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VERSAILLES

CERF ET FILS, IMPRIMEURS

RUE DUPLESSIS, 59

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PRÉFACE

Le présent ouvrage se compose d'une vingtaine de mémoires relatifs à l'histoire et à l'archéologie des peuples sémitiques. Quelques-uns de ces mémoires ont été lus à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ou publiés dans diverses revues périodiques dans le courant des dix dernières années. Les autres sont inédits et paraissent ici pour la première fois. L'idée de réunir en un volume des travaux si disséminés est entièrement due à la bienveillante initiative de MM. Maisonneuve et Cie, mes éditeurs, dont le zèle pour l'avancement des études orientales date de loin et ne recule devant aucun sacrifice.

Les questions traitées dans ce volume se rapportent presque toutes aux derniers résultats obtenus par les découvertes faites récemment dans le domaine de l'épigraphie phénicienne et assyrienne. Ces découvertes nous ont révélé le vieux monde sémitique tel qu'il était avec son histoire cinquante fois séculaire, avec sa mythologie, ses arts et ses sciences qui ont si puissamment contribué à l'éducation du peuple grec et par suite au développement de la civilisation moderne. Les notions superficielles, confuses et incomplètes que l'antiquité classique nous a léguées sur les peuples de race sémitique s'évanouissent au fur et à mesure que l'intelligence des textes originaux nous devient accessible. Les études aryennes ellesmêmes ne sont pas sans faire de gros bénéfices de cette mer

veilleuse épigraphie assyrienne. Quoi de plus inattendu que l'énumération des rois grecs de l'île de Chypre dans les annales d'Assurahiddin et d'Assurbanipal? Et cette histoire de Cyrus jadis si peu connue n'a-t-elle pas été renouvelée par les briques de Babylone et de Sippar? Les mémoires que nous publions ont pour objet de faire connaître ce que nous savons sur ces questions intéressantes.

Mais dans ces recherches de toute sorte, nous tenons particulièrement à signaler à l'attention des savants celles que nous avons consacrées à la prétendue langue non sémitique de la Babylonie primitive. C'est une question à la solution de laquelle se rattachent les origines de la civilisation des races les plus douées de notre espèce et personne ne saurait s'y montrer indifférent. Il serait indigne de notre siècle qu'une question de cette importance fût laissée de côté sous le prétexte puéril que les cunéiformes sont difficiles à apprendre ! Mais c'est surtout le devoir des assyriologues de tirer au net et de clore une discussion qui dure depuis dix ans et qui a jeté tant d'incertitude dans les esprits. Ils doivent se convaincre enfin qu'il y a des moments où le silence et le dédain seuls ne prouvent pas que la thèse qu'on défend est bonne.

Paris, ce 18 avril 1883.

J. H.

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