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Ce nouvel enchaînement simple doit être considéré comme tous les autres, car tout ce que nous avons dit sur les enchaînements simples est tout à fait applicable au travail et à la consommation. Et comme application, je dirai :

Il n'y a point de consommation sans travail, ni de travail sans consommation. Pour augmenter la consommation, il faut augmenter le travail. Suivant que le travail sera augmenté ou diminué, la consommation sera augmentée ou diminuée, car les effets et leurs causes sont toujours en harmonie parfaite.

Pour modifier l'importance de toute consommation, il faut nécessairement modifier l'importance du travail qui engendre cette consommation; et pour faire disparaître toute consommation et la rendre impossible, il faut indispensablement détruire, c'est-à-dire faire cesser le travail qui donne naissance à cette consommation, etc.

Comme on le voit, les rapports qui existent entre le travail et la consommation après avoir supprimé et éliminé la production sont identiques aux rapports qui existent entre toute cause et l'effet qui découle immédiatement de cette cause; si bien que tout ce que nous avons dit sur les enchaînements simples convient au travail et à la consommation résultant de la simplification de l'enchaînement trinitaire le travail, la production et la

consommation.

Cette dernière manière de simplifier les enchaînements trinitaires, en supprimant le terme du milieu, sera la seule que nous emploierons quand nous analyserons les divers phénomènes des sciences morales, parce que ce mode de simplification trouvera son application utile dans nos discussions économiques, philosophiques et théologiques. Cette possibilité de ramener un enchaînement trinitaire à la forme des enchaînements simples aura pour effet de donner à notre raisonnement plus de rapidité, plus de précision et plus de lucidité, résultat important, quand il s'agit de mettre au grand jour un phénomène que l'esprit a de la peine à saisir ou qui tend à passer inaperçu.

III

TOUT ENCHAINEMENT COMPOSÉ PEUT ÊTRE RAMENÉ A UN ENCHAINEMENT

SIMPLE.

Nous venons de voir dans le 1er paragraphe de ce chapitre que tout enchaînement composé peut être simplifié et ramené à la forme d'un enchaînement trinitaire. Nous avons démontré ensuite, dans le 2e paragraphe, que tout enchaînement trinitaire peut être simplifié et ramené à la forme d'un enchaînement simple, formé seulement d'une cause et de son effet. D'où il suit évidemment que tout enchaînement composé, c'est-à-dire formé de plus de trois termes, peut être ramené à la forme d'un enchaînement simple et n'être formé que de deux termes, une cause et son effet.

Observation.

Du reste, de toute cette discussion sur la simplification des enchaînements il n'y a de réellement important que la simplification par suite de laquelle, dans tout enchaînement trinitaire, on supprime le terme du milieu et l'on forme un enchaînement simple avec les deux termes extrêmes restants, savoir: la cause fondamentale et le deuxième effet.

Considération.

Voilà à peu près en quoi consiste ma théorie des effets el des causes. Sans doute, il y aurait bien çà et là quelque aperçu, quelque rapport à mettre en évidence et à constater; mais je veux autant que possible resserrer le cadre de ma démonstration et n'apporter dans cette discussion que les vérités les plus utiles ou les plus importantes, qui doivent nous servir pour nos démonstrations lorsque nous développerons les sciences mo

rales.

L'on pourra peut-être trouver que je suis entré dans trop de détails dans certaines parties de mon travail; cependant il m'a paru nécessaire de démontrer l'existence des diverses vérités avec autant de lucidité que possible, et de les faire toucher du doigt pour ainsi dire. Aussi partout j'ai mis l'exemple et l'application à côté de la théorie et de la démonstration, afin de bien faire comprendre ma pensée, et de ne laisser aucun doute dans l'esprit de personne, en prouvant, par l'évidence même, ce que j'ai avancé. Du reste, toute ma théorie peut se résumer dans les rapports mathématiques qui existent dans les trois termes de tout enchaînement trinitaire, et elle peut être ramenée aux trois vérités fondamentales dont nous avons eu plusieurs fois l'occasion de parler; vérités fondamentales que je demande la permission de rappeler une dernière fois en finissant.

Première vérité fondamentale.

Il n'y a jamais d'effet sans cause, ni de cause sans effet.

Deuxième vérité fondamentale.

Les effets et leur cause sont toujours en harmonie parfaite.

Troisième vérité fondamentale.

Pour modifier la nature de tout effet, il faut nécessairement modifier la nature de la cause qui engendre cet effet, et pour détruire tout effet, il faut indispensablement détruire la cause qui engendre cet effet.

Toute ma science se résume, en quelque sorte, dans ce peu de mots. Ces trois vérités doivent être gravées dans la mémoire de tout le monde; chacun doit les connaître parfaitement.

FIN DE LA THÉorie des effeTS ET DES CAUSES.

CONSIDÉRATIONS PHILOSOPHIQUES

A PROPOS DE MA THÉORIE DES EFFETS ET DES CAUSES.

LES TROIS LOIS UNIVERSELLES

ET MA THÉORIE DES EFFETS ET DES CAUSES.

I

Nous venons de terminer notre théorie des effets et des causes, que nous avons présentée à l'esprit d'une manière aussi complète qu'il était possible de le faire, et cependant nous croyons utile et convenable de dire encore un mot des trois vérités fondamentales de notre théorie, vérités dont nous avons démontré l'existence; et surtout d'appeler l'attention de tout esprit qui observe et médite sur l'importance de ces trois vérités fondamentales.

En effet, ces trois vérités sont d'une nature telle qu'elles apparaissent dans tous les phénomènes qui s'accomplissent au sein de l'univers entier; elles sont la base de toute science, et dans toutes nos discussions de toute nature, nous les retrouverons toujours, sans cesse.

II

Toute science, sans exception, n'est autre chose que l'analyse ou la démonstration d'un ensemble de phénomènes. Mais tout phénomène a sa cause incontestablement, de sorte qu'il y a entre tout phénomène et la cause qui l'engendre, absolument les mêmes rapports que ceux qui existent entre toute cause et l'effet que cette cause engendre. Ce qui fait que les trois vérités fondamentales de ma théorie deviennent applicables à tous les phénomènes des sciences.

Et cela est vrai pour toutes les sciences, sans aucune exception pour les sciences métaphysiques et occultes, celles qui analysent les phénomènes de l'esprit et de la pensée; pour l'économie naturelle, celle qui constate les phénomènes qui s'accomplissent au sein des institutions naturelles, telles que l'agriculture, l'industrie, le commerce; pour l'économie politique, science qui traite des faits ou phénomènes qui surgissent dans le domaine de la politique, résultant des institutions humaines établies par les gouvernements.

Cela est vrai pour les sciences naturelles, telles que l'astronomie, la physique, la chimie, la minéralogie, la botanique, l'anatomie, etc., etc.

Donc, de ce que les trois vérités fondamentales de ma théorie sont applicables à tous les phénomènes de toutes les sciences, sans aucune exception, je leur donne une dénomination plus étendue, plus large, plus en rapport avec l'importance de leur rôle ; je les nomme, avec raison, les trois lois universelles.

Voyons quelques applications à l'appui de ce que j'avance.

III

I.-Ainsi, par exemple, une éclipse de soleil constitue un phénomène. Ce phénomène a sa cause. Cette cause, c'est la présence de la lune qui, en faisant sa révolution, passe devant le soleil et le dérobe à nos regards, ou du moins nous prive de sa lumière.

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