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un autre, l'autre juge que tous les jours sont égaux, que chacun agisse selon qu'il est pleinement persuadé dans son esprit. »>« Celui qui observe les jours, les observe, ayant égard au Seigneur; et celui qui ne les observe pas, ne les observé pas, ayant aussi égard au Seigneur. Celui qui mange de tout, mange ayant égard au Seigneur, car il en rend grâces à Dieu; et celui qui ne mange pas de tout, ne mange pas, ayant aussi égard au Seigneur. Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? Et toi, pourquoi méprises-tu ton frère. »

Nous rougirions de commenter longuement des déclarations semblables: qu'on veuille bien seulement remarquer qu'adressées à des individus ou à des communions qui diffèrent, elles sont naturelles et possibles, mais qu'elles deviennent impossibles et sans objet, là où la 'stricte uniformité est érigée en obligation. Il n'y a plus

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lieu alors de faire cette distinction entre l'un et l'autre, puisque tous croient et agissent de même.

Les églises non uniformes sont donc celles

qui ont le caractère apostolique, et, si l'on vent être apostolique, il faut renoncer à imposer l'uformité.

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La cause que nous défendons conserve donc la triple sanction de la raison, des faits, et de l'Écriture. Si la lecture de la Bible engendre des diversités secondaires de croyances et de formes, ce n'est pas au Livre de Dieu, c'est aux bornes et aux faiblesses de l'esprit humain qu'il faut les attribuer; tandis que c'est bien à ce Livre qu'il faut attribuer l'unité fondamentale de vues, de sentiments et d'actions, qui règne dans l'Église

Le fait est que Celui qui fait le bien malgré le mal même, dispose des défectuosités de ses créatures pour l'accomplissement de ses divins projets; il permet que ces diversités produisent, dans l'état d'imperfection où nous sommes, des

avantages réels; pour tout dire en un mot, cette prétendue anarchie dogmatique, c'est l'applica tion à l'économie religieuse de la double loi d'unité et de variété, c'est l'organisation spirituelle du principe invariable dont l'existence est proclamée par la création tout entière.

Il est temps de faire nos réserves. Il y a telle diversité, qui, franchissant ses limites naturélles, empiète sur l'unité. Si l'erreur accessoire n'est pas un obstacle au salut, il n'en est de même de l'erreur essentielle. A côté des communions évangéliques, qui doivent leur unité à la Bible, on trouve les sectes non orthodoxes qui revendiquent la même origine, et dont les hérésies avouées sont présentées comme devant motiver la défense de lire la Bible. Abordons l'objection.

CHAPITRE CINQUIÈME.

Anarchie dogmatique, — Multiplicité des sectes, Suite. Communions non orthodoxes.

L'anarchie dogmatique, que nous n'avons pu trouver dans les églises évangéliques, est, diton, prouvée par les erreurs reconnues de quelques sectes obscures et insignifiantes; ces erreurs

détruisant l'harmonie des lecteurs de la Bible, on conclut de-là que la Bible n'est pas claire, puis que même sur ces points fondamentaux il y a opposition et divergence.

Nous convenons que cette négation des points essentiels, quand elle existe, place en dehors de l'harmonie, mais nous ne convenons pas également qu'elle soit due à l'absence de clarté des enseignements divins. Nous lui connaissons au contraire d'autres causes.

Qu'on veuille bien se rappeler que nous n'avons à défendre ici que la clarté suffisante de la Bible, dans les points essentiels; notre argument serait invalidé si l'absence d'orthodoxie était due à l'absence de clarté du livre divin, mais il reste dans toute sa force si c'est à autre chose qu'elle est due.

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Il importe donc de remarquer que nous n'affirmons pas que toute lecture de la Bible détruise l'erreur; nous avons affirmé que la Bible, lue dans de certaines dispositions, engendre l'harmonie

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