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choses terrestres ne fraude personne. Ainsi il est Josias, dont le nom signifie le salut du Seigneur; car il attend avec sécurité le salut du Seigneur.

Et depuis qu'ils furent transportés à Babylone, Jéchonias engendra Salathiel. Salathiel engendra Zorobabel. Zorobabel engendra Abiud. Abiud engendra Eliachim. Eliachim engendra Azor. Azor engendra Sadoc.Sadoc engendra Achim. Achim engendra Eliud. Eliud engendra Eléazar. Eléazar engendra Mathan. Mathan engendra Jacob.

S. CHRYS. Après la transmigration, l'évangéliste place d'abord parmi les particuliers Jéchonias, comme n'étant qu'un simple particulier lui-même.-S. AMB.-C'est de lui que Jérémie a dit: «Écrivez la déchéance de cet homme, parce qu'il ne s'élèvera personne de sa race pour s'asseoir sur le trône de David » (1). Pourquoi le prophète ditil que personne ne règnera de la race de Jéchonias? Le Christ, qui a régné, n'est-il pas de cette race? Et le prophète a-t-il menti?-Le prophète ne nie pas des descendants à Jéchonias; ainsi le Christ peut être de son sang. Quant au trône dont il est ici question, c'est un trône temporel sur lequel le Christ n'est pas monté; car il a dit de lui: << Mon royaume n'est pas de ce monde. »

LA GLOSE. Ceci paraît contraire à la généalogie que l'on trouve dans les Paralipomènes; car nous y voyons Jéchonias engendrer Salathiel et Phadaïa, et Phadaïa Zorobabel, et Zorobabel Mosolla, Ananie, et Salomith leur sœur. Mais nous savons que le texte des Paralipo(1) Jérémie, 22, v. 30. La Vulgate dit virum sterilem, et ainsi Aquilée. Mais les Septante portent, ainsi que notre texte, ix xnpuntov.

Josias, id est, salutem Domini secure expectans, Josias enim salus Domini interpre

tatur.

Et post transmigrationem Babylonis, Jechonias genuit Salathiel. Salathiel autem genuit Zorobabel. Zorobabel autem genuit Abiud. Abiud autem genuit Eliachim. Eliachim autem genuit Azor. Azor autem genuit Sadoc. Sadoc autem genuit Achim. Achim autem genuit Eliud. Eliud autem genuit Eleazar. Eleazar autem genuit Matham. Matham autem genuit Jacob.

CHRYS., sup. Matth. (in oper. imperf. ut sup.). Post transmigrationem, inter privatas personas primo ponit Jechoniam, quasi privatum et ipsum. AMBROS., sup. Luc. (cap. 3). De quo Jeremias dicit: Scribe virum istum abdicatum, quia non exsurget

ex semine ejus sedens in throno David. Quomodo autem ex semine Je choniæ nullus regnaturus dicitur per Prophetam? Si enim Christus regnavit, ex semine autem Jechoniæ Christus est; Propheta mentitus est : sed illic futuros ex semine Jechonia posteros non negatur, et ideo de semine ejus Christus est, et quod regnavit Christus, non contra Prophetam est: non enim seculari honore regnavit : ipse enim dixit (Joan., 19): Regnum meum non est de hoc mundo.

GLOSSA. Sed hoc videtur esse contrarium generationi quæ legitur in Paralipomenon. Dicitur enim ibi Jechonias genuisse Salathiel et Phadaïa, et Phadaïa Zorobabel, et Zorobabel Mosollam, Ananiam et Salomith, sororem eorum. Sed scimus multa in Paralipomenon vitio scriptorum depravata : unde multæ et interminate genealogiarum veniunt

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mènes a été altéré en plus d'un endroit, et qu'ils est le sujet d'une multitude de difficultés pour les généalogies, difficultés que l'Apôtre nous engage à éviter. L'on pourrait peut-être dire ou que Salathiel et Phadaia sont le même sous un double nom, ou que ce sont deux frères dont les fils portent le même nom. L'historien n'a suivi que la ligne de Zorobabel, fils de Phadaïa, laissant de côté celle de Zorobabel, fils de Salathiel. D'Abiud jusqu'à Joseph, on ne trouve aucun souvenir dans les Paralipomènes; mais il existait chez les Juifs d'autres documents appelés Verba dierum, dont Hérode, roi étranger, fit brûler, à ce que l'on dit, un grand nombre pour couper et confondre la généalogie royale. C'est là ou ailleurs que Joseph avait sans doute trouvé les noms de ses aïeux; et c'est ainsi que le texte en est probablement parvenu à l'évangéliste. Il faut cependant remarquer que des deux Jéchonias l'un signifie la résurrection du Seigneur, l'autre la préparation du Seigneur, et l'un et l'autre conviennent au Seigneur JésusChrist, qui a dit : « Je suis la résurrection et la vie. Je m'en vais vous préparer une place. » Le nom de Salathiel, ou ma demande est Dieu, lui convient aussi, à lui qui a dit : « Père saint, conservez ceux que vous m'avez donnés. »-RÉMIG.-Il est aussi Zorobabel, le maître de la confusion, d'après ces paroles: « Votre père mange avec les publicains et les pécheurs. » Il est Abiud, ou celui-ci est mon père, d'après ce qu'il a dit : « Mon Père et moi, nous sommes un. » Il est Eliachim, ou le Seigneur qui ressuscite, ainsi qu'il est dit: « Je le ressusciterai au dernier jour. » Il est Azor, ou celui qui est aidé; car il a dit : « Celui

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quæstiones, quas jubet Apostolus evitari. | Vado parare vobis locum. Salathiel, id Vel potest dici Salathiel et Phadaïa, eum- est, petitio mea Deus, illi convenit, qui didem esse, quasi binomium, vel Salathiel et cit (Joan., 17): Pater sancte, serva illos Phadaïa fratres esse, et filios ejusdem no- quos dedisti mihi. REMIG. Est etiam Zorominis habuisse; et historiographum secutum babel, id est, magister confusionis, secunfuisse generationem Zorobabel, filii Pha- dum illud (Matth., 9): Magister vester cum daia, non Zorobabel, filii Salathiel. De Abiud publicanis et peccatoribus manducat. Ipse usque ad Joseph, nulla historia invenitur in est Abiud, id est, Pater meus iste, secunParalipomenon, sed alii multi annales le- dum illud (Joan., 10): Ego et Pater unum guntur fuisse apud Hebræos, qui diceban- sumus. Est et Eliachim, id est, Deus resustur verba dierum, de quibus Herodes, rex citans, secundum illud (Joan., 6) : Resusalienigena, dicitur multos combussisse, ut citabo eum in novissimo die. Est et Azor, ordo regia stirpis confunderetur, et forsi- id est, adjutus, secundum illud (Joan., 8) : tan Joseph nomina parentum ibi legerat, Qui me misit, mecum est. Ipse est Sadoc vel alio quoquomodo retinuerat: unde Evan-justus, sive justificatus, secundum illud gelium seriem istius generationis poterat scire. Notandum tamen quod prior Jechonias Domini resurrectio, sequens Domini præparatio dicitur: utrumque autem convenit Domino Christo, qui dicit (Joan., 11): Ego sum resurrectio et vita, et (Joan., 14):

(Petri 3): Traditus est justus pro injustis. Est et Achim, id est, frater meus iste, secundum illud (Matth., 12): Qui fecerit voluntatem Patris mei, hic meus frater est. Est etiam Eliud, id est, Deus meus iste, secundum illud (Psal. 34; Joan., 20): Deus

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qui m'a envoyé est avec moi. » Il est Sadoc, le juste ou le justifié, ainsi qu'il est écrit: « Le juste a été livré pour les injustes. » Il est Achim, ou celui-ci est mon frère, d'après ce qu'il a dit : « Celui qui fait la volonté de mon Père, celui-ci est mon frère. » Il est Eliud, ou celui-ci est mon Dieu; car il a dit: « Mon Seigneur et mon Dieu ».— ».-LA GLOSE. Il est Éléazar, ou mon Dieu est mon aide, d'après les paroles mon Dieu, mon aide. Il est Mathan, celui qui donne ou celui qui est donné; car n'est-il pas dit : « Il a donné des dons aux hommes; » et aussi : «Dieu a tant aimé le monde qu'il lui a donné son Fils unique?»> -RÉMIG. - Il est Jacob, celui qui supplante; car il a non-seulement supplanté le diable, mais encore livré à ses enfants tout pouvoir sur lui par ces mots : « Voilà que je vous ai donné la puissance de marcher sur les serpents. » Il est Joseph, celui qui ajoute, d'après ces mots : « Je suis venu pour qu'ils eussent la vie et qu'ils l'eussent en plus grande abondance. »>

RAB. (1). — Mais voyons ce que signifient ces pères au sens moral. Après Jéchonias, qui signifie la préparation du Seigneur, vient Salathiel ou Dieu est ma demande; car celui qui est déjà préparé par l'Esprit-Saint ne demande pas autre chose que le Seigneur. Il devient encore Zorobabel ou le maître de Babylone; c'est-à-dire qu'il s'empare des hommesqui l'entourent et leur fait connaître du Seigneur qu'il est leur père, ce que signifie le nom d'Abiud. Alors ce peuple ressuscite de ses vices, ce que veut dire le mot d'Eliachim, qui signifie résurrection; alors il se lève pour les bonnes œuvres intérieures, ce que veut

(1) Ou plutôt saint Anselme; car Rabanus ne donne sur ces passages que des interprétations allégoriques et n'a rien de semblable à ceci.

meus et Dominus meus. GLOSSA. Est Elea- | thiel, id est, petitio mea Deus : qui enim zar, id est, Deus meus adjutor, secundum præparatus est, non petit nisi solum Deum. illud (Psal. 17: Deus meus, adjutor meus. Est et Mathan, id est, donans vel donatus, secundum illud (Ephes., 4): Dedit dona hominibus, et (Joan., 3) : Sic Deus dilexit mundum, ut Filium suum unigenitum daret. REMIG. Est et Jacob supplantans, quia non solum ipse supplantavit diabolum, sed et hujus potestatem suis filiis dedit, secundum illud (Joan., 10): Ecce dedi vobis potestatem calcondi supra serpentes. Est et Joseph, id est, apponens, secundum illum (Joan., 10): Veni ut vitam habeant, et abundantius habeant.

RAB. Sed videamus quid moraliter isti patres significent, quia post Jechoniam (qui dicitur præparatio Domini), sequitur Sala

Sed iterum fit Zorobabel, id est, magister Babylonis, scilicet terminorum hominum quos facit cognoscere de Deo, quod pater est (quod sonat Abiud); et tunc ille populus resurget a vitiis: unde sequitur Eliachim, qui resurrectio interpretatur; et inde surgit ad bene operandum ad intus (quod sonat Azor). Fit Sadoc, id est, justus : et tunc dicit fidelis, per dilectionem proximi : ipse est frater meus (quod sonat Achim). Et per dilectionem Dei dicit: Deus meus, quod sonat Eliud (et sequitur Eleazar, id est, Deus meus adjutor), quia recognoscit Deum adjutorem suum. Ad quid autem tendit ostendit Mathan, qui dicitur donum vel donans: exspectat enim Deum datorem, et

dire Azor. Il devient Sadoc ou fidèle, et alors par la charité fraternelle ce fidèle dit: Celui-ci est mon frère, ce que signifie le nom d'Achim (1). Et par amour de Dieu il dit: mon Dieu, ce que signifie le mot Eliud. Suit Eléazar, ou la sagesse est mon aide, puisqu'il reconnaît que Dieu est son secours. Le mot Mathan, qui signifie celui qui donne ou qui est donné, marque là où il tend, c'est-à-dire à recevoir les dons de Dieu; et ainsi qu'il a combattu au commencement contre les vices, ainsi, et à la fin de sa vie : ce que signifie le nom de Jacob. Par là on arrive à Joseph, c'est-à-dire à l'accroissement des vertus (2).

Et Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé le Christ.

Après toutes les diverses générations des aïeux, vient celle de Joseph, l'époux de Marie, celle pour laquelle ont été transcrites toutes les autres Jacob engendra Joseph.S. JER. -Julien Auguste voit une preuve de la dissonance des évangélistes en ce que saint Matthieu nous donne Joseph comme le fils de Jacob, tandis que saint Luc nous le présente comme le fils d'Héli. En cela il n'a pas compris la manière des Écritures, qui appellent du nom de père et celui qui le fut par nature, et celui qui le fut en vertu de la loi. Or, la loi de Moïse,

(1) Auparavant, au lieu de faire dire ces mots : Celui-ci est mon frère, au fidèle, on lisait: Il est dit fidèle pour la charité fraternelle; dicitur fidelis, au lieu de dicit fidelis. (2) Jacob lutta avec Esau dans le sein de sa mère (Genèse, 25), plus tard avec l'ange id., 32). Son nom signifiait supplanteur; il le reçut parce qu'il avait supplanté son frère. Au chap. 49 de la Genèse, Joseph est appelé : le fils qui accroît; son nom signifie augmentation, et le sens le plus probable c'est qu'il signifie l'augmentation du Seigneur.

sicut luctatus est in principio et vitia sup- | hoc per Moysen (Deo jubente), præceptum plantavit, sic et in fine vitæ (quod ad Ja- | (Deuteron., 25.), ut si frater aut propinquus cob pertinet), et sic pervenitur ad Joseph, id est, ad augmentum virtutum.

Jacob autem genuit Joseph, virum Mariæ, de qua natus est Jesus, qui vocatur Christus.

GLOSSA. Post omnes generationes patrum ponit ultimo generationem Joseph, viri Mariæ, propter quam omnes aliæ introducuntur, dicens: Jacob autem genuit Joseph. HIER. Hunc locum objicit nobis Julianus Augustus dissonantiæ Evangelistarum, cur Matthæus Joseph filium dixit Jacob, et Lucas filium cum appellaverit Heli, non intelligens consuetudinem Scripturarum, quod alter secundum naturam, alter secundum legem ei pater sit: scimus enim

absque liberis mortuus fuerit, alius ejus accipiat uxorem ad suscitandum semen fratris vel propinqui sui. Super hoc Aphricanus temporum scriptor, et Eusebius Cæsariensis (in libris διαφωνίας Ευαγελιών, sive dissonantiæ Evangelistarum), plenius disputaverunt.

Ex Ecclesiast. hist. (Euseb., lib. 1, cap. 7). Mathan enim diversis et Melchi temporibus ex una eademque uxore (Jesca nomine), singulos filios procrearunt, quia Mathan, qui per Salomonem descendit, uxorem eam primum ceperat, et relicto filio uno (Jacob nomine), defunctus est; post cujus obitum, quoniam lex viduam alii viro non vetat nubere, Melchi, qui per Mathan genus ducit, cum esset ex eadem tribu, sed non ex eodem

expression de la volonté divine, établit ces deux parentés, en ordonnant que lorsqu'un homme est mort sans enfants, son frère ou un autre de ses parents reçoive l'épouse du défunt pour donner des enfants au nom de ce dernier. Aphricanus et Eusèbe de Césarée dans son livre διαφωνίας Ευαγελιών (de la dissonance des Evangiles), ont débattu ce point.

De l'Hist. eccl. D'EUSEBE. Mathan et Melchi eurent chacun un enfant de la même femme, appelée Jesca. Mathan, descendant de Salomon, était mort, laissant son épouse avec un fils unique, appelé Jacob. Après sa mort, la loi ne défendant pas à sa veuve de secondes noces, Melchi, qui tenait son origine de Mathan et qui était de sa tribu, quoique n'étant pas de sa lignée, épousa la femme qu'il avait laissée, et en eut un fils nommé Héli. Ainsi naquirent de pères différents les deux frères utérins Jacob et Héli. Jacob, à son tour, en vertu de la prescription expresse de la loi sur ce point, épousa la femme de son frère Héli, mort sans enfants, et en eut Joseph. Joseph fut donc le fils de Jacob par la nature, et en vertu de la loi il était considéré comme celui d'Héli, dont son père n'avait pris l'épouse que pour lui donner des enfants de son nom (1). Ainsi sont justifiées et la généalogie de Matthieu et celle de Luc. Ce dernier n'a voulu parler que de la succession légale que la loi établissait en faveur du défunt ; et cela est d'autant plus incontestable dans cet évangéliste qu'il a évité de prononcer le mot de génération.-S. AUG.-L'expression de fils est plus convenable par rapport à un fils qui ne l'était que par adoption, et celle d'engendré lui aurait peu convenu, n'étant pas de son sang. Pour saint Matthieu, dont la généalogie commence ainsi : Abraham engendra

(1) Il faut sous-entendre ici le nom d'Héli. Voici d'ailleurs la phrase qu'il y avait autrefois dans le texte et dont la construction était encore plus vicieuse: Cujus Jacob, quia frater erat, et ad suscitandum fratris semen ejus uxorem acceperat.

tos constat, competenti satis per hoc desi gnavit indicio, observans ne in hujusmodi successionibus genuisse aliquem nominaret. AUG., De con. Evang. (lib. 2, cap. 2). Com

genere, relictam Mathan accepit uxorem, | quæ velut adoptione quadam erga defuncex qua suscepit filium nomine Heli. Per quod ex diverso patrum genere efficiuntur Jacob et Heli, uterini fratres, quorum alter (id est, Jacob), fratris Heli sine liberis defuncti uxorem ex mandato legis acci-modius enim filius ejus dictus est, a quo piens, genuit Joseph; natura quidem generis, suum filium (propter quod scribitur: Jacob autem genuit Joseph), secundum legis vero præceptum, Heli efficitur filins: cujus Jacob, quia frater erat, ad suscitandum fratris semen, uxorem acceperat et per hoc recta invenitur atque integra generatio; et ea quam Matthæus enumerat, et ea quam Lucas; qui legalem successionem,

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fuerat adoptatus, quam si diceretur ab illo genitus, cujus carne non erat natus. Matthæus autem dicens: Abraham genuit Isaac, et in hoc perseverans donec diceret: Jacob genuit Joseph, satis expressit eum patrem produxisse secundum ordinem generationum, a quo Joseph non adoptatus, sed genitus erat: quanquam si etiam Lucas genitum diceret Joseph ab Heli, nec sic

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