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Les autres vérités sont en partie relatives à tous les phénomènes de la création et de la matière.

Les premières vérités font partie du domaine du spiritualisme, car elles concernent particulièrement les choses occultes et cachées, qui ne se voient point à l'œil; aussi je les nomme vérités spiritualistes.

Les secondes se manifestent dans le domaine du monde matériel; elles sont palpables à la main, elles se rattachent à la création matérielle, elles forment le cortége des sciences; aussi je les nomme vérités scientifiques.

Donnons quelques développements à cet ordre d'idées.

V

DE LA NATURE DES VÉRITÉS SPIRITUALISTES.

Jésus-Christ, dans ses enseignements, où l'on reconnaît partout la révélation divine, disait aux peuples qui l'entouraient : « Ne soyez point en souci, disant : Que mangerons-nous? que <«< boirons-nous? ou de quoi serons-nous vêtus? mais cherchez << premièrement le royaume de Dieu et sa justice et toutes ces <«< choses vous seront données par-dessus. Le lendemain aura <«< soin de ce qui le regarde. A chaque jour suffit sa peine >> (Saint Mathieu, ch. VI, v. 31, 33, 34. Ostervald).

Dans une autre circonstance, le Christ instruisait la foule des disciples dans la synagogue de Capernaüm et il leur disait : « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien, les paroles que « je vous dis sont esprit et vie » (Saint Jean, ch. VI, v. 64, Sacy).

Enfin, le Christ disait à la femme samaritaine : « Dieu est « esprit » (Saint Jean, ch. IV, v. 24. Sacy.)

De ces trois sortes de déclarations de celui qui a dit : Je suis la vérité (Saint Jean, ch. XIV, v. 6. Sacy), nous déduisons cette conséquence que tout enseignement spiritualiste doit traiter

invariablement de trois ordres d'idées, savoir: premièrement, des phénomènes sociaux, c'est-à-dire du bien-être temporel de l'humanité, de ce qui est relatif à nos besoins et à notre nécessaire; deuxièmement, de l'âme, qui est d'une essence spiritualiste, et enfin, troisièmement, de Dieu qui est esprit.

J'ai dit (Notes préliminaires, paragraphe 11) que ma doctrine. du spiritualisme n'était que le développement du christianisme; or, comme le christianisme, ainsi que je viens de le montrer, traite trois ordres d'idées; savoir le bien-être temporel de l'humanité, l'âme et Dieu; il s'ensuit logiquement que ma doctrine du spiritualisme embrassera spécialement et uniquement la connaissance des vérités et des enseignements relatifs à notre bienêtre temporel, à notre âme et à Dieu. En effet, la prospérité des peuples, l'intelligence humaine et Dieu, tels sont les mystères que nous allons sonder, telles sont les grandes vérités que nous allons évoquer, étudier et analyser dans ma doctrine du spiritualisme.

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point,» a dit Jésus-Christ (Saint Matthieu, ch. XXIV, v. 35. Sacy); et voilà pourquoi je ne veux m'attacher à aucune des choses fragiles du ciel et de la terre qui passeront, et dont la durée, pour chacun de nous, n'est que d'un jour.

Mais Dieu est éternel; notre esprit a été créé pour l'immortalité: voilà pourquoi je veux m'attacher solidement à ces choses qui sont éternelles et qui n'auront point de fin. Je veux évoquer la vérité sur Dieu et les anges, pour en connaître tous les mystères, en sonder tous les abîmes, en approfondir toutes les natures. Puis enfin je veux divulguer à tous, tous les secrets de la science qui constitue le bonheur des peuples et qui renferme en elle les éléments du bien-être de l'humanité; elle dont la vie, se perpétuant avec les années, les siècles et les âges, semble destinée à une sorte d'éternité.

Nous creuserons jusqu'au fond la science du bien-être de l'humanité afin de connaître tous les éléments qui portent dans leur sein et dans leurs flancs la richesse des peuples, ce talis

man tant cherché dé nos jours, tant invoqué par celles des populations que la misère ronge et dévore à l'heure même.

On voit ainsi, je le répète, que les vérités spiritualistes sont celles qui traitent uniquement du bonheur des peuples, de l'esprit de l'homme et de Dieu.

VI

DE LA NATURE DES VÉRITÉS SCIENTIFIQUES.

A côté des vérités spiritualistes que nous venons de caractériser, en quelques mots, nous devons placer les vérités scientifiques qui se rattachent aux diverses sciences que l'on enseigne dans la plupart des institutions modernes.

Les vérités scientifiques se rattachent d'abord à trois ordres de phénomènes bien distincts, savoir: le règne animal, le règne végétal et le règne de la matière brute, ou règne minéral.

L'anatomie et l'histoire naturelle sont deux sciences qui traitent plus particulièrement des phénomènes du règne animal. La botanique est la science qui nous instruit des phénomènes du règne végétal.

Et la physique, la chimie, la minéralogie sont diverses sciences qui nous révèlent les principaux phénomènes du règne de la matière brute.

Les vérités scientifiques comprennent encore les mathématiques, telles que l'arithmétique, la géométrie, l'algèbre, etc.

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Les langues vivantes; les langues mortes, telles que l'hébreu, le grec et le latin; enfin l'histoire considérée dans son universalité, sont également des éléments qui font partie du domaine des vérités scientifiques.

L'enseignement de tous ces phénomènes et de toutes ces notions diverses constitue un ensemble de vérités scientifiques acquises à l'esprit humain et dont il a conscience.

Les vérités scientifiques sont ainsi un fait positif et incontes

table; mais il est facile de voir en même temps que les vérités scientifiques sont d'une nature différente de celle des vérités spiritualistes, si bien qu'un homme peut être savant, c'est-à-dire avoir des connaissances très étendues sur les vérités scientifiques et être complétement ignorant sur les vérités spiritualistes, et réciproquement, ce qui atteste que les vérités spiritualistes et les vérités scientifiques sont deux ordres de choses parfaitement distincts et différents par leur nature.

VII

L'ENSEIGNEMENT des vérités SPIRITUALISTES SE RÉSUME DANS LES MOEURS ET PLUS PARTICULIÈREMENT DANS LA MORALE, ET CONSTITUE L'INSTRUC

TION MORALE.

I

Le mot morale se relie étroitement au mot mœurs, dont il est inséparable.

Telles sont nos mœurs, telle est notre morale.

Les mœurs se déduisent de deux éléments différents.

Elle consistent d'abord dans les rapports qui existent entre l'homme et Dieu, et puis aussi dans les rapports qui existent entre l'homme et ses semblables.

Est-ce que de tout temps, depuis les premiers àges du monde jusqu'à nos jours les hommes n'ont pas eu des rapports avec Dieu ? rapports qui ont varié sans doute suivant les croyances et les enseignements qui ont été faits à la créature.

Ainsi, lorsque Moïse, détruisant l'idolâtrie et renversant toutes les idoles, enseigna aux hommes que Dieu ne ressemble ni aux astres, ni aux animaux, ni aux végétaux (livre de l'Exode, chap. XX, v. 1, 2, 3, 4 et 5), les rapports qui existaient alors entre les hommes et leurs dieux de matière ne furent-ils pas changés? Les hommes, au lieu d'adorer Dieu dans le soleil, la

lune, le bœuf Apis, les ibis, etc., l'adorèrent dans l'arche d'alliance que Moïse construisit et devant laquelle les Hébreux se prosternaient dans un profond respect.

Lorsque Jésus-Christ enseigna aux hommes que Dieu est esprit et qu'il faut l'adorer en esprit, les rapports qui existaient alors entre les hommes et Dieu changèrent de nouveau, et, au lieu d'adorer l'arche d'alliance de Moïse, les hommes ont adoré le Dieu de vérité dans leur esprit et par la pensée.

Etudiez toutes les diverses formes de culte que l'humanité a tour à tour pratiquées et abandonnées, ou qu'elle pratique à l'heure qu'il est dans les diverses parties du monde, et vous comprendrez alors combien ont été et combien sont différents les rapports qui ont existé ou qui existent entre les hommes et leur Dieu.

Mais dans ces transformations de rapports entre Dieu et les hommes, dans ces changements apportés dans les mœurs et la morale, c'est uniquement l'enseignement des vérités spiritualistes qui a toujours été le moteur, l'élément productif, la cause agissante de l'instruction morale.

C'est l'enseignement graduel des vérités spiritualistes qui a engendré l'instruction morale et produit les diversités de mœurs, toujours changeantes, mais devenant toujours plus parfaites et plus raisonnables, à mesure que l'enseignement est devenu luimême plus parfait et plus complet.

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Si, des rapports qui existent entre Dieu et les hommes, nous passons aux rapports qui existent entre l'homme et ses semblables, nous constaterons le même ordre de choses. Avant Moïse, les hommes vivaient de rapine et de pillage. L'assassinat, le vol et l'adultère étaient la commune loi des sociétés. Mais le législateur des Hébreux ayant éclairé ses contemporains par ses enseignements, le vol, le pillage, l'adultère furent réprimés; le respect dù aux personnes et à la propriété fut ordonné, préconisé

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