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pression (de Humbold, Cormus, p. 175), et cependant les ondes éthérées parcourent 70,000 lieues par seconde ! Qu'en dis-tu? Ne parle jamais de cela au curé de ton village; car il te dirait que la révélation divine que l'Église seule possède ne va pas si loin que cela;- qu'elle ne reconnaît pour date à la création que les 6,000 années qui lui ont été révélées, et que c'est bien suffisant pour nous; que d'ailleurs l'Église a déjà fait justice de ces hommes qui veulent aller au-delà des lumières de la Bible, qui viennent conter des balivernes de cet ordre, -et que si elle pouvait, elle saurait encore bien faire justice de tous ces bavards et ces philosophes qui viennent dire le contraire des livres saints, et trouverait bien moyen de leur imposer un silence respectueux.- Oui, ma chère sœur, tu verrais cet homme s'agiter et tu n'aurais qu'une chose à faire ce serait de t'absenter et d'éviter sa rencontre pour vivre tranquille. Vingt mille siècles! Ah! M. de Humbold, je ne vous croyais pas de votre vivant si réfractaire à la foi orthodoxe; vous en serez responsable devant ceux qui condamnèrent Galilée. Mais vous n'avez rien à craindre de ces éteignoirs; à présent que Vous voilà spiritualisé, vous vivez loin de ces sphères intolérantes et anti-fraternelles. - Vos observations sur la création entière vous faisaient trop admirer son auteur pour ne pas être éloigné

de ces êtres orgueilleux et privés de tout amour. -Continuez vos études au monde spirituel; vous avez du travail de préparé devant vous.

Mais il me semble que je parle à feu de Humbold, et que nous ne sommes plus ensemble. J'y reviens donc pour te dire de te consoler si tu ne peux comprendre pourquoi les nébuleuses qui ont mis vingt mille siècles à se manifester à notre petite boule terrestre, peuvent expliquer sans aucun effort le fait d'un somnambule qui voit de Paris ce qui se passe à Saint-Pétersbourg ou en Amérique, au moyen tout simplement d'un centre nerveux rendu très-sensible. Les spiritualistes qui ne sont pas savants et qui acceptent la dualité chez l'être, disent simplement que c'est l'esprit, l'âme, si tu aimes mieux, cette partie non tangible pour l'état appelé normal ou matériel, qui a les yeux d'autant plus ouverts que les autres sont les mieux fermés ; qui voit alors, et sait lire dans les lettres les plus sombres, comme dans les pensées les plus cachées ; il est alors dans son domaine et nous présente, par ces faits, son certificat de naissance... à part la date bien entendu. Pour celui qui a un peu étudié les phénomènes magnétiques avec leurs conséquences, cela ne fait pas l'ombre d'un doute; I mais nous savons que les explications claires ne sont pas toujours celles que l'on recherche.

Je remets à une autre lettre la suite de mes réponses à tes justes observations. Je tâcherai de te tranquilliser sur le sort de nos études, qui actuellement sont partagées par un certain nombre d'hommes savants, studieux et sincères.

Quant à moi, tu le sais, je me dispense de tous ces manteaux, que tant de personnes cherchent pour se couvrir. Je ne connais qu'une chose : d'abord des faits, puis des raisons qui puissent me les expliquer généralenient autant que possible. -Avec cela, je suis aussi indifférent de l'opinion de mon portier comme de celle de M. Louis Figuier et Co.

A bientôt ma deuxième lettre,

Ton frère,

L. LECOCQ.

REVUE MAGNÉTIQUE.

Nous empruntons à la Revue spiritualiste (1) la narration d'un fait remarquable arrivé dans une maison de campagne, aux environs de Paris :

« Un gentilhomme polonais, personnage émi(4) Neuvième livraison 1860.

nent sous tous les rapports, habitait cette maison de campagne depuis quelques années quand, il y a cinq mois, sa femme bien-aimée, une femme remarquable par les dons de l'esprit, de la beauté et du cœur, vint à mourir, laissant trois orphelins, dont une petite demoiselle. Cette famille demeura inconsolable de cette perte cruelle, et le comte Z..., voulant enfin s'arracher, lui et les siens, à une demeure qui lui rappelait les plus tristes souvenirs, résolut de la mettre en vente. Mais, avant de le faire, il eut la pensée d'y faire venir un photographe chargé de prendre un décalque non seulement de la maison vue de face, mais encore du comte, de ses enfants et de ses serviteurs, tous placés sur le devant, en des endroits divers. Voici comment se plaça tout ce monde. A droite du rez de-chaussée de la maison, et par conséquent à la gauche du photographe, l'institutrice des enfants, puis une gouvernante, deux jeunes femmes fort agréables; au milieu, le groupe des trois enfants se tenant par la main; sur la gauche, et derrière un petit treillage, la cuisinière; au balcon, le comte seul, ayant derrière lui les fenêtres fermées, dont une se trouvait un peu à gauche, ayant, comme les autres, son rideau légèrement engagé dans une embrasse. LA MAISON demeura COMPLÉTEMENT DÉSERTE DE TOUT ÊTRE HUMAIN. L'épreuve photographique reproduisit parfaitement

la maison et chacune des personnes qui se trouvaient devant. Mais, chose étrange! qui surprit, émut profondément le photographe et le comte Z..., c'est qu'à côté de ce dernier, sur le tableau, se trouve le buste d'une femme qu'on voit placée en partie derrière le rideau de la croisée qui était à la gauche du comte. Ce rideau, chose étrange! n'a pu empêcher que l'image de cette femme soit reproduite. Les traits, sans doute à cause de cette circonstance, sont confus, peu accusés, mais le buste se dessine bien, et la partie que ne cachait point le rideau est très-transparente. Après avoir épuisé toutes les suppositions qui pouvaient aider à expliquer un fait aussi extraordinaire, le photographe, qui n'est pas étranger aux récits de manifestations spiritualistes si remarquables qui éclatent de toute part, conjectura que ce pouvait être l'Esprit de la défunte épouse du comte qui, toujours pleine de tendresse pour les siens qu'elle ne quitte pas, aurait voulu se montrer dans une occasion si solennelle, avoir sa place dans le tableau de sa famille bien-aimée, prenant pour cela un aspect transparent comme les Esprits ont la puissance de le faire parfois. Aussi vint-il à l'esprit du photographe de demander si un portrait fait du vivant de la comtesse existait. On lui en montra un que nous avions vu chez lui. En comparant avec une loupe les traits, la pose de la défunte com

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