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paranymphe de la vierge, Gabriel, arrive de nouveau, et c'est le sens de ce qui suit: « Voici que l'ange du Seigneur apparut à Joseph.

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- LA GLOSE (1). Ce mot apparut exprime la puissance de celui qui apparaît, qui se présente à la vue quand il veut et de la manière qu'il veut. — RAB. — Les mots : dans le sommeil, expriment la manière dont l'ange apparut à Joseph, ainsi qu'à Jacob qui, pendant son sommeil, vit en image une échelle des yeux du cœur. S. CHRYS.n'apparut pas à Joseph ainsi qu'aux bergers, en pleine vue, à cause de sa foi. Les bergers avaient besoin d'une semblable apparition à cause de leur grossièreté; Marie, à cause des grandes choses qu'elle avait à apprendre. Ainsi Zacharie eut besoin avant la conception de son fils d'une merveilleuse apparition.

LA GLOSE (2).-L'ange qui apparut exprime le nom, rappelle la race, et chasse la crainte par ces mots : « Joseph, fils de David. » En appelant Joseph par son nom, il se présente à lui comme le connaissant et ainsi qu'à un de ses familiers. - S. CHRYS.- En l'appelant : « Fils de David,» il voulut lui remettre en mémoire la promesse faite à David que le Christ naîtrait de sa race.-S. CHRYS.-En lui disant : « Ne craignez pas,» il nous le montre plein de crainte d'offenser Dieu en ayant pour adultère Marie; autrement il n'aurait pas pensé à la renvoyer. SÉVÉRIANUS (3). L'époux est encouragé, car un cœur pieux

craint davantage en compatissant; c'est comme s'il lui disait : « Il n'y

(1) Nous ne trouvons pas cela dans la Glose, mais on peut le former de ce que dit saint Ambroise sur le chap. 1er de saint Luc.

(2) Equivalemment, mais non pas explicitement. Saint Ambroise lui a fourni quelquesunes de ces choses.

(3) Ou plutôt Chrysologue dans son sermon 145, intitulé De generatione Christi.

Virgo autem indiguit, quasi prima de maximis instruenda. Similiter etiam Zacharias indiguit ante conceptionem prolis mirabili visione.

ravit suam suspicionem, neque ei quæ sus- | sicut pastoribus, quia valde fidelis erat. pecta erat, sed in se cogitabat. AUG., in Pastores autem indigebant quasi rudes; serm. De Nativit. (14 ut sup.) Sed Joseph ista cogitante, non timeat Maria, David filia, quoniam sicut Davidi veniam contulit sermo propheticus, sic Mariam liberat Angelus Salvatoris. Ecce enim iterum Virginis GLOSSA. Apparens autem Angelus nomen ille paranymphus Gabriel advenit: unde exprimit, genus commemorat, et timorem sequitur: Ecce Angelus Domini apparuit excludit, dicens: Joseph, filii David: Joseph Joseph. GLOSSA. Hoc igitur verbo apparuit, enim cum ex nomine vocatur quasi notum et significatur potestas apparentis, qui, quando familiarem sibi ostendit. CHRYS., sup. Matth. vult, et quomodo, exhibet se videndum. (in opere imperfecto ut sup.). Filium David RAB. Quomodo autem Angelus Joseph ap- eum nominans, voluit eum adducere in me paruit demonstratur, cum dicitur : In som-moriam promissionis Dei ad David, ut de nis, id est, quomodo Jacob scalam vidit semine ejus Christus nasceretur. CHRYS, per imaginationem quamdam oculis cordis in hom. (4 ut sup.). Dicens autem: Noli ostensam. CHRYS., in homil. (4 sup. Matth.). timere, monstrat eum jam timere ne offenIdeo autem non apparuit manifeste Joseph deret Deum quasi adulteram habens; alias

a point ici de raison de mort, mais de vie, car celle qui a été fécondée par la vie elle-mème ne mérite pas d'être tuée. » S. CHRYS.— En lui disant : « Ne craignez pas,» il voulut se montrer comme connaissant son cœur, afin de s'attirer la foi nécessaire pour faire admettre ce qui allait suivre sur le Christ (1). S. AMB. Que cela ne vous trouble pas qu'il l'appelle épouse; par ce mot il a voulu exprimer non pas la fin de sa virginité, mais affirmer le mariage, et annoncer qu'il y avait eu célébration de noces. S. JER. De ce qu'elle est appelée épouse il ne faut pas conclure qu'elle ne fut plus fiancée; c'est la coutume de l'Écriture d'appeler époux les fiancés, et épouses les fiancées, ainsi qu'on peut le prouver par le témoignage du Deutéronome (chap. 22): « Celui qui dans un champ fera violence à la fiancée d'un autre mourra (2), parce qu'il a flétri la femme de son prochain.

S. CHRYS.Il lui dit : « Ne craignez pas de la recevoir, » c'està-dire, de la retenir dans votre maison; déjà elle était renvoyée en esprit.

RAB.Ou« Ne craignez pas de la recevoir, » dans la communauté domestique et en participation de votre intérieur.

S. CHRYS. C'est pour trois raisons que l'ange apparut à Joseph, et lui tint ce langage. La première, afin que son ignorance ne portàt pas cet homme juste à faire une chose mauvaise par une bonne intention; ensuite à cause de l'honneur de la mère; car, si elle avait été renvoyée, elle aurait encouru certainement l'odieux soupçon des infi

(1) C'est-à-dire qu'il devait être conçu du Saint-Esprit, ainsi qu'on le voit plus bas. (2) Non pas de mort ordinaire, mais lapidé, ainsi que l'exprime la Vulgate; mais elle seulement, car les Septante portent : qu'il meure.

uxores, sicut Deuteronomii testimonio approbatur: Si quis, inquit (cap. 22), invenerit virginem desponsatam vire in campo, et vim faciens dormierit cum ea, moriatur, quia humiliavit uxorem proximi sui.

CHRYS., in hom. (4 sup. Matth.). Dicit autem: Noli timere accipere (id est, intus retinere), jam enim mente dimissa erat.

non cogitasset eam expellere. SEVERIANUS. | quod sponsos viros, et sponsas appellet Sponsus etiam ne timeat admonetur, quia pius animus dum compatitur plus pavescit: ac si dicat: Hic non est mortis causa, sed vitæ, quia quæ per vitam parturit, non meretur occidi. CHRYS., sup. Matth. (in opere imperfecto ut sup.). Dicens etiam: Ne timeas, cognitorem cordis ejus ostendere voluit, ut per hoc futurorum bonorum quæ de Christo erat dicturus, faceret fidem. AMBR., sup. Luc. (lib. 2, cap. 1 ut sup.). Non autem te moveat quod eam conjugem vocat : non enim virginitatis ereptio, sed conjugii testificatio, nuptiarum celebratio declaratur. HIER., cont. Helvid. Non tamen est putandum quod ex eo quod uxor est appellata, sponsa esse desierit; cum hanc esse consuetudinem Scripturæ noverimus,

RAB. Vel, noli timere accipere eam, nuptiali conventu et assidua cohabitatione.

CHRYS., super Matth. (in oper, imperfecto ut supra). Propter tres autem causas apparuit Angelus Joseph, hoc dicens ei. Primo ne justus homo ignorans faceret rem injustam ex proposito justo; deinde propter honorem ipsius matris, nam si dimissa fuisset, apud infideles rupi suspicione carere

dėles; en troisième lieu, afin que Joseph, connaissant cette sainte conception, respectât son épouse encore plus qu'auparavant. Cependant il ne vint à lui qu'après la conception de la Vierge, afin qu'il ne fût pis exposé aux pensées et aux tourments de Zacharie, et qu'il ne se rendit pas, ainsi que lui, coupable d'infidélité, alors qu'on lui avait annoncé la maternité de son épouse si âgée. Il était plus incroyable qu'une Vierge conçût que le même prodige ne l'avait été d'une vieille femme.S. CHRYS.-L'ange apparaît à Joseph, lorsqu'il est déjà troublé, afin que la sagesse de cet homme juste en ressorte davantage, et afin qu'il trouve en lui-même la démonstration de la vérité de ce qui lui était annoncé; en lui disant ce qui se passait dans son cœur, l'ange se montrait l'envoyé de Celui qui seul connaît les cœurs (1). Le récit de Tévangéliste en devient incontestable, car il nous montre Joseph souffrant ce que probablement aurait souffert tout homme. La Vierge elle-même éloigne toute idée de soupçon, lorsqu'on la voit reçue, et gardée après sa conception par l'homme qui en avait été jaloux. Si elle ne dit pas elle-même à son époux ce que l'ange lui avait annoncé, c'est qu'elle présumait qu'elle ne serait pas crue par lui, et qu'elle en encourrait davantage ses soupçons. Or, l'ange lui arrive avant la conception, afin de ne pas la laisser dans l'angoisse qu'elle aurait éprouvée s'il était venu plus tard. Il ne fallait pas livrer au trouble celle qui avait reçu dans son sein le Créateur de toutes choses. S. CHRYS. - L'ange ne se contente pas d'excuser la Vierge de toute faute, mais il montre cette conception comme au-dessus de la nature, et après avoir chassé la crainte, il inspire la joie par ces mots : « Ce (1) Le grec porte z montos, c'est à-dire exempt d'erreur et de fausseté.

etiam omnem malam suspicionem effugit ex hoc quod vir quæ zelotypiam passus est, eam suscepit, et post conceptionem servavit. Ideo autem Virgo Joseph hæc quæ Angelus nunciarat non dixit, quia non æstimabat sibi credi a sponso. et maxime jam in suspicionem adducto. Virgini autem ante conceptionem annuntiat Angelus, ne si post conceptionem deferret, in angustia esset; oportebat autem extra turbationem esse illam matrem quæ omnium Conditorem recepit.

non poterat; tertio, ut intelligens Joseph | insuspicabilis fit, demonstrans Joseph passanctam conceptionem, diligentins se custo- sum quod probabile est virum pati. Virgo diret ab illa quam prius. Ideo tamen non ante conceptionem Virginis venit ad Joseph, ut nec cogitaret hic quæ cogitavit, nec pateretur que passus est Zacharias, culpam infidelitatis incurrens, de conceptione conjugis tam longævæ incredibilior enim erat res, virginem posse concipere quam anum. CHRYS., in hom. (4, sup. Matth.). Vel ideo turbato jam Joseph, Angelus venit, ut ap pareat Joseph sapientia, et ut hoc ipsum fieret ei corum quæ dicebantur demonstratio dum enim audit ab Angelo quæ intra se cogitaverat, indubitabile signum erat quod a Deo mitteretur, cujus solius est scire cordis secreta Sermo etiam Evangelista

CHRYS., in homil. Non solum autem Angelus ab iniqua commixtione Virginem excusat, sed et supra naturam concepisse

LA GLOSE (1).

Autre chose est naître

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qui est né en elle, etc. » — d'elle, autre chose est naître en elle; naître d'elle, c'est venir à la lumière; naître en elle, c'est être conçu; l'on peut dire aussi qu'à cause de la prescience que Dieu, qui voit le futur comme le passé, donnait à l'ange, il voyait déjà la naissance. - S. AUG. Mais si le Christ est né de l'Esprit, pourquoi est-il écrit: «La sagesse s'est bàti une maison?>> Il y a à cela deux réponses; la première, c'est que la maison du Christ est son Église, que son sang lui a élevée; ensuite son corps peut être dit sa maison, ainsi qu'il est appelé son temple. Or, il est l'œuvre de l'Esprit-Saint et celle du Fils de Dieu, à cause de l'unité de leur volonté; que le Père agisse, que ce soit le Fils ou l'Esprit-Saint, c'est toujours la Trinité qui agit, et quelle que soit l'œuvre d'une des trois personnes, c'est celle d'un seul Dieu.

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S. AUG. Est-ce que nous dirions que l'Esprit-Saint est le père de l'homme Christ, et que l'Esprit-Saint a engendré l'homme, ainsi que Dieu le père a engendré le Verbe? Cela est tellement absurde qu'il n'y a pas d'oreilles chrétiennes qui puissent se faire à l'entendre. Pourquoi donc disons-nous que le Christ est né de l'Esprit-Saint, si l'EspritSaint ne l'a pas engendré? Est-ce parce qu'il l'a fait? En effet, en tant qu'homme il a été fait, d'après cette parole de l'Apôtre : « Qui lui a été fait de la race de David, selon la chair.» Mais ce monde, qui a été fait par Dieu, on ne peut pas l'appeler fils de Dieu, ou né de Dieu; on ne peut que le dire fait, créé ou bàti par lui. Le Christ, alors que nous le disons né de la Vierge Marie et de l'Esprit-Saint, pourquoi ne

(1) De saint Anselme quant à la première partie et non quant à la deuxième, dans laquelle nous avons corrigé le mot præsentiam qui y était pour præscientiam.

demonstrat, non solum timorem auferens, | ter faciat, sive Filius, sive Spiritus Sanctus, sed et lætitiam addens : unde subdit: Quod Trinitas est quæ operatur, et quicquid tres enim in ea natum est, etc. GLOSSA. Aliud fecerint, Dei unius est. est nasci in ea, et aliud ab ea : nasci ab ea est prodire in lucem; nasci in ea est idem quod concipi: vel secundum præscientiam Angeli quam habet ex Deo (cui futurum quasi præteritum est) natum dicitur. AUG., De quæst, novi et vet. Testa. Sed si de Spiritu Sancto natus est Christus, cur dictum est (Prov. 7): Sapientia ædificavit sibi domum? | Quæstio ista gemina ratione debet intelligi: primum enim domus Christi Ecclesia est, quam ædificavit sibi sanguine suo; deinde | potest et corpus ejus dici domus ejus, sicut dicitur templum ejus. Factum autem Spiritus Sancti, factum Filii Dei est, propter naturæ voluntatis unitatem: sive enim Pa

AUG., in Ench. (cap. 39). Nunquid ta men ideo dicturi sumus patrem hominis Christi esse Spiritum Sanctum, ut Deus Pater Verbum genuerit, Spiritus Sanctus hominem? quod ita absurdum est ut nullæ fideles aures id valeant sustinere. Quomodo ergo dicimus Christum natum de Spiritu Sancto, si non eum genuit Spiritus Sanctus? An quia fecit eum? Inquantum, enim homo est, factus est, sicut Apostolus dicit (ad Rom. 1) : Factus ex semine David, secundum carnem : neque enim quia mundum istum fecit Deus, dici eum fas est Dei filium, aut natum ex Deo, sed factum, vel creatum, vel conditum. Hunc ergo cum

peut-on pas l'appeler le fils de l'Esprit-Saint, ainsi qu'on l'appelle le fils de la Vierge Marie? C'est que l'on ne peut pas accorder que tout ce qui naît de quelque chose doive en être appelé le fils. Saus m'arrêter a dire que le Fils de l'homme naît de lui autrement que naissent de lui les cheveux, les pédicules ou les vers (1) (desquels, certes, aucun ne peut être dit son enfant), je ferai observer que ceux qui sont dits naitre de l'eau et de l'Esprit-Saint ne peuvent être appelés les enfants de l'eau, mais les enfants de Dieu leur père, et de l'Église leur mère. C'est ainsi que, né de l'Esprit-Saint, il est dit, non pas le fils de l'Esprit-Saint, mais celui de Dieu.

Et elle enfantera un fils, à qui vous donnerez le nom de Jésus, parce que ce sera lui qui saurera son peuple en le délivrant de ses péchés.

S. CHRYS. Comme ce qu'il annonçait à Joseph était, non-seulement au-dessus de la nature, mais encore de la pensée humaine, l'ange le confirme en ajoutant la prophétie des choses futures à la révélation des choses passées, et en lui disant: «Elle enfantera un fils » (2). Or, afin que Joseph, en réfléchissant qu'il avait été étranger à la conception de l'enfant, ne se prît à penser qu'il devait le devenir à la mère, il lui montre qu'il devient nécessaire comme protecteur et nourricier,

(1) Il s'agit ici des vers qu'engendre quelquefois l'estomac, et appelés ici lumbrici, à cause qu'ils sont supposés venir de ce que les Latins appelaient lubricus fluxus. (2) Cela ne s'y trouve qu'indirectement, mais plus explicitement en saint Anselme. On y voit officio pour auxilio.

confiteamur natum de Spiritu Sancto et Maria Virgine, quomodo non sit filius Spiritus Sancti, et sit filius Mariam Virginis? Non ergo concedendum est quicquid de aliqua re nascitur, continuo ejusdem rei filium nuncupandum: ut enim omittam aliter de homine nasci filium, aliter capillum, pediculum et lumbricum (quorum nihil est filius), certe homines qui nascuntur ex aqua et spiritu, non aquæ filios recte eos dixerit quispiam, sed Dei Patris et matris Ecclesiæ. Sic ergo de Spiritu Sancto natus est, et filius Dei Patris est, non Spiritus Sancti.

Pariet autem filium, et vocabis nomen ejus Jesum ipse enim salvum faciet populum suum a peccatis eorum.

CHRYS., in hom. (4, super Matth.). Quia hoc quod Angelus ad Joseph dixerat, supra

humanam cogitationem et legem naturæ
erat, non solum ex præteritorum revela-
tione confirmat quæ dixerat, sed etiam ex
futuris, dicens : Pariet autem filium. Ut
enim non videretur Joseph amplius conju-
gio non esse necessarius, cum conceptio
esset facta sine ejus auxilio, ostendit quod
quamvis non sit necessarius conceptui, ta-
men utilis est procurationi; quia ipsa pa-
riet filium; et tunc matri et filio erit neces-
sarius matri, ut ab infamia eam defen-
dat; filio, ut eum nutriat et circumcidat.
Quæ circumcisio notatur, ubi dicit: Et
vocabis nomen ejus Jesum, in circumcisione
enim soli dari nomen. CHRYS., sup. Matth.
(in opere imperfecto ut sup.). Non autem
dicit: Pariet tibi filium, sicut ad Zachariam
(Luc. 1) Ecce Elizabeth uxor tua pariet
tibi filium, quia mulier quæ ex viro conci-
pit, marito suo filium parit, quia magis ex
illo est quam de ipsa; hæc autem quæ non

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