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délicats que ce dernier, mais encore la connaissance d'apprécier, même à distance, les aromes qui leur sont nuisibles ou agréables. C'est alors qu'on les voit employer tous les moyens mis à leur disposition pour éviter ce qui leur est funeste. C'est ce qui eut lieu ici, c'est ce qui se voit tous les jours sur tous les insectes, même sur certaines plantes qui se referment à certains contacts comme à certaines exhalaisons. Il n'y a donc ici rien en dehors de ce qui se passe partout, et une somnambule qui voit ce qui se passe à dix lieues, cent lieues, peut bien voir ses intestins qui me semblent la toucher de plus près.

Il ne reste donc plus que ce capuchon qui se trouve être le côté drôlatique mis devant les yeux des lecteurs avec intention. Nous n'avons qu'à renvoyer M. Deschanel aux planches de l'Ilistoire naturelle, ainsi qu'à celle qui existe dans l'Histoire de la santé et autres publications du célèbre Raspail, il y trouvera une variété de formes à l'infini, qui pourra le faire réfléchir sur la possibilité de l'existence d'un capuchon sur un habitant des régions intestinales. Dans tout cela, nous ne voyons rien qui soit un argument contre les révélations que contiennent ces ouvrages et encore moins contre le somnambulisme.

Au lieu de ces légèretés, nous désirerions, lorsqu'un auteur fait un résumé d'études plus ou

moins de son goût, qu'il ne mêlât pas l'absurde au possible, les noms d'emprunts aux noms vrais, les premiers et les derniers.

Nous voudrions le voir aborder et traiter à fond une question et non la détourner par une citation qui lui est étrangère. Nous voudrions enfin le voir observer le savoir et les convenances littéraires. Nous n'aimons pas voir employer à profusion, dans toutes questions de cet ordre, les mots charlatans et malades. Si nous reconnaissons des charlatans, désignons-les franchement à la police; si nous reconnaissons des malades, montrons-leur non moins franchement la maison de santé. Mais, entre publicistes qui ont droit aux mêmes convenances de langage, ne confondons pas l'humble honnêteté avec l'orgueilleuse duperie, et ne rions pas de notre ignorance.

Etre admis à écrire dans le Journal des Débats n'est pas prouver qu'en cas échéant on pourrait soutenir avec succès le titre respectable de ce journal. Nous adressons, à cet effet, M. Deschanel à l'auteur des Arcanes de la vie future dévoilés, qui, depuis quinze années, demande à la presse honnête et studieuse d'engager avec lui une controverse sur les questions qu'il traite, et qui (ses lucides à la disposition de tous) n'a jamais refusé à qui que ce soit l'expertise de ses propositions. Que M. Deschanel lise les Méditations d'un pen

seur, que vient de publier M. Cahagnet, et nous pensons qu'il ne le confondra pas avec ces christicolâtres plus ou moins avancés qui voulant entraver les études toutes consolantes et de liberté religieuse de l'auteur précité, les fourvoient dans des propositions les plus récusables. Si M. Deschanel est un ami de la liberté de conscience et un adversaire des éteignoirs, qu'il vienne à Argenteuil étudier notre studieux ami, qui tient par-dessus tout à fonder une école spéciale d'expertise, de démonstrations et de libre étude. M. Deschanel acceptera-t-il ces propositions d'expertise et de discussion? Espérons-le dans l'intérêt des lumières intellectuelles, n'importe le côté qu'elles puissent éclairer.

Le Journal des Débats du 20 février contient une lettre de M. Pierrart, en réponse à la revue de la quinzaine publiée dans le même journal le 15 et 29 novembre. L. LECOCQ.

MÉDITATIONS D'UN PENSEUR.

UN MÉLANGE DE PHILOSOPHIE ET DE SPIRITUALISME, D'APPRÉCIATIONS, D'ASPIRATIONS ET DE DÉCEPTIONS.]

TOME TROISIÈME.

L'ouvrage paru sous ce titre n'ayant pu contenir dans les deux volumes publiés toutes les

pièces que nous avions en portefeuille, nous pensons être agréable à nos lecteurs, qui presque tous ont été souscripteurs à cette publication, en réservant à ces articles inédits une place dans l'Encyclopédie magnétique comme nous en avons réservé une aux Arcanes de la vie future dévoilés, par toutes les citations que contiennent les cinq volumes déjà publiés de l'encyclopédie, citations. de toutes les apparitions que nous avons faites depuis la publication du tome III des Arcanes précités; nous regrettons seulement de ne pas avoir eu l'idée de faire précéder ces citations du titre particulier des Arcanes qui leur appartient, comme nous avons celle présentement de placer nos mélanges philosophiques sous celui des Méditations d'un penseur. Nos lecteurs n'ont pas eu besoin jusqu'à ce jour de ce titre pour reconnaître et classer ce genre d'études; mais, à l'avenir, nous l'en ferons précéder.

LE CENTENAIRE.

Le père Ambroise, doyen de son département, jouit, dit-on, à sa centième année, de toute la fraîcheur d'une mémoire de quinze ans, de toute la lucidité d'appréciation d'un homme de cinquante ans, et de toute la rectitude de jugement des plus sages philosophes. Aussi, les jeunes gens ainsi que

les vieillards aiment-ils à l'interroger et lui demander des conseils. Un jeune homme du monde, un savant d'Académie, un suffisant de théâtre le questionnait un jour à peu près dans ces termes, et le centenaire lui répondit ainsi que suit.

D. Eh bien, noble vieillard, vous qui avez tant vécu, qui avez vu tant de générations disparaître sous vos pas, qui avez formé sans doute tant d'espoir et subi tant de déceptions, que pensezvous de l'existence humaine?

R. Peu de chose.

D. Peu de chose n'est pas une réponse à ma question.

R. Ma réponse est applicable à votre demande.

D. Cela est vrai; on m'a dit que vous pensiez beaucoup et que vous parliez très-peu. On se fatigue de tout dans la vie. Je me contenterai de votre laconisme, et je vous soumets à nouveau ma question. Que pensez-vous de l'existence terrestre, de ses frivolités et de ses sagesses?

R. Ses frivolités sont ses réalités, ses sagesses sont ses erreurs.

D. Votre appréciation est sévère, mais on ne doit plus aimer ce qu'on quitte; donc, ne parlons plus de la vie, mais des combinaisons humaines. Que pensez-vous des religions en général ?

R. Les religions sont plus des aspirations d'or

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