Obrazy na stronie
PDF
ePub

N'en doutez pas, Seigneur, puisqu'il dépend de Vous

De me jetter par la fenêtre.

Votre bras vous répond des hommages de tous.

S. Ce n'eft pas tout; il faut m'inftruire
De tous les Grands de cet Empire,
Qui font du fang Roial fortis.

Je veux tous les connoitre, afin de les détruire;
Defcendus de Bafile, ils font mes ennemis,

A. (tirant un Almanac de fa poche,)

Cet Alinanac va vous le dire,

Tenez, Sire (on vous a fans doute appris à lire)
Vous verrez là dedans tous les noms des Profcrits.
S. Lis toi-même. 4. Seigneur... S. Lis done
fans plus remettre.

4. Lifons, quand je devrois épeller chaque lettre. (il lit.) Federic àgé de trente ans,

Neveu du Roi, Grand-Duc de Mofcovie,"

(il s'interrompt.)

Sur le Trône ce Duc comptoit depuis long-tems;
Mais il comptoit fans hôte.

(il continue à lire.)

Sophronie,

Dans la vingtiéme année, et Niece auffi du Roi, (il parle.) Seigneur, vous avez là, ma foi,

Une Couline fort jolie.

C'est dommage s'il faut qu'elle perde la vie,

Je l'apperçois qui vient, jugez-en par vos yeux.

S. Que de beautés! voilà le Chef - d'oeuvre des

Dieux.

J'oublie en la voiant qu'elle est mon ennemie.

Mes fens font enchantés.

XIII.

La Chauffe' e.

Pierre Claude Livelle de la Chauffe'e, geb. zu Paris 1692, gest. 1754, wurde durch den Beifall, welchen sein Epitre de Clio erhielt, aufgemuntert, sich dem Theater zu widmen. Seine Schauspiele sind; La faulle Antipathie la Critique - le Prejugé à la Mode l'Ecole des Amour pour Amour Pamela

Amis Mélanide

-

[ocr errors]

[ocr errors]

la

le Ecole des Meres Le Rival de lui-même Gouvernante l'Amour Caftillan l'Ecole de la Jeunesse l'Homme de fortune la Rancune Officieuse le Rétour inprevû le Vieillard Amoureux le Repatriage. Aus allen seinen Werken leuchtet ein edler, liebenswerther Charakter hervor, Von ihm wurde die rührende Gattung des Luftspiels zuerst eingeführt, und mit glücklichem Erfolge bearbeitet. Leffing sagt bei Gelez genheit seiner Melanide: *) Dieses Stück ist von der rühs renden Gattung, der man den spöttischen Beinamen der weinerlichen gegeben hat. Wenn weinerlich heißft, was uns die Thrånen nahe bringt, wobei wir nicht übel Lust hårten zu weinen; so find verschiedne Stücke dieser Gattung etwas mehr als weinerlich; sie kosten einer empfindlichen Seele Ströme von Thränen; und der gemeine Praß französischer Trauerspiele verdient, in Vergleichung ihrer, allein weiners lich genannt zu werden. Denn eben bringen sie es ungefähr so weit, daß uns wird, als ob wir håtten weinen können, wenn der Dichter seine Kunst besser verstanden håtte. Nielanide ist kein Meisterstück von dieser Gattung; aber man sieht es doch immer mit Vergnügen." Dieß Schauspiel, die Mutterschule, und das Vourtheil nach der Mode, fino bei weitem seine besten, denen die übrigen weit nachstehen.

*) Samb. Dramaturgie, St. VIII,

[ocr errors]

Jene enthält die Geschichte einer Mutter, die für ihre pars theiische Zärtlichkeit gegen einen nichtswürdigen schmeichlert: schen Sohn die verdiente Kränkung erfährt. Hier ist eine Der interessantesten Scenen zwischen beiden:

Madame ARGANT. LE MARQUIS,

Me. Argant. J'aurois à vous parler.

le M. Vous ferez mieux affife

Me. A. Il n'en eft pas befoin, restez. J'exigerois de vous une entière franchise. le M. Mon coeur vous eft ouvert.

Me. A. Vou

me le promettez..

le M. Dans la fincerité mon ane eft affermie; J'en fais profeffion, et fur tout avec vous.

Me. A. Votre inere ne veut être que votre amie,
le M. C'est unir à la fois les titres les plus doux.

Me. A. A votre age, mon fils, et fait comme vous,
êtes,

Recevant dans le monde un accueil enchanteur,
On a dû vous dresser mille embuches fecrettes,
Pour obtenir de vous un hommage flatteur.
Quand vous auriez cédé, par goût ou par foiblesse,
J'excuferois votre jeunesse;

Je fermerois les yeux. Parlez-moi franchement.
Vous 'pallez pour avoir un tendre attachement.
C'est une beauté rare, et qu'on n'a fort vantée;
Mais à qui votre fort ne peut pas être joint --
Vous rougillez, mon fils, et ne repondez point,
Si votre amie, un peu trop enchantée,
Ne peut abandonner ce dangereux vainqueur,
J'attendrai que le tems vous rende votre coeur,
Et vous mette en état d'entrer fans repugnance.
Dans des projets, pour vous formés dès votre enfance,
Et que, jusqu'à ce jour, je n'ai point negligés.

le M.

te M. Ah! vous merités tout ce que vous exigès. Oui, l'on vous a dit vrai: mais foyez plus tranquile. C'est un amusement frivole et paffager,

Que mon coeur, fans vouloir autrement s'engager,
S'eft fait depuis peu par la ville,

Seulement pour remplir un loifir inutile.

Pareil attachement --- fi pourtant c'en est un

Ne tient qu'autant qu'on veut; la rupture eft facile;
Rien n'eft plus fimple et plus commun.

De femblables Romans n'ont pas pour Heroines
Des perfonnes affez divines,

Pour fixer, fans retour, ceux qui leur font l'honneur,
D'offrir quelque encens à leurs charines.

C'eft l'espoir alluré d'un facile bonheur,

Qui fait

que

l'on s'abaille à leur rendre les armes. Elles n'allument point de véritables feux, Et l'on eft leur Amant,, fans en être amoureux.

Me. A. Que le mépris que vous en faites Augmente mon éftime et mon amour pour vous! Ah! mon fils, pardonnez ines frayeurs indiscrettes. Votre établissement eft l'objet le plus doux

[ocr errors]

Que ma tendrelle se propose;

Et j'y travaille' utilement.

le M. Et c'est sur vous que mon coeur s'en repose, Me. A. J'ai de l'ambition; mais pour vous feulement.

le M. Que ne vous dois-je pas! Me. A. Ecoutez, je vous prie.

Vous aurez tout mon bien, je vous l'ai destiné,

Mais ce n'est pas allez, et vous n'ètes pas né

Pour vivre et pour paffer fimplement votre vie
Dans l'indolente oifiveté

D'une opulente obfcurité,

le. M.

le M. Ce n'est pas là mon plan. Me. A. Je ne fais
aucun doute,

Que vous n'ayez deffein de paroître au grand jour;
Que votre but ne foit de percer à la cour:

Un bien confidérable en aplanit la route,

Mais, pour vous abreger un chemin toujours long,
Il feroit un moyen plus facile et plus prompt.

le M. Et ce moyen qui s'offre à votre prévoyance, Seroit? Me. A. Un mariage; une fille en un inot, Qui vous apporteroit en dot

Le crédit et l'appui d'une grande alliance.

le M. On ne peut mieux penfer. Vous ne m'éton
nez point:

Mais l'Hymen, à mon âge, est un état bien grave.
Quoi! voulez-vous fi tôt que je devienne esclave?
Me. A. Un mari ne l'eft pas. Auriez-vous fur ce
point

Un

peu d'averfion? le M. Moi, Madame? Eh qu'im-
porte?

Quand mon averfion feroit cent fois plus forte;
Croyez que de ma part, en cela, comme en tout,
Le facrifice eft prêt: ce n'est pas une affaire;
Le defir de vous fatisfaire

Me tiendra toujours lieu de penchant et de goût.
Mais mon Pere---- Me. A. Ah je fçais comment il
faut s'y prendre.

Je prévois les refus; mais ils ne tiendront pas.

Nous difputons beaucoup. Après bien de débats

Votre pere s'appaise, et finit par se rendre.

Par exemple, il avoit fortement décidé,

Que vous feriez de robe. le M. Ah ciel! Me. A. Il a

cédé.

N'en a-t-il pas été de même

Pour le déterminer à vous faire un état?

Au

« PoprzedniaDalej »