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un sens plus intime, aux nations: la mère et les frères du Sauveur sont à la porte, c'est-à-dire la synagogue et le peuple juif. — S. HËL. — Ils avaient cependant le même pouvoir d'entrer jusqu'à lui, qui était venu au milieu des siens, et que les siens n'avaient point reçu; mais cependant ils n'entrent ni n'approchent.

S. GREG. Pourquoi sa mère doit-elle rester dehors, comme s'il ne la connaissait pas? Parce que la synagogue n'est plus reconnue par celui qui la fonda, ayant perdu l'intelligence spirituelle, se contentant de l'observation de la loi, et tenue à la porte par sa fidélité à la lettre.-S. JÉR.-Après l'avoir demandé, et l'avoir prié, et avoir envoyé un messager, ils auront la réponse; ils ont le libre arbitre, et ils pourront, s'ils veulent, entrer et croire.

CHAPITRE XIII.

Ce même jour, Jésus, étant sorti de la maison. s'assit auprès de la mer. Et il s'assembla autour de lui une grande foule de peuple; c'est pourquoi il monta dans une barque où il s'assit, tout le peuple se tenant sur le rivage; et il leur disait beaucoup de choses en paraboles, leur parlant de cette sorte: Celui qui sème est sorti pour semer; et pendant qu'il semait quelque partie de la semence tomba le long du chemin; et les oiseaux du ciel, étant venus, la mangèrent. Une autre tomba dans des lieux pierreux, où elle

goga et populus Judæorum foris stant. | foris stare perhibetur; quia videlicet synaHILAR. (can. 12, ut sup.). Cum itaque ingrediendi ad eum haberent ut cæteri potestatem; quia tamen in sua venit, et sui eum non receperunt (Joan., 1), ingressu atque aditu abstinent.

GREG., in hom. 3 (ut jam sup.). Unde et mater ejus cum quasi non agnoscitur,

goga idcirco ab auctore suo non recognoscitur, quia legis observationem tenens, spiritualem intellectum perdidit, et se ad custodiam litteræ foris fixit. HIER. Cumque rogaverint, et quæsierint, et nuntium miserint, responsum accipient; liberi eos esse arbitrii; intrare posse, si velint et ipsi credere.

CAPUT XIII.

In illo die exiens Jesus de domo, sedebat secus mare. Et congregatæ sunt ad eum turbæ multæ, ita ut in naviculam ascendens sederet; et omnis turba stabat in littore; et locutus est eis multa in parabolis, dicens : Ecce, exiit qui seminat, seminare semen suum. Et dum seminat, quædam ceciderunt

secus viam, et venerunt volucres cœli, et comederunt ea. Alia autem ceciderunt in petrosa, ubi non habebant terram multam; et continuo exorta sunt, quia non habebant altitudinem terræ: sole autem orto æstuaverunt; et quia non habebant radicem, aruerunt. Alia autem ceciderunt in spinas, et

n'avait pas beaucoup de terre; et elle leva aussitôt, parce que la terre où elle était n'avait pas de profondeur. Mais le soleil s'étant levé ensuite, elle en fut brûlée, et comme elle n'avait point de racine, elle sécha. Une autre tomba dans les épines, et les épines venant à croitre l'étoufferent. Une autre enfin tomba dans de bonne terre, et elle porta du fruit, quelques grains rendant cent pour un, d'autres soixante, et d'autres trente. Que celui-là l'entende qui a des oreilles pour entendre.

S. CHRYS. Après avoir répondu à celui qui lui avait annoncé la présence de sa mère et de ses frères, il fait cependant ce qu'ils lui demandaient, et il sort de la maison. C'est ainsi qu'après avoir guéri d'abord dans ses frères le mal de la vaine gloire, en sortant, il rend à sa mère l'honneur qui lui est dû : « Jésus, sortant ce jour-là. » S. AUG. Ces mots ce jour-là expriment assez que cela arriva immédiatement après ce qui précède ou peu de temps après, à moins que l'on ne prenne le mot de jour dans le sens qu'il a quelquefois dans l'Écriture, c'est-à-dire d'un temps indéfini (1).

RAB. Non-seulement les paroles et les actions du Seigneur, mais encore les chemins et les lieux qu'il parcourt et dans lesquels il fait éclater sa prédication et ses miracles, sont pleins d'enseignements divins. Après ce discours qu'il a tenu dans cette maison où a été prononcé contre lui cet horrible blasphème, qu'il était possédé du démon, il sort et il enseigne sur le rivage de la mer; il montre ainsi qu'abandonnant la Judée, à cause du crime de sa perfidie, il devait passer aux nations pour les sauver. En effet, les cœurs des infidèles, longtemps superbes et incrédules, pouvaient être comparés aux flots amers, qui se lais

(1) Ainsi dans les passages suivants : Dans ce jour vous connaitrez, Jean, 14, v. 20; Dans ce jour vous ne me demanderez rien, Jean, 16, v. 23; et au v. 25, Et en ce jour vous demanderez quelque chose en mon nom.

creverunt spinæ, et suffocaverunt ea. Alia autem ceciderunt in terram bonam, et dabant fructum; aliud centesimum, aliud se cagesimum, aliud trigesimum. Qui habet aures audiendi, audiat.

præmissa, aut non multa interponi potuisse; nisi forte dies, more Scripturarum, tempus significet.

RABA. Non solum autem verba et facta Domini, verum etiam itinera ac loca in quibus virtutes operatur et prædicat, cœlesCHRYS., in hom. (45, ut sup.). Post- tibus sunt plena sacramentis. Post sermoquam increpaverat eum qui matris et fra- nem quippe in domo habitum, ubi nefanda trum præsentiam nuntiavit, dehinc fecit blasphemia dæmonium habere dictus est, quod illi cupiebant: exiit scilicet domum; egrediens docebat ad mare; ut ostenderet primo sanans ægritudinem vanæ gloriæ se relicta ob culpam perfidiæ Judæa, ad fratrum; secundo decentem honorem exhi- gentes salvandas esse transiturum gentibens matri : unde dicitur : In illo die lium enim corda diu superba et incredula, exiens Jesus, etc. AUG., De cons. Evang. merito tumidis amarisque fluctibus maris (lib. 2, cap. 11). Cum dicit, in illo die, satis assimilantur domum vero Domini per indicat, aut hoc consequenter gestum postfidem fuisse Judæam quis nesciat?

T. II.

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sent facilement enfler. Qui ignore que la maison du Seigneur était la Judée que la foi lui avait consacrée ?-S. JER. — Il faut remarquer que le peuple ne pouvait pas entrer dans la maison et s'y trouver au moment où il dévoilait des mystères aux apôtres. C'est pour cela que le miséricordieux Seigneur sort de la maison et s'assied au bord de la mer, où le suivent des foules nombreuses ainsi entendront sur le rivage ceux qui ne méritaient pas d'entendre les enseignements de la maison; c'est pour cela qu'il est ajouté : « Et voici que des foules nombreuses se réunissent autour de lui. »S. CHRYS.-L'évangé liste ne s'exprime pas ainsi sans intention; mais il veut montrer que tel avait été le plan du Seigneur, et qu'il n'avait pas voulu en laisser un seul derrière lui, mais les avoir tous devant les yeux.-S. HIL. L'on voit, d'après le contexte, que le Seigneur s'assit sur une nacelle et que les foules restèrent sur le rivage. Il allait parler en paraboles pour nous apprendre par ce fait que ceux qui sont hors de l'Église ne peuvent avoir aucune intelligence de la parole divine. Cette nacelle nous représente l'Église, du milieu de laquelle sort le Verbe de vie vers ceux qui sont à l'extérieur, et qui, semblables au sable stérile, ne peuvent pas comprendre.-S. JER. — Jésus est au milieu des flots; de çà et de là la mer brise ses flots. Tranquille dans sa majesté, il fait approcher la nacelle du rivage, afin que le peuple, n'ayant aucun péril à craindre et n'étant pas entouré de tentations qui dépassent sa force, reste sur le rivage pour entendre de là ses paroles. - RAB. - Ou bien que le Seigneur enseigne du milieu de sa nacelle, cela nous apprend que le Christ devait monter par la foi sur les âmes des Gentils, et rassembler son Église sur les bords de la mer, c'est-à-dire au sein des

HIER. Considerandum etiam quod popu- | est ratio. In parabolis enim erat locuturus; lus domum Jesu non poterat intrare, nec esse ibi ubi apostoli audiebant mysteria: idcirco miserator Dominus egreditur de domo sua, et sedet juxta hujus seculi mare, ut congregentur ad eum multæ turbæ ; et audiant in littore, quæ intus non merebantur audire : unde sequitur: Et congregaa sunt ad eum turbæ multæ. CHRYS., in thom. (45, ut sup.). Hoc autem non simpliciter Evangelista posuit, sed ut monstraret quod Dominus hoc fecerit; volens eum diligentia hoc spectaculum statuere, ut nullum dimittat post dorsum, sed omnes coram facie habeat. HILAR. (can. 13, in Matth.). Sedisse autem Dominum in navi, et turbas foris stetisse, ex subjectis rebus

et facti ipsius genere significat, eos qui extra Ecclesiam positi sunt, nullam divini sermonis posse capere intelligentiam : navis enim Ecclesiæ typum præfert, intra quam verbum vitæ positum et prædicatum hi qui extra sunt, et arenæ modo steriles, intelligere non possunt. HIER. Jesus etiam in mediis fluctibus est; hinc inde mari tunditur; et in sua majestate securus appropinquare facit terræ naviculam suam; ut populus nequaquam periculum sustinens, non tentationibus circumdatus quas ferre non poterat, stet in littore (fixo gradu) ut audiat quæ dicuntur. RABA. Vel quod ascendens navem sedebat in mari, significat quod Christus per fidem ascensurus erat in

nations persécutrices. Cette foule qui est sur le rivage et qui n'est ni sur la mer ni dans la nacelle, nous représente ceux qui reçoivent le Verbe de Dieu, et que la foi n'a pas encore séparés de la mer, c'est-àdire des pervers, et qui n'ont pas encore été inondés des mystères célestes.

SUITE.« Et il leur dit beaucoup de choses en paraboles. »S. CHRYS. -C'est ce qu'il n'avait pas fait sur la montagne. Son discours n'y avait pas été tissu de paraboles; car il n'y avait que la foule et qu'un peuple simple (1), tandis qu'ici il y avait des scribes et des pharisiens. Ce n'est pas seulement à cause de cela qu'il leur parla en paraboles, mais afin de donner plus de clarté à ses paroles, de les graver plus profondément en leur mémoire et de les mettre en relief à leurs regards. S. JÉR. -Et remarquez qu'il ne leur dit pas tout en paraboles, mais seulement plusieurs choses. S'il avait tout exprimé en paraboles, le peuple se serait retiré sans aucun fruit; mais en mêlant les choses claires aux choses obscures, il les provoque à apprendre ce qu'ils ne comprennent pas par l'appât des choses qu'ils ont comprises. La foule n'était pas d'un sentiment unanime, mais elle représentait une multitude de volontés diverses, et il lui parle en paraboles afin qu'une diversité multiple d'enseignements s'adresse à cette diversité de besoins. S. CHRYS.-La première parabole est de nature à rendre l'auditeur attentif, et, comme il devait parler par figures, il éveille tout d'abord l'attention de ceux qui l'écoutaient en disant : « Celui qui sème sortit pour semer sa semence. »- - S. JER.― Ce semeur, c'est le Fils de Dieu (1) Ou grossier, ainsi que peut être entendu dans deux sens différents le mot ἄπλαςος.

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quod non omnia locutus sit eis in parabolis, sed multa: si enim dixisset cuncta in parabolis, absque emolumento populi recessissent; sed perspicua miscet obscuris, ut per ea quæ intelligunt, provocentur ad eorum notitiam quæ non intelligunt. Turba etiam non unius sententiæ est, sed diversarum in singulis voluntatum : unde loquitur ad eam in multis parabolis, ut juxta varias voluntates, diversas reciperent disciplinas.

CHRYS., in hom. (45, ut sup.). Primam autem parabolam ponit eam quae faciebat auditorem attentiorem : quia enim sub ænigmate erat tractaturus, erigit mentes audientium per primam parabolam, dicens : Ecce exiit qui seminat seminare semen suum, etc. HIER. Significatur autem sator

qui est venu semer parmi les peuples la parole de son Père. — S. CHRYS. - D'où est-il sorti celui qui est présent en tous lieux? Comment est-il sorti? Il n'est pas sorti en quittant un lieu, mais par l'incarnation, et il s'est rapproché de nous en se revêtant de la chair (1). Il est venu à nous parce que nous ne pouvions pas aller à lui, nos péchés nous en empêchant. - RAB. - Ou bien il est sorti parce que, par ses apôtres, il a abandonné la Judée et il a passé aux nations. — S. JER.Ou bien il était dedans lorsqu'il était dans la maison et qu'il dévoilait à ses disciples ses mystères. Il sortit de cette maison pour jeter sa semence au milieu des foules. - S. CHRYS. — Lorsque vous entendrez ces paroles : « Que le semeur sort pour semer, »> ne pensez pas qu'il y ait identité entre les deux membres de cette phrase. Le semeur peut sortir pour autre chose: ou bien pour labourer, ou bien pour couper les mauvaises herbes, ou bien pour un soin semblable. Mais ici il sort pour semer: qu'adviendra-t-il de cette semence? Trois parts périssent et une seule est conservée, non pas également, mais avec quelque différence : « Pendant qu'il sème, quelques grains tombèrent sur le chemin. »- S. JER. Valentin se sert de cette parabole pour établir son hérésie sur les trois natures: la nature spirituelle, la nature naturelle ou animale, et la terrestre. L'une est le chemin, l'autre est couvert de pierres, la troisième d'épines et la quatrième une bonne terre.-S. CHRYS. - Mais que veut dire semer parmi les épines, sur la pierre et dans les chemins. Au sens terrestre et or

(1) Dans le grec τῇ σχέσει καὶ οἰκονομία τὴ πρὸς ἡμᾶς διὰ τῆς κατά την σάρκα pic, l'on remarque le mot économie, dont se sert souvent le grec pour exprimer l'incarnation.

iste qui seminat, esse Filius Dei, et Patris | ut scindat terram, vel ut malas incidat in populis seminare sermonem. CHRYS., in hom. (45, ut sup.). Unde autem exiit qui ubique præsens est, vel qualiter exiit? Non loco, sed incarnatione, propinquior factus nobis per habitum carnis: quia enim nos intrare non poteramus ad eum, peccatis nostris prohibentibus nobis ingressum, ipse ad nos egreditur. RABA. Vel exiit, cum relicta Judæa per apostolos ad gentes transivit. HIER. Vel intus erat, dum domi versabatur, et loquebatur discipulis sacramenta (seu mysteria). Exiit ergo de domo sua, ut seminaret in turbis. CHRYS., in hom. (45, ut sup.). Cum autem audieris, quoniam exiit qui seminat ut seminet, non æstimes esse identitatem sermonis. Egreditur enim multoties qui seminat et ad aliam rem vel

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herbas, vel ut spinas evellat, vel ut aliam quamdam talem diligentiam exhibeat: hic autem ad seminandum exivit: quid igitur fit de semine isto? Tres depereunt partes, et una salvatur; et hoc non æqualiter, sed cum differentia quadam : unde sequitur: Et dum seminat, quædam ceciderunt secus viam, etc. HIER. Hanc parabolam ad probandam hæresim suam Valentinus assumit, tres introducens naturas spiritualem, naturalem (vel animalem) atque terrenam; cum hæc quatuor sint; una juxta viam, alia petrosa, tertia plena spinis, quarta terra bona. CHRYS., in hom. (45, ut sup.). Sed secundum hoc qualiter haberet rationem inter spinas seminare, et super petram, et in via? In seminibus quidem et terra (ma

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