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Le chœur exécute, en chant grégorien et à l'unisson, l'Introït, le Graduel, le Trait, l'Offertoire et la Communion. Le Kyrie est chanté sur le ton férial. Il n'y a pas de Credo. Le Sanctus, le Benedictus et l'Agnus Dei sont seuls exécutés en musique alla Palestrina.

Au dernier Kyrie, le Pape descend de son trône, s'agenouille sur le prie-Dieu violet placé vis-à-vis l'autel et y écoute les oraisons; après quoi il remonte au trône.

A la dernière phrase du Trait, Adjuva nos, il s'agenouille de nouveau, mais à son trône, sur un escabeau.

Après l'Evangile, le sermon latin est prononcé par un religieux théatin, qui porte par dessus l'habit de son ordre, une cappa violette retroussée à chaperon d'hermine.

Il est suivi de l'absolution et de la promulgation de l'indulgence de quinze ans et de quinze quarantaines.

Le motet de l'Offertoire est de Palestrina. Derelinquat impius viam suam et vir iniquus cogitationes suas et revertatur ad Dominum et miserebitur ejus, quia benignus et misericors est et præstabilis super malitia Dominus Deus noster.

Vers la fin de la messe, les Maîtres des Cérémonies distribuent aux Cardinaux et à la prélature un livret contenant l'antienne Sancta Maria, les litanies des Saints, le psaume 45 Deus noster refugium, les versets et les six Oraisons à réciter pendant le Carême pour gagner les indulgences des Stations dans leurs oratoires privés.

II. STATIONS.

La Station a lieu à la fois dans les trois églises de Ste. Marie in Cosmedin, de Ste, Sabine et de S. Alexis sur le mont Aventin. On gagne à la visite de l'une d'elles une indulgence de 15 ans et 15 quarantaines.

A Ste. Marie in Cosmedin (1) on vénère le corps de S. Coronat m. conservé dans l'autel du chœur des chanoines et les

(1) L'inscription suivante, placée sous le portique, mentionne l'origine païenne de la basilique, son érection en titre par le

reliques suivantes exposées dans l'église ou dans la crypte: les chefs de S. Didier m., de S. Valentin m., de S. Julien m., de S. Désiré m., de Ste. Concorde m., de S. Benoît m., de S. Adaucte m., de S. Bénigne m., de S. Candide m., de Ste. Candide m., de S. Romain m., de S. Placide m., de S. Ange enfant m., et de S. Hippolyte m.; les crânes de Ste. Aurélie m., de Ste. Clémence m., de S. Octave m., de S. Adrien m., de S. Généreux m., de S. Patrice m., et de S. Antonin m.; une jambe de Ste. Olympe m., et des ossements de S. Aurèle m. et de S. Vincent m.

A Ste. Sabine, où se rend processionnellement vers 3 heures et demie, la confrérie des Sacconi, (1) on vénère les corps de Ste. Sabine m., de Ste. Sérapie, de S. Alexandre pape et m. et de ses compagnons Eventius et Théodule, qui reposent dans la confession. On expose au maître-autel le crucifix de S. Pie V, deux os et une jambe de l'impératrice Ste. Hélène; une dent de S. Priscillien m., un os de Ste. Séraphine m., des ossements de plusieurs saints martyrs, une jambe de Ste. Constance m., un bras de S. Crescence m., une vertèbre de S. Firme m., un morceau du bras de Ste. Sabine m., une vertèbre de S. Fortunat m., la rotule d'une jambe de S. Cons

pape S. Denis, l'an 261 et l'école voisine où S. Augustin enseigna la rhétorique :

Templum hoc pervetustum | pudicitiæ patritio | a gentilitate dicatum anno Domini CCLXI | S. Dionisio summ. pont. | S. Maria in Cosmedin | christiana pietas | in titulum commutavit. In ejus aula | Hadriano imperatore | sub nomine Athenai | Scola Græca | antea nuncupata | S. Augustinum_rethoricam postmodum docuisse | ex veteri traditione | habetur. | Cujus rei memoriam, | ne oblivione tepescat, | archipresbyter et canonici | hoc in marmore | apponi curarunt, | anno jubiloi | MDCLXXV.

(1) Les Sacconi doivent leur nom au sac dont ils sont revêtus. Ils forment une confrérie, composée presque exclusivement de Cardinaux, de prélats et de nobles romains. Ils ont leur lieu de réunion, leur cimetière et leur charnier à S. Théodore-le-Rond. Ils marchent pieds nus, portent un sac de grosse toile, sont ceints d'une corde à laquelle pend un chapelet et ont la figure couverte d'un capuchon percé de deux trous à l'endroit des yeux et garni au front d'une tête de mort.

tance m., le corps et le chef de S. Vincent m., le corps de S. Décentius m.

L'église et le couvent de Ste. Sabine sont pleins du souvenir de S. Dominique.

Quand le fondateur de l'Ordre des Frères-Prêcheurs eut cédé à ses religieuses le couvent de Saint-Sixte-le-Vieux, le pape Honorius le dédommagea, en lui abandonnant son propre palais, situé sur l'Aventin. Or, on voit à Sainte-Sabine la dalle tumulaire sur laquelle il se couchait pour prier Dieu, et, sur un tronçon de colonne, la grosse pierre noire, ancien poids romain (1), qu'une nuit le démon lui jeta pour le tuer, et qui ne lui causa ni la mort ni la moindre blessure.

Au témoignage de Piazza, cinq vers latins rémémoraient autrefois le triomphe de l'homme de Dieu. Les voici tels que les cite l'Emerologio di Roma (Rome, 1713, t. II, p. 511):

• Credidit orantem jacto contundere saxo
Sanctum hic Dominicum hostis versutus; at illum
Illosum Dominus servat: mirabile factum
Marmoris illæsi confractio monstrat in ævum

Hisque fidem præbet suspensus et iste molaris. »

Il est à regretter que dans le but de mieux assurer la conservation de la dalle tumulaire, on l'ait tirée de la crypte où elle gisait à terre, pour la dresser, loin de là, le long d'un mur, car c'est fausser le sens de cette inscription commémorative:

Super hunc sepulchralem lapidem

quo olim sanctorum martyrum
Alexandri Eventij Theoduli
Sabino et Seraphic

corpora claudebantur

s. p. Dominicus

toto corpore prostratus

orare consuevit.

(1) Minéralogiquement parlant, elle est de même nature que la pierre de touche. Corsi, Delle Pietre antiche, Rome, 1845, in-8°, p. 162-164 nomme cette pierre lapis æquipondus, pietra nefritica

Dans le chœur, des fresques représentent S. Dominique prêchant à Ste Sabine, devant le påpe Honorius III et instituant la confrérie du Rosaire; créé maître du Sacré Palais et recevant la communion tandis que les anges tiennent la nappe; scènes ainsi interprétées, chacune par une inscription latine: Devotio ac confraternitas Ssmi Rosarii in ecclesia S. Sabinæ magna populi devotione opera S. Dominici fuit constituta. Malvenda in annalib. sub anno MCCXVIII.

Dominicus iam fama et meritis clarus Romam venit ab Onorio III sacri palatii primus magister creatus est apud S. Sabinam. Malvenda in annalib. sub anno MCCXVIII et Flaminius.

Aspicite, 'Angeli Dei, quæ fecit nobiscum

et cum timore et tremore confitemini illi regemque seculorum exaltate in operibus vestris. Benedicite Dominum, agite dies lætitiæ et confitemini illi. Tobiæ, c. 13, 6.

Après de tels et si consolants exemples, l'on comprend et l'on approuve la prédilection toute particulière que l'Ordre rajeuni porte à Sainte-Sabine, dont il a fait le siège de la Réforme et qui, de nos jours, refleurit en piété et en vertus, comme au temps du saint fondateur.

Le couvent de Sainte-Sabine possède encore la cellule qu'habita saint Dominique, et où il confera dans de pieux entretiens, quelquefois bien avant dans la nuit, avec deux autres fondateurs ou rénovateurs d'Ordre, saint François d'Assise et saint Ange, général des Carm Une fresque, placée au-dessus de l'autel, et élucidée par une inscription, rappelle ces pieux colloques :

Attende advena

hic olim sanctissimi viri

Dominicus, Franciscus, Angelus carmelita

in divinis colloquiis vigiles pernoctarunt.

L'humble cellule mesure douze pas de longueur sur neuf de largeur. Sa simplicite primitive a disparu lorsque les Pa

pes et les Rois l'ont transformée en sanctuaire enrichi de marbres et de peintures. Clément IX commença en 1669:

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arcanum hunc s. p. Dominici recollectionis locum.
publicæ fidelium devotioni

1

aptari et exornari fecit an. II. pontif.

et sal. M. DC. LXIX.

Charles IV d'Espagne augmenta la chapelle d'un vestibule. Il se justifia en prétextant une ruine imminente et un besoin urgent d'accession plus commode pour les fidèles. Cette restauration date de 1816.

Domus isthoc | sacræ prædicatorum familiæ | sex ab hinc sæculis iuris facta | S. Dominici in Urbe præcipua sedes | Charoli IV. | Hispaniarum regis | iussu et impensis | ex direptione imminenti vindicata | B. fundatoris sacello | operibus marmoreis exculto | et commodiore accessu donato | fratribus prædicatoribus obviantibus | regiæ majestati | III. id. septemb. A. R. S. MCCMXV. | præclara munificentia | restituta | in pristinum ius iterato rediit | eiusdem ordinis fratres | kal. quintil. MCCMXVI. | hoc grati animi | M. P. C.

L'on voit aussi au rez-de-chaussée du même couvent la salle où saint Dominique donna l'habit à saint Hyacinthe et au bienheureux Ceslas, et, dans un coin du jardin, un oranger planté par lui qui tend ses feuilles vertes et ses pommes d'or à la pieuse main du voyageur. Or le vieil oranger dépérissait, lorsque de sa souche rajeunie sortit, il y a quelques années, une tige vigoureuse qui atteint actuellement presqu'à la hauteur du tronc desséché. Cette croissance inattendue n'a pas échappé aux novices d'alors, qui, profès maintenant, ont cherché dans ce rajeunissement de l'arbre vieilli, le symbole de la rénovation de l'Ordre de Saint-Dominique par l'utile et exemplaire réforme des PP. Lacordaire et Jandel.

A S. Alexis, on vénère l'escalier de bois sous lequel ce saint confesseur passa les dernières années de sa vie et l'on boit de

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