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bien voulu, l'obtention de ce bien, et la personne ou le sujet à qui l'on veut ce bien. AXIOMES: La fin est la première des causes; car elle explique seule en définitive l'action de l'agent. La fin est ce qu'il y a de premier dans l'ordre d'intention et de dernier dans l'ordre d'exécution, c'est-à-dire que le but est voulu tout d'abord, mais atteint en dernier lieu. La fin dans l'ordre pratique, est comme le principe dans l'ordre spéculatif. Cet axiome rentre dans le précédent : la fin inspire les moyens, comme le principe les conséquences. La fin est la mesure des moyens. Qui veut la fin veut les moyens. Qui veut le principe, veut les conséquences.

Finales (Doctrine des causes). Doctrine des philosophes qui supposent, et avec raison, que Dieu s'est proposé une fin en créant les choses. Mais on a abusé souvent du principe des causes finales, en préjugeant, ridiculement parfois, les intentions particulières de la Providence.

*Finalisme. Système qui admet les causes finales.

* Finalité. Kant distingue la finalité interne et la finalité externe. La première consiste en ce que toutes les parties d'un être sont coordonnées ensemble et par rapport au tout. La seconde consiste dans la subordination d'un être à un autre.

:

Fini. Ce qui a une limite (v. 464 et suiv.). AXIOME Le fini et l'infini ensemble ne sont pas plus grands que l'infini seul ; car ils sont plusieurs sans avoir plus de perfection.

Force (en latin vis, potentia; en grec duvaus). Puissance d'action et d'impulsion; se prend quelquefois pour substance douée de puissance, et alors le mot de force est synonyme de

cause.

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Forme (forma). D'une manière générale, la forme est ce qui détermine l'être. DISTINCTIONS: Forme substantielle, forme accidentelle (v. 535, 658, etc.). Formes séparées, formes informantes. Les premières sont les esprits purs; les secondes sont celles qui déterminent la matière à constituer tels et tels corps elles sont subsistantes, et partant spirituelles, comme l'âme humaine, qui peut exister sans le corps, ou non subsistantes, comme les âmes des animaux et les formes substantielles inférieures. AXIOMES Les formes substantielles ne sont pas susceptibles de plus et de moins; car il en est d'elles comme des essences, qui sont indivisibles. Dans l'ordre logique, la forme se prend pour l'espèce ou la différence, et, dans l'ordre métaphysique, pour l'acte et la perfection. De là cet autre axiome: Ce que l'acte est à la puissance dans l'ordre métaphysique, et ce que la différence est au genre dans l'ordre logique, la forme l'est à la matière dans l'ordre physique.

Formel, formellement. Ces expressions servent à une foule de distinctions. Objet matériel, objet formel. Le premier est

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l'objet en lui-même, considéré tout entier. Le second est l'objet tel qu'il tombe sous la connaissance. Ex.: Dieu est l'objet matériel de la théologie; Dieu se révélant lui-même, ou la révélation, en est l'objet formel. Formellement, cauz salement (formaliter, causaliter). Ex. La santé est formellement dans l'homme et causalement dans le remède. Formellement, par suite (formaliter, consecutive). Ex.: Le bonheur est formellement dans l'union à Dieu et par suite dans l'immortalité. Formellement, éminemment (v. ce mot).

* Formes a priori. Kant appelle ainsi de prétendues formes innées de la sensibilité et de l'entendement. Celles de la sensibilité seraient l'espace et le temps; celles de l'entendement seraient les jugements synthétiques a priori et les catégories (v. ce mot).

Fortune (v. ce mot).

Gall (Système de). V. phrénologie.

* Gemmiparité (gemma, bourgeon; parere, enfanter). Mode de génération par bourgeonnement, que l'on observe chez des polypes, etc. (v. scissiparité).

Génératianisme (v. traducianisme).

DIS

Génération. Manière dont l'être vivant procède de son semblable. Elle est définie par les scolastiques: «< Origo viventis a vivente principio conjuncto in similitudinem naturæ ». D'une manière plus générale, la génération est la production d'une substance nouvelle par voie de transformation. TINCTIONS: Génération, création. C'est le tout qui est engendré; de même que c'est le tout qui est créé ; mais le tout est engendré d'une matière préexistante, et, s'il s'agit de la génération proprement dite, la matière est de la substance même de l'auteur ou générateur. Génération, éduction. Le tout est engendré, mais c'est la forme seulement qui est éduite (v. éduction). AXIOMES: La corruption de l'un est la génération de l'autre (Corruptio unius est generatio alterius), c'est-à-dire que la matière ne perd une forme que pour en recevoir une autre. La génération est instantanée (Generatio fit in instanti), car la forme ou l'essence est indivisible; les dispositions seules sont graduelles et divisibles.

Genre (genus). L'un des universaux ; c'est ce qu'il y a de commun à plusieurs espèces (v.54). DISTINCTIONS: Genre suprême, moyen, infime. Celui-ci ne renferme que des espèces ; le genre moyen peut devenir espèce à son tour; le genre suprême n'a pas de genre supérieur. Les genres suprêmes sont les catégories.

Gnomique (Philosophie) (ván, sentence). Philosophie des Sages de la Grèce, qui aimaient à s'exprimer sentencieusement, par maximes et aphorismes.

Grand. De dimensions plus qu'ordinaires. Se dit au physique et au moral. - AXIOME Grand et petit sont des attributs relatifs (Magnum et parvum relative dicuntur), c'est-à-dire qu'une chose n'est grande ou petite que par rapport à une autre.

* Graphologie (pagń, écriture; byos, science). Art d'interpréter l'écriture, comme signe graphique, pour connaître le caractère de son auteur (v. 82).

Gymnosophistes (uvós, nu, peu vêtu). Sages, ascètes indiens qui faisaient profession de renoncement et se dépouillaient de leurs vêtements.

Habitude (habitus). C'est une qualité stable qui détermine la nature en bien ou en mal (v. 520). DISTINCTIONS: Habitude entitative, habitude opérative (entitativus, operativus). La première détermine la nature en elle-même; la seconde la détermine par rapport à l'opération. Habitude, puissance ou faculté. L'habitude s'ajoute à la faculté, qui vient toute de la nature ainsi la science s'ajoute à l'intelligence. - Habitude, acte. Celui-ci procède de la puissance par le moyen de l'habitude, si celle-ci existe. L'habitude est un acte par rapport à la faculté, et une puissance par rapport à l'acte ou l'opération. Aussi ces expressions, habituellement, actuellement ; en habitude, en acte, se répondent-elles comme l'acte et la puissance, l'opération et son principe. - Habitude innée, acquise, infuse. La première vient toute seule ainsi l'intelligence habituelle des premiers principes; la seconde s'acquiert ainsi la science humaine; la troisième est un don de Dieu : ainsi les vertus théologales. Habitude intellectuelle, morale. La première est un principe de connaissance : ainsi la science et l'art ; la seconde, un principe d'action ainsi la vertu. AXIOMES: L'habitude est une seconde nature; car elle détermine la nature, elle s'y ajoute si bien qu'on agit par habitude comme on agirait par nature. L'habitude vient de l'exercice. Il s'agit de l'habitude acquise. Le plaisir dans l'exercice est un signe de l'habitude, car l'habitude est d'autant plus parfaite qu'elle imite la nature.

* Hallucination (hallucinari, extravaguer). Illusion des sens. C'est comme le rêve d'une personne éveillée (v. 846).

Harmonie préétablie. Dans le système de Leibniz, développement parallèle des âmes et des corps, sans action des uns sur les autres, en vertu d'une harmonie préétablie par Dieu.

Hasard (peut-être de l'arabe al-sâr, jeu de dés). Le hasard est, au fond, un effet qu'on ne pouvait prévoir. D'autres fois, on entend par le hasard un effet sans cause, et il est juste alors de dire qu'il n'y a pas de hasard (v. 541). Le hasard prend le nom de fortune, s'il concerne les créatures libres et décide de leur bonheur ou de leur malheur.

* Hédonisme (¿dový, plaisir). Se dit de tout système de morale qui fait du plaisir le but de la vie.

* Hénothéisme. Culte d'un seul Dieu, vrai ou faux. Le monothéisme, au contraire, est le culte du vrai Dieu.

* Héréditarisme. Système de ceux qui expliquent tout l'homme, au physique et au moral, par les habitudes héréditaires.

* Hérédité. Se dit des qualités, des aptitudes qui se transmettent par génération. On entend par hérédité psychologique, morale, la transmission des dispositions intellectuelles et morales par voie de génération. Les déterministes, les sensualistes et les transformistes insistent outre mesure sur la loi ou la puissance de l'hérédité (v. 987 et 1200).

Hermétique (Hermès, Mercure égyptien, Trismégiste). Se dit de la philosophie et des livres qui passaient pour contenir les traditions de l'ancienne Egypte.

Hétérogène (tepos, autre ; yvos, genre, nature). De nature diverse, en parlant des parties d'un tout ou du tout qui a ces parties. Ainsi les parties du végétal sont hétérogènes; celles de l'eau, au contraire, sont homogènes. - AXIOME: Dans leur développement les êtres matériels vont de l'homogène à l'hétérogène, c'est-à-dire que l'unité se perfectionne et devient plus intime entre les parties. C'est une loi de l'évolution organique (v. différenciation).

* Hétéronomie (v. autonomie).

* Histologisme (irós, tissu; 670s, science). Autre nom de l'organicisme, opinion de ceux qui expliquent la vie par les propriétés des organes et des tissus.

Homéoméries (en grec, parties semblables). Nom que donnait Anaxagore aux principes, semblables ou dissemblables, d'une petitesse et d'un nombre infinis, qui, d'après lui, composaient tous les corps (cf. monade).

* Home stead (en anglais, maison d'habitation avec ses dépendances). Dans la philosophie sociale, minimum de patrimoine indivisible et inaliénable. D'après les meilleurs économistes, il est désirable que la loi favorise la création des home stead, pour la stabilité des familles rurales, et dans l'intérêt de la production et de la défense nationale.

Homogène. De même nature (v. hétérogène).

* Homogénésie. Génération de l'être vivant par son semblable. Est opposée à l'hétérogénésie, qu'on a supposée, mais qui n'a jamais lieu.

Honnête (honestum). Se dit de ce qui est conforme à la loi morale. Le bien honnête c'est le devoir, c'est le bien cherché pour lui-même. Il se distingue de l'utile et du délectable (v. bien). * Humanisme. Nom donné d'abord au pragmatisme.

* Hybride (latin hybrida : du grec 6ps, insulte, insulte à la nature). Se dit d'animaux, de plantes, qui proviennent de deux espèces différentes.

* Hyléisme (λn, matière). Système d'Aristote qui regardait la matière comme éternelle, incréée et capable de recevoir toutes les formes.

* Hylémorphisme (n, matière; μoppń, forme). Se dit aujourd'hui du système de la matière et de la forme, au moyen duquel les scolastiques expliquent la constitution des corps et leurs transformations. L'hylémorphisme est opposé à l'atomisme et au dynamisme.

* Hylozoïsme. Opinion qui consiste à regarder la vie comme essentielle à la matière. Telle était l'opinion des stoïciens, qui regardaient le monde comme animé.

* Hyperacousie (axouw, entendre). Surexcitation, sensibilité extraordinaire de l'ouïe dans certains cas d'hypnotisme, etc., etc.

* Hyperesthésie. Exaltation de la sensibilité générale ou particulière, qui a lieu dans certaines maladies, dans certains états hypnotiques, etc. En vertu de cette hyperesthésie, le sujet perçoit des objets, des sons qui échappent aux personnes d'ailleurs les mieux douées.

* Hyperidéation. Sorte de seconde vue dont feraient preuve certains hypnotisés, etc.

*Hypermnésie (nép, sur; μs, souvenir). Surexcitation extraordinaire de la mémoire sous l'influence de la maladie, d'une violente émotion, etc. Par exemple, dans un danger de mort imminent, il arrive qu'on se souvient de tout son passé en quelques secondes et avec une extrême lucidité.

* Hypnose (лvos, sommeil). Sorte de sommeil nerveux, extraordinaire, dans lequel on plonge certaines personnes au moyen de pratiques plus ou moins renouvelées du magnétisme (v. 643, 975, 1274).

* Hypnotiser. Plonger dans l'hypnose. Tous les sujets ne sont pas hypnotisables, et ceux qui sont hypnotisables ne le sont point au même degré.

* Hypnotisme. Sorte de magnétisme récent. Il comprend les phénomènes qui se produisent pendant l'hypnose et particulièrement au moyen de la suggestion (v. braidisme).

Hypostase (nócτacis, suppôt, sujet). C'est le synonyme de sujet ou suppôt. L'hypostase raisonnable, c'est la personne (v. ce mot).

*Hystérie. Maladie nerveuse qui, de même que l'épilepsie, avec laquelle elle se combine souvent (hystéro-épilepsie), prédispose étonnamment au sommeil et au somnambulisme hypnotique. Pour les modernes incrédules, la possession dia

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