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inconsciente, sorte de pensée inconsciente, qui poursuivrait toujours sa marche et d'où émergeraient çà et là, dans la conscience, ces idées sans rapport avec celles dont on s'occupe.

* Cérébrologie. Nom qu'on donne quelquefois à la science du cerveau, considérée surtout dans ses rapports avec la psychologie.

Certitude. Etat de l'esprit qui possède la vérité ou qui croit la posséder (v. 177 et suiv.).

Césarisme. Dans la philosophie sociale, sorte de monarchie à l'image de celle qui fut créée par César; elle s'appuie sur l'armée et le peuple.

Changement (v. mutation).

Chose (du latin causa, cause; mais c'est l'équivalent de res, chose). C'est l'être en tant qu'essence. En jurisprudence et en philosophie morale, chose se dit par opposition à personne

Circonscrite (D'une manière). Etre dans un lieu de cette manière, c'est y être à la manière naturelle des corps chacune de leurs parties occupe une partie du lieu, et le tout est mesuré, limité et circonscrit par le lieu (v. ce mot).

Classification. Distribution par ordres, familles, genres, espèces, etc. DISTINCTION Classification naturelle, artificielle (v. 381).

Coaction. Violence, contrainte. Elle exclut la liberté corporelle, celle de la main, mais non la liberté intérieure, celle de l'esprit et du cœur. La liberté de coaction est donc la liberté extérieure; c'est la spontanéité laissée à elle-même.

Cogitative (cogitare, penser) ou Raison particulière. Nom de l'estimative chez l'homme, sorte d'instinct analogue à celui qui dirige les animaux (v. 854).

Collectif, collectivement. Pris ensemble, comme collection. Sont opposés à distributif, distributivement, qui signifient pris en détail, chacun en particulier. Exemple: Les apôtres sont au nombre de douze ; ils ont souffert le martyre. La première proposition doit être entendue collectivement; la seconde, distributivement. Le collectif est opposé aussi à l'universel, il s'en distingue profondément. Par exemple l'idée collective d'humanité (l'ensemble de tous les hommes) n'est pas l'idée universelle d'humanité (la nature humaine commune à tous les hommes, qui se réalise en chacun d'eux). De même l'idée collective de telle famille ou de telle armée n'est pas l'idée universelle de la famille ou de l'armée (v. 51).

Comparaison. Acte d'attention par lequel l'esprit s'applique à deux ou plusieurs objets comme s'ils n'en faisaient qu'un, afin de découvrir leur ressemblance ou leurs autres rapports. La comparaison est un acte distinct de l'appréhension, qui la précède, et du jugement, qui la suit..

Complexe. Qui n'est pas simple, mais renferme plusieurs choses. Se dit surtout des idées qui en comprennent plusieurs autres fort distinctes, des termes qui expriment ces idées, et des propositions à plusieurs membres.

Composé. Se dit du tout. DISTINCTIONS: Composé physique, métaphysique, logique. Le premier résulte de parties physiques ainsi l'homme est composé d'une âme et d'un corps. Le second résulte de parties métaphysiques : ainsi l'homme est composé de puissance et d'acte, d'essence et d'existence. Le troisième résulte de parties logiques: ainsi l'homme encore est composé de genre et de différence, d'animalité et de raison. Composé substantiel, accidentel. Le premier est formé de parties réunies en une même substance: ainsi la plante, l'animal. Le second est formé de parties unies seulement d'une manière accidentelle : ainsi les composés artificiels, une maison, un tas de pierres (v. encore 650).

Composition. Union de parties destinées à ne former qu'un tout. La composition suppose donc l'imperfection dans les parties prises isolément. L'union, au contraire, peut exister entre des êtres parfaits en eux-mêmes avant tout rapprochement. C'est ainsi que Dieu a pu s'unir la nature humaine.

Compréhensive. Connaissance compréhensive, connaissance adéquate de l'objet. Analyse compréhensive, analyse proprement dite, recherche des éléments d'une idée (v. analyse). Compréhension. Se dit de la faculté et de l'acte de comprendre. Se dit aussi de la totalité des idées élémentaires enfermées dans une idée générale. Son opposé est l'extension (v. 36 et 59).

Concept. Idée, appréhension qui sert ensuite de matière au jugement. Dans la philosophie de Kant, le concept (Begriff) est une notion générale sans être absolue. Kant distingue : 1o les concepts purs de l'entendement, c'est-à-dire ceux qui, d'après lui, sont indépendants de l'expérience; ce sont les catégories; 2o les concepts empiriques, qui doivent tout à l'expérience ainsi les notions de couleur et de plaisir ; 3o les concepts mixtes. DISTINCTION Concept formel, concept objectif. Le premier, qui est le verbe mental, est l'idée en elle-même, considérée comme un principe et un moyen de connaissance. Le second c'est l'idée considérée dans ce qu'elle exprime. Les concepts formels sont l'objet de la logique; les concepts objectifs sont l'objet de la métaphysique (v. 41).

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Conception. Action de concevoir; idée conçue. On oppose quelquefois la conception à la perception: celle-ci est essentiellement objective.

Conceptualisme. Nom sous lequel on désigne le système

d'Abailard, qui le donna comme moyen entre le nominalisme et le réalisme (v. 298, etc.).

Conclusion. Dernière proposition d'un raisonnement, d'un syllogisme. AXIOME La conclusion suit la plus faible des prémisses. C'est la huitième règle du syllogisme (v. 147). Le faux ne peut sortir du vrai, ni le vrai du faux en vertu même de l'argument. Car le vrai ne contient que le vrai ; et si le vrai se rencontre dans le faux, c'est en vertu d'un autre principe.

Concours divin. Influx constant du Créateur sur la créature (v. 1127).

Concret. C'est l'opposé de l'abstrait; c'est le réel, le particulier, et, s'il s'agit des réalités inférieures, c'est le sensible, c'est le contingent. DISTINCTIONS: Termes concrets, termes abstraits. Les premiers expriment le sujet avec sa forme : ainsi rouge, ardent, grand. Les seconds expriment la forme, la qualité séparée de son sujet ainsi rougeur, ardeur, grandeur (v. 93). Nombres concrets, nombres abstraits. Les premiers expriment un nombre de choses déterminées : ainsi trois hommes, dix chevaux. Les seconds expriment un nombre de choses quelconques ainsi trois, dix, cént.

Condition. Ce sans quoi la cause n'agit pas. Condition sine qua non, condition essentielle, absolument nécessaire, sans laquelle rien ne se fait (v. 522)..

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Connaissance. Action de connaître, son résultat. DISTINCTION : Connaissance abstractive, intuitive, compréhensive (v. abstractive, compréhensive, intuition). Théorie de la connaissance, explication des origines et du développement de la connaissance. Chaque système de philosophie a sa théorie particulière de la connaissance; car tout dépend de là.

Connotatif. Se dit des caractères, des qualités, des épithètes qui désignent un sujet et le distinguent de tout autre.

Conscience. Faculté qui permet de revenir sur soi-même et de connaître ses états intérieurs, dits états de conscience.

DISTINCTIONS: Conscience intellectuelle, psychologique, morale; conscience sensitive. La conscience intellectuelle, qui est la conscience proprement dite, n'est autre chose que l'intelligence en tant qu'elle se prend elle-même pour objet ou considère les actes des autres facultés. Elle se divise en conscience psychologique et en conscience morale. Celle-ci juge des faits. personnels par rapport à la loi morale (v. 875, etc.) La conscience sensitive n'est autre chose que ce sens commun qui est compté par les scolastiques parmi les sens internes, et en vertu duquel l'homme et l'animal sentent qu'ils voient, qu'ils entendent, qu'ils souffrent, etc. (v. 836).

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* Consécution. Simple succession, simple rapport de deux choses dont l'une est après l'autre dans le temps. Consécution d'images, série d'images et de sensations qui s'appellent les unes les autres, comme il arrive chez les animaux, où elle tient lieu de raisonnement.

Consentement. V. assentiment. Conséquemment. Par suite. DISTINCTION Conséquemment, antécédemment, concomitamment, (Consequenter, antecedenter, concomitanter.) Ces trois mots marquent les trois rapports qu'une chose peut soutenir avec une autre : elle la suit, ou la précède, ou l'accompagne.

Conséquence. Proposition qui découle d'une ou plusieurs autres. Souvent l'erreur ne se trahit que par ses conséquences. La conséquence, c'est aussi le lien logique des prémisses avec la conclusion (v. ce mot). Celle-ci peut être fausse en elle-même et la conséquence peut être vraie, et réciproquement. De là cette expression usitée dans les discussions: Ĵe nie le conséquent et la conséquence (Nego consequens et consequentiam). Conséquent. Seconde proposition d'un enthymème; conclusion, par rapport aux prémisses ou à l'antécédent (v. ce mot). Se dit aussi du second terme d'un rapport. Contact. Rapport immédiat de deux corps. DISTINCTION : Contact physique, contact virtuel. Le premier est celui des corps, qui se mesurent réciproquement en s'appliquant l'un sur l'autre. Le second est un contact de puissance et d'action; c'est celui de l'esprit sur le corps qu'il anime ou qu'il possède et meut d'une autre manière.

Contingent. Ce qui peut ne pas être. tingent suppose le nécessaire (v. 461).

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AXIOME Le con

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Continu. Se dit d'une quantité dont les parties ne sont pas séparées, divisées, discrètes, en sorte que la fin de l'une est le commencement de l'autre. Ainsi la ligne mathématique est continue; mais les individus d'une espèce forment un nombre discontinu ou discret. DISTINCTIONS: Continu permanent, successif. Le premier est celui dont toutes les parties sont données à la fois par exemple une ligne. Le second est celui dont les parties sont données successivement ainsi le temps, le mouvement. Continu et contigu. Les extrémités des continus ne font qu'un, celles des choses contiguës se rencontrent: les extrémités des continus se confondent, celles des choses contiguës se touchent.

Continuité (Loi ou principe de). On désigne ainsi le principe: La nature ne fait pas de saut, ou : Il n'y a pas d'hiatus dans la nature (v. nature). On peut entendre par là que la nature procède souvent par transitions insensibles. Mais il ne serait pas permis d'affirmer que les essences et les espèces

ne diffèrent entre elles que par une série indéfinie de progrès et une accumulation d'accidents.

Contradiction. Opposition entre deux propositions différentes à la fois de qualité et de quantité (v. 132 et suiv.). Principe de contradiction: Il est impossible qu'une chose soit et ne soit pas en même temps et sous le même rapport (v. 315 et suiv.).

Contraire. Se dit de propositions qui sont opposées comme différant de qualité. On appelle sous-contraires des propositions contraires et particulières (v. 134 et suiv.). AXIOMES. Les contraires s'éclairent, se définissent mutuellement (Contrariorum eadem est disciplina, scientia, ratio. — Contraria juxta se posita magis elucescunt). Par exemple on connaît le faux par le vrai, le bien par le mal. Les contraires sont guéris par les contraires (Contraria contrariis curantur). Cet axiome a sa contre-partie dans cet autre Les semblables sont guéris par les semblables (Similia similibus curantur). Les deux axiomes sont vrais et trouvent leur application dans des circonstances données. Tout est fait de contraires (Ex contrariis omniafiunt), c'est-à-dire que le contraste, l'opposition est partout. Dans les êtres nous trouvons la puissance et l'acte, l'essence et l'existence, la substance et l'accident, la matière et la forme, le bien et le mal, etc. Omnia duplicia, dit l'Ecriture, et unum contra unum (v. catégories des Pythagoriciens 478).

Contreposition. Se dit d'une conversion (v. 138).

Conversion des propositions. Changement qu'on leur fait subir en mettant le sujet à la place de l'attribut, mais de manière que la vérité de la proposition soit conservée (v. 138). Copule (copula, lien). Le lien de la proposition, verbe substantif qui unit l'attribut au sujet (v. 122).

Corollaire. Ce qu'on ajoute pour compléter ou confirmer une thèse; conséquence.

Corps. Substance composée de matière et de forme. DISTINCTION Corps mathématique, corps physique. Le premier, c'est le corps considéré dans ses seules dimensions, dans sa quantité, abstraction faite de ses qualités sensibles; le second, c'est le corps considéré avec toutes ses qualités réelles.

Corrélation. Relation réciproque, constante entre deux choses. Loi de la corrélation des forces, loi de la physique, en vertu de laquelle rien ne se perd, rien ne se crée, quoique tout se transforme; si bien que la même quantité de chaleur, d'électricité, etc., produit toujours la même quantité de mouvement, et réciproquement.

Corruption (v. génération).

Cosmologie. Partie de la philosophie naturelle qui traite du monde, en grec cosmos (v. 559 et suiv.).

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