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Enseignement catholique.

LA PHILOSOPHIE CHRÉTIENNE

POUR FAIRE SUITE A LA TRADITION

PAR LE P. VENTURA DE RAULICA '.

PREMIER ARTICLE.

Cet ouvrage que nous annoncions dans la Notice qui pré-cède, comme étant le dernier composé par le P. Ventura, vient de paraître. Tous ceux qui le liront avec quelque attention, et sans un parti pris d'avance, reconnaîtront qu'il n'y en pas de plus important dans les circonstances présentes. L'anarchie et la confusion la plus complète règnent dans l'enseignement philosophique, même ecclésiastique. Nos lecteurs ont déjà vu qu'un enseignement donné par l'Université catholique belge a été déclaré dangereux, erroné, contraire aux décisions de l'Eglise, par des évêques belges, et par celui des pères jésuites que l'on disait le premier théologien du temps présent; puis ils ont vu que ce même enseignement a été déclaré inoffensif par la sacrée Congrégation de l'Index. Nous donnerons de nouveaux détails sur cette décision, à laquelle les théologiens désapprouvés ne se sont pas soumis. Le P. Ventura traite ces mêmes questions avec une bauteur de vues, et une abondance de preuves qui, nous l'espérons, feront quelque sensation.

Pour que nos lecteurs puissent juger de cette œuvre par eux-mêmes, en la connaissant dans son ensemble, nous allons mettre sous leurs yeux la Table analytique, composée par le R. P. Ventura lui-même, comme nous l'avons déjà fait pour les principaux de ses autres ouvrages.

L'ouvrage forme trois volumes, mais comme les éditeurs en préviennent en tête de leur 1er volume, le 3o volume doit être regardé comme le 1er; car le P. Ventura s'apercevant que

1 3 vol. in-8°, chez Gaume frères et Desprez, éditeurs, rue Cassette, 4. Prix: 15 fr.

l'avant-propos de cxv pages, mis en tête de son 1er volume, n'indiquait pas suffisamment le plan, le but et l'utilité de son livre, et surtout n'exposait pas assez le danger des systèmes philosophiques qui ont prévalu dans l'enseignement, se décida à donner un volume ayant pour titre : Traité des préambules de la philosophie. C'est à la 3o partie de ce traité qu'il travaillait encore quand la mort l'a surpris. Imprimé après les autres, il doit pourtant être le premier. C'est pour cela que c'est par l'analyse de ce 3o volume que nous allons commencer.

TOME III.

A. B.

TRAITÉ DES PRÉAMBULES DE LA PHILOSOPHIE.

1.

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Introduction.

Ignorance de notre siècle concernant la Vérité, la Raison et la Philosophie. -Pitoyables définitions de la Philoso.. phie, données par l'école Cartésienne.

2. Selon les Rationalistes, l'homme philosophe n'est sorti que de l'homme-bête. Horace et Cicéron, témoins de cette tradition de l'école rationaliste ancienne. - Vico et Descartes ont professé la même doctrine. L'homme-bète et la bêtephilosophe de M. Cousin. - Dégradation du siècle, applaudissant de tels hommes.

--

3. La science moderne de la vérité est la science ennemie de la vérité. Nécessité de ce traité sur les Préambules de la philosophie. - Plan et division du même Traité. — On y trouvera la solution des quatre grandes questions du jour, sur la science. Sans ressembler en rien aux cours ordinaires de Logique, il peut assurément en tenir lieu.

Ire PARTIE. De la Vérité et de la question du Naturel et du Surnaturel.

CHAP. ler. De la vérité et de ses différentes espèces.

1. — Qu'est-ce que la Vérité?-La vérité objective et métaphysique, et la vérité subjective et logique. Dans ce Traité, il ne s'agit que de la vérité de cette dernière espèce.

2. Les vérités de l'ordre spirituel et les vérités de l'ordre corporel. Preuves que, pouvant être utiles, celles-ci ne sont nullement importantes, et que, seules, celles-là sont né

cessaires à l'homme et à la société. - D'après le langage des philosophes, sous le nom vérité, au sens absolu, on n'entend que les vérités religieuses, métaphysiques et morales.

3. Les Êtres de Nature, et les Êtres de Raison. — Ce que sont les vérités générales et les vérités particulières.

CHAP. II. — Des différents états de nature, et du Naturel et du Surnaturel dans leurs rapports avec la vérité et avec la nature de l'homme.

4.

Les quatre états de Nature de l'homme. Qu'est-ce que sont le Naturel et l'État de pure nature de l'homme ? — Cet état était possible, quoiqu'il n'ait jamais existé. Ce que, dans l'état de pure nature, aurait été l'homme, par rapport à l'âme, au corps, et à sa dernière fin.

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5. Qu'est-ce que l'Etat de Nature intègre, et de Nature innocente? - Le premier homme a été créé dans ce double état. — Quelle aurait été dans cet état, la condition de l'homme dans ce monde et dans l'autre?

6. — Etat de la nature déchue et réparée par le Christ. — Ses inconvénients et ses avantages.

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7. Ce qu'est le Naturel et le Surnaturel pour l'homme. —La Révélation primitive et la Révélation évangélique.

8. Les vérités naturelles et les vérités surnaturelles. Dans quel sens les vérités, dites naturelles, sont révélées, aussi bien que les vérités dites révélées, et vice versa. Résumé de cette discussion sur la Vérité.

e

2 PARTIE.

· De la Certitude, et de la question du Dogmatisme et du Sens commun. CHAP. Ier. De la nature de la certitude, de ses degrés, de ses criteriums; du dogmatisme, de l'acatalepsie et de leurs nuances, en général.

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1. Importance de la question de la Certitude. - Ce qu'est la Certitude. Elle est Subjective et Objective. - La première est ou Intuitive, ou Discursive, ou d'Autorité. Le Doute et l'Opinion. La Foi divine et la foi humaine. L'une et l'autre produisent une certitude vraie et inébranlable. La Certitude objective est ou métaphysique, ou physique, ou morale. 2. Le Scepticisme absolu et le Scepticisme académique.Nécessité des criteriums de la certitude. -- Comme il n'y a que

trois espèces d'être, il n'y a que trois espèces de criteriums de leur vérité. L'Evidence intellective, l'Evidence sensible et l'Evidence historique. - Témoin infaillible de ce qui se passe en nous, le Sens intime n'est pas un criterium de la vérité logique. Il en est de même de ce qu'on appelle le Sens commun de la Nature. En quoi ce Sens commun diffère du Sens commun des Scolastiques.

3.

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- L'évidence que produisent les trois criteriums susindiqués, pouvant être trompeuse, un dernier criterium est nécessaire pour distinguer la vraie de la fausse évidence. Qu'est-ce que le Dogmatisme et l'Acatalepsie ou le système académique sur la Certitude? — Le premier établit le criterium dernier de l'évidence dans l'homme individuel; le second le place dans l'homme social. - Les Dogmatistes sont ou Idéalistes, ou Fanatiques, ou Sensualistes. Les Acatalepsiens sont ou Civils, ou Religieux, ou Humanitaires. Les six différenles écoles formées par ces six différentes opinions, et leurs fondateurs, dans les temps anciens, et dans les temps modernes.

CHAP. II. - Du dogmatisme, et de ses criteriums additionnels en particulier. École française.

4. Le dogmatisme rationnel admet des criteriums additionnels au dernier criterium de l'évidence individuelle. En voulant établir ce criterium additionnel, à lui, Descartes a commencé par insulter tous les philosophes et le genre humain tout entier.

5. Premier criterium additionnel du dogmatisme: La perception claire et distincte de Descartes. Fausse base sur laquelle ce criterium a été assis par son auteur.

6. Même sujet. Descartes lui-même reconnaissant l'insuffisance de son criterium de la perception claire et distincte. -L'argument tiré de la véracité de Dieu, en faveur de ce crilerium, n'est qu'un paralogisme; Descartes y confond pitoyablement la faculté que Dieu a donnée à l'homme, avec les actes de cette faculté qui appartiennent à l'homme, et fait de l'homme une marionnette dans les mains de Dieu. L'argument par lequel la philosophie de Lyon soutient la compétence

du criterium de la perception claire et distincte, est encore plus pitoyable que celui de Descartes.

7.- Encore le même sujet. En quel cas la perception claire et distincte peut être admise comme un criterium.-Preuves historiques que, le plus souvent, ce criterium est fallacieux.

Erreur de Descartes de n'attribuer qu'à la volonté de l'homme toutes ses erreurs. Cercle vicieux de l'argumen

tation de Descartes en faveur de son criterium. Descartes lui-même finissant par le déclarer trompeur, et l'abandonner.

8.-Deuxième criterium additionnel du dogmatisme: La peine intérieure de l'âme, de Malebranche. Preuves que ce criterium n'est qu'un délire et la sanction de tous les délires.

9.-Troisième criterium additionnel du dogmatisme: L'attention médiocre de Nicole. Le ridicule et la fausseté de ce criterium, prouvés par ce même criterium.

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10.—Quatrième criterium additionnel du dogmatisme : L'attention profonde de la philosophie de Lyon. Impossibilité,

en cas de contestation, de savoir par ce criterium de quel côté est la vérité. Combien est petite la grande philosophie de l'école cartésienne.

11. Cinquième criterium additionnel du dogmatisme : L'intégrité du moyen de la connaissance, et son application dans ses limites naturelles. - Vanité de ce criterium, et impossibilité d'en obtenir la certitude.

12. Sixième criterium du dogmatisme additionnel : La stabilité et la constance de la perception claire et distincte. Sa futilité.

13.

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Septième criterium du dogmatisme: La conformité de la chose évidemment perçue, avec les principes, ou les vérités très-certaines. Loin d'être un moyen d'atteindre la vérité, ce criterium n'est qu'un motif de persister dans l'erreur. Conclusion sur la vanité des criteriums de l'école cartésienne. CHAP. III. — Du criterium imposé par le dogmatisme allemand, et consistant dans l'usage de la logique.

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14. Leibnitz, fondateur du dogmatisme allemand. - Manière imposante dont Wolff, son disciple, s'y est pris pour établir la Logique comme la source de toute certitude.

- Le

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