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PAROLES du Christ (Les sept). Première parole. vir vol., Médit., ch. XL. « Pater dimitte illis, non enim sciunt quid faciunt ». La meute des juifs crie et blasphème au pied de la croix. Ils insultent le Christ : « Qu'il descende maintenant de la croix... qu'il se sauve » (28-29). Ils insultent le Père: « Qu'il le délivre maintenant s'il le veut (31). Et c'est alors que le Christ s'écrie: Père, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font » (32). Il intercède pour ses bourreaux (33), pour tous les pécheurs. Ceux-ci ne savent pas ce qu'ils font en transgressant les ordres de Dieu, en méconnaissant sa bonté, en souillant leur âme, image de Dieu, en s'exposant aux tourments de l'enfer. O Christ, nous vous prions, ne descendez pas de la croix. N'en descendons pas nous-mêmes (35). Deuxième parole. vn vol., Médit., ch. XLIII. « Hodie me cum eris in paradiso. Le bon larron s'écrie: « Nous sommes justement condamnés, nous..... mais lui..... » D'où vient ce changement soudain? De la grâce intérieure du Christ. Le feu de l'amour divin qui brûle à côté de lui le transforme (51-57). Les juifs qui connaissent toutes les écritures ne comprennent pas et ce voleur devient un croyant, un apôtre (58). La conversion est totale, le pardon aussi est complet: Hodie mecum (59-65).

en

Troisième parole. VII vol., Médit., ch. XLIV. «Mulier ecce filius tuus ». Admirable commentaire du Stabat qu'il faut lire tout entier dans le texte. La souffrance de Jésus et la souffrance de sa mère se correspondent et l'une s'ajoute à l'autre (66-74). Comment avez-vous pu rester debout, ô Marie (74). Il y a là deux autels : le corps du Christ et le cœur de sa mère! (79-84). « Femme, voilà votre Fils », vous êtes la mère de l'humanité tout entière: mère de grâce et de miséricorde, médiatrice et réconciliatrice (85-90).

« Deus,

Qnatrième parole. — vir vol., Médit., ch. XLVI. Deus meus ut quid dereliquisti me?» Eh! oui, pourquoi? a) Pour de vils pécheurs, b) pour montrer jusqu'où va la souffrance du Christ..., il est abandonné par son Père, c) pour faire éclater la malice du péché qui exaspère Dieu (99-102), d) pour signifier que le Christ est sans consolation aucune. A lui seul, Il souffre les douleurs de tous (103-106), e) pour exprimer aussi le sentiment qu'il a de son innocence (108), f) deux fois

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vir vol., Médit., ch. XLVII.

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Cinquième parole.
« Sitio ! »

On peut ententre ce cri en différents sens. 1o sens littéral : je

suis altéré comme tout mourant. 2o sens spirituel: Jésus s'adresse

à tous les homme : a) j'ai soif de vos âmes, de votre bonheur

(114); b) j'ai soif de souffrir pour vous encore davantage (115).

3o Jésus s'adresse à son Père: j'ai soif de votre gloire, soif
d'expier le péché qui vous a offensé (117-118) Voilà le prêtre
et la victime pour l'éternité (119). « Femme, donne-moi à boire »,
dit il aux âmes, j'ai soif que tu fasses la volonté de mon
Père (120-121). 4o sens mystique : j'ai soif de votre amour,
de
vous sentir à moi et de me sentir à vous (123). 5o sens : Jésus
s'adresse à sa mère et se plaint à elle que personne ne vienne
humecter ses lèvres brûlantes et consoler son cœur et Marie
qui tant de fois avait allaité Jésus, entendait ces paroles et
ne pouvait pas étancher la soif de son Fils (125). 6o j'ai
soif, disait-il encore à sa mère et à tous ceux qui souffrent,
soif de vos douleurs, de vos sacrifices, de vos immolations
(126-127).

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suffiront à des millions et des millions d'âmes, et ces âmes il les offre à son Père (153-157).

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PARTIES de l'âme. VIII vol., Instit., ch. xxx. Le plus court chemin pour arriver à Dieu, c'est l'introversion, c'est-àdire descendre au fond de son âme. Or, pour cela, il faut la connaître. L'âme, dit saint Denis, a quatre parties: la partie sensible et animale, la partie humaine et raisonnable, la partie purement spirituellemens), et la partie déiforme. La partie inférieure et sensible donne la vic (animat) aux sens et au corps; la partic humaine donne la pensée; la partie purement spirituelle (mens) est 1 Image de Dieu; la partie déiforme est la participation à la vie et à l'essence de Dieu. C'est pour arriver à cette dernière qu'il faut diriger et orienter toutes les autres, sens, raison ou intelligence humaine et esprit ou mens. Celuici, seul, est capable de recevoir l'influx direct et immédiat de la divinité. Il faut donc ramener toutes les puissances de l'âme à l'esprit et tenir l'esprit grand ouvert pour que Dieu le rende déiforme (312-317). Cette transformation ne peut se faire que par la grâce; mais quand elle se fait, elle met l'âme en possession de Dieu, dans la joie pleine; c'est l'immersion en Dieu. Le Christ est la voie qui nous y conduit: en nous apprenant à nous détacher des créatures et de nous-même, il nons montre comment on souffre Dieu, c'est-à-dire comment on subit son action sainte (318 319).

PASTEUR (Le bon). Ive vol. 2 dim. ap. Pâques. Henri Suso. Notre-Seigneur a été vraiment le bon Pasteur. Il nourrit ses brebis corporellement et spirituellement en leur donnant la vie du corps et la vie de la grâce. Sa bergerie est l'Eglise (456). Il est le modèle en particulier de ceux qui ont charge d'âmes. Il ne faut jamais briguer le pouvoir. Si on l'a reçu, il faut l'exercer pour Dieu sans rien s'attribuer à soimême (457-458). Etre bon, affable, serviable envers tous les sujets sans distinction; ferme avec douceur, donner l'exemple à tous (459), maintenir la paix, non par des concessions, mais par l'amour du devoir (460). Veiller à la gloire de Dieu en prenant sur soi l'ignominie de la croix (461). Un supérieur doit être profondément humble, se faire le serviteur des serviteurs de Dieu (462), accepter tout comme venant de la main de Dieu (463), être le premier obéissant (464).

VIII Vol Instit. ch. xv.

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PATIENCE. La patience découle de l'abnégation de la volonté propre et de l'humilité. Etre patient c'est savoir souffrir sans se plaindre. La patience est l'ouvrière de la paix. On ne se trouble de rien quand on sait se dominer (186). Personne n'a souffert autant que les saints; personne n'a été si calme et si heureux (187). Souffrir et mourir pour Dieu, c'est jouir et vivre (183). Voyez le Christ: ses abominables humiliations ont fait son triomphe parce qu'il a été patient, supérieur à toutes les ignominies et à la mort même (189). C'est un devoir pour nous d'imiter le Christ, de ne rien vouloir pour nous mêmes et de tout accep ter (190). La patience supprime la colère et met dans l'âme la douceur qui attire Dieu. Le malheur ne fait pas la malice, il donne à la malice l'occasion de se montrer. Le feu ne fait pas le cuivre mais le fait ressortir (191-192). La patience qui nous fait ressembler au Christ ne consiste pas en de belles paroles, mais dans une virile et silencieuse acceptation de tous les maux. On vous méprise, on vous calomnie, on vous frappe, taisez-vous et restez immobiles cachant votre faiblesse humaine dans la divinité (193-194).

ve vol. Serm. des SS.

PAUL (saint). L'apôtre était attaché à la croix avec le Christ, mort totalement à lui-même et aux créatures pour vivre dans le Christ à qui il voulait donner tous les hommes. Quatre vertus dans Saint-Paul que nous devons imiter: 1° l'abstraction et le dégagement absolus de ce monde, 2o l'oubli et l'indifférence pour tout ce qui passe, 30 un regard perpétuel sur Dieu avec le désir d'être à Lui, 40 la reproduction du Christ, notre modèle (132-133). Heureux l'esprit (mens) qui est mort à tout pour ne vivre que du Christ (134). Le sacrifice, l'immolation, est ce qui nous rend le plus semblables au Christ (135). On est vraiment mort au monde quand le mal nous devient aussi impossible qu'à Dieu (136). On apprend à mourir en se conformant à la vie mourante et à la mort du Christ (136). Le Christ s'est sacrifié par amour pour nous et son amour s'imprime dans tous ceux qui souffrent et il les divinise (137). Pour le Christ les bourreaux étaient des amis qui venaient l'aider à accomplir son œuvre (137). Quelle excitation à l'amour en voyant l'amour qu'Il nous a témoigné dans sa Passion (138). C'est ainsi que l'union avec

Dieu se fait dans le fond de l'âme, dans l'esprit pur et dégagé de tout ce qui n'est pas Dieu (138-139) Faisons donc souvent l'exercice de la croix. Celle-ci a quatre angles atteignant les quatres coins du monde : le haut désigne la glorification des anges et des bienheureux, le bas signifie le salut des patriarches dans les limbes, le côté droit représente la protection donnée aux amis, le côté gauche exprime la miséricorde promise aux ennemis (140). Que notre âme ait aussi ces quatre angles: par les sommets qu'elle touche à Dieu; par le bas, que nous soyons abîmés dans notre néant; par le côté donnant sur l'extérieur, embrassons dans notre charité tous nos frères au ciel, sur la terre et dans le purgatoire (141-142); par le côté regardant au dedans, ramenons toutes les puissances au silence, au recueillement, à l'unité. Ibi loquar ad cor ejus (143).

PAUVRETE.

VII vol Instit. Ch. xxXII. Elle se présente sous quatre formes: 1° détachement des biens de ce monde. 2o détachement des biens et des plaisirs du corps (325). 3o détachement des biens de l'âme. 4o détachement et pureté de l'esprit. Donner son esprit (mens) à Dieu en le séparant de tout le reste est l'acte de pauvreté par excellence qui fait les saints (326-327), parce que c'est là, dans ce fond dépouillé et vide de tout que s'accomplissent les grandes manifestations divines (328). Mais, pour en arriver là, il faut le renoncement aux créatures, aux sens et à la volonté propre, être morts et avoir sa vie cachée en Dieu avec le Christ, tenir l'esprit (mens) grand ouvert devant Dieu, dans une humilité profonde, chap. xxxш (330-331), prêts à répondre à l'inspiration et à l'appel de Dieu, sans nous attacher à aucun mode de vivre, à aucun exercice spécial, tout en ayant de l'estime pour tous. Veillez, car cous ne savez pas à quel moment le maître viendra (332-333). Que tous nos actes, même les plus vulgaires, comme manger, dormir, elc... soient accomplis avec l'intention dirigée vers Dieu (334). En agissant ainsi, on obtiendra cinq dons: a) le mépris de l'homme extérieur; b) un rapprochement de plus en plus grand de l'esprit avec Dieu; c) la paix et un avant-goût de la béatitu le; d) un parfait discernement et enfin e) la génération du Verbe en nous, dans le silence de toutes choses (335-336). Là est l'union, et, comme le séraphin dont parle Isaïe, l'âme se sentira six ailes : la pre

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