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éléments différents, que nous appelons l'économie, la philosophie et la théologie.

VI

Sans doute si l'on met en présence le mosaïsme et le christianisme on reconnaît facilement que dans les doctrines de Moïse les principes économiques dominent, tandis que les vérités théologiques sont en très petit nombre. Moïse se borne à dire, en quelque sorte, que Dieu est éternel, qu'il est puissant, qu'il punit et récompense, tandis qu'en matière d'économie il organise le travail, il consacre l'inviolabilité de la propriété et la sauvegarde même de la convoitise. Quant aux vérités philosophiques, Moïse n'en dit rien; il lui eût été impossible de se faire comprendre des Hébreux, peuple grossier, adonné au culte des idoles.

Jésus-Christ, au contraire, nous enseigne peu de chose en matière d'économie, mais en revanche il nous donne des enseignéments développés sur notre âme et sa destinée future, sur Dieu, sa nature et ses attributs; en d'autres termes, Jésus-Christ nous instruit de préférence en matière de philosophie et de théologie.

Cela devait être ainsi : l'intelligence de l'humanité ne se déve loppe que peu à peu, progressivement et par degrés; et les enseignements qui touchent aux choses matérielles de la vie et aux besoins temporels sont plus compréhensibles pour l'intelligence humaine que ceux qui sont relatifs à Dieu, qui est esprit invisible et impalpable, et à notre âme, qui est également invisible et impalpable.

VII

Moïse, en homme de logique et de raison, a dù se préoccuper plus particulièrement de l'économie, et, Jésus-Christ, venant au monde environ dix-huit siècles après le libérateur des Hébreux,

et lorsque l'intelligence des hommes était plus forte, Jésus-Christ, dis-je, a pu aborder les questions philosophiques et théologiques. Moïse s'est trouvé en contact avec l'enfance de l'humanité, tandis que Jésus-Christ a connu l'âge viril de cette même humanité, et c'est cette différence de situation qui a dù engendrer cette différence d'instruction. Du reste, il est vrai de dire aussi que Dieu a mis dans l'intelligence de Moïse ce qui convenait aux besoins des descendants d'Abraham, et dans l'esprit de Jésus-Christ il a mis ce qui convenait aux besoins des peuples de la Judée.

Cette différence d'enseignements spiritualistes des deux premiers Messies a sa raison d'être, comme on le voit, et elle s'explique parfaitement par l'état des choses.

Cependant on reconnaît dans le mosaïsme, comme dans le christianisme, ces trois éléments de l'instruction inorale, savoir: l'économie, la philosophie et la théologie.

VIII

De ces diverses considérations, que l'histoire a burinées sur ses tables d'airain, en caractères ineffaçables, il en résulte que les mœurs et la moralité de l'humanité se sont transformées à mesure que l'humanité a été dotée d'une économie nouvelle, d'une philosophie nouvelle et d'une théologie nouvelle, par l'apparition des doctrines de Moïse et de Jésus-Christ, les deux premiers Messies.

IX

MA DOCTRINE DU SPIRITUALISME EST UN ENSEIGNEMENT ESSENTIELLE

MENT MORAL; AUSSI ELLE EMBRASSE L'ÉTUDE DE L'ÉCONOMIE, DE LA PHILOSOPHIE ET DE LA THÉOLOGIE.

I

J'ai donné à ma nouvelle doctrine la dénomination de spiritualisme, parce qu'elle est composée véritablement d'un

ensemble de vérités spiritualistes, aussi bien que le mosaïsme et que le christianisme.

Ma doctrine constitue un enseignement religieux et se rattache uniquement à l'instruction morale, aussi bien que la doctrine de Moïse et celle de Jésus-Christ; enfin, comme le mosaïsme et le christianisme, mon spiritualisme embrasse l'étude de l'économie, de la philosophie et de la théologie; il complétera la connaissance des vérités spiritualistes, il agrandira la moralité des sociétés humaines et transformera les mœurs de l'humanité, au moyen de nouvelles doctrines touchant l'économie, la philosophie et la théologie; le spiritualisme sera la morale élevée à sa suprême puissance; ce sera l'enseignement spiritualiste poussé à sa dernière limite.

II

Dans une discussion spéciale j'indiquerai le plan que j'ai adopté pour la démonstration de ma doctrine, je ferai connaître sommairement la plupart des questions que nous traiterons en prenant pour point de départ les préceptes de Moïse et de JésusChrist, c'est-à-dire l'économie, la philosophie et la théologie des deux premiers Messies.

Continuons nos dissertations sur l'instruction morale et les connaissances humaines.

X

DE L'ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE.

I

Si l'instruction morale, comme nous venons de le voir, se compose uniquement de l'économie, de la philosophie et de la théologie, l'enseignement scientifique embrasse en lui-même

toutes les sciences naturelles, les langues, les mathématiques et l'histoire.

Le mot science signifie connaissance claire et certaine des choses. La science implique la condition de savoir: et c'est pour cela que les langues, les mathématiques et l'histoire sont des sciences tout aussi bien que les sciences naturelles, car dans chacune d'elles, il y a des connaissances à acquérir et des choses à savoir.

Les sciences naturelles exposent les lois du mouvement des astres et tous les phénomènes de la météorologie; le caractère du règne animal et les habitudes des animaux dé toute espèce. Elles nous initient aux phénomènes du règne végétal; elles nous révèlent les propriétés des plantes et leur utilité : les unes nutritives, les autres médicinales, textiles, tinctoriales, etc. Les sciences naturelles comprennent tous les phénomènes qui se rattachent à la formation des minéraux de toute espèce; elles analysent les divers agents qui, dans la matière, provoquent, par l'attraction ou la répulsion, la sympathie ou l'antipathie des divers corps.

On voit ainsi, par cet aperçu, sans doute très abrégé, que les sciences naturelles embrassent la connaissance de tous les faits ou phénomènes qui s'accomplissent dans le domaine de la nature et de la création.

Parmi les sciences naturelles les plus intéressantes ou les plus utiles, nous distinguerons : l'astronomie, la botanique, l'histoire naturelle, l'anatomie, la chimie, la physique, la minéralogie, la médecine, la chirurgie, etc., etc.

II

L'enseignement scientifique ensuite embrasse la connaissance des langues, telles que : les langues mortes et les langues vivantes. Il comprend également la démonstration des mathématiques qui servent à résoudre tous les grands problèmes de l'astronomie, de la mécanique, etc.

Il comprend enfin l'enseignement de l'histoire, résumé de tous les faits qui ont surgi parmi les peuples et les nations dans l'antiquité, dans le moyen âge et dans les temps modernes; en un mot depuis la création jusqu'à nos jours.

Tels sont, en quelques mots, tous les éléments qui, dans mon opinion et à mon point de vue, font partie de l'enseignement scientifique.

III

Je suis loin de nier tous les avantages des connaissances scientifiques; je reconnais parfaitement qu'elles sont utiles à l'humanité, qu'elles rendent de grands services à la société, et qu'enfin elles doivent, autant que possible, être répandues dans l'esprit des masses.

Mais je ne puis m'empêcher de faire un rapprochement, dans ma pensée, entre l'instruction morale et l'enseignement scientifique; et dans ce rapprochement je reconnais que si l'enseignement des sciences a une certaine importance au point de vue du bien-être des sociétés, l'instruction morale à ce même point de vue, a une importance bien autrement grande.

C'est ce que nous allons essayer de discuter dans les paragraphes suivants, convaincu que de notre discussion jaillira la lumière sur cette question éminemment intéressante.

XI

L'INSTRUCTION MORALE DU MOSAÏSME ET DU CHRISTIANISME FAIT Généralement défaut aux gÉNÉRATIONS DE NOTRE SIÈCLE.

I

Nous allons essayer par quelques traits indiqués et tracés rapidement, de constater que l'instruction morale fait défaut à

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