adversaires qu'à la condition que MM. de Louvain ne parleraient plus de leur Traditionalisme, et c'est ce qui nous expliquerait le silence de leur Revue. 2o L'on voit que bien loin de se soumettre purement et simplement à cette décision, leurs adversaires les ont obligés au silence. Qu'auraient-ils exigé de plus si la décision de la sacrée Congrégation de l'Index avait été rendue en leur faveur? 3o Mais ils ne s'en sont pas tenus là; ils ont protesté à Rome contre celte décision et en ont appelé à un autre Tribunal. L'histoire de cet appel et de la démission du cardinal d'Andréa, préfet de la Congrégation de l'Index, qui en a été la suite, est donnée dans ces lettres, dont M. Kersten a suspendu la publication, mais qu'il tient en réserve. Nous connaissons ces lettres, et nous en parlerons aussi, comme de pièces essentielles à cette discussion. 4° Nous laissons à M. l'abbé Labis, neveu et secrétaire de Mgr l'évêque de Tournai, le soin de se disculper de l'accusation d'avoir manqué deux fois à un compromis qui lui imposait le silence. Au reste, c'est un silence de ce genre qu'ont obtenu les adversaires du Traditionalisme en France. A l'exception de la Revue des sciences ecclésiastiques de M. l'abbé Bouix, qui nous a fourni le document que nous publions ici, aucun journal, aucune revue n'ose plus parler ni de la réforme des auteurs Païens, ni du Traditionalisme. Quoique cette décision du Saint-Office ait été publiée depuis plus d'une semaine, aucun journal n'en a encore parlé, à l'exception du Monde qui, daus son n° du 30 décembre, l'a insérée parmi les faits divers et sans traduction. Mais la cause du vrai Traditionalisme n'est pas abandonnée pour cela. Nous avons appris, indirectement, mais d'une manière certaine, qu'un évêque qui s'est déjà plus d'une fois expliqué sur cette question, prépare un ouvrage où elle sera traitée de nouveau ex professo. La philosophie chrétienne du P. Vêntura, dont nous avons commencé l'analyse dans le dernier cahier, est faite complétement pour en exposer la défense, et M. l'abbé Peltier va faire paraître, sous peu de jours, des lettres au R. P. Dechamps, et autres pièces relatives à la question du Traditionalisme. Nous tiendrons nos lecteurs au courant de toutes ces publications; nous devons aussi leur faire connaître quelques faits qui se passent dans la presse ennemie du Traditionalisme. En Belgique, les journaux catholiques accusent M. Kersten d'avoir fait cause commune avec les adversaires de la Papauté; et en France, l'Ami de la Religion, le grand adversaire du Traditionalisme, a subi une révolution intérieure que l'on est encore à s'expliquer. Neuf de ses rédacteurs, tous laïques, ont abandonné sa rédaction. Pour nous, nous sommes peu étonné de toutes ces péripéties, et nous en prévoyons de plus grandes encore, car il nous paraît tout à fait impossible, d'une impossibilité logique, la plus forte de toutes, qu'un esprit qui croit que Dieu lui a parlé directement, personnellement, intérieurement, puisse, lorsqu'une grave circonstance se présente, abandonner cette révélation intérieure pour la révélation extérieure faite à l'Eglise, et conservée par le Pape. Voilà pourquoi, en outre des propositions ontologiques et métaphysiques, nous désirerions que les Congrégations romaines s'occupassent de cette question pratique que nous avons si souvent posée : << Peut-on soutenir que, sans révélation positive, et exté»rieure de Dieu, on peut connaître, comme on le prétend » dans nos philosophies : >> Dieu et ses attributs, >> L'homme, son origine et sa fin, » Ses devoirs envers Dieu, envers ses semblables, envers lui-même, » Les règles de la société civile et de la société domestique. >> Voilà ce qu'il s'agit de savoir, car nos philosophies enseignent qu'elles peuvent tout cela; et voilà sur quelles raisons la société civile se fonde pour déclarer qu'elle peut se passer du Pape, et même du Christianisme. Telle est pour nous la question principale, unique, immédiate. On voit quelles matières importantes il nous incombe de traiter; nous espérons que nos lecteurs tiendront à les connaître, et qu'ils nous continueront un concours déjà si longtemps et si gracieusement accordé. Le Directeur, seul propriétaire; A. BONNETTY. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES, DES AUTEURS ET DES OUVRAGES. (Voir à la page 5, la table des articles.) surla Grammaire latine de M. Hoppe, 190; sur le Codex diplomaticus dominii temporalis S. Sedis du P. Theiner, 245; sur l'origine du christianisme dans les Gaules et la dissertation sur l'épiscopat de S. Georges dans le Velay de M. de Fages de Chaulnes, 309; notice sur la vie, les écrits et la mort du P. Ventura de Raulica, 360; sur le traité : La philosophie chrétienne du P. Ventura, 394; sur la décision du Saint-Office condamnant sept propositions Ontologiques. 470 Boudin (M. le D.); Essai sur les sacrifices humains dans l'antiquité, excepté chez les adorateurs de Jéhovah (3 article) chez les Athéniens, 45; en Aulide, 52; en Tauride, 57; chez les Spartiates, 58; chez les Messéniens, 61; chez les Arcadiens, 62; chez les Thébains, 65; (4 article) en Epire, 429; en Achaie, ib., chez les Taulantiens, 430; chez les Leucadiens, 431; chez les Thessaliens, ib.; à Chio et Ténédos, 432; à Lesbos et Rhodes, ib.; à Crète et Salamine, 433; chez les Bassares et les Syriens, 434; chez les Perses, 435; chez les Gètes, les Scythes et les Massagètes, 436; chez les Indiens, 438; chez les Chinois, 440; chez les Japonais. 442 Bouquet (dom); réimpression de ses historiens de France. 164 128 Deidier (M. l'abbé); analyse du livre de E Egyptiens; analyse et extraits de leur 316 470 Euripide; sur les sacrifices humains 156 Gainet (M. l'abbé); analyse de ses Etudes critiques sur les travaux historiques de M. Guizot, 69; observations critiques sur le livre de M. Guizot: L'Eglise et la société moderne. 420 Gaules; origines du christianisme dans ce pays (1er art.), 309; (2o art.), 325. Georges (S.); preuves qu'il a été envoyé par saint Pierre comme 1er évêque du Velay (1er art.), 309; (2 art.). 325 Gètes; pratiquaient les sacrifices humains. 436 22 Glaire (M. l'abbé); préface de sa gram- Hervilliers (M. de l'); annonce de l'Etude des langues, 243; sur la paix et la trêve de Dieu. 405 Louvain (MM. les professeurs de); suite de leur discussion avec M. Kersten. 473 Hesychius; sur les sacrifices humains Lucrèce; origine athée du genre hu 46 chez les Athéniens. Hipponax; sur les sacrifices humains chez les Athéniens. 48 Homère; sur les sacrifices humains en Aulide. 56 Hoppe (M. Ch.); analyse et extraits de sa Grammaire latine, facilement apprise à l'aide des prières usuelles de l'Eglise romaine. 190 Horace; origine bestiale du genre humain. 15, 16, 18 Huot (M); réfutation d'une assertion sur saint Jérôme et saint Augustin. 114 main. M 12 Messéniens; pratiquaient les sacrifices humains. 61 69 Mexique; ville antérieure aux Aztèques. 163 Mimil (M. l'abbé); analyse des Etudes critiques de M. l'abbé Gainet. Mohl (M. Jules), de l'Institut; tableau des progrès faits dans l'étude des langues et des traditions religieuses des peuples de l'Orient pendant les années 1860 et 1861 (1er art.), 237; (2 art.), 278; (3o art.), 341; (4° art.). 445 Mongini (Piet.); mis à l'index. 324 Moyse; préceptes moraux dans un papyrus de son époque. 217 |