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d'autre à l'intelligence, et l'aide de la force brute sera regardée par toutes les convictions comme une arme rouillée.

Voilà les positions bien définies. Nous le répétons, tous peuvent se réunir sur cette base, elle est ferme. Pas d'arrière-pensées, pas de réticences dextras jungamus. Si nous ne sommes pas en force en toute enceinte, patience; l'opinion réagira. (Cath. des P.-B.)

RÉCRIMINATIONS.

de

Depuis plusieurs jours le gouvernement nous fait reprocher, par ses écrivains, de n'avoir pas tous tems été bien vifs partisans de cette même loi fondamentale dont nous ne cessons aujourd'hui d'invoquer les garanties tutélaires. Qu'en voudrait-on conclure? essayons de le découvrir. Nous devrons sortir un peu du terrain habituel des discussions; mais il n'importe, on nous y force.

On a beaucoup parlé contre le code criminel en délibération. S'il passe néanmoins, s'ensuivra-t-il que quiconque se sera prononcé contre le projet, puisse être pillé ou assassiné sans avoir même le droit de se plaindre? Le cas est absolument identique. Il ne s'agit pas de savoir si nous aimons la constitution, mais si la constitution a force obligatoire au royaume des Pays-Bas.

Les hommes religieux ont pu voir des dangers pour la foi dans plusieurs dispositions du pacte politique ; mais on a fini par se convaincre que la religion catholique, apostolique et romaine n'avait besoin que de la simple liberté, pour anéantir les trames de ses ennemis. Dès lors les dissidences s'évanouirent, et tout le monde s'accorda à réclamer l'exécution franche et complète du contrat inaugural. Et on choisit ce moment pour nous déclarer hors la loi, et non recevables à nous plaindre de notre sort!

Quels sont cependant nos griefs? Ni plus ni moins, ceux de la nation toute entière; nous demandons avec tous les Belges, liberté de la presse, de l'instruction, rétablissement du jury et diminution des charges. Si c'est à cause de nous que le gouvernement refuse de faire droit aux plaintes dont nous sommes les organes, il convient que notre cause est la cause de tous; si, au contraire, nous ne formons qu'un noyau de fanatiques qui ne jouissent d'aucun crédit, d'aucune influence sur le pays, alors il suffira de rendre la nation heureuse pour réduire à zéro la légère dose d'importance dont nous sommes redevables aux mesures extra - légales prises

contre nous.

On assure cependant que l'hypocrisie seule nous fait parler et écrire en faveur de la constitution. Parler se concevrait; mais écrire! mais engager nous-mêmes les personnes sur lesquelles

nous pouvons exercer de l'influence, à considérer la constitution comme un palladium! ce serait, il faut l'avouer, un assez plaisant moyen de la détruire.

On insiste: Si vous voulez la constitution dans son esprit et dans tout son ensemble, c'est pour mieux la détruire. L'idée est excellente. Nous ne sommes pas en état de renverser un homme atteint de paralysie, et nous travaillons à le remettre sur pied, pour l'abattre plus aisément!

Si la loi fondamentale doit être sans cesse violée par ses gardiens, pour être préservée des violations de ses ennemis, il faudra conclure une seule chose : la loi fondamentale renferme en elle-même un germe infaillible de dissolution; donc la loi fondamentale ne vaut rien, donc nous aurions grand tort de l'aimer.

On poursuit encore: Si vous voulez la liberté pour tous, c'est sans doute afin de faire prévaloir vos propres doctrines sur toutes les autres. Eh! pour la centième fois, oui! s'imagine-t-on que nous travaillions pour autrui, que nous fassions de l'opposition à la remorque? De ce que la loi fondamentale permet à tous de communiquer leur pensées par les voies licites, s'ensuit-il qu'elle nous interdise l'espoir de faire dominer par les seules armes de la persuasion les doctrines dont nous sommes pénétrés? Si ces doctrines sont salutaires, elles ne peuvent trop se répandre; si elles sont dangereuses, libre à chacun de les

combattre. Il ne tiendrait qu'à nous de professer l'indifférence dogmatique la plus étendue, pour mieux nous assurer la tolérance civile garantie par notre charte; mais non, loin de nous l'idée de vouloir fonder notre triomphe sur une déception, nous ne voudrions pas de la liberté à la condition de parquer nos principes; notre conscience nous ordonne de les propager par les seules armes de la persuasion; et si notre conscience se taisait, il nous suffirait de jeter les yeux sur notre titre, pour nous rappeler nos devoirs.

Plaisantes anomalies! Le gouvernement aimerait la constitution tout en la foulant aux pieds, et nous la détesterions tout en invoquant les garanties qu'elle nous assure. Il faudrait en conclure que nous proclamons les principes du gouvernement, et que le gouvernement agit comme nous le voulons; choses dont l'univers paraît ne pas encore se douter.

(Cath, des P.-B.)

FIN DU QUATRIÈME VOLUME.

TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS LE QUATRIÈME VOLUME.

Pages.

But de l'institution sociale.
Lettres de feu monseigneur Charles-François d'Aviau,
archevêque de Bordeaux; copiées sur l'original.—
Lettre pour la démission du siége de Vienne, de-
mandée par N. S. P. le pape Pie VII. .

5

12

. Lettre à M. le comte Portalis, conseiller-d'état, tou-
chant les difficultés qu'éprouvait l'approbation du
plan d'organisation du diocèse de Bordeaux... .. 14
Lettre à Bonaparte, premier consul, sur le même

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16

19

sujet.
Lettre à MM. les vicaires-généraux du diocèse de Paris. 18
Lettre à S. M. Louis XVIII.
Observations sur un passage du rapport fait au roi
de France, le 28 mai 1828, par la commission des
écoles ecclésiastiques. Extrait du rapport fait au
roi, le 28 mai 1828, par la commission des écoles
ecclésiastiques.

Le salaire des prêtres.

-

Relation de la conversion de M. Hyacinthe Deutz,
baptisé à Rome, le 3 février 1828; précédée de
quelques considérations sur le retour d'Israël dans
l'Église de Dieu.

Notes.

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21

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31

37

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69

Ordonnances du roi de France, relativement aux pe-
tits séminaires.

Réunion des articles publiés par M. Laurentie, dans
la Quotidienne, au sujet des ordonnances susmen-

tionnées.

82

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