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par David, les pontifes par Jésus, fils de Josedech, personnages que tout le monde sait avoir été la figure du Rédempteur. - S. CHRYS. L'on peut dire aussi que cette division sous trois origines différentes est ici pour nous apprendre que leur changement de position n'avait nullement contribué à améliorer les Juifs, et qu'ils se montraient les mêmes sous les juges, sous les rois et sous les pontifes. La captivité de Babylone est rappelée pour nous montrer qu'elle aussi ne put pas les changer. Si leur séjour en Egypte est passé sous silence, c'est qu'il n'avait pas inspiré le même effroi aux Israélites que la domination des Parthes et des Assyriens; que d'ailleurs il était moins récent, et qu'enfin il n'était pas, ainsi que leur exil à Babylone, la punition de leurs péchés.

S. AMB. Nous ne devons pas omettre ce point que saint Matthieu ne compte que quatorze générations, alors qu'il est constant que de David à Jésus-Christ il y eut dix-sept rois de Juda. Mais il faut remarquer que les successions peuvent être plus nombreuses que les générations, puisque tel homme peut vivre longtemps et avoir trop tard des enfants, ou mourir sans en laisser. La durée d'un règne n'est pas toujours celle d'une génération. LA GLOSE. L'on peut dire aussi, ainsi que cela a été remarqué plus haut, que les noms de trois rois ont été omis.

S. AMB. L'on voit quatorze générations mentionnées depuis Jéchonias jusqu'à Joseph, et cependant l'on n'en compte que douze dans le dénombrement de l'évangéliste. Mais si vous y regardez de près, vous

tatem Babylonis commemorat, manifestans quod neque ex hoc sunt correcti. Descensus autem in Egyptum non meminit, quia Ægyptios non adhuc timebant sicut Assyrios vel Parthos; et quia illud erat antiquum, hoc autem recens; et quia illuc non propter peccata deducti sunt, sicut in Babylonem.

gratione usque ad Christum, sub Pontifici- | manserunt malis: propter quod et captivibus. Hoc ergo vult demonstrare, quod sicut semper completis quatuordecim generationibus mutatus est hominum status, sic completis quatuordecim generationibus a transmigratione ad Christum, necesse est a Christo mutari similiter hominum statum. Quod et factum est: post Christum enim omnes gentes sub uno Christo Judice, Rege et Pontifice, actæ sunt: unde quia Judices, Reges et Pontifices, Christi dignitatem præfigurabant, semper principia eorum in figura fuerunt Christi. Primus Judicum Jesus Nave; primus Regum David; primus Pontificum Jesus, filius Josedech. Hos in figura Christi fuisse dubitat nemo. CHRYS., in homil. 4 super Matth.). Vel ideo in tres partes divisit omnes generationes, demon strans quod neque regimine transmutato facti sunt meliores; sed sub Judicibus, Regibus, Pontificibus et Sacerdotibus, in eisdem per

AMBR., sup. Lucam (cap. 3). Illud autem non prætermittendum putamus, quod a David temporibus usque ad Jechoniam cum 17 fuerint reges Judæ, quatuordecim generationes Matthæus posuit. Oportet au tem cognoscere posse plures esse successiones, pauciores generationes. Possunt enim diutius vivere aliqui, et serius generare, aut certe penitus exortes generationis existere: itaque non quæ Regum, eadem generationum tempora. GLOSSA. Vel potest dici tres reges esse prætermissos, ut superius dictum est.

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verrez quatorze générations aussi dans celles qu'a nommées saint Matthieu. On en voit douze nommées jusqu'à Joseph (1), le Christ est la treizième; et l'histoire place deux Jéchonias ou deux Joachim, le père et le fils. L'évangéliste n'en a supprimé aucun, mais les a comptés tous les deux; c'est ainsi qu'en ajoutant le second des Jéchonias l'on a quatorze générations. S. CHRYS. Il est possible que le même Jéchonias soit compté deux fois, ayant eu deux conditions différentes, ayant été avant la captivité de Babylone le roi du choix des Juifs, etayant été jeté par la captivité dans une condition ordinaire. Ainsi il serait placé parmi les rois qui précèdent la captivité, et depuis, parmi les simples particuliers. S. AUG, Peut-être encore que l'un des aïeux du Christ a été compté deux fois, à savoir Jéchonias qui s'éloigna de Jérusalem, emporté par la captivité (2); ce qui s'éloigne de la ligne droite pour aller dans une direction opposée fait comme un angle, et ce qui forme un angle compte comme deux lignes différentes. En cela il était la figure du Christ qui fut de la circoncision à la gentilité et devint ainsi la pierre angulaire.

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RÉM.-L'Évangile porte quatorze générations, parce que le nombre dix signifie le Décalogue et le chiffre quatre les quatre évangélistes; ainsi est figurée l'alliance de la loi et de l'Évangile.Le nombre quatorze est multiplié trois fois, pour montrer que la loi, les prophètes et la grâce

(1) Auparavant, par erreur, on lisait depuis Joseph.

(2) Tel est le texte de saint Augustin, portant le mot transmigratum au neutre et non comme adjectif de Jéchonias, ainsi que dans les éditions précédentes.

ideo unus in illis progenitoribus bis numeratur, id est, Jechonias, a quo facta est quædam in extraneas gentes deflexio, quoniam in Babyloniam transmigratum est : ubi autem ordo a rectitudine flectitur, ut eat in diversum, tanquam angulum facit; illud autem quod in angulo est, bis numeratur; et hoc ipsum jam Christum præfigurat a circumcisione ad præputium migraturum, et lapidem angularem futurum.

AMBR., sup. Luc. Rursus ergo cum a factus est et privatus post transmigratioJechonia usque ad Joseph generationes nem ideo ante transmigrationem numeduodecim computentur, postea quatuorde-ratur inter reges, quasi rex; post transmicim generationes descriptas esse commemo-grationem autem inter privatos. AUG., in ravit. Sed si diligenter advertas, hic quoque lib. De cons. Evang. (lib. 2, cap. 4). Vel quatuordecim generationum poteris invenire rationem. Duodecim enim usque ad Joseph numerantur; decimatertia est Christus: duos autem Joachim (id est, duos Jechonias fuisse historia indicat (4 Regum ut sup.) patrem et filium. Non igitur suppressit alterum Evangelista, sed utrumque significavit; ita addito minori Jechonia generationes quatuordecim computatur. CHRYS., sup. Matth. (in oper. imperfect. ut sup.) Vel unus Jechonias bis numeratur in Evangelio: semel ante transmigrationem, iterum autem post transmigrationem. Hic enim Jechonias cum esset unus, duas habuit conditiones: fuit enim et rex ante transmigrationem, quasi rex factus a populo Dei;

REMIG. Ideo autem quaterdenarias posuit generationes, quia denarius significat decalogum, quaternarius vero quatuor libros Evangelii: unde in hoc ostendit concordiam legis et Evangelii. Ideo etiam quaternarium numerum triplicavit, ut ostenderet, quia

se parfont dans la foi en la Sainte-Trinité.-LA GLOSE (1).-Ce nombre peut signifier la grace du Saint-Esprit aux sept formes différentes, car ce nombre est formé par le nombre sept. En le doublant, l'écrivain sacré a voulu marquer le double but de la grâce qui est le salut du corps et de l'àme. C'est ainsi que cette généalogie est partagée trois fois en le nombre quatorze; la première série va d'Abraham à David en y comprenant le dernier; la seconde de David exclusivement à la captivité en comprenant cette dernière; la troisième depuis la captivité jusqu'au Christ, et si nous admettons que Jéchonias y est compté une seconde fois, il faudra y comprendre la captivité. Ainsi dans la première (2) voyons ceux qui ont vécu sous la loi de nature : Abraham, Isaac et Jacob, tous jusqu'à Salomon (3). Dans la seconde, ce sont ceux qui ont vécu sous la loi, car tous ceux qui y sont comptés ont vécu sous elle. Dans la troisième, ce sont les hommes de la gràce et elle se termine au Christ qui a donné la gràce. La délivrance de la captivité de Babylone s'y trouve et elle y est la figure de notre délivrance du joug du démon.

S. AUG. Après avoir compté trois fois une série de quatorze, l'évangéliste ne dit pas que le total en est quarante-deux générations, car Jéchonias y étant compté deux fois, la somme de toutes les générations n'est que de quarante-une. Saint Matthieu, qui voulait présenter Jésus-Christ comme roi, compte jusqu'à lui, et en ne le comptant pas

(1) Plutôt de saint Anselme, quoique pas dans le même ordre et à la même place. (2) Il s'agit ici de la première série et non pas de David, ainsi que l'exprimait le texte auparavant en mettant sub eo.

(3) Salomon est ici compté exclusivement comme le premier de la série suivante. Le sens est non pas que tous ceux qui sont dans cette série ont appartenu à la loi de nature, mais que tous ceux qui ont vécu sous la loi de nature y sont comptés.

homines naturalis legis invenies, scilicet, Abraham, Isaac et Jacob, omnes usque ad Salomonem. In secunda significantur homines sub lege; omnes enim qui in ea inveniuntur, sub lege fuerunt. In tertiam, homines gratiæ, quæ terminatur ad Christum, qui gratiæ dator fuit; in qua etiam liberatio a captivitate Babyloniæ facta est, significans liberationem a captivitate diaboli per Christum factam.

perfectio legis, prophetiæ et gratiæ, in fide sanctæ Trinitatis consistit. GLOSSA. Vel in hoc numero septiformis gratia Spiritus Sancti significatur hic enim numerus ex septem conficitur. Quod autem geminatur, significat gratiam Spiritus Sancti corpori et animæ esse necessariam ad salutem. Sic ergo hæc generatio dividitur in tres tesseradecades prima est ab Abraham usque ad David, ita quod David ibi includitur; secunda est a David usque ad transmigra- AUG., De cons. Evang. (lib. 2, cap. 4). tionem, ita quod David ibi non includitur, Cum autem quaterdenas generationes tribus sed transmigratio sub ea continetur; tertia distinxisset articulis, non tamen eas dixit est a transmigratione usque ad Christum, in summa, ut diceret : Fiunt omnes 42. in qua si dicamus Jechoniam bis numeratum, Unus enim in illis progenitoribus bis nutransmigratio inclusa est, In prima signifi-meratur, scilicet Jechonias. Sic ergo non cantur homines ante legem, in qua quosdam 42 quæ faciunt ter quatuordecim, sed prop

lui-même, présente quarante générations. Ce nombre nous figure ce temps pendant lequel le Christ doit, par un gouvernement sévère, nous diriger avec cette baguette de fer, dont il est ainsi parlé : « Vous régnerez sur eux avec une verge de fer. » Or, que ce nombre quarante signifie cette vie terrestre et temporelle, on peut en voir un indice en ce que le temps s'écoule par une quadruple révolution, et en ce que ce monde a quatre bornes différentes (1), l'orient, l'occident, le nord et le midi. Le nombre quarante est formé par quatre répété dix fois, et le nombre dix lui-même est formé de nombres qui vont en progressant de un à quatre.

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LA GLOSE. Le nombre dix peut se rapporter au Décalogue, le nombre quatre à cette vie qui a quatre saisons différentes; le nombre dix peut aussi signifier l'Ancien-Testament, et le nombre quatre le Nouveau. RÉMIG. Si quelqu'un veut savoir ce qu'exprime ce nombre quarante-deux, car il peut compter deux Jéchonias et non pas un seul, l'on peut dire que ce chiffre convient à la sainte Église. Ce nombre quarante-deux est formé du nombre six et du nombre sept se multipliant. Le premier se rapporte au travail, et le second au repos (2).

Quant a la naissance de Jésus-Christ, elle arriva de cette sorte: Marie, sa mere, ayant épousé Joseph, se trouva grosse, ayant conçu dans son sein, par l'opération du Saint-Esprit, avant qu'ils eussent été ensemble.

S. CHRYS.-L'évangéliste avait dit précédemment : « Jacob engendra Joseph,» l'époux de Marie, lorsqu'elle eut Jésus; mais, afin que per

(1) Pour terminatur (mundus); auparavant il y avait nominatur. (2) Au repos de Dieu après la création (Genèse, 2).

ter unum bis numeratum, quadraginta et una generationes fiunt. Matthæus igitur qui regiam in Christo constituerat insinuare personam, excepto Christo, quadraginta homines in generationum serie numeravit: numerus enim iste illud tempus significat, quo in hoc seculo regi nos oportet a Christo secundum disciplinam laboriosam, quam significat illa virga ferrea, de qua in Psal- | mis legitur (Psal. 2): Reges eos in virga ferrea. Quod autem numerus iste hanc temporalem vitam, terrenamque significet, illa interim cansa de proximo occurrit ; quod et tempora annorum quadripartitis vicibus currunt, et mundus ipse quatuor partibus terminatur; ab Oriente et Occidente, Aquilone et Meridie; quadraginta autem quater habent decem porro ipsa decem ab uno

usque ad quatuor progrediente numero consummantur.

GLOSSA (sive Anselmus). Vel denarius ad decalogum refertur, quaternarius ad præsentem vitam, quæ per quatuor tempora transit; vel per decem vetus Testamentum, per quatuor significatur novum. REMIG. Si quis autem voluerit discere quod sunt quadraginta et duæ generationes, quia non est unus Jechonias, sed duo, dicendum est quod et iste numerus congruit sanctæ Ecclesiæ : nascitur enim a septenario et senario, nam sexies septem quadraginta et duo faciunt : senarius refertur ad laborem, septenarius vero ad requiem.

Christi autem generatio sic erat. Cum esse! desponsata Mater Jesu Maria Joseph, ante

sonne ne pût penser que la génération du Sauveur était semblable à celles qu'il a racontées plus haut, il s'interrompt lui-même (1) par ces mots : « La génération du Christ était ainsi,» mots qui reviennent à ceux-ci : La génération des aïeux du Christ a été telle que je l'ai dit, mais la sienne a été ainsi : « Alors que Marie était fiancée, etc. »S. CHRYS. C'est ainsi qu'il annonce (2) une génération d'un ordre nouveau, afin qu'en entendant ces mots : « L'époux de Marie,» vous ne pensiez à une naissance selon la loi ordinaire de la nature. - RÉMIG. -Ces mots : « Telle était la génération du Christ, » peuvent se rapporter à ceux qui précèdent : « Abraham engendra Isaac, » et ceux qui suivent.

S. JER. Mais pourquoi a-t-il été conçu d'une fiancée, et non pas d'une vierge dans l'état ordinaire? D'abord, afin que l'origine de Marie fût prouvée par les générations de Joseph; en second lieu, afin qu'elle ne fût pas lapidée par les Juifs comme adultère; en troisième lieu, afin qu'elle eût un consolateur dans sa fuite en Égypte. Saint Ignace, martyr, en ajoute une quatrième raison, disant que cela fut ainsi, afin que la naissance du Fils de Dieu se cachât aux yeux du diable, et que celui-ci crût à l'enfantement par une femme et non par une vierge. S. CHRYS. Elle a été fiancée, et elle a habité la maison de son mari, parce que, ainsi que celle qui met au monde un fils dans la maison de son mari est supposée l'avoir eu légitimement, ainsi celle qui enfante hors du foyer domestique est ordinairement soupçonnée. (1) Auparavant pour procidens on lisait procedens.

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(2) Tel est le sens du mot grec έnzуyélλɛtze, mal traduit par le mot præmitti de l'ancienne édition.

quam convenirent, inventa est in utero ha- | Potest autem ad superiora hoc referri modo: bens de Spiritu Sancto.

CHRYS., sup. Matth. (in oper. imperf. ut sup.). Quoniam superius dixerat: Jacob autem genuit Joseph, cui desponsata Maria genuit Jesum, ne aliquis audientium sic æstimaret esse nativitatem quomodo præcedentium patrum, ipse ordinem narrationis suæ præcidens dicit : Christi autem generatio sic erat ac si dicat: Generatio quidem eorum quos exposuimus patrum, sic fuit quemadmodum retuli: Christi autem generatio non sic, sed ita erat: Cum esset desponsata Mater, etc. CHRYS., in homil. 4 (sup. Matth.). Quasi enim aliquid novum dicturus promittit modum gencrationis dicere, ne audiens virum Mariæ, æstimes communi natum esse lege naturæ. REMIG.

Sic erat Christi generatio, sicut dixi, id est, Abraham genuit Isaac, etc.

HIER. Sed quare non de simplici virgine sed desponsata concipitur? Primum, ut per generationem Joseph origo Mariæ monstraretur; secundo, ne lapidaretur a Judæis ut adultera; tertio, ut in Egyptum fugiens, haberet solatium. Martyr etiam Ignatius quartam addidit causam, ut partus (inquiens) ejus celaretur diabolo, dum eum putat non de virgine, sed de uxore generatum. CHRYS., sup. Matth. (in opere imperfecto, ut sup.). Ideo autem et desponsata et domi habita, nam quemadmodum in ea quæ in domo viri concipit, intelligitur conceptio maritalis, ita in ea quæ extra domum concepit, est suspecta conjunctio.

HIER., cont. Helvid. (in principio libri).

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