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A l'Evangile, animez votre foi et votre zèle ; votre foi pour croire et pratiquer l'Evangile, et votre zèle pour en inspirer les maximes.

Au Credo, priez le Seigneur que votre vie soit conforme à votre croyance.

A l'Offertoire, offrez le sacrifice de la sainte Messe pour honorer Dieu, pour le remercier, pour obtenir le pardon de vos péchés et les vertus nécessaires à votre salut, et pour le soulagement des ames du purgatoire.

Au canon, transportez-vous en esprit dans le Ciel; tâchez d'entrer dans les dispositions de la sainte Vierge et des apôtres, pour le faire naître sur l'autel et dans tous les cœurs.

A la Consécration, que tout cède en vous à un Dieu qui vient sur l'autel à votre voix, et qui par vos paroles y prend une nouvelle vie. Unissez-vous à ses desseins; priez par lui, sacrifiez-vous tous à lui, et pénétrés de son amour, immolez-le à son père pour les vivans et pour les morts.

Au Pater, entrez dans les sentimens d'une parfaite confiance en Jésus-Christ.

En partageant l'hostie sainte, et comme donnant une mort mystique à Jésus-Christ, priez-le d'opérer en vous la mort à vous-mêmes, une sainte vie et une bonne mort, et de ne pas souffrir que vous n'ayez pour lui qu'un cœur partagé et un amour de réserve.

A la Communion, renouvelez votre foi envers un Dieu que vous recevez, votre confiance envers votre Sauveur, et votre amour pour un Père qui va prendre possession de votre cœur, en vous donnant le sien comme un héritage qui vous est dû; et dites-lui: Soyez le Dieu de mon cœur et mon partage dans l'éternité.

Après la Communion, remerciez Jésus-Christ de s'être donné tout à vous, et priez-le que rien ne vous sépare de sa grâce et de son amour.

Eutin tâchez, ministres du Seigneur, après avoir célébré, et vous, chrétiens, après avoir entendu la sainte Messe, de vous faire, par une vie séparée des vanités et des plaisirs du monde, mortifiée dans vos passions, et tout appliquée à vos devoirs, de vous faire, comme dit saint Augustin, prêtres du Seigneur selon l'esprit, et ses

victimes selon la chair, de vous faire, vous qui entendez la sainte Messe, prêtres, non de caractère et de pouvoir, mais d'intention, en vous unissant aux desseins de Jésus-Christ sur l'autel. Souvenez-vous que si les païens mêmes sortirent du Calvaire, pénétrés d'une vive foi envers Jésus-Christ, et de la douleur de leurs péchés, et vraiment contrits, vous devez, après avoir célébré la Messe, qui est le même sacrifice que celui du Calvaire, ou après l'avoir entendue, être vraiment sacrifiés, convertis et pleins de foi, d'amour et de zèle pour JésusChrist.

: PRIÈRE.

Pour obtenir de Dieu la grâce de bien dire et de bien entendre la sainte Messe. {

Seigneur, qui êtes prêtre et victime durant le sacrifice adorable de la sainte Messe; vous qui vous immolez vous-même, par le ministère des prêtres, à la justice de votre père, pour le salut des hommes, agréez que nous unissions le sacrifice de nos cœurs à celui de votre corps, et que tâchant de faire dans nos ames ce que vous faites sur nos autels, nous nous employions durant la sainte Messe à nous humilier, à prier et à nous sacrifier à votre peuple par vous et en vous.

Nous vous offrons ce sacrifice adorable, qui est le même que celui du Calvaire; nous vous l'offrons pour vous honorer, pour vous remercier, et pour obtenir les vertus nécessaires à notre salut, et le pardon de nos péchés. Faites, ô mon Jésus ! que la vie sacramentale, que vous prenez sur nos autels, soit en nous, par la communion réelle ou spirituelle, le principe d'une vie nouvelle, et que comme vous vous substituez en la place de la matière du pain et du vin, en les détruisant vous vous substituiez dans nos cœurs en votre place; et que, détruisant tout ce qui n'y est point à vous, vous mettier votre amour en la place de notre amour-propre, et que tout vous cède en nous.

O Victime adorable de notre salut et de notre amour! en choisissant, comme vous faites, notre cœur, poury consommer le sacrifice de notre vie sacramentale, con

sommez en nous le sacrifice de ce nous-mêmes, qui est comme un mur de séparation entre vous et nous et ne souffrez pas qu'en vivant d'un Dieu, nous vivions en hommes, mais que nous nous appliquions à imiter les vertus saintes que vous venez imprimer en nous par la sainte communion. Ainsi soit-il.

CHAPITRE VI.

De quelle pratique il faut se servir avant la communion.

LE CHRÉTIEN. Seigneur, quand je considère votre grandeur et ma bassesse, je suis saisi de frayeur, et je demeure confus en moi-même. Car si je n'approche pas de vous, je fuis la vie; et si je m'en approche indignement, je me rends coupable. Que ferai-je donc, ô mon Dieu! qui êtes mon secours et mon conseil dans mes besoins?

2. Enseignez-moi une voie droite, prescrivezmoi quelque exercice court, qui me serve pour une sainte communion.

Car il m'est avantageux de savoir la manière pleine de dévotion et de respect, avec laquelle je dois préparer mon cœur pour recevoir avec fruit votre Sacrement, Sou pour célébrer un aussi grand et si divin sacrifice.

PRATIQUE.

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Une des meilleures dispositions que vous puissiez apporter pour faire une bonne communion, est de vous déterminer à faire régner Jésus-Christ dans votre cœur afin qu'il y règne absolument en Dieu, c'est-à-dire, de Jui obéir en toutes choses, et de ne lui rien refuser de ce qu'il demande de vous: car c'est en qualité de roi, et de roi plein de bonté, qu'il vient à vous, comme il est marqué dans l'Ecriture, c'est-à-dire, qu'il vient dans

votre ame, et qu'il y prend une nouvelle naissance, pour y régner sur vos passions et sur vos affections.

PRIÈRE.

Il est vrai, mon Sauveur, que je vous fais volontiers, en communiant, le Maître, le Roi et le Dieu de mon cœur, et que je vous proteste alors sincèrement qu'il est tout à vous: mais après la communion, je me fais l'esclave de mon humeur; et secouant le joug de votre empire, je m'assujétis à la servitude de mes cupidités. Je suis tout à vous en communiant, et tout à moi-même après la communion. Quelle injustice ne fais-je pas à votre domaine, et quel outrage à votre bonté, de vous dérober ainsi un cœur qui vous appartient à tant de titres? Non, je ne veux plus me soustraire à l'empire de votre amour; mais assurez-vous vous-même votre conquête, et ne permettez pas que je vous échappé et que je ne me sépare jamais de vous. Ainsi soit-il.

CHAPITRE VII.

De l'examen de conscience et du propos de s'amender.

JÉSUS-CHRIST. Il faut, sur toutes choses, que pour célébrer, toucher et recevoir ce Sacrement, le prêtre Dieu s'en approche avec une parfaite humilité de cœur, avec un profond respect, avec une foi pleine, avec une intention pure d'honorer Dieu.

Examinez avec soin votre conscience, et rendez-la, autant que vous le pourrez, pure et nette, par une contrition véritable et une humble confession; en sorte que vous ne sentiez et ne connaissiez rien en vous qui vous pèse, qui vous cause des remords, et qui vous empêche de vous y présenter librement. Ayez regret de tous vos péchés en général, et en particulier affligez-vous et gé

missez davantage des fautes où vous tombez tous les jours. Et si le temps le permet, confessez à Dieu, dans le secret de votre cœur, toutes les misères où vous réduisent vos passions.

2. Gémissez avec douleur, d'être encore si charnel et si mondain, si peu mortifié dans vos passions, si plein de mouvemens de la concupis

cence.

Si peu vigilant à la garde de vos sens, si souvent embarrassé dans tant d'imaginations différentes, si porté aux choses du dehors, si négligent pour les intérieures.

Si léger pour le rire et la dissolution, si dur pour les larmes et la componction.

Si prompt pour le relâchement et pour les satisfactions de la terre, si lent pour l'austérité et pour la ferveur.

Si curieux d'entendre des nouvelles et de voir de belles choses, si lâche à embrasser ce qui est humble et abject.

Si avide pour avoir beaucoup, si avare pour donner, si serré pour retenir.

Si inconsidéré dans vos paroles, si peu capable de vous taire, si déréglé dans vos mœurs, si indiscret dans vos actions.

Si âpre au manger, si sourd à la parole de Dieu; si vif à chercher du repos, si tardif au travail.

Si éveillé pour des fables, si endormi pour les veilles saintes, si pressé d'en voir la fin, si dissipé pour y assister.

Si négligent en récitant votre office, si tiède en célébrant, si sec en communiant.

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