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PIERRE (saint).

Correction fraternelle.

v' vol.,

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Serm. des SS. Tout supérieur temporel ou spirituel doit avoir deux qualités : 1° savoir reprendre et corriger les man quements extérieurs. Pour cela il importe de bien se connaître soi-même intérieurement. Avant de juger les autres, il faut se juger (125 126). C'est ainsi que les défauts qu'on voit dans autrui nous apprennent à surveiller davantage les nôtres (126) et à devenir plus indulgent pour le prochain (127). 2o Ceux qui ont mission de gouverner, de reprendre, doivent le faire avec douceur et miséricorde comme saint Pierre (128). Or ce n'est pas ce qui a lieu toujours. De là tant de troubles dans les communautés (129). Que les supérieurs soient bons et charitables, même et surtout quand ils sont les offensés (130). Qu'ils ne fassent pas acception de personnes, mais qu'ils se dévouent à tous également (130). Celui-là est un sage qui voit tout en beau chez autrui (131).

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PLEURS de Jésus sur Jérusalem. II vol., x' dim. apr. Trinité, i serm. « Videns civitatem flevit super illam ». Jérusalem c'est la sainte Eglise, ce sont les hommes attachés à leurs plaisirs (466). La joie du monde attire les larmes du Christ et doit faire couler les nôtres (467). Après cela, Jésus entre dans le Temple. Le Temple de Dieu c'est nous. Nous en faisons, hélas! une caverne de voleurs et un lieu de trafic. Nous vendons notre liberté pour des créatures (469). C'est un vol fait à Dieu (470) et ces voleurs sont partout, dans toutes les professions, dans le cloître même. Seules, quelques pieuses femmes restent fidèles (470). Cependant on n'est pas heureux, on ne le sera qu'en faisant abnégation de tout et de soimême. Ce qui n'empêche pas de posséder même un royaume à la condition que Dieu soit la fin de tout (472). Faisons le vide dans notre temple pour que Dieu seul y règne. Qu'il n'y ait pas ces idoles que vit Ezéchiel en perçant le mur (472). Tenir au monde, aux créatures, c'est le signe des réprouvés, être détaché de tout c'est la marque des élus (473). La vraie manière de saisir et de comprendre la Vérité, c'est d'être une âme intérieure (475).

PRÉSENCE de Dieu dans le fond de l'âme (in mente) VIII vol. Institut. ch. XXXIV. Il faut toujours chercher à éprouver cette présence. Parfois Dieu semble se cacher, n'en

VII

soyons pas moins attentifs à Lui, sans nous attacher à ses dons (340 341). Si c'est par notre faute que cette présence cesse, hâtons-nous de revenir à Dieu (342). Il nous recevra toujours avec amour, surtout si nous ne retenons rien de notre volonté propre. Les meilleurs amis de Dieu sont sujets à des défaillances, qu'ils se relèvent avec confiance. Rien n'a plus d'empire sur Dieu que l'abandon total (343), dans toutes les circonstances de la vie. Dieu s'est réservé une demeure spéciale dans le fond de l'âme (in mente). C'est là le centre d'où tout vient; c'est là l'image de Dieu, c'est là qu'Il engendre son Verbe et qu'il fait de nous ses enfants (344-345). Pour sentir Dieu au fond de votre âme, ramenez à ce centre toutes vos puissances; faites le silence, le vide, et vous trouverez Dieu. Mais encore faut-il que votre intention soit toujours fixée en Dieu, sans interruption et sans arrêt (346-347). Et, si vous ne sentez pas Dieu, dites-vous bien que c'est votre faute; vous vous laissez distraire par les créatures ou par vous-même (348). Voici trois conseils : 1° Agissez toujours comme si vous ne faisiez que commencer; 20 restez dans l'intimité de Dieu; 3o acceptez tout comme venant de sa main. En outre, renouvelez-vous sans cesse dans cette conversion à Dieu, écartant tous les intermédiaires au fur et à mesure qu'ils se présentent (348-349). Gardez la paix en tout et une sainte indifférence (350-351).

PRIÈRE. II vol. Rogations.

amicum.

Quis vestrum habebit Quand on a un ami on ne craint pas de l'importuner, la nuit et le jour. Dieu est notre ami, nous devons: demander, chercher et frapper (385). Demander, c'est solliciter avec le désir d'obtenir, chercher, c'est faire effort et se mettre en quête pour trouver. Frapper, c'est redoubler d'instances (386). L'ami puissant et riche, c'est Dieu; celui qui vient de loin, du milieu du monde et des créatures, c'est notre esprit altéré et accablé de besoins. Dieu fait semblant de ne pas l'entendre; la porte est fermée « mes enfants dorment avec moi. Demandez, cherchez et frappez, dit N.-S., Dieu vous ouvrira » (387). Mais pour bien demander, avant tout il faut se recueillir intérieurement, puis solliciter le pain, le pain de la charité et de l'amour (388). Nous prierons Dieu de nous apprendre à demander ce qui nous est utile et ce qui lui est

agréable. Double prière: vocale et mentale, celle-ci est la meilleure, mais on ne doit pas négliger et mépriser l'autre (389). Si nous demandons le pain de la charité, le Père ne nous donnera pas une pierre; si nous demandons le poisson de la foi, il ne nous donnera pas un serpent; si nous demandons l'œuf de l'espérance, il ne nous donnera pas un scorpion (390). Dieu est plus généreux et plus tendre que tous les amis de la terre. Si nous ne sommes pas toujours exaucés, c'est qu'un autre amour occupe notre cœur. Vidons-le pour le remplir (391). En nous approchant de Dieu, ne remportons pas un cœur de pierre, insensible et froid (392). Et si vous rencontrez de ces esprits, ne discutez pas avec eux, ne les jugez pas (393). Quiconque se complaît en lui-même rapportera un serpent (394), s'il met sa confiance en lui, il nourrit un scorpion (395). Ces pêcheurs seront difficilement absous. Mettez-vous en état de pouvoir communier souvent (396-400).

PRIÈRE INTÉRIEURE II vol. 1" dim. ap. Pâques. 2 serm. - « Glorifica me tu, Pater ». N.-S. prie son Père et s'en rapporte à lui pour sa gloire. Ainsi sans cesse nous devons prier en nous en remettant à Dieu, dans le Christ, avec le Christ et par le Christ (343). La prière est l'ascension de l'esprit (mentis) vers Dieu. Elle ne doit pas se marchander parce qu'elle n'est pas un emploi tout extérieur de notre temps ou de nos lèvres, mais un renoncement total à nousmêmes et une union à Dieu (344). Sans doute, les prières vocales sont utiles, mais il vaut mieux encore appliquer son esprit à Dieu (345). Si la prière vocale empêche l'union, laissez-là. « Il faut adorer le Père en esprit et en vérité » (346). Pourquoi ce temple de pierre ? si ce n'est pour nous porter à la prière intérieure, à Dieu (346). Quand un homme est arrivé à la prière essentielle, il fait tout en Dieu, divinement. Il est lui-même en Dieu, au-dessus du temps, et rien de ce qu'il demande pour l'Eglise et pour les âmes ne lui est refusé (347). Il réalise ce que le Christ demandait : « Père, qu'ils soient un, comme vous et moi nous sommes un ». C'est la paix au-dessus du temps, dans l'éternité divine (348-349).

« Es

PRIÈRE. III vol. 5 dim. ap. Trinité, 1o serm. tote unanimes in oratione ». La prière est l'ascension de l'esprit vers Dieu. Donc, il faut se recueillir intérieurement;

se détourner des choses extérieures quelles qu'elles soient ; être unanime c'est à dire s'unifier, se simplifier autant que possible (316-318). Pas n'est besoin, par conséquent, de multiplier les formules et les prières vocales, quelquefois cela peut nuire (319). L'important est de se plonger dans son fond pour s'immerger en Dieu. C'est là prier en esprit et en vérité (320). Les pratiques extérieures sont sans objet si elles ne contribuent pas à cette fin (321). Cependant, en Dieu seul existe une parfaite simplicité; nous nous rapprochons de Dieu en dirigeant toutes choses vers Lui, en étant à la fois actifs et passifs (322-323). L'intention est tout intérieure et elle ne se divise pas en embrassant l'extérieur pour tout rapporter à Dieu (324). Tel un mait e dirigeant de nombreux ouvriers pour la construction d'un scul et même édifice (325). Tels encore nos sens qui ne travaillent pas pour eux-mêmes, mais pour tout le corps. Ainsi, tout doit converger vers cet acte unique du fond de notre âme (326). Ainsi encore chacun doit se tenir à sa place dans le corps mystique de l'Eglise (327). Et voilà comment le bien de l'un devient le bien de tous, et celui de tous le bien de chacun (327). « estote unanimes ». Trois degrés dans l'ascension vers Dieu : 1o la jubilation dans la contemplation des choses de Dieu; 2o la désolation dans l'obscurité; 3° l'union dans la clarté et la paix.

Ive vol. 1" dim, ap. Trinité.

«Deux hommes

PRIÈRE. montèrent au temple pour prier». Le temple aimé de Dieu, c'est le fond de notre âme. C'est là qu'il faut se recueillir et s'humilier avec le publicain (3-4). Celui qui le fait peut com munier souvent, encore qu'il n'éprouve aucune consolation sensible et qu'il se sente rempli de défauts (5). Ne jugeons pas, ne critiquons pas ceux qui s'abstiennent (6). La communion attire la miséricorde de Dieu sur la terre, exemple de S. Dominique (7). Fidélité à notre règle, recueillement intérieur, charité fraternelle, patience, silence, attitude respectueuse devant le S. Sacrement, attention aux paroles de l'office, voilà les dispositions essentielles (8-11). Aimez la solitude, méditez la passion du Christ, supportez d'être critiqués et méprisés (11-12). C'est le signe que le S. Sacrement opère en vous. Après la communion, allez où le devoir vous appelle; ne vous troublez pas des imperfections involontaires

et n'en fatiguez pas vos confesseurs (13). Par dessus tout, gardez l'amour de Dieu, voyez ce qu'Il a été, ce qu'Il fait pour vous. Laissez-le, avec un sentiment profond de votre bassesse, agir en vous (14-15). Ne revenez jamais en arrière vers les créatu res; restez unis au Christ (15-16). Voilà la vraie prière du publicain qui obtient tout.

PROPHÉTIES. vir vol. Opusc. Tauler annonce des malheurs épouvantables, comme on n'en a pas vu depuis 400 ans. Les signes qu'il donne, ce sont les habits courts et fendus. La nature de ces maux sera surtout le bouleversement du Christianisme, l'hérésie (protestante) (326 327). Plus que jamais, il faudra être l'enfant obéissant de l'Eglise (328). Cette prophétie date de 1348- Ecoutons au fond de nos âmes la voix de Dieu et extérieurement celle de l'Eglise. Fermons l'oreille aux théories des pseudo-docteurs (330).

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QUALITÉS de l'honnête homme et de l'homme intérieur et spirituel. viin vol. Instit., ch. xxvu. L'homme honnête et bon doit : 1o conserver sa conscience pure de tout péché mortel; 2o obéir aux lois de Dieu, de l'Eglise et de sa raison; 3o chercher la gloire de Dieu qui est sa fin (290-291). L'homme intérieur et spirituel doit : 1o garder son esprit pur de toute image et de toute affection aux créatures, pour ne s'attacher qu'à Dieu qui est esprit ; 20 conserver la liberté intérieure en rapportant tout à Dieu; 3o tendre ainsi à l'union de son esprit avec Dieu (292-293). On doit commencer par pratiquer les vertus morales: humilité, chasteté, patience, résignation pour arriver aux vertus théologales, foi, espérance, charité. Devoir, en particulier, de retenir sa langue. Qui verbo non offendit, hic perfectus est » (294 295). — Pour progresser dans la vie intérieure et spirituelle et devenir de plus en plus déiforme l'homme devra de plus en plus se dégager de l'extérieur et se recueillir. La grâce de Dieu aidant (et elle est indispensable) l'esprit divin s'unira à l'esprit humain. Chap. xxvIII (296-297). Cette union immédiate ne peut se faire que dans le fond de l'âme déjà, naturellement, à l'image de Dieu et devenant resplendissant par la présence de

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