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reçu l'ordre d'immoler Isaac, reçut du ciel le bélier du sacrifice. C'est cela qu'il est ajouté : « Ce n'est pas vous qui parlerez. » -RÉMIG. Voici le sens : c'est vous qui avez marché au combat, c'est moi qui combats; c'est vous qui dites ces paroles, et c'est moi qui parle. Voilà pourquoi Paul a dit : « Est-ce que vous voulez avoir l'expérience de celui qui parle en moi, le Christ? » - S. CHRYS. Ainsi il les ramène à la dignité des prophètes qui ont parlé, animés par l'esprit de Dieu. Or ce qui est dit ici : « Ne pensez pas à ce que vous répondrez, » n'est pas contraire à ce qui est dit ailleurs : «Soyez toujours prêts, pour la satisfaction de celui qui pourrait vous interroger, à rendre raison de l'espérance qui est en vous. » Au milieu de ceux qui nous aiment (1), soyons préoccupés de ce que nous aurons à dire, si la lutte s'est élevée là; mais devant un tribunal effrayant, au milieu d'un peuple fou de rage, et quand l'épouvante nous entoure, le Christ donne son secours pour inspirer la confiance à la parole et arrêter l'effroi.

Or, le frère livrera le frère à la mort, et le père, le fils; les enfants se soulèveront contre leurs pères et leurs mères, et les feront mourir; et vous serez hais de tous les hommes à cause de mon nom; mais celui-là sera sauvé qui persévérera jusqu'à la fin.

LA GLOSE (2). — Après avoir fait précéder la consolation, il continue par l'expression de plus graves périls, c'est pour cela qu'il ajoute : « Le frère livrera son frère pour la mort, et le père son fils, et les fils se leveront contre leurs parents. » —S. GRÉG. - La douleur qui nous vient

(1) Μεταξύ φίλων.

(2) Ce n'est ni dans la Glose ni dans saint Anselme. La deuxième partie seulement est dans la Glose elle est empruntée à saint Grégoire qui n'est pas nommé.

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tur; in exemplo habens Abraham, cui est spe; non est inter se contrarium. Cum (postulato ad hostiam Isaac), non defuit enim in medio amicorum certamen erit, aries ad victimam. (Gen., 22). Et ideo se-jubemur esse solliciti: cum autem est juquitur: Non enim vos estis qui loquimi- dicium terribile, et plebes insanientes, et ni, etc. REMIG. Et est sensus : Vos acceditis timor undique, auxilium a Christo præbead certamen, sed ego sum qui prælior; tur, ut confidenter loquantur, et non vos verba editis, sed ego loquor. Hinc obstupescant. Paulus ait (2 Corinth., 13): An experientiam quæritis ejus qui in me loquitur Christus? CHRYS., in homil. (34, ut sup.). Per hoc autem ad prophetarum dignitatem eos reduxit qui scilicet Dei Spiritu sunt locuti. Cum autem hic dicit: Ne solliciti sitis quid loquamini, et alibi dicitur (1 Petr., 3) Parati semper ad satisfactionem omni poscenti vos rationem de ea quæ in vobis

Tradet autem frater fratrem in mortem, et pater filium, et insurgent filii in parentes, et morte eos afficient; et eritis odio omnibus hominibus propter nomen meum. Qui autem perseveraverit usque in finem, hic salvus

erit.

GLOSSA. Præmissa consolatione subdit

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par des étrangers est moindre que celle qui nous vient de ceux sur l'affection desquels nous comptions; car dans ce dernier cas, à la douleur du corps se joint le chagrin de l'affection perdue. S. JÉR. C'est ce que nous voyons souvent dans les persécutions: aucun attachement ne persévère entre ceux dont la foi est différente. S. CHRYS. Il ajoute ensuite ce qui est beaucoup plus horrible, en disant : « Et vous serez détestés par tous les hommes. » On s'efforçait de les chasser de partout comme s'ils étaient des ennemis de tout le genre humain; mais il ramène de nouveau la consolation par ces paroles : « A cause de mon nom, » il exprime encore une nouvelle consolation en ajoutant: « Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Il demande la fin, parce que plusieurs ont coutume d'être pleins d'ardeur au début, et de laisser tomber ensuite cette première ardeur (1). Quelle est l'utilité des semences qui, au commencement, donnent des fleurs, et laissent ensuite dessécher leurs tiges? C'est pour cela qu'il leur demande une suffisante persévérance.-S. JER. Ce n'est pas de la vertu que de commencer, mais de parfaire.

RÉMIG.

Le prix est accordé non pas à ceux qui commencent, mais à ceux qui persévérent. S. CHRYS. Afin que personne ne dise : Le Christ ayant tout fait en ses apôtres, il n'est point étonnant qu'ils soient devenus ce qu'on les a vus, n'ayant rien à supporter de pénible, il ajoute que la persévérance leur est nécessaire, que s'ils furent arrachés aux premiers périls, de plus éminents leur étaient réservés, et à

(1) Le grec izλúsσIzɩ signifie étre flasques.

graviora pericula unde dicitur: Tradet aliam consolationem ponit, cum subditur : autem frater fratrem in mortem, et pater Qui autem perseveraverit usque in finem, filium; et insurgent filii in parentes, etc. salvus erit; quoniam enim consueverunt GREG., in hom. (35, in Evang.). Minorem multi in principio quidem esse vehementes, enim dolorem ingerunt mala, quæ ab ex-postea vero dissolvi, propter hoc ait quotraneis, majorem quæ ab illis patimur, de niam finem requiro; quæ enim utilitas est quorum mentibus (vel affectibus) præsume-seminum, in principio quidem florescentium, bamus, quia cum damno corporis, mala nos cruciant amissæ charitatis. HIER. Hoc autem in persecutionibus fieri crebro videmus; nec ullus est inter eos fidus affectus, quorum diversa est fides.

CHRYS., in homil. (34, ut sup.). Deinde quod est multo horribilius, apposuit, dicens: Et eritis odio omnibus hominibus; ut enim communes orbis terrarum hostes, ita eos expellere tentabant: hinc etiam rursus apponitur consolatio, cum dicit: Propter nomen meum ; et cum hoc rursus

postmodum autem tabescentium? Propter hoc autem sufficientem perseverantiam expetit ab ipsis. HIER. Non enim cœpisse, sed perfecisse, virtutis est. REMIG. Nec inchoantibus, sed perseverantibus, præmium tribuitur.

CHRYS., in hom. (34, ut sup.). Ne autem aliquis dicat: Quia omnia Christus in apostolis fecit, nihil mirabile est tales illos esse effectos, nihil patientes onerosum, propter hoc ait, quod perseverantia eis opus est. Etsi enim ex primis eruti fuerint periculis,

ceux-là en succéderont d'autres, ils ne vivront pas un moment sans avoir à redouter des embûches. C'est ce qu'il insinue encore d'une manière voilée par ces paroles : « Celui qui persévérera jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. » RÉMIG. C'est-à-dire celui qui n'abandonnera pas les préceptes de la foi, et qui ne défaillera pas dans les persécutions, celui-là sera sauvé, et pour les persécutions de la terre, il recevra les récompenses du royaume céleste. Il faut remarquer que le mot fin ne signifie pas toujours la corruption d'une chose, mais sa perfection d'après cette parole: « Le Christ est la fin. » D'où l'on peut conclure que le sens est celui-ci : celui qui persévérera jusqu'à la fin, c'est-à-dire dans le Christ. S. AUG. Persévérez, car persévérer dans le Christ, c'est persévérer dans la foi en lui, dans cette foi qui se réalise dans la charité.

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Lors donc qu'ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous dis en vérité que vous n'aurez pas achevé d'instruire toutes les villes d'Israël avant que le Fils de l'homme vienne.

S. CHRYS. Après nous avoir fait ces terribles prophéties de ce qui devait leur arriver après son crucifiement, sa résurrection et son ascension, il les ramène de nouveau vers des pensées plus douces ; il ne leur ordonne pas d'aller avec audace au-devant de la persécution, mais de fuir. «< Lorsqu'ils vous poursuivront, fuyez. » Il use envers eux de cette condescendance, parce qu'ils étaient au principe de leur conversion. S. JER. - Il fait rapporter ceci à ces paroles par lesquelles il les envoyait prêcher : « N'allez pas dans le chemin des na

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fugite in aliam. Amen dico vobis, non consummabitis civitates Israel, donec veniat Filius hominis.

aliis difficilioribus conservantur ; et post | Cum autem persequentur vos in civitate ista, illa rursus alia succedent; et non stabunt, quin insidias patiantur, donec vivunt et hoc occulte insinuat dicens: Qui perseveraverit usque in finem, hic salvus erit. REMIG. Id est, qui præcepta fidei non deseruerit, et in persecutionibus non defecerit, salvus erit; quia pro persecutionibus terrenis percipiet præmia regni cœlestis. Et notandum quia finis non semper signat consumptionem, sed aliquando perfectionem; juxta illud (Rom., 10): Finis Christus est. Unde etiam potest esse sensus: Qui perseveraverit usque in finem, id est, in Christo. AUG., 21. De civit, Dei (cap. 25). In Christo namque perseverare, est in fide ejus perseverare quæ per dilectionem operatur (Gal.,5). | bantur, quibus et proprie dictum est: In

CHRYS., in hom. (35, in Matth.). Postquam prædixit terribilia illa, quæ post crucem, et resurrectionem, et ascensionem, eis erant ventura, rursus ducit eos ad mansuetiora : non enim jussit eos ad persecutionem audaciter ire, sed fugere unde dicit: Cum autem persequentur vos, fugite; quia enim interim principium erat conversionis eorum, condecenti utitur sermone. HIER. Hoc enim ad illud tempus referendum est, cum ad prædicationem apostoli mitte

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tions. » Ils ne doivent pas craindre la persécution, mais l'éviter : c'est ce que nous voyons faire aux fideles du commencement, lorsque la persécution s'éleva à Jérusalem, ils se disperserent dans toute la Judée, et c'est ainsi que la persécution devint elle-mème le séminaire de IÉvangile (4).

S. AUG. Ce n'est pas parce qu'il ne pouvait pas defendre ses disciples que le Sauveur leur recommanda de fuir, et qu'il leur en donna le premier l'exemple, mais il instruisait l'infirmité humaine, et il lui enseignait à ne pas oser tenter Dieu, quand elle peut éviter ce qu'elle doit éviter.

S. AUG. — Il aurait pu leur dire de porter sur eux leurs propres mains pour éviter la main des persécuteurs; mais s'il ne le leur conseilla ni ne le leur ordonna, et s'il ne voulut pas qu'ils sortissent ainsi de cette vie, eux à qui il avait promis d'aller préparer lui-même la maison éternelle, quels que soient les exemples que puissent nous opposer les nations qui ignorent Dieu (2), il est évident que cela n'est pas permis à ceux qui croient à un seul et vrai Dieu.

S. CHRYS. — Afin que l'on ne dise pas : « Quoi done! si en fuyant la persécution nous allons dans un pays, qu'on nous en chasse encore?» le Seigneur, pour détruire cette crainte, ajoute: « Je vous dis en vérité, vous ne parcourrez pas toutes les villes d'Israël jusqu'à ce que vienne le Fils de l'Homme,» c'est-à-dire en parcourant la Palestine, vous n'irez pas plus vite que moi venant pour vous chercher. - RAB.

(1) Tous les chrétiens se dispersèrent dans la Judée et dans la Samarie, excepté les apôtres.

(2) Ces exemples sont ceux des païens qui s'etaient tués pour ne pas tomber aux mains de leurs ennemis.

viam gentium ne abieritis; quod persecu- | si hoc ille non jussit aut monuit, ut hoc tionem timere non debeant, sed declinare: modo sui ex hac vita emigrarent, quibus quod quidem videmus in principio fecisse credentes, quando orta Hierosolymis persecutione, dispersi sunt in universam Judæam (Act., 8), ut tribulationis occasio fieret Evangelii seminarium.

AUG., con. Faust. (lib. 22, cap. 39). Neque tamen Salvator quia non potuerat tueri discipulos suos, ideo fugere præcipit, et hujus rei prior exemplum præbuit; sed instruebat hominis infirmitatem, ne Deum tentare audeat quando habet quid faciat, ut quod cavere oportet, evadat. AUG., 1, De civit. Dei (cap. 23). Potuit autem eos admonere ut sibi manus inferrent, ut non in manus persequentium devenirent. Porro

migrantibus se mansionem æternam præparaturum esse promisit, quælibet exempls opponant gentes quæ ignorant Deum, manifestum est hoc non licere credentibus unum verum Deum.

CHRYS., in homil. (35, ut sup). Ne autem dicant : Quid igitur si persecutionem passi fugerimus, et rursus hine nos abjecerint? hunc destruens timorem, ait : Amen dico vobis, non consummabitis civitates Israel, donec veniat Filius hominis, id est, non prævenietis me circumeuntes Palæstinam, donec vos assumam. RAB. Vel prædicit quod non ante prædicationibus suis ad fidem perducent omnes civitates Israel,

-Ou bien il leur prédit que par leurs prédications ils n'amèneront pas toutes les villes d'Israël à adopter la foi avant que soit consommée la résurrection du Seigneur, et que le pouvoir leur soit concédé de prêcher l'Évangile dans toute la terre.

S. HIL. Ou bien il leur conseille de fuir d'une contrée à l'autre, parce que la prédication de sa parole, fuyant la Judée, a passé à la Grèce. Ensuite elle s'est dispersée dans toutes les villes de la Grèce par les persécutions diverses des apôtres, enfin elle réside dans l'universalité des nations. Mais afin de montrer qu'après les nations converties par les paroles des apôtres, ce qui reste d'Israël ne devrait la foi qu'à son avénement, il ajoute : « Vous ne finirez pas toutes les villes, » c'està-dire qu'après la plénitude des nations, ce qui sera réservé d'Israël pour parfaire le nombre des saints viendra se réunir à l'Église au lieu du dernier avénement glorieux.

S. AUG. Que les serviteurs du Christ fassent donc ce qu'il a commandé ou permis; qu'ainsi qu'il a fait lui-même en Égypte, ils fuient, eux aussi, de ville en ville lorsqu'ils seront le but spécial d'une persécution. Que ceux qui ne seront pas aussi personnellement recherchés, n'abandonnent pas l'Église, mais restent pour alimenter ceux qui sans eux ne pourraient pas vivre. Mais lorsque le péril de tous, c'est-à-dire des évêques, des clercs, des laïques est le même, que ceux qui ont besoin des autres ne soient point abandonnés par ceux dont ils ont besoin; ou bien qu'ils aillent tous ensemble dans des lieux sûrs; que ceux qui sont forcés à rester ne soient pas abandonnés par ceux qui doivent subvenir aux besoins de leurs âmes, afin qu'ils vivent ensemble ou qu'ensemble ils supportent ce que le père de fa

quam resurrectio Domini fuerit perpetrata, et in toto orbe terrarum prædicandi Evangelium potestas concessa. HILAR. (can. 10, in Matth.). Vel aliter ex una in aliam fugam suadet, quia prædicatio ejus primum a Judæa effugata transit ad Græciam ; deinde diversis intra Græciæ urbes apostolorum passionibus fugata; tertio in universis gentibus demoratur. Sed ut ostenderet gentes quidem apostolorum prædicationi credituras, verum ut reliquum Israel crederent, esse adventui suo debitum, ait: Non consummabitis civitates; scilicet post plenitudinem gentium, quod erit reliquum Israel ad implendum numerum sanctorum, futuro claritatis Christi adventu in Ecclesiam convocandum.

Faciant ergo servi Christi quod præcepit, vel permisit: sicut ipse fugit in Ægyptum, fugiant omnino de civitate in civitatem, quando eorum quisque specialiter a persecutoribus quæritur; ut ab aliis qui non ita requiruntur non deseratur Ecclesia, sed præbeant cibaria conservis, quos aliter vivere non posse noverunt. Cum autem omnium (id est, episcoporum, clericorum et laicorum) est commune periculum, hi qui aliis indigent, non deserentur ab his quibus indigent, aut igitur ad loca munita omnes transeant; aut qui habent necessitatem remanendi, non relinquantur ab eis, per quos illorum ecclesiastica est supplenda necessitas: ut vel pariter vivant, vel pariter sufferant quod eos paterfamilias volet pati. REAUG., in epist. ad Honor. (epist. 180). MIG. Præterea sciendum est quod sicut et

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