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c'est-à-dire qu'elles forment entre elles des enchaînements de causes et d'effets.

III.-Les natures et les individualités ont entre elles différents rapports.

Elles ont d'abord des rapports d'opposition.

En effet, 1o les natures n'ont ni parties ni organes, tandis que les individualités sont au contraire composées de parties ou douées d'organes;

2o Les natures sont immuables en elles-mêmes, en ce qu'elles ne sauraient jamais changer ni varier, tandis que les individualités, au contraire, sont essentiellement variables, et changent de nature;

3o Les natures sont indivisibles, et ne sauraient être fractionnées, au lieu que les individualités peuvent être divisées et fractionnées.

En second lieu les natures et les individualités ont des rapports harmoniques.

En effet, 1o il y a des natures qui s'harmonisent avec les esprits et que je nomme natures spiritualistes;

2o Il y a des natures qui ne conviennent qu'à la matière et que je nomme natures matérielles;

3o Il y a des natures enfin qui s'harmonisent indistinctement avec les différentes classes d'individualités, et que je nomme natures mixtes.

Ainsi les rapports d'opposition, aussi bien que les rapports harmoniques, qui existent entre les natures et les individualités, forment une trinité.

IV. Les natures se divisent en trois grandes classes, savoir : les PRINCIPES', les QUALITÉS, les ÉLÉMENTS.

Premièrement il existe trois principes fondamentaux divins, qui sont l'amour, la justice, l'humilité; leurs corrélatifs, l'égoïsme, l'injustice, l'orgueil, sont les trois principes fondamentaux sataniques.

Les principes fondamentaux engendrent des principes secon

daires qui sont de même nature qu'eux, attendu que les effets et les causes sont toujours en harmonie parfaite.

Les principes fondamentaux sont la source et la cause engendrante de toutes les actions humaines.

Secondement les qualités sont des natures fixes et comme rivées aux individualités avec lesquelles elles s'harmonisent.

Nous distinguons 1o les qualités spiritualistes, qui s'harmonisent avec les esprits; 2o les qualités personnelles et corporelles, celles qui sont inhérentes aux personnes; 3° les qualités de la matière et des objets, celles qui s'harmonisent avec la matière et les objets.

Troisièmement les éléments sont des natures accidentelles dans les individualités. Il y a trois classes d'éléments:

1o Les éléments spiritualistes, ceux qui ne s'harmonisent qu'avec les esprits;

2o Les éléments personnels et animaux, ceux qui s'harmonisent avec les personnes et les animaux;

3o Les éléments mixtes, ceux qui s'harmonisent indistinctement avec les esprits, les personnes, les animaux, les végétaux, les objets et la matière.

On voit ainsi que les principes fondamentaux forment une trinité; les qualités forment une trinité, et les éléments forment également une trinité.

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V. Les trois classes de natures ont des caractères distinctifs et particuliers.

Ce qui caractérise les principes, c'est qu'ils ne résident que dans l'esprit des créatures humaines, eux seuls sont toujours la cause engendrante de toutes nos pensées, de toutes nos paroles et de toutes nos actions. Les principes n'existent pas pour les animaux.

Les qualités sont permanentes et constantes; elles semblent rivées aux individualités avec qui elles s'harmonisent; enfin elles ne sauraient convenir indistinctement à toutes les individualités d'une même classe.

Les éléments ont pour caractère distinctif d'être opposés aux qualités, en ce qu'ils sont accidentels et qu'ils apparaissent et disparaissent tour à tour dans les individualités; et puis ils conviennent en général à toutes les individualités d'une même classe.

Il existe certaines natures d'un caractère douteux. Alors on les classera parmi les qualités, si on admet qu'elles sont fixes; mais, si on les considère comme accidentelles, on les classera parmi les éléments.

VI.

Les natures existent toutes par classes. Quelques classes renferment un très grand nombre de natures, telles sont la classe des odeurs et la classe des saveurs; tandis que d'autres classes de natures au contraire renferment un très petit nombre de natures, telle est la classe des principes fondamentaux.

Les natures ont aussi leurs natures:

1o Quand on les considère alors qu'elle s'harmonisent entre elles;

2o Quand on les considère par rapport aux individualités, attendu qu'elles ont des natures diamétralement opposées aux natures des individualités;

3o Enfin les natures ont des natures quand on les considère : premièrement dans leur état de corrélation, secondement dans leur caractère distinctif, et troisièmement dans leur classification.

Toutes les individualités humaines ne sont autre chose qu'une multitude innombrable de natures animées, qui toutes ont revêtu la forme humaine, et parmi lesquelles on retrouve toujours les principes, les qualités et les éléments.

Les individualités s'effacent et disparaissent sous les natures dont elles sont revêtues; d'où il suit qu'il est vrai de dire que les individualités sont composées et formées uniquement de natures.

Des individualités de toute classe, et en aussi grand nombre qu'on voudra, peuvent se revêtir d'une même nature sans que

pour cela cette nature soit amoindrie, absorbée ou diminuée en rien en elle-même.

Pour pouvoir comprendre les natures, les concevoir et en avoir une idée, il n'y a qu'un seul moyen, qui consiste à les observer et à les contempler dans les individualités qui les possèdent et avec lesquelles elles s'harmonisent.

Il est important d'habituer notre esprit à séparer les natures des individualités avec lesquelles elles s'harmonisent, et dont les individualités sont composées. Nous devons apprendre à considérer les natures en dehors des individualités qui en sont revêtues; nous devons apprendre à les observer et à les étudier en elles-mêmes et dans leur individualisation propre.

Aucune nature ne saurait jamais se transformer pour devenir l'individualité avec laquelle elle s'harmonise; de même qu'une individualité ne saurait jamais se transformer pour devenir la nature qui s'harmonise avec elle.

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VII. Dans la langue les natures sont exprimées : 1° par les adverbes, 2o par les verbes, quels que soient les temps et les modes, 3o par les adjectifs et 4o par quelques noms.

Les natures exprimées par des noms sont ce que l'on nomme les natures individualisées, c'est-à-dire transformées en individualités.

Enfin il y a des couples de natures dont les corrélatives sont exprimées par des noms d'une consonnance différente, d'autres dont les natures corrélatives sont exprimées par des noms de même consonnance, d'autres enfin qui n'ont aucun mot pour désigner leur corrélative; alors on se sert du même mot que l'on combine avec la négation ne.

THEORIE DES INDIVIDUALITÉS.

1. La classe des individualités comprend toutes espèces de choses, excepté les natures.

Parmi les individualités d'objets, de créatures végétales et de créatures animales, nous ne considérerons que l'individualité humaine.

La créature humaine, de même que toutes les autres créatures animales, est essentiellement douée d'organes, et peut être définie une agglomération d'organes.

Tout organe du corps humain est un assemblage de parties, disposées les unes pour les autres, et dont l'arrangement présente à l'esprit un but, une intention particulière, complète et parfaite. Les yeux, les mains, les oreilles, le nez, la bouche, le foie, le cœur, l'estomac, etc., sont des organes.

Certains organes servent à sentir, à distinguer et à constater l'existence et la présence des natures de la matière. Aussi il est vrai de dire que l'existence des natures de la matière est une cause, et l'existence de ces organes du corps de l'homme est un effet de cette cause; si bien qu'il n'existe pas de natures de la matière sans un organe correspondant, ni d'organe du corps sans une classe de natures de la matière qui lui corresponde, de même qu'il ne saurait exister d'effet sans cause, ni de cause sans effet.

Les natures de la matière, quand elles manifestent leur présence, viennent se heurter contre tous les organes du corps, sans distinction; mais chacune d'elles ne peut exercer son action que sur un seul organe, celui qui lui correspond et qui a été constitué pour sentir et distinguer cette nature. De là il suit comme conséquence que tout organe du corps de l'homme n'est propre qu'à distinguer une seule classe de natures, celle pour laquelle il a été constitué et à laquelle il correspond.

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