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sait observer que l'agrafe du bracelet qu'Adèle avait vu au bras de mademoiselle Cassot n'était

que de métal doré, et non pas en or. Tout aussitôt cet Esprit, avec l'air gai et enjoué qu'Adèle lui reconnaît, dit à celle-ci : « Fallait vous munir d'une pierre de touche. >>

Je lui fais demander pourquoi qu'elle porte un boa à son cou.

R. Je ne veux pas attraper mal à la gorge. D. Craindriez-vous de ces maux au monde spirituel ?

R. Je suis très-souvent sur la terre, dont je ne méprise pas toutes les jouissances, comme vous pourriez le penser. J'y ai été très-heureuse, j'y ai fixé des affections que j'aime satisfaire, j'y ai goûté des plaisirs que je recherche encore: ainsi, lorsqu'une de mes compagnes se marie, je vais à ses noces avec un grand plaisir.

D. Mais, dans ces noces toutes terrestres, comment pouvez-vous en voir les personnages, et partager leur plaisir ? Comment vous y trouvez-vous invitée? Si vous y dansez, qui vous en prie?

R. Oh! mes compagnes ne m'ont pas ainsi rayée de leur mémoire, et, dans ce jour heureux pour elles, elles pensent à moi. Cela me suffit pour assister à leurs noces et en partager toutes les joies. Je suis, comme par le passé, très-bien invitée pour la danse, et j'aime toujours être la reine du bal.

D. Ce ne peut être qu'avec les Esprits des personnes de la noce que vous liez rapport?

R. Les noces ne se célèbrent pas que matériellement; elles se célèbrent également entre Esprit. Les faits de la terre ne sont que la répercution des faits du monde des Esprits; par conséquent, nous jouissons comme vous de vos joies.

D. Selon vous, tous les actes terrestres ne seraient donc que la reproduction d'actes spirituels?

R. Non pas, je ne veux parler que des principaux actes de la terre, dont celui du mariage est placé au premier rang; je ne m'occupe pas de ceux de pénible impression qui sont du domaine exclusif de la terre, et des mauvais Esprits qui la fréquentent, je ne m'occupe que de ceux qui font le bonheur des Esprits célestes, comme les jeux, les soirées, les bals, les parties de campagne, les voyages même, enfin tout ce qu'on peut désirer à mon âge.

OBS. Cette série d'apparitions si bien réussies dans des conditions aussi exceptionnelles, sera bien reçue, nous le pensons, de nos lecteurs, dont elle entretiendra la foi spiritualiste. Nous remercions Dieu de nous continuer avec tant de persévérance ses lumières infinies. Puissions-nous ne pas les voir s'éteindre dans nos ténèbres terrestres où tant de suppôts de l'obscurité soufflent avec haine sur elles! ALP. CAHAGNet.

APPARITION DE Me S. P. G. M. ALAUX.

M. Alaux, sous-chef à l'imprimerie impériale du ministère de l'intérieur, collaborateur de la Revue contemporaine, en remplacement de M. Delondres (Adrien) à la rédaction des questions philosophiques, vint, le 25 février 1860, solliciter d'Adèle une apparition de l'Esprit de mademoiselle sa sœur, afin d'étudier et de savoir à quoi s'arrêter sur une question que son collègue, M. Delondres, avait si légè rement appréciée à notre égard, dans un numéro dudit journal, auquel nous avons répondu, tome troisième de cet ouvrage, page 157. M. Alaux, homme d'une instruction supérieure et d'une intelligence aussi loyale que très-étendue, put juger dans une heure d'une conversation très-vive et trèscompliquée des questions qu'il eut avec l'Esprit de sa sœur, par l'intermédiaire d'Adèle, que nos propositions sur le fait des communications avec les Esprits décédés à notre monde sont on ne peut plus vraies et irréfutables.

Comme ce monsieur me le faisait observer par ses réflexions sur la séance précitée. « Le fait de la réalité des évocations ne peut être nié, (disaitil) quand celui des détails de l'existence future peut être plus ou moins combattu, vu les moyens d'expertise dont nous sommes privés à leur égard. Non, la lucide n'a pu me dire ces choses aux dé

pens de mes pensées, car je ne pensais pas certainement tout ce que j'ai entendu; non, on ne peut dire que c'est une image inerte, empruntée au domaine de la mémoire à laquelle je dois les différents détails qui m'ont été donnés tant sur le physique que sur les états susceptibles de changements. Ces détails ne pouvaient être tracés par moi qui les admets seulement tels que la lucide les dépeints, parce qu'ils sont déductibles de ceux que je connais et par conséquent possibles. Ce ne peut donc être une image inerte, je le répète, qui agit ainsi, et ce ne peut pas plus être une reproduction de mes pensées, et puisque je n'ai pas eu celles que j'ai entendues, pensées qui sont cependant trèsvraies. >>

M. Alaux nous quitte très-pénétré de la réalité des apparitions. Puisse-t-il dire ce qu'il en pense dans ses studieuses publications philosophiques, afin de réparer, dans la Revue contemporaine, les écarts de son prédécesseur !

Tel est notre væu, puisse être notre espoir.
ALP. CAHAGnet.

REVUE MAGNÉTIQUE.

Les expériences d'hypnotisme, annoncées jadis à l'Académie par M. Velpeau, paraissent avoir perdu de leur valeur. Un calme plat a succédé aux faits abondants dont on se promettait d'inonder les académiciens, et la grande découverte qui avait tant occupé le docteur Velpeau sur la manière de la communiquer à ses confrères, est tout d'un coup tombée dans un abandon qui peut surprendre.

C'est aussi de quoi s'étonne M. Louis Figuier, dans sa Revue scientifique du 7 janvier. Il ne voit pas trop ce qui peut empêcher la société de chirurgie de continuer ses expériences à ce sujet.

<< Une grande question est posée, dit M. Louis » Figuier, et puisque le public en a été saisi, on >> doit au public et à la science de ne pas aban» donner un problème si intéressant à tant de » titres, sans avoir tout tenté pour en fournir l'en>tière solution. >>

Et plus loin: « D'un autre coté, l'Académie >> des sciences est restée muette, depuis un mois, » sur ce même sujet, et l'Académie de médecine » n'a pas manqué d'imiter cette prudente absten» tion. La conduite des académies n'a ici, du >> reste, rien que de conforme aux traditions. » L'histoire académique du magnétisme animal

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