Obrazy na stronie
PDF
ePub

...

tion 1785 « Cette âme, qui subsistait séparée « de son corps, pouvait très-bien se montrer dans « l'occasion, revoir les lieux qu'elle avait habités, « visiter ses parents, ses amis, leur parler, les «< instruire. Il n'y avait dans tout cela aucune in<«< compatibilité; ce qui est peut paraître. » Qu'en dites-vous, monsieur X...? ces voltairiens qui veulent être logiques !

:

Mais nous le voyons que trop, monsieur X..., nous nous permettrons de vous dire Vous admettez bien ces apparitions, mais dans les Écritures seulement, ou chez les extatiques animées de la foi catholique, comme dans Jeanne d'Arc, << dont Vaucouleurs attend la statue, et la catholicité française la canonisation, » dites-vous.

Vous ne voyez de véritable signe magique que dans la croix, parce qu'elle apporte avec elle des ordres d'idées qui vous conviennent et que vous craignez de voir combattre par les lucides et les mediums, contre lesquels vous fulminez avec toute la bile que pourrait produire seule l'intolérance religieuse. Comme vous le dites, vous ne voulez pas que la raison cherche à se convaincre en dehors de « la révélation du sentiment universel et des Écritures, de l'enseignement traditionnel de la a grande Église d'où s'élève le génie de Bossuet, << et qui triomphera du tranchant des armes du vol<< tairianisme et de celui des bourreaux ? »>

Cette raison « indocile à la souveraineté évangélique » irait butinant au milieu du monde chercher des puissances qui la satisfassent, et dont vous prenez la partie bouffonne pour ôter le côté sérieux de ces manifestations, vis-à-vis de l'étudiant sincère entendons-nous bien dire. Voilà ce que vous ne voulez pas.

Allons, acceptons ensemble les abus dans tout, mais ne rejetons pas les faits mis devant l'homme pour être étudiés.

-

Le catholicisme n'a pas de raisons ni de puissances suffisantes pour calmer la soif dévorante de l'âme studieuse. En religion comme en études, sachons ne pas être enthousiastes. Pour conclure, citons enfin une pensée de M. X., et terminons notre petite appréciation de la Magie maternelle par sa croyance à cet égard.

<< La magie, sans doute, est un art, une science, « une patience, une spontanéité, un coup d'œil, « une méditation et un exercice, mais elle est « encore, et surtout, une exception, un don, une << sanction et une élection, comme le génie. »

Devant cette définition, que pourrait faire et produire une théorie de la volonté, la supposant possible et trouvée ? Rien, toujours des états pour agir et des conditions pour recevoir, tel il est indiqué dans la Magie magnétique d'A. Cahagnet. En somme donc, rien de nouveau en magie, et

un volume de plus dans la bibliothèque magnétique.

Nous trouvons dans la Messager du 1er avril, le fait suivant avec le petit commentaire d'usage de la part de la rédaction vis-à-vis les esprits forts abonnés du journal. Les lecteurs apprécieront à leur point de vue, et diront si le mot hallucination est une explication suffisante à cette vision.

« L'Evening-Post de New-Yorck publie un fait assez curieux dont un certain nombre de personnes avaient déjà connaissance, et sur lequel on se livrait depuis quelques jours à des commentaires assez amusants. Les spiritualistes y voient un exemple de plus des manifestations de l'autre monde. Les gens sensés ne vont pas en chercher si loin l'explication, et reconnaissent clairement les symptômes caractéristiques d'une hallucination. C'est là aussi l'opinion du docteur Cogswell lui-même, le héros de l'aventure.

<< Le docteur Cogswell est bibliothécaire en chef de l'Astor Library. Le dévouement qu'il apporte à l'achèvement d'un catalogue complet de la bibliothèque lui fait souvent prendre pour son travail les heures qui devraient être consacrées au sommeil,

et c'est ainsi qu'il a l'occasion de visiter seul, la nuit, les salles où tant de volumes sont rangés sur les rayons.

<«< Il y a une quinzaine environ, il passait ainsi, le bougeoir à la main, vers onze heures du soir, devant un des retraits garnis de livres, lorsqu'à sa grande suprise il aperçut un homme bien mis qui paraissait examiner avec soin les titres des volumes. Imaginant tout d'abord avoir affaire à un voleur, il recula et examina attentivement l'inconnu. Sa surprise devint plus vive encore lorsqu'il reconnut dans le visiteur le docteur ***, qui avait vécu dans le voisinage de Lafayette-Place, mais qui est mort et enterré depuis six mois.

« M. Cogswell ne croit pas beaucoup aux apparitions et s'en effraye encore moins. Il crut néanmoins devoir traiter le fantôme avec égards, et élevant la voix : « Docteur, lui dit-il, comment se fait-il que vous qui, de votre vivant, n'êtes probablement jamais venu dans cette bibliothèque, vous la visitiez ainsi après votre mort?» Le fantôme, troublé dans sa contemplation, regarda le bibliothécaire avec des yeux ternes et disparut sans répondre.

"

Singulière hallucination, se dit M. Cogswell.

>>

<< Il retourna à son travail, puis s'alla coucher et dormit tranquillement. Le lendemain, à la même

heure, il lui prit envie de visiter encore la bibliothèque. A la même place que la veille, il retrouva le même fantôme, lui adressa les mêmes paroles et obtint le même résultat.

« Voilà qui est curieux, pensa-t-il. Il faudra que je revienne demain. »

<< Mais avant de revenir, M. Cogswell examina les rayors qui semblaient intéresser si vivement le fantôme, et, par une singulière coïncidence, reconnut qu'ils étaient tous chargés d'ouvrages anciens et modernes de nécromancie. Le lendemain donc, quand, pour la troisième fois, il rencontra le docteur défunt, il varia sa phrase et lui dit : « Voici la troisième fois que je vous rencontre, docteur. Dites-moi donc si quelqu'un de ces livres trouble votre repos, pour que je le fasse retirer de la collection. »

« Le fantôme ne répondit pas plus cette fois que les autres; mais il disparut définitivement, et le persévérant bibliothécaire a pu revenir à la même heure et au même endroit, plusieurs nuits de suite, sans l'y rencontrer.

<< Cependant, sur l'avis des amis auxquels il a raconté l'histoire, et des médecins qu'il a consultés, il s'est décidé à prendre un peu de repos et à faire un voyage de quelques semaines jusqu'à Charlestown, avant de reprendre la tâche longue et pa

« PoprzedniaDalej »