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croit que cette jolie édition, imprimée avec des caractères elzeviriens, est sortie des presses d'un imprimeur de Bruxelles. M. Chenu, qui a fait des produits de la typographie elzevirienne l'objet d'un étude persévérante, attribue ce volume à Daniel Elzevir. (Voir le Bulletin du Bibliophile, 1851, p. 323).

OEuvres, 1741; l'exemplaire Firmin Didot, indiqué au Manuel, avoit été payé 365 fr. chez le duc de La Vallière, no 3862, il s'est revendu 900 fr., Saint-Mauris, 1840, no 1383. Un autre exemplaire également en grand papier, relié en mar. violet, 350 fr., P. d'Essling, no 341.

OEuvres, 1823-26, 9 vol. grand papier vélin, figures quadruples, 339 fr., Berard, en 1829, no 1134; figures triples, dessins originaux, 505 fr., P. d'Essling,

La liste dressée par de l'Aulnaye contient 70 éditions partielles et completes de Rabelais, elle donne des détails parfois d'une grande étendue sur la plupart d'entre elles.

L'énumération de M. Regis, Einleitung, p. XLVII-LXXXI, s'arrête en 1836; elle embrasse 90 éditions qui doivent se réduire à 89, le n° 90 ne devant son existence qu'à une méprise typographique. (Voir p. 1547).

TRADUCTIONS, COMMENTAIRES ET IMITATIONS EN VERS.

J'ai déjà parlé (Essais, p. 43) de la traduction angloise due à sir Thomas Urquhart de Cromusty. Elle a eu huit éditions de 1653 à 1807 (voir Lowndes, Bibliographer's Manuel, 1824). La notice mise en tête de la belle édition de 1838, 4o, tirée à 100 exemplaires, est de Théodore Martin; le texte, adouci dans quelques impressions modernes, est rétabli dans sa pureté primitive.

L'exemplaire annoté par l'abbé Morellet, et qui avoit passé à la vente Auger, s'est montré en janvier 1849 à celle de Bignon.

Un commentaire venant de la bibliothèque Sandras, figure au catalogue du bibliophile Jacob, no 1833.

Un savant laborieux, M. Francisque Michel, avoit entrepris

sur Rabelais des recherches, dont il a placé un échantillon dans le Sterne, grand in-8°, qui fait partie du Panthéon littéraire. Il y signale 24 ouvrages différents où se trouve l'anecdote que maître François a empruntée à Plutarque (liv. III, ch. 36). Le travail de M. F. Michel auroit certainement présenté un vif intérêt; malheureusement il a été égaré, c'est ce que nous tenons. de cet érudit lui-même.

On a mis en vers le Code civil, la Coutume de Paris, les Maximes de Marc-Aurèle, et maint autre ouvrage qui sembloit destiné à rester en prose, mais on n'avoit jamais pensé encore à traduire en rime l'épopée de notre Homère bouffon. Cette tâche vient tout récemment d'être entreprise par MM. Th. Fragonard et Jules de Lamarque; leur travail, précédé d'une notice par M. Patrice Roller, a vu le jour à Paris en 1851; LesHéros de Rabelais, ou Aventures drolatiques de Gargantua, Panurge et Pantagruel, mis en vers libres, formant 1 yol. in-18 de 188 pages; 78 pages sont consacrées au premier livre, 43 au second; le troisième livre occupe le reste du volume. On voit que l'œuvre de Rabelais est fort abrégée dans cette transformation poétique; il ne pouvoit en être différemment. Nous n'avons point ici à nous occuper de la manière dont MM. Fragonard et de Lamarqne se sont acquittés de la tâche qu'ils ont eu la fantaisie de s'imposer. Nous nous bornerons à citer un court passage qui n'est point mal tourné:

En l'abbaye étoit, par aventure,
Certain frocart, dit Jean des Entomures,
Jeune, gaillard, adroit, des plus fringants.
Beau dépêcheur de nonnes et de messes
Dans le cellier connu par ses prousses,
Vrai moine, enfin, et clerc jusques aux dents.
Il arriva tout-à-coup, chose indigne?
Que l'ennemi pénétroit dans la vigne.

Le cœur saisi d'une sainte fureur:

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Mais c'est l'espoir de la prochaine année !
Sur cet enclos notre cave est fondée
(S'écria Jean de son verbe hautain), -
Pendant ce temps vous chantez du latin !
Chantez plutôt, pendant que vous y êtes,
Adieu paniers, les vendanges sont faites.

III. DIVERS ÉCRITS DE RABELAIS.

M. Brunet avoit déjà fait connoître les Grandes et inestimables cronicques de Gargantua, dans la notice bien curieuse qu'il mit au jour en 1834; M. Regis les a publiées tout au long dans l'Introduction de son commentaire (p. Lxxxv), d'après l'exemplaire que possède la bibliothèque de Dresde. Le bibliophile Jacob (M. Paul Lacroix), en inséra quelques extraits à la suite de son édition de Rabelais. 1840.

Une réimpression de ces chroniques forme la 20o livraison de la collection in-16 publiée en caractères gothiques par M. Silvestre. Enfin, M. Brunet les donne tout au long à la suite de ses Recherches, d'après le texte de l'édition de 1532, et en relevant les variantes de l'édition de 1533.

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Nous observons que le 19 chapitre, beaucoup plus long que les autres, et qui se trouve pour la première fois dans l'édition de 1533, n'est point dans la réimpression gothique.

Des détails au sujet de ces chroniques ont été insérés dans notre Bulletin du Bibliophile, 6 série (janvier 1844), p. 783787, et dans le Bulletin du Bibliophile belge, Bruxelles, t. III, 1846, p. 284-287.

L'exemplaire provenant de la vente Debure, et qui est incomplet du 3 feuillet, avoit été adjugé à 262 fr., en 1834, n° 2272; il a été revendu 700 fr., vente du P. d'Essling, n° 337, en 1845, et acquis par la Bibliothèque nationale.

Quelques particularités à l'égard de la Prognostication pantagrueline, se lisent dans le Journal de l'Amateur de livres, numéro du 15 novembre 1848.

Quant au Testamentum Cuspidii, antiquité moderne qui égara Rabelais, on peut remarquer que la notice de Dreux du Radier, insérée dans ses Récréations historiques, comme le remarque le Manuel, se trouve aussi dans le Journal de Verdun, t. LXXX, octobre 1756, p. 278-284. Voir aussi les Notes et documents, de M. Pericaud, pour servir à l'histoire de Lyon sous Louis XIII.

M. Libri dans ses Notices sur des manuscrits de quelques bibliothèques publiqnes (Journal des Savants, 1842), a fait connoître une lettre inédite de Rabelais, datée du 6 février (point d'indication d'année).

Disons, enfin, au sujet de la Sciomachie ou relation des fêtes données par le cardinal du Bellay, qu'une relation de ces mêmes fêtes traduite de l'italien par A. B. Paris, 1549, 4o, 10 fls, figure au catalogue Soleinne, t. V, no 213.

IV. JUGEMENTS ET ÉCRITS RELATIFS A RABELAIS.

Après les longs extraits que donne M. Regis (p. 1370-1481) après les auteurs que nous avons énumérés dans nos Essais d'études (p. 71-76), on peut encore renvoyer aux volumes suivants;

Pope Blount, Censura celeb. ant, p. 631; Chauffepié, Dictionnaire, IV, 27; Reiman, Hist. atheismi, p. 390; Voet, Diss. sel., I, 207; Not. et extr. des mss., V, 132: Millin, Voyage en France, IV, 1, 299; Clef du cabinet des princes, oct., 1756, 278-284.

Loehner, Med. samml., 1740, p. 353; Deutsches museum, 1778, II, 544.

On consultera avec plus d'avantage les travaux de MM. Ch. Renouvier, De la philosophie de Rabelais, Revue du Midi, 1843, t. I, p. 388-411.

Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 1851, t. III, p. 1.

Un article sur Rabelais se trouve dans la Liberté de penser, numéro du 15 juin 1850.

M. Ampère, Revue des Deux Mondes, numéro du 15 janvier 1841, p. 261), et M. Louis Blanc (Histoire de la Révolution françoise, t. I, p. 103), ont apprécié l'influence de Rabelais.

La Revue numismatique (1847, n° 5, t. XII, p. 336-249) contient une lettre fort curieuse de M. Cartier sur la numismatique rabelaisienne.

The life and works of Rab. (article inséré dans le Foreign and quarterly review, London, no 62, 1843).

Pantagruelism, article inséré dans le Quarterly review, juin 1847. Il y est surtout question d'Aristophane et de Th. Carlyle.

François Rabelais, par M. Delécluze, 1841, 8o, 78 pages. Voici comment s'exprime ce critique au sujet de la question controversée que soulève l'authenticité du dernier livre :

« Quoique je trouve dans le cinquième livre une verve d'ex« pression digne de R., j'avoue que la phraseologie ne m'en ⚫ paroît pas aussi simple, aussi claire que dans les premiers. « J'ai cru remarquer surtout une prétention d'érudit, un entas<< sement de mots scientifiques, une recherche d'inversion << dans les phrases qui paroissent indiquer la contrainte et « l'apprêt d'un écrivain qui veut faire la pastiche des œuvres « d'un autre. »

M. Paulin Paris (Moniteur dù 7 novembre 1851) tranche résolument le problème; il regarde (avec parfaite raison, selon nous), le cinquième livre de Rabelais, comme bien inférieur aux autres. «< S'il avoit paru sous le nom de l'auteur véritable, << tout le monde eût sifflé le malencontreux imitateur. Quel <«< étoit-il ? on l'ignore encore. Peut-être étoit-ce Desautels. » M. Nodier dans sa notice Sur quelques livres satiriques (insérée au Bulletin, 1834), ne doute pas, au contraire; que le dernier livre ne soit de Rabelais comme les autres. Nous avons déjà cité l'opinion de M. Lenormant, qui regarde également ce livre comme authentique. M. Regis pense qu'en tout cas, il est impossible de ne pas admettre que la composition de Rabelais, si elle a existé, a été interpolée et modifiée.

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