Sancti Martyris Ignatii Antiochensis episcopi Epistolæ septem genuinæ, Quas nimirum collegit S. Polycarpus Suæque ad Philippenses Epistolæ subjecit. gr. lat. ed. C. Aldrich. Oxoni, e Theatro Sheldoniano, 1708, in-8. Ch. mag. mar. r. M. Brunet prétend que cette édition n'a été tirée qu'à cent exemplaires. Si le fait est vrai, il y aura eu bien moins encore d'exemplaires sur le grand papier, qui effectivement est très rare. Sancti Justini philosophi et martyris Opera, græce, ex Bibliotheca regia. Lutetiae, ex officina Roberti Stephani typographi regij, Regiis typis, 1551, in-fol. veau m. Relié avec Philo, 1552. Première édition, non moins belle que les autres in-folio grecs donnés dans ces mêmes temps par les trois ou quatre habiles typographes hellénistes qui ont tant honoré les presses françoises. Sancti Justini philosophi et martyris Apologiæ duæ pro christianis, oratio cohortatoria, oratio ad Græcos, et de Monarchia liber: cum latina Joannis Langi versione, et multorum notis, ed H. Hutchin, et J. Ern. Grabe. Oxoniæ, e Theatro Sheldoniano, 1700-3, 2 vol. in-8. Ch. mag. mar. bl. Sancti Justini philosophi et martyris Apologiæ pro christianis, græce et latine, interpretationem latinam ad græca aptius accommodavit, et annotationes adjecit Carolus Ashton. Cantabrigiæ, typis academicis, 1768, in-8. mar. r. tabis. Sancti Justini philosophi ac martyris cum Tryphone Judæo Dialogus, cum latina Joannis Langi versione, et multorum notis. Ed. Sam. Jebb. Londini, impensis Gul, et Joh. Innys, 1719, in-8. Ch. mag. v. f. Les Anglois ont eu plus que les François, et même plus que les Hollandois, l'usage de tirer quelques grands papiers de leurs éditions grecques et latines, in-8., des anciens auteurs. Ces exemplaires de choix, partout recherchés, sont fort rares sur le continent, par la raison que les Anglois ayant beaucoup plus de bibliothéques soignées que tous les autres peuples de l'Europe, et étant assez riches pour y faire toutes les dépenses du luxe, payent d'assez hauts prix pour que les livres qu'ils affectionnent ne sortent que rarement de leur isle. Ils les y retiennent d'autant plus réellement que les lois et les habitudes sociales de l'Angleterre maintenant les propriétés de tout genre plus long-temps que chez nous dans les mêmes familles, les bibliothéques y sont bien moins fréquemment dispersées. Aussi compte-t-on en Angleterre beaucoup d'anciennes bibliothéques particulières, et en France il n'en reste peutêtre aucune. Quelques amateurs françois ont recherché avec empressement ces exemplaires en grand papier des éditions d'Oxford, Cambridge, Londres, etc.; et cependant avec beaucoup de temps et de dépenses, ils n'ont pu former que des collections très secondaires. MM. Gouttard, D'Hangard, et plus récemment M. Caillard, avoient rassemblé un certain nombre de ces rares volumes; mais le plus obstiné à poursuivre cette collection, et surtout à en choisir les plus beaux exemplaires, fut sans contredit Naigeon. On sait que toute sa vie il fut passionné pour les beaux livres, et qu'il avoit rassemblé une bibliotheque de classiques grecs et latins, non pas la plus nombreuse, mais la plus éminemment belle de toutes celles que des particuliers ayent formées en France dans ces derniers temps. Il poussoit, à cet égard, sa manie à un point vraiment excessif. On raconte de lui des traits qui suffiroient pour immoler au ridicule l'homme que, sous tous autres rapports, on considéreroit le plus. Une ligne de marge, un maroquin un peu plus brillant le faisoient pålir et pâmer d'aise quand le livre lui appartenoit, de chagrin et de mécontentement quand un autre étoit l'heureux possesseur. Chez lui, nul n'avoit le droit d'ouvrir un livre. Morose et peu accessible, si parfois il vous faisoit la grâce de vous montrer ses raretés littéraires, il tiroit les volumes de leur place, les ouvroit lui-même, vous faisoit considérer leurs belles marges, l'élégance de leur reliure, la manière dont ils étoient battus. Si vous vouliez prendre le livre pour le mieux considérer, ou plutôt si par courtoisie vous vouliez joindre quelques témoignages d'admiration à l'enthousiasme de la sienne, il étoit rare qu'il vous donnât la faculté de palper ces précieux joyaux, tant il craignoit qu'on ne brisât le dos de quelque volume. Il faut cependant ajouter que cet homme, si maniaque pour les belles reliures, n'étoit personnellement pas leur esclave; il se servoit et beaucoup de tous ses livres ; et l'in-folio en grand papier, habillé du plus beau maroquin, étoit étalé et ouvert sur son bureau, comme le livre le plus indifférent. Ce précieux choix de livres presque tous excellents, et les plus beaux exemplaires qu'il soit possible de trou ver, ne fut point dispersé par la mort du propriétaire, arrivée le 28 février 1810. Trois ans auparavant, les infirmités de la vieillesse et sans doute le besoin d'argent l'avoient déterminé à en faire la vente à M. Firmin Didot, qui de son côté, après les avoir gardés trois ou quatre ans, prit aussi le parti de s'en défaire, et les fit vendre à l'encan, en 1811, avec le reste de sa riche collection, remarquable encore par une belle suite de précieuses éditions du xve siècle. Tatiani Oratio ad Græcos, Hermiæ Irrisio gentilium philosophorum, græce et latine, ex vetustis exemplaribus recensuit, adnotationibusque diversorum suas adjecit Wilhelmus Worth. Oxoniæ, e theatro Sheldoniano, Impensis Joannis Oweni, 1700, in-8. Ch. mag. mar. bl. dent. Bonne édition, très rare en grand papier. On doit trouver dans ce volume une Dissertation anonyme sur Tatien, de vingt-sept pages, imprimée après coup, et qui manque quelquefois. Elle est de l'abbé de Longuerue; voyez Longueruana, T. II, p. 109. Athenagora Atheniēsis philosophi christiani Apologia pro christianis, ad imperatores Antoninum et Commodum. Ejusdem, de Resurrectione mortuorum. Ex antiquis exemplaribus libellus ille nuc primum profertur, hic aute castigatior quam antea editur. Uterque græce et latine. Ex officina Henrici Stephani, 1557, in-8. vélin. Bien imprimé, et peu commun. Sur le titre est la signature de J. Corbinelli, éditeur du Corbaccio di Boccaccio, 1569, in-8. Sancti Athenagoræ Atheniensis philosophi Legatio pro christianis, ad imperatores M. Aurelium Antoninum, & L. Aurelium Commodum. Ejusdem, de resurrectione mortuorum. Accedunt latina versio, emendationes, variantes lectiones, annotationes, atque indices necessarii. Cura et studio Edvardi Dechair. Oxoniæ, e Theatro Sheldoniano, 1706, in-8. Ch. mag. mar. r. Estimé et rare, surtout en grand papier. Athenagora, Atheniese, philosopho christiano, della Risurrettione de' morti, tradotto in lingva italiana da Girolamo Faleti: con una Oratione della natiuità di Christo, composta dal medesimo Faleti. In Venetia, Aldus, 1556, in-4. rel. à dos de mar. r. Très bien imprimé, en caractères ronds. Hermiae philosophi gentilivm philosophorvm Irrisio. Cvm adnotationibvs Hier. Wolfii Thomae Galei Wilh. Worthii svisqve graece in vsvm praelectionvm separatim edidit Io Christoph. Dommerich. Halae, apvd Carolum Hermannvm Hemmerde, 1764, in-8. dos de mar. r. n. r. C'est la seule édition faite séparément de cet opuscule, imprimé déjà plusieurs fois, et notamment avec Tatiani Oratio, 1700, in-8. S. Irenæi episcopi lugdunensis contra omnes hæreses Libri quinque, textus græci partem haud exiguam restituit ; latinam versionem antiquissimam e quatuor Mss. codicibus emendavit; Fragmenta aliorum tractatuum deperditorum subjunxit; omnia notis variorum, et suis illustravit Joannes Ernestus Grabe. Oxoniæ, e Theatro Sheldoniano, 1702, in-fol. Ch. maxima. bas. ec. S. Irenæi episcopi lugdunensis Fragmenta anecdota quæ ex Bibliotheca taurinensi eruit, latina versione notisque donavit, duabus dissertationibus de oblatione et consecratione Eucharistiæ illustravit, denique liturgia græca Jo. Ern. Grabii et dissertatione de præjudiciis theologicis auxit Christophorus Matthæus Psaffius. Haga Comitum, sumtibus Henrici Scheurlerü, 1715, in-8. br. Les exemplaires datés de Leyde, 1743, sont de cette même édition; le titre seul est réimprimé. Clementis Alexandrini Opera, graece. Florentiae, Lau rentius Torrentinus, 1550, in-fol. non rogné, rel. à dos de mar. bl. Première édition de ce livre, et l'une des plus belles de cet habile imprimeur. L'exemplaire est sans défauts. Clementis Alexandrini Opera, quæ extant, græce et latine, recognita et illustrata per Joannem Potterum, episcopum Oxoniensem. Oxonii, e Theatro Sheldoniano, 1715, 2 vol. in-fol. Gr. pap. v. brun. Beatissimi Hippolyti episcopi et martyris Oratio de Consummatione mundi, ac de Antichristo, gr. lat. Parisis, G. Morellius, 1556-57, in-8. v. br. Hippolyti episcopi et martyris Declaratio de Antichristo, gr. Marquardus Gudius ex duobus Mss. codicibus nunc primum in lucem edidit. Lutetiæ Parisiorum, Cramoisy, 1661, in-8. Ch. mag. v. br. Sur le feuillet qui précède le titre est une note d'envoi de la main de l'éditeur, au savant Emeric Bigot. Origenis contra Celsum libri octo: ejusdem Philocalia gr. lat. Gulielmus Spencerus utriusque operis versionem recognovit et annotationes adjecit, cum Indice rerum et verborum locupletissimo. Cantabrigiæ, J. Field, 1658, in-4. vél. On sait que cette édition est moins commune, mieux imprimée, et surtout bien plus correcte que la réimpression de 1677. Origenis in Genesim Homilia 16. Ejusdem in Exodum, Homiliæ 13. Ejusdem in Leviticum Homiliæ 16. Ejusdem in Numeros Homilia 28. Ejusdem in Jesum Nave Homiliæ 26. Ejusdem in Librum Judicum Homiliæ 8. Latine, divo Hieronymo interprete. Ven. in Aedib. Aldi Ro. mense feb. 1503, in-fol. mar. r. dent. Fort rare, éditions aldines. sans être cependant une des plus précieuses, parmi les |