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OEUVRES COMPLÈTES

DE M. LE VICOMTE

DE

CHATEAUBRIAND.

TOME XIV.

PARIS. -IMPRIMERIE ET FONDERIE DE RIGNOUX ET C rue des Francs-Bourgeois-S.-Michel, n° 8.

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DE L'ÉDITION DE 1826.

Voici un ouvrage que j'ai cru tombé pendant quelque temps, non qu'en ma conscience je le trouvasse plus mauvais que mes précédents ouvrages; mais la violence de la critique avoit ébranlé ma foi d'auteur, et j'avois fini par être convaincu que je m'étois trompé. Quelques amis ne me consoloient pas, parce qu'au fond je n'étois pas affligé, et que je fais bon marché de mes livres; mais ils soutenoient que la condamnation n'étoit pas assez justifiée, et que le public, tôt ou tard, porteroit un autre arrêt. M. de Fontanes surtout n'hésitoit pas: je n'étois pas Racine, mais il pouvoit être Boileau, et il ne cessoit de me dire: « Ils y reviendront. » Sa persuasion à cet égard étoit si profonde, qu'elle lui inspira les stances charmantes:

Le Tasse errant de ville, etc. »

sans crainte de compromettre son goût et l'autorité de son jugement.

En effet, les Martyrs se sont relevés seuls; ils ont obtenu l'honneur de quatre éditions consécutives; ils ont même joui auprès des gens de lettres d'une faveur particulière : on m'a su gré d'un ouvrage qui témoigne de quelque travail de style, d'un grand respect pour la langue et d'un goût sincère de l'antiquité.

Quant à la critique du fond, elle a été promptement abandonnée. Dire que j'avois mêlé le profane au sacré, parce que j'avois peint deux religions qui existoient

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