gâté, il veut vivre de friandises, de sucreries; les enfans gâtés ont un babil agréable dépeint par le gazouillement du serin; il est impérieux, furibond comme eux; il se fait bien servir et obéir; aussi la nature lui a-t-elle placé la couronne sur la tête, par emblème de l'enfant gâté qui est roi dans le ménage, commandant à père et mère, à sœurs et bonnes : tout fléchit sous sa loi.

Étudions de plus grands mystères à l'aide de la couleur jaune raillée par les plaisans. Observons sur la tête du perroquet kakatoës, une bannière jaune en aigrette. Molière dirait que c'est la bannière du................... mariage, cela est vrai, mais expliquons dans quel sens. Les perroquets sont l'emblème des sophistes, du monde philosophique; par analogie, cet oiseau manie très-bien la parole, mais il n'a que du verbiage sans raison. Tels sont les brillans systèmes de la philosophie, représentés par des variantes contrastées dans la distribution des couleurs dont le perroquet est chamarré. L'un a du jaune en sommet d'aile et du rouge en pointe, l'autre a le rouge en sommité, le jaune en pointe; ainsi le sophistes comme Épicure et Zénon, sont dans leurs dogmes la contre-partie l'un de l'autre : sur quoi reposent tous leurs échaffaudages de systèmes? sur le régime de famille, sur le morcellement par petits ménages conjugaux : toute la philosophie roule sur ce

vicieux pivot qui est l'antipode, du régime sociétaire : il faut par analogie, que le perroquet pivotal qui est le blanc, déploie la bannière jaune emblème du groupe de paternité : ce groupe est la base de tous les systèmes sociaux conçus par la philosophie; aussi le perroquet BANNERET le kakatoës est-il baignant dans le jaune qui colore toutes les plumes inférieures de son corps.

[ocr errors]

Ce serait un sujet féconde en analogies que l'étude du perroquet négligeons-la puisqu'elle nous dévoilerait tous les côtés faibles des philosophes, qui prêchant la tolérance, et les charmes de la vérité, sont aussi peu enclins à pratiquer la tolérance qu'à entendre la vérité sur leur savoir-faire.

C'est une étrange contradiction chez les sóphistes que de poser en principe l'unité et l'analogie du système de la nature, (Schelling p. 22 vol. 1er), et vouloir que les fanaux de direction fournis par la nature, comme la gamme septénaire des couleurs primitives, ne soient analogues A RIEN! si l'unité et l'analogie existent réellement, il faut bien que ce fanal primitif soit emblème de quelque chose, de quoi donc, sinon des passions? prétendra-t-on que cette gamme de couleurs primitives ne représente que des harmonies matérielles comme les sept côtes combinées et la clavicule, les sept os du crâne et le frontal, les sept notes musicales prononcées et la 8e d'écho? C'est accumuler contre la philosophie quatre griefs d'ignorance; car si la nature cumule ainsi les analogies en matériel, il faut, selon le principe d'unité, qu'elles se reproduisent en passionnel, et qu'on sache déterminer parmi les passions, une gamme de 7 ressorts primordiaux, non com. pris les gammes secondaires par 12 en semi-tons, par 24 en majeur et mineur, par 32 en transitions, etc., etc.

Abrégeons sur ces fastidieux principes, revenons à la pratique; reprenons les détails d'analogie des couleurs; et passant du jaune au rouge, mettons en scène un charmant emblème, le chardonneret dont la tête coiffée de rouge, baigne dans le rouge couleur de l'ambition, selon la gamme précé

dente. Cet oiseau est l'opposé du serin: son plumage grisboueux, mais propre et lustré, indique une pauvreté industrieuse; il dépeint l'enfant issu de parens pauvres, tenu sévèrement, élevé par eux aux idées ambitieuses, à la prétention de s'avancer. Il est préoccupé de cette idée, et par analogie, son cerveau baigne dans le rouge, couleur de l'ambition. Son ramage, emblème de l'esprit cultivé, égale celui du serin qui est le portrait de l'enfant riche et pourvu de bons maîtres. Ainsi l'enfant pauvre et stimulé, s'élèvera au même degré d'éducation et d'instruction que l'enfant opulent; il saura dérober la science qu'on prodigue au riche; et comme il ne parviendra à cette instruction que par les secours de sa famille, la nature a empreint de jaune les pennes de son aile, pour indiquer que son élévation est due au soutien de sa famille, au groupe de paternité figuré par le jaune. Cet enfant pauvre ne s'épouvante pas des ronces de la science; · il surmonte les obstacles de l'étude, il deviendra habile jurisconsulte, fameux médecin. Par analogie le chardonneret se plaît sur le chardon, plante épineuse et sympathique avec la classe rustique habituée aux épines de l'industrie. C'est pour figurer ces rapports, que la nature met en sympathie sur le chardon deux personnages contrastés, le chardonneret emblème de l'enfant studieux issu du paysan, et l'âne emblème du paysan, de son patois ou braiement risible, de sa nourriture chétive, de sa résignation aux mauvais traitemens, et de sa sotte obstination dans les vicieuses méthodes.

Ici le chardon présente double analogie; une sensuelle, une spirituelle. Le paysan aime les liqueurs fortes, les mets piquans, et les émotions violentes, comme l'aspect des supplices; de là vient que l'âne, emblème du paysan, aime à se nourrir des piquans du chardon, et envisager un précipice effrayant.

C'est ainsi que, par entremise de l'analogie, les êtres les plus dédaignés, l'àne et le chardon inspirent de l'intérêt;

« PoprzedniaDalej »