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de ceux qui cherchent le Seigneur (1), c'est-à-dire pour les apôtres, qui le virent monter au ciel, et auxquels il envoya l'Esprit-Saint.

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S. JER. L'on a dit plus haut ce que signifie ce signe de Jonas. S. CHRYS. Les pharisiens, qui faisaient cette question pour la deuxième fois, auraient dù l'interroger et lui dire : « Qu'est-ce que vous dites-là? » mais ils n'ont pas fait cette question dans le désir d'apprendre; c'est pour cela que le Seigneur les abandonna. « Et les ayant laissés, il s'en alla. » RAB. C'est-à-dire, ayant quitté cette mauvaise génération des Juifs, il s'en alla au-delà de la mer, et le peuple des nations le suivit. Et remarquez qu'il n'est point dit qu'il se retira après avoir renvoyé les foules, mais qu'il les quitta parce l'incrédulité ou l'infidélité s'était emparée de ces esprits insolents.

-

Or ses disciples, étant passés au-delà de l'eau, avaient oublié de prendre des pains. Jésus leur dit: Ayez soin de vous garder du levain des pharisiens et des sadducéens. Mais ils pensaient et disaient entre eux : C'est parce que nous n'avons point pris de pains. Ce que Jésus connaissant, il leur dit: Hommes de peu de foi, pourquoi vous entretenez-vous ensemble de ce que vous n'avez point pris de pains? Ne comprenez-vous point encore et ne vous souvient-il point que cinq pains ont suffi pour cinq mille hommes, et combien vous en avez remporté de paniers? Et que sept pains ont suffi pour quatre mille hommes, et combien vous en avez remporté de corbeilles? Comment ne comprenez-vous point que ce n'est pas du pain que je vous parlais, lorsque je vous ai dit de vous garder du levain des pharisiens et des sadduciens? Alors ils comprirent qu'il ne leur avait pas dit de se garder du levain qu'on met dans le pain, mais de la doctrine des pharisiens et des sadducéens.

LA GLOSE (2). Le Seigneur, qui avait abandonné les pharisiens à

(1) C'est une allusion à ces paroles du ps. 23, v. 6 : « Celle-ci est la génération de ceux qui cherchent le Seigneur ; » ainsi que ce qui précède rappelle ces deux autres pasJ'étais irrité contre cette g ps. 94, v. 9, et au v. 10: «

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sages: nération. "

Ils m'ont tenté;

"

(2) Ni dans la Glose, ni dans saint Anselme, ni ailleurs.

tur, quale quærebant, quibus multa signa | RAB. Id est, relicta generatione mala Judedit in terra; sed generationi quærentium Dominum, id est, apostelis, quibus cernentibus ascendit in cœlum, et Spiritum Sanctum misit.

HIER. Quid autem sibi velit signum Jonæ jam supra dictum est (Matth., 12). CHRYS. (ut sup.). Cum autem hoc secundo pharisæi audissent, oportebat interrogare et dicere: Quid est quod dicitur? Sed ipsi non desiderio discendi hoc a Domino quæsierunt et ideo Dominus eos reliquit : unde sequitur: Et relictis illis, abiit, etc.

dæorum, abiit trans fretum; et gentium secutus est populus. Nota quod non sicut in aliis legitur locis, dimissis turbis, abiit, sed quia infidelitatis error insolentium animos obtinebat, dicitur quod eos reliquit.

Et cum venissent discipuli ejus trans fretum, obliti sunt panes accipere. Qui dixit illis : Intuemini et cavete a fermento phariseorum et saducæorum. At illi cogitabant inter se, dicentes, quia panes non accepimus, Sciens autem Jesus diril illis : Quid cogita

cause de leur incrédulité, enseigne à ses disciples qu'ils doivent éviter leurs doctrines. « Et, lorsque ses disciples furent venus au-delà de la mer, il se trouva qu'ils avaient oublié de prendre des pains.»-RÉMIG. Ils étaient animés d'un si grand sentiment pour leur maître, qu'ils ne pouvaient le quitter un instant. Il faut remarquer combien ils étaient étrangers aux désirs des plaisirs, eux qui avaient si peu de soin du nécessaire, qu'ils avaient oublié de prendre des pains, nourriture nécessaire à la fragilité humaine.

SUITE. «Il leur dit : Venez et prenez garde du levain des pharisiens. »S. HIL.-En ceci, les apôtres sont avertis de ne pas se mêler à la doctrine des Juifs, parce que toutes les œuvres de la loi n'avaient été établies que pour être réalisées dans la foi et comme figure des choses futures, de telle sorte que dans ce temps et à cet âge qui touchait à la vérité, ils devaient regarder comme vides désormais les figures prophétiques de la vérité. La doctrine des pharisiens, qui ignorait le Christ, aurait altéré les effets de la doctrine évangélique. S. JER. Celui qui se garde du levain des pharisiens et des saddu- · céens n'observe pas les préceptes de la loi et de la lettre, et néglige les traditions humaines pour accomplir les commandements de Dieu. C'est ce levain dont l'Apôtre a dit : « Un peu de levain corrompt toute la masse. » Il faut de toute manière éviter un tel levain; c'est celui de Marcion, de Valentin et de tous les hérétiques. Si le levain a une telle force que, si un levain qui paraissait peu de chose est mêlé à la farine, il se développe et il inonde de son goût toute la pâte qui le couvrait, il en est ainsi de la doctrine hérétique : quelque petite que

tis inter vos modicæ fidei, quia panes non | Animadvertendum est ergo quantum alieni habetis? Nondum intelligitis, neque recordamini quinque panum, et quinque millium hominum, et quot cophinos sumpsistis? Neque septem panum et quatuor millium hominum, et quot sportas sumpsistis? Quare non intelligitis, quia non de pane dixi vobis: Cavete a fermento pharisæorum et saducæorum? Tunc intellexerunt quia non dixerit cavendum a fermento panum, sed a doctrina pharisæorum et saducæorum.

essent ab appetitu deliciarum, cum tam parvam haberent de necessariis curam ut etiam obliti sint panes accipere, sine quibus humana fragilitas subsistere non potest.

GLOSSA. Sicut Dominus pharisæos reliquerat propter eorum infidelitatem, ita consequenter et doctrinam eorum a discipulis cavendam esse docet: unde sequitur: Et cum venissent discipuli ejus trans fretum, obliti sunt panes accipere. REMIG. Tanto enim amore magistri detinebantur, ut nec etiam ad punctum vellent ab eo recedere.

Sequitur Qui dixi illis: Intuemini et cavete a fermento pharisæorum, etc. HILAR. In quo monentur apostoli non admisceri Judæorum doctrinæ; quia legis opera in effectum fidei et præfigurationem rerum consequentium constituta sunt; et in quorum tempora atque ætatem veritas contigisset, nihil ultra in veritatis similitudine positum arbitrarentur; ne doctrina pharisæorum Christum nesciens, effectum veritatis evangelicæ corrumperet. HIER. Qui enim cavet a fermento pharisæorum et saducæorum, legis, ac litteræ præcepta non servat, traditiones hominum negligit, ut faciat Dei mandata; hoc est fermentum,

soit l'étincelle que vous aurez jetée dans votre cœur, bientôt se développe une grande flamme qui altère en elle tout ce que l'homme renferme en lui. - S. CHRYS. Mais pourquoi ne pas dire sans voile : « Gardez-vous de la doctrine des pharisiens?» Parce qu'il veut rappeler ce qui vient d'avoir lieu à la multiplication des pains. Il voyait qu'ils l'avaient oublié; il n'avait pas de motifs pour le leur reprocher directement; mais, s'emparant de cette occasion qu'ils lui présentaient eux-mêmes, il leur fit un reproche qui leur est plus sensible. C'est pour cela que l'évangéliste nous parle de leurs pensées en ces termes : « Et ils se parlaient à eux-mêmes disant: Nous n'avons pas reçu de pain. » — S. JÉR. Comment étaient-ils sans pain, eux qui, après avoir rempli sept corbeilles, montèrent dans la barque et vinrent sur la frontière de Magédan? C'est là qu'ils s'entendirent dire qu'ils devaient se garder du levain des pharisiens et des sadducéens. Il est incontestable, d'après ce passage de l'Écriture, qu'ils avaient oublié d'en prendre avec eux.

S. CHRYS. - Comme les apôtres étaient encore attachés aux observances judaïques, le Seigneur, nous ayant tous en vue en cela, les réprimanda avec vivacité : « Jésus, sachant cela, leur dit : Pourquoi pensez-vous cela en vous-mêmes, que vous n'avez pas de pain, hommes de peu de foi? »

LA GLOSE. C'est comme s'il disait : « Pourquoi pensez-vous que j'ai voulu parler des pains terrestres, alors que vous ne pouvez pas avoir de doutes sur ce point, vu que j'ai fait laisser à un si petit

recepta, eos increpare susceptibilem faciebat incusationem : et ideo quæ cogitabant discipuli, Evangelista in medium introducit, dicens: At illi cogitabant intra se, dicentes, quia panes non accepimus. HIER. Quomodo autem panes non habebant, qui sta

in naviculam, et venerunt in fines Magedan; ibique audiunt navigantes quod cavere debeant a fermento pharisæorum et saducæorum? sed Scriptura testatur quod obliti sunt eos secum tollere.

de quo Apostolus ait (1 Corinth., 5, et ad Galath., 5) Modicum fermentum totam massam corrumpit: istiusmodi fermentum etiam omi ratione vitandum est; quod habuit Marcion, et Valentinus, et omnes hæretici fermentum enim hanc habet vim, ut si farinæ mixtum fuerit, quod parum vide-tim impletis septem sportis, ascenderunt batur, crescat in majus, et ad saporem suum universam conspersionem trahat: ita et doctrina hæretica, si vel modicam scintillam jecerit in tuum pectus, in brevi ingens flamma concrescit, et totam hominis possessionem ad se trahit. CHRYS. (ut CHRYS. (ut sup.). Quia vero discipuli sup., homil. 54). Sed quare non dixit: At-circa observationes judaicas adhuc repebant, tendite a doctrina pharisæorum, manifeste? ideo Dominus vehementer eos increpat ad Quia vult commemorare ea quæ facta sunt, scilicet de multiplicatione panum : etenim noverat eos esse oblitos: simpliciter autem de hoc eos incusare, non videtur rationem habere: occasione autem ab eis

utilitatem omnium: unde sequitur: Sciens autem Jesus dixit eis: Quid cogitatis inter vos modicæ fidei, quia panes non habetis? GLOSSA. Quasi diceret : Quid cogitatis me dixisse de terrenis panibus, de quibus non

))- S. CHRYS.-Sa con

nombre de pains des restes si considérables? duite a pour but de leur enlever toute inquiétude par rapport à la nourriture; mais pourquoi ne leur avait-il pas adressé ces reproches lorsqu'ils lui avaient dit : « Comment pourrous-nous avoir tant de pain dans la solitude?» Cela eût paru alors plus opportun; mais il ne leur fit pas ce reproche en cette circonstance, afin de ne pas avoir l'air de s'immiscer à faire des miracles; d'ailleurs il ne voulait pas les réprimander devant la foule. Cette accusation fut plus motivée lorsqu'il les surprit après cette double multiplication miraculeuse des pains, préoccupés encore de leur nourriture. Voyez aussi combien son reproche est mêlé de douceur: il répond pour ceux qu'il réprimande comme en les excusant et en disant : « Est-ce que vous ne comprenez pas encore? Vous ne vous rappelez pas les cinq pains, et les cinq mille hommes, et tant de corbeilles que vous avez emportées, ni des sept pains et des quatre mille hommes?»-LA GLOSE.— C'est comme s'il disait : « Est-ce que vous ne comprenez pas le mystère ni ne conservez aucun souvenir de la puissance? »>— S. CHRYS.Il leur rappelle ainsi ce qui s'était passé, et prépare leur attention pour ce qui surviendra.

S. JER. «Par les mots : Pourquoi ne comprenez-vous pas? >> il saisit l'occasion de leur apprendre ce que signifient les cinq et sept pains, les cinq mille hommes et les quatre mille qui ont été nourris dans le désert. Si le levain des pharisiens et des sadducéens ne signifie pas le pain matériel, mais les traditions perverses et les dogmes hérétiques, pourquoi les nourritures par lesquelles a été nourri le peuple de Dieu ne signifient-elles pas les véritables et intègres doctrines?

etc. GLOSSA (interlin). Quasi diceret: Neque mysterium intelligitis, neque virtutem in memoria habetis? CHRYS. (ut sup.). Per quod in memoriam eis reducit ea quæ præterierunt, et ad futura attentiores facit.

est vobis dubitandum, cum de tam paucis | tem panum, et quatuor millium hominum, tantas feci abundare reliquias? CHRYS. (ut sup.). Hoc autem facit ut sollicitudinem escarum ab eis abjiciat. Sed quare non arguit eos, cum dixerunt : Unde nobis in solitudine panes tanti? Etenim opportunius videbatur hoc dici. Sed ideo tunc non reprehendit eos, ne videretur se ingerere ad signa facienda; et nolebat ante turbas eos increpare. Tunc etiam rationabilior hæc accusatio fuit, quando jam duplici miraculo de panibus facto tales erant, ut adhuc de escis dubitarent. Vide autem et increpationem cum mansuetudine; velit enim excusando respondet pro his quos increpaverat, dicens: Nondum intelligitis, neque recordamini quin que panum, et quinque millium hominum, et quot cophinos sumpsistis? Neque sep-tum in discipulis potuit increpatio Christi,

HIER. Per hoc autem quod dicit : Quare non intelligitis, etc., ecce per occasionem docet eos quid significent quinque panes et septem; quinque millia hominum, et quatuor millia, quæ pasta sunt in eremo : si enim fermentum pharisæorum et saducæorum non corporalem panem, sed traditiones perversas et hæretica significat dogmata, quare cibi quibus nutritus est populus Dei, non veram doctrinam integramque significent? CHRYS. (ut sup.). Ut autem discas quan

S. CHRYS. Pour apprendre combien le reproche du Christ agit sur ses disciples, et comment il souleva leur âme du sommeil, entendez l'évangéliste: « Ils comprirent alors qu'il leur avait dit de se garder non pas du levain des pains, mais de la doctrine des pharisiens et des sadducéens. » Et cependant il ne le leur avait pas désigné. Le reproche du Seigneur les ramène donc des observances judaïques; d'indifférents, il les fait attentifs, et il les arrache à leur peu de foi, afin qu'ils ne craignent plus s'il leur arrive encore de se voir avec peu de pains, et qu'ils n'aient plus souci de leur nourriture, mais qu'ils la considerent comme à mépriser.

Jésus, étant venu aux environs de Césarée de Philippe, interrogea ses disciples et leur dit : Que disent les hommes? Qui disent-ils qu'est le Fils de l'homme? Ils lui répondirent: Les uns disent que c'est Jean-Baptiste, les autres Elie, les autres Jérémie, ou quelqu'un des prophètes. Et vous autres, qui dites-vous que je suis? Simon Pierre, prenant la parole, lui dit : Fous étes le Christ, Fils du Dieu vivant. Jésus lui répondit: Vous êtes bienheureux, Simon, fils de Jean, parce que ce n'est point la chair et le sang qui vous ont révélé ceci, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi aussi je vous dis que vous êtes Pierre, et que sur cette pierre je bátirai mon Eglise; et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Et je vous donnerai les clefs du royaume des cieux; et tout ce que vous lierez sur la terre sera aussi lié dans les cieux, et tout ce que vous délierez sur la terre sera aussi délié dans les cieux.

LA GLOSE (1). Après avoir éloigné les disciples de la doctrine des pharisiens, le Seigneur choisit ce moment opportun pour jeter en eux les fondements profonds de la doctrine évangélique. Pour plus de so(1) Ni dans la Glose, ni dans saint Anselme, ni dans aucun interprète.

et qualiter eorum mentem erexerit dormientem, audi quid Evangelista dicat: Tune intellexerunt quod non dixit cavendum a fermento panum, sed a doctrina pharisæorum et saducæorum; quamvis eo hoc non interpretante. Increpatio ergo Domini eos a judaicis observationibus abduxit; desides. existentes attentiores fecit, et a parva fide eos eripuit; ut non timeant si quando paucos panes habere videantur, neque pro pane solliciti sint, sed hæc despiciant uni

versa.

Venit autem Jesus in partes Caesarea Philippi, et interrogabat discipulos suos, dicens : Quem dicunt homines esse Filium hominis? At illi dixerunt. Alii Joannem Baptistam, alii autem Eliam; alii vero Hieremiam,

aut unum ex prophetis. Dicit illis Jesus: Vos autem quem me esse dicitis? Respondens Simon Petrus dirit: Tu es Christus Filius Dei vivi. Respondens autem Jesus dixit ei: Beatus es, Simon Barjona, quia caro et sanguis non revelavit tibi, sed Pater meus qui in cœlis est. Et ego dico tibi, quia tu es Petrus, et super hanc petram ædificabo Ecclesiam meam, et portæ inferi non prævalebunt adversus eam. Et tibi dabo claves regni cœlorum. Et quodcunque ligaceris super terram, erit ligatum et in cœlis; et quodcunque solveris super terram, erit solutum et in cœlis.

GLOSSA. Postquam discipulos a pharisæorum doctrina removerat Dominus, convenienter evangelicæ doctrinæ altitudinem

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