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* Atavisme (atavus, grand-père). Hérédité qui atteint les descendants d'une manière frappante après plusieurs générations. On voit par exemple telle maladie du père épargner le fils, mais frapper le petit-fils ou quelque autre descendant moins proche et même très éloigné.

Athéisme.. Erreur des athées, de ceux qui nient l'existence de Dieu. Plusieurs essaient vainement de se défendre d'athéisme, qui nient la conscience et la personnalité divines.

Atome roμs, indivisible). La dernière particule de la matière. Quelques-uns regardent les atomes comme des points simples; mais ils méritent le nom de dynamistes plutôt que

celui d'atomistes.

Atomisme. Système des atomistes, de ceux qui cherchent à expliquer la production du monde ou du moins les transformations des corps par les atomes, qui ne sont en définitive que des corpuscules ou, comme on l'a dit, des « corps en miniature » (v. 647 et suiv.).

Attention (attentio ad tendere, tendre vers). Acte de l'esprit qui s'applique à considérer une chose de préférence aux autres. DISTINCTION Attention, intention. La première est dans l'esprit ; la seconde, dans la volonté. Mais l'attention est commandée par la volonté, qui tient plus ou moins efficacement l'esprit sous sa dépendance. AXIOME En multipliant les objets de l'attention, on l'affaiblit. (Pluribus intentus minor est ad singula sensus.) C'est la même pensée qu'on exprime dans ce proverbe populaire: Qui trop embrasse mal étreint. Maladies de l'attention, celles qui empêchent l'attention (distraction constante et invincible) ou qui la fixent outre mesure (idée fixe).

Attribut. Ce qui est propre à quelqu'un ou quelque chose. L'attribut diffère donc du simple accident (v. ce mot), qui n'est pas une propriété et peut convenir ou ne pas convenir à une chose. En grammaire, l'attribut est, avec le verbe, dont il ne se sépare pas, le terme formel de la proposition. En logique, l'attribut est ce qu'on affirme du sujet. Aristote a déterminé les attributs les plus généraux, qui sont les catégories ou prédicaments (v. ces mots). En Dieu, on distingue les attributs métaphysiques (immensité, éternité, etc.) et les attributs moraux (intelligence, bonté, etc.).

* Audition colorée. Phénomène qui se produit chez quelques personnes qui ne peuvent entendre certaines lettres, certains mots, sans se les représenter sous telles couleurs. Celles-ci varient suivant les personnes par exemple l'a, qui est blanc pour l'une, est noir pour l'autre. D'autres fois, c'est la voix de telle personne qui a pour telle autre une couleur déterminée. L'audition colorée provient de l'association des

sensations de l'ouïe avec certaines sensations de la vue. On a constaté aussi des gustations colorées.

* Automatisme. Mouvement machinal. Automatisme des bêtes, celui que Descartes prêtait aux bêtes, dont il faisait de pures machines. Automatisme psychologique, sorte d'activité fatale et même inconsciente bien souvent, qu'on observe chez les somnambules, les hypnotisés.

* Autonomie (avtovoμia, indépendance: autés, soi-même ; vip, gouverner). Dans la philosophie de Kant, souveraineté qu'il attribue à la raison en matière de morale. En vertu de cette autonomie, l'homme devient son propre législateur. A l'autonomie est opposée l'hétéronomie, qui comprend les lois de la nature extérieure, les exigences des passions et des besoins. La philosophie autonome, indépendante, au sens exclusif de ces mots, est la philosophie séparée, celle qui ne tient aucun compte de la révélation; elle s'oppose contradictoirement à une philosophie justement traditionnelle, et contrairement au traditionalisme.

Axiome (μów, juger vrai, juger digne; en latin, axioma, dignitas). S'est dit particulièrement des principes des mathématiques. Aristote entendit par ce mot tous les principes universels évidents par eux-mêmes et qui relèvent tous du principe de contradiction. Les stoïciens, et plus tard Bacon, ont entendu par axiome toute proposition générale, en matière nécessaire ou en matière contingente. Kant range parmi les axiomes les jugements synthétiques a priori.

Barbara, baroco, etc. Les voyelles de ces mots (a a a, a o 0) indiquent la nature des propositions de certains syllogismes (v. a et, pour l'explication, le Traité 151).

* Bathybius (ßaðús, profond ; Bios, vie). En 1868, Huxley découvrit un prétendu organisme parmi les matières retirées des profondeurs de l'Atlantique et lui donna le nom de bathybius Hackelii. Mais, après un examen plus sérieux, il fut reconnu que le bathybius n'était qu'un précipité chimique. Béatitude ou Bonheur. C'est le bien suprême, c'est l'obtention de la fin dernière. DISTINCTION Béatitude objective, subjective ou formelle. La première est ce qui rend heureux; la seconde est l'état, la perfection de celui qui est heureux. Beau (pulchrum). C'est ce qui plaît par la connaissance, ce qu'il fait bon connaître (v. 544 et suiv.).

Bien. Le bien ou le bon (bonum) est l'objet de la volonté, d'une tendance quelconque (Bonum est quod omnia appetunt). Il est donc essentiellement une fin (v. ce mot). DISTINCTIONS Bien honnête, utile, délectable. Le bien honnête ou le devoir est celui qui doit être cherché absolument, pour lui-même ; le bien utile est celui qui est cherché pour un bien

ultérieur ; le bien agréable ou délectable, c'est-à-dire le plaisir, est celui que le sujet éprouve par suite de l'obtention d'une fin (v. 453). Bien métaphysique, physique, moral. Le premier est dans l'être même, et, sous ce rapport: Tout est bon (Omne ens est bonum). Le bien physique est relatif aux différents êtres ; c'est pour chacun telle ou telle perfection. Le bien moral est propre aux êtres raisonnables. AXIOMES Le

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bien est expansif, il aime à se communiquer (Bonum est diffusivum sui), c'est-à-dire que l'être tend à agir conformément à sa nature; de plus le bien est une fin, il attire donc à lui et perfectionne tout par cet attrait. Le bien est dans l'intégrité, le mal dans un défaut quelconque (Bonum ex integra causa, malum ex quocumque defectu), c'est-à-dire que rien ne manque à ce qui est bien, mais qu'il suffit qu'une chose manque à ce qui est mal. Cet axiome s'applique au physique et au moral, aux œuvres de l'artiste et à celles de l'homme de bien (v. aussi 452). Le bien du tout est aussi le bien des parties (Bonum totius est etiam bonum partium), au lieu que le mal du tout n'est pas toujours le mal des parties. Dans le bien, mais non dans le mal, l'acte est préférable à la puissance (In bonis actus præferendus est potentiæ). C'est-à-dire que la puissance du bien va au mieux, tandis que la puissance du mal va au pire. Il ne faut pas faire le mal pour qu'il arrive du bien (Non sunt facienda mala ut eveniant bona), c'està-dire que la fin ne justifie pas les moyens (v. 1192). ne faut pas faire le bien pour le mal, c'est-à-dire qu'il ne suffit pas de faire ce qui est matériellement bien, il faut encore que l'intention soit bonne.

Π

* Biologie (Bio lóyos, science de la vie). C'est la science de la vie, d'après les naturalistes et certains philosophes; mais, en réalité, ce n'est que la science de la vie organique, considérée dans ses manifestations (vita in actu secundo)..

Bonheur. V. béatitude.

Bouddhisme. Religion et philosophie de Bouddha (sage indien) autrement nommé Çâkya-Mouni (solitaire des Câkias), qui vivait cinq ou six siècles avant J.-C. L'idéal, la fin de cette religion et de cette philosophie est le nirwâna (calme profond), sorte d'apathie, que plusieurs ont regardé comme l'anéantissement, mais qui ne serait, d'après les autres, que le retour à Dieu, premier principe de toutes choses. Les bouddhistes admettent la métamorphose; ils ont été accusés tantôt d'athéisme et tantôt de panthéisme.

* Braidisme. Se dit du magnétisme ou plutôt de l'hypnotisme tel qu'il fut pratiqué par Braid, médecin anglais (17951860), qui endormait ses sujets en leur faisant regarder fixe ment un objet brillant.

* Canon (xxváv, règle). C'est le nom que donne Kant à l'ensemble des principes a priori de l'usage légitime de certaines facultés de connaître. La raison spéculative n'a pas de canon; car elle est incapable d'arriver seule à la connaissance de l'objet. Kant se borne donc à donner le canon de la raison pratique. Stuart Mill a donné aussi le nom de canons à ses quatre méthodes d'induction concordance, différence, résidus, variations concomitantes.

Canonique. C'est le nom qu'Epicure donne à sa logique, qu'il propose de substituer à l'organon d'Aristote. Elle se borne à dix règles: Epicure y recommande la clarté de l'expression et proclame les sens comme le critérium unique de la vérité.

Capacité. Aptitude, disposition plus ou moins heureuse. Les capacités diffèrent des facultés (v. faculté).

Cardinales. Se dit des quatre vertus principales sur lesquelles porte toute la morale naturelle (v. 1202).

Cartésianisme. Ce mot désigne la philosophie de Descartes (en latin, Cartesius), et mieux encore le mouvement philosophique qui s'est accompli au XVIIe siècle sous l'influence de ce philosophe.

* Catalepsie (×atáλnfis, surprise). Maladie nerveuse; se dit particulièrement de l'un des trois états où peuvent se trouver les personnes hypnotisées. Les deux autres sont la léthargie et le somnambulisme. Dans la catalepsie, le sujet paraît insensible, le corps est inerte et garde toutes les attitudes qu'on lui donne, même les plus difficiles (plasticité cataleptique); en même temps l'expression du visage se conforme à celle de l'attitude d'une manière frappante.

Catégorématique. Se dit de termes qui ont une signification par eux-mêmes, comme les substantifs, les adjectifs. Les termes syncatégorématiques, au contraire, ont besoin d'être entendus avec d'autres, comme quelque, nul. Se dit aussi de l'infini en acte ou actuel. L'infini syncatégorématique n'est que l'infini en puissance ou l'indéfini.

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Catégorème. Les catégorèmes (categoremata) ou prédicables (v. ce mot) sont les cinq universaux : genre, etc.

Catégorie (xaτnyopia, accusation, attribut, attribution, prédicament). Dans la philosophie péripatéticienne, mode spécial de l'être, chacun des genres suprêmes dans lesquels viennent se ranger toutes les réalités des choses, tous les attributs qu'on leur donne, tout ce qu'on peut en dire (prædicare, prædicamentum) (v. 63 et 475-478).

Catégorique. Dans la philosophie de Kant, l'impératif catégorique c'est la loi morale en tant qu'elle s'impose à la conscience comme un devoir absolu. On appelle proposition

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CALIFORVOCABULAIRE

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catégorique celle dont les termes sont simples, par opposition à la proposition hypothétique. Le syllogisme ou raisonnement catégorique est celui qui est composé de ces sortes de propo

sitions.

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Cause (causa). Principe d'une nouvelle existence, ce qui fait qu'une chose est ou s'opère. DISTINCTIONS; Cause première, Dieu. Causes secondes, les créatures. Cause occasionnelle, conditionnelle, l'occasion et la condition, qui ne sont pas de vraies causes. Causes intrinsèques : la matière et la forme. Causes extrinsèques : la cause efficiente et la cause finale. Cause principale, cause efficiente qui produit l'effet par sa vertu propre. Cause instrumentale, l'instrument, cause qui n'agit que par le mouvement, l'impulsion d'une autre. Cause formelle extrinsèque, la cause exemplaire, l'idéal. On distingue encore la cause prochaine et la cause éloignée, immédiate et médiate, etc. (v. 525 et suiv.). — AXIOMES: Il n'est pas d'effet sans cause, ou, pour éviter toute équivoque, Rien n'arrive ou rien ne se fait sans cause (Non datur effectus sine causa) (v. 324).— Rien ne peut être à soi-même sa propre cause; car l'acte et la puissance, l'agent et le patient, le moteur et le mobile sont nécessairement distincts. La cause de la cause est aussi la cause de l'effet (Causa causæ est etiam causa causati). — En supprimant la cause, on supprime l'effet (Causa sublata, tollitur effectus). Il s'agit ici de la cause qui agit comme telle et donne incessamment l'existence à son effet. En posant la cause, on pose l'effet (Posita causa, datur effectus). Même observation. · L'effet varie avec sa cause (Variante causa, variatur effectus). Propter quod unumquodque tale et illud magis. Cela revient à dire que la force de l'effet ou de la conclusion doit se retrouver dans le principe et mieux encore. La cause seconde doit être appliquée par la cause pre· mière. Car elle est mue par la cause première, elle n'agit qu'en vertu d'elle, tout en agissant conformément à sa propre nature librement, si elle est libre ; nécessairement, si elle est nécessaire.

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* Cénesthésie (xovós, commun; aïos, sensation). de sentiment vague, de conscience obscure que nous avons Sorte de notre être : il serait le résultat de toutes les actions vitales et constituerait la perception de notre propre corps.

Cercle vicieux. Espèce de pétition de principe qui consiste à démontrer une proposition par une autre, puis celle-ci par la première (v. pétition de principe). Remarquons cependant que deux propositions peuvent se démontrer mutuellement, sous divers rapports, lorsque chacune a son évidence propre.

* Cérébration. Sorte de travail du cerveau ; ce serait une pensée, si l'on en croyait certains philosophes. Cérébration

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