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legati, nobilissimi homines : hujus judicii causa, cum mandatis, et cum publico testimonio venerunt; qui hunc (adscriptum) Heracleensem dicunt.

Hic tu tabulas desideras Heracleensium publicas; quas italico bello, incenso tabulario, interisse scimus omnes. Est ridiculum, ad ea, quæ habemus, nihil dicere; quærere, quæ habere non possumus : et de hominum memoria tacere, litterarum memoriam flagitare: et, cum habeas amplissimi viri religionem, integerrimi municipii jusjurandum fidemque ea, quæ depravari nullo modo possunt, repudiare; tabulas, quas idem dicis solere corrumpi, desiderare. At domicilium in Italia non habuit is, qui tot annis ante civitatem datam, sedem omnium rerum ac fortunarum suarum Romæ collocavit? At non est professus. Immo vero iis tabulis professus, quæ solæ ex illa professione, collegioque prætorum, obtinent publicarum tabularum auctoritatem.

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V. Nam cum Appii tabulæ negligentius asservatæ dicerentur, Gabinii, quamdiu incolumis fuit, levitas, post damnationem calamitas, omnem tabularum fidem resignasset: Metellus, homo sanctissimus modestissimusque omnium, tanta diligentia fuit, ut ad L. Lentulum prætorem et ad judices venerit, et unius nominis liturá se commotum esse dixerit. His igitur ■ Romæ n. b. -Collocavit. At n.

présent, mais que lui-même a tout fait. Voici encore les députés d'Héraclée, toutes personnes de distinction, qui viennent à Rome exprès pour cette affaire, munis d'instructions. et de témoignages authentiques; et ils déposent qu'Archias était inscrit, dans le temps, au rang des citoyens d'Héraclée.

Ici vous demandez qu'on vous produise les registres d'Héraclée, qui, comme tout le monde le sait, ont été brûlés avec le reste des archives, durant la guerre d'Italie. C'est se moquer, que de ne rien répondre aux preuves que nous avons en main, et d'en demander d'autres que nous ne pouvons avoir; de garder un profond silence sur le témoignage des hommes, et de demander à corps et à cris celui des registres. Enfin, il est ridicule, après avoir entendu la déclaration d'un personnage aussi religieux que distingué, et ce qu'une ville amie de la justice et de la vérité atteste avec serment, de récuser de telles preuves que rien ne peut altérer, et d'exiger des registres, qui, selon vous-même, sont si sujets à l'être. Prétendrez-vous qu'Archias n'avait point de domicile à Rome, lui qui, tant d'années avant la loi, y avait fixé sa demeure et toute sa fortune?.... Mais il n'a point fait sa déclaration.... Il l'a faite; et même son nom est inscrit sur le seul registre de ce temps-là qui soit regardé comme authentique.

V. En effet, ceux d'Appius passaient pour n'avoir pas été gardés avec soin. Ceux de Gabinius 5 furent entièrement décriés, et par le peu de confiance qu'on avait en lui avant sa disgrâce, et par la ruine de sa fortune depuis sa condamnation. Métellus, au contraire, dont la sagesse et la probité ne se démentirent jamais, porta l'exactitude au point qu'il vint un jour trouver le préteur Lentulus et les juges qu'il présiðait, pour leur dire qu'il avait vu avec surprise un nom rayé sur ses registres. Or, vous ne voyez dans ce même registre au

tabulis nullam lituram in nomen A. Licinii videtis. Quæ cum ita sint, quid est, quod de ejus civitate dubitetis, præsertim cum aliis quoque in civitatibus fuerit adscriptus? Etenim cum mediocribus multis, et aut nulla, aut humili aliqua arte præditis, gratuito civitatem in Græcia homines impertiebantur, Rheginos credo, aut Locrenses, aut Neapolitanos, aut Tarentinos, quod scenicis artificibus largiri solebant, id huic, summa ingenii prædito gloria, noluisse. Quid? cum ceteri, non modo post civitatem datam, sed etiam post leger Papiam, aliquo modo in eorum municipiorum tabulas irrepserint: hic, qui ne utitur quidem illis, in quibus est scriptus, quod semper se Heracleensem esse voluit, rejicietur? Census nostros requiris scilicet. Est enim obscurum, proximis censoribus, hunc cum clarissimo imperatore, L. Lucullo, apud exercitum fuisse superioribus, cum eodem quæstore fuisse in Asia: primis, Julio et Crasso, nullam populi partem esse censam. Sed, quoniam census non jus civitatis confirmat, ac tantummodo indicat, eum, qui sit census, ita se jam tum gessisse pro cive: iis temporibus, quæ tu criminaris, ne ipsius quidem judicio eum in civium romanorum jure esse versatum, et testamentum sæpe fecit nostris legibus, et adiit hereditates civium romanorum, et in beneficiis ad ærarium delatus est a L. Lucullo prætore et consulc.

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VI. Quære argumenta, si qua potes: numquam cnim hic neque suo, neque amicorum judicio revin

cune rature sur le nom d'A. Licinius. Magistrats, qui pourrait donc encore vous faire douter de son droit, surtout lorsque dans plusieurs autres villes que celle d'Héraclée, il est inscrit de même? Car enfin, tandis que dans la Grèce on prodiguait 6 gratuitement le droit de bourgeoisie à quantité de gens sans talent, et même d'une profession vile, croira-t-on que les Locriens, ceux de Rhéges, ceux de Naples, ceux de Tarente, eussent refusé à un homme célèbre par son génie, tel qu'Archias, ce qu'ils accordaient tous les jours libéralement à des comédiens ? Et lorsque tant d'autres, non - seulement depuis cette loi de Silvanus 7, mais encore depuis la loi Papia, ont fait glisser furtivement leurs noms dans les registres de ces villes, on rejetterait celui qui ne fait pas même usage des autres rôles où il est inscrit, parce qu'il a toujours voulu être regardé comme citoyen d'Héraclée! Vous demandez, après cela, dans quel recensement nous avons été compris. En effet, c'est une chose bien secrète, que, sous les derniers censeurs, Archias était à l'armée avec Lucullus ; qu'au dénombrement précédent, il était encore avec lui en Asie, où ce général exerçait alors la questure; et que sous les précédens, savoir Julius et Crassus, il n'y eut point de dénombrement. Mais comme le cens ne confirme pas le droit de cité, et prouve seulement que celui qui se trouve inscrit sur le rôle du dénombrement a fait dès-lors acte de citoyen; dans ce même temps où vous prétendez faire voir qu'Archias ne se croyait pas lui – même citoyen romain, il a fait plusieurs fois sou testament & selon nos lois; il s'est porté pour héritier de plusieurs citoyens ; il a été couché sur les registres publics pour des pensions 9 par I. Lucullus et préteur et consul.

VI. Cherchez donc d'autres preuves, si vous pouvez : car vous ne convaincrez jamais Archias ni par son propre aveu,

cetur. Quæres a nobis, Grati, cur tautopere hoc nomine delectemur. Quia suppeditat nobis, ubi et animus ex hoc forensi strepitu reficiatur, et aures convicio defessæ conquiescant. An tu existimas aut suppetere nobis posse, quod quotidie dicamus, in tanta varietate rerum, nisi animos nostros doctrina excolamus; aut ferre animos tantam posse contentionem, nisi eos doctrina cadem relaxemus? Ego vero fateor, me his studiis esse deditum. Ceteros pudeat, si qui ita se litteris abdiderunt, ut nihil possint ex his neque ad communem afferre fructum, neque in adspectum lu cemque proferre. Me autem quid pudeat, qui tot annos ita vivo, judices, ut ab nullius umquam me tempore aut commodo, aut otium meum abstraxerit, aut voluptas avocarit, aut denique somnus retardarit ? Quare quis tandem me reprehendat, aut quis mihi jure succenseat, si, quantum ceteris ad suas res obeundas, quantum ad festos dies ludorum celebrandos, quantum ad alias voluptates, et ad ipsam requiem animi et corporis conceditur temporum: quantum alii tribuunt tempestivis conviviis: quantum denique aleæ, quantum pilæ; tantum mihi egomet ad hæc studia recolenda sumsero? Atque hoc adeo mihi concedendum est magis, quod ex his studiis hæc quoque censetur oratio et facultas ; quæ quantacumque in me, numquam amicorum periculis defuit. Quæ si cui levior videtur : illa quidem certe, quæ summa sunt, ex quo fonte hauriam, sentio. Nam, nisi multorum præceptis, multisque litteris mihi ab adoles

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