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de Jézabel; et jusqu'à la quatrième génération le trône fut enlevé à ses enfants. Ainsi son péché descendit sur ses enfants, ainsi qu'il avait été écrit: « Je transmettrai les péchés des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération. » Vous voyez par là combien il est dangereux de s'allier à la race des impies. S. AUGUS. Ce n'est pas sans raison que les noms d'Ochosias, de Joas et d'Amazias ne se trouvent pas avec les autres; leur impiété fut sans trève et sans intervalle. Salomon y a été laissé avec raison à cause de son père; Roboam, à cause de son fils. Ces trois dont il s'agit ici ont été effacés à cause de leur perversité; car la perversité qui est présentée aux yeux est toujours un scandale et un danger.

Ozias engendra Joatham; Joatham, Achaz; Achaz, Ézéchias. » — LA GLOSE. A ce dernier, qui était tout enfant, il fut dit : « Prévoyez à votre maison, parce que vous mourrez » Il se mit à pleurer, non pas par le désir d'une plus longue vie, car il savait que Salomon avait plu au Seigneur en ce qu'il n'avait pas demandé une plus longue existence, mais parce que se voyant sans enfants, et se sachant de la race de David, de qui devait naître le Christ, il se prit à douter de la réalisation des promesses de Dieu.

«Ezéchias engendra Manassé; Manassé engendra Amon; Amon engendra Josias; Josias engendra Jéchonias et ses frères, vers le temps où les Juifs furent transportés à Babylone. »S. CHRYS.-Ce n'est pas ce qu'on lit au livre des Rois (1), qui nous présente cette suite:

(1) Liv. 4, chap. 23, v. 30 et 31. L'on y voit Joachim régner à la place de Josias, après sa mort. Eliachim lui fut substitué par Pharaon, qui changea son nom en celui de Joachim.

regno est, Roboam autem merito filii. Illi autem tres maligne agentes sublati sunt : ad perditionem enim generis exemplum est, quando jugiter malignitas panditur.

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ad quartam generationem sedeant filii ejus, Salomon autem merito patri dimissus in in sede regni super Israel. Quanta ergo benedictio facta est super Jehu, qui vindictam fecerat super domum Achab, tanta fuit maledictio super domum Joram propter filiam iniqui Achab et Jezabel, ut usque ad quartam generationem præcidantur filii ejas de regum numero; et sic peccatum ejus descendit in filios ejus, sicut fuerat scriptum (Exod., 29 et 34): Reddam peccata patrum in filios usque ad tertiam et quartam generationem. Videte ergo quam periculosum est inire conjugium ex genere impiorum. AUG., De quæst nov. et vet. Testamenti (e. 85). Vel non immerito sublati sunt de numero cæterorum Ochozias, Joas et Amazias: sic enim eorum continuavit impietas, ut nullum intervallum haberet;

Sequitur Ozias autem genuit Joatham. Joatham autem genuit Achaz. Achaz autem genuit Ezechiam. GLOSSA. Cui, cum esset sine liberis, dictum est (Esai., 38): Dispone domui tuæ, quia morieris : ideo flevit, non propter longiorem vitam, cum sciret inde Salomonem placuisse Deo, quod non petiisset ampliores annos, sed quia dubitabat ne promissio Dei impleretur, cum se sciret esse de David, per quem oportebat venire Christum, et ipse erat sine liberis.

Sequitur: Ezechias autem genuit Manassem. Manasses autem genuit Amon.

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Josias engendrant Eliachim, plus tard appelé Joachim, et Joachim Jéchonias. Mais Joachim est rayé du nombre des rois dans l'Évangile, parce qu'il fut roi non par le choix du peuple, mais parce que Pharaon l'imposa. Si trois rois ont été enlevés à cause du mélange de leur sang avec celui de l'impie Achab, pourquoi celui-ci ne le serait-il pas à cause de la violence que Pharaon avait faite au peuple pour le faire accepter? C'est pour cela que Jéchonias, fils de Joachim et petitfils de Josias, vient immédiatement après son grand-père, son père ayant disparu de la liste. S. JER. Ou autrement sachons que Jéchonias a précédé Joachim, que celui-ci a été le fils et non pas le père, le nom du premier s'écrivant par k et m et celui du second par ch et n, ce qui a été confondu dans le texte grec et dans le texte latin par la négligence des copistes et le travail du temps.-S. AMBR. — Les livres des Rois indiquent deux Joachim, et on y lit : « Joachim dormit avec ses pères, et son fils Joachim régna en sa place. » Or, c'est le fils que Jérémie appelle Jéchonias (1). Saint Matthieu n'a pas voulu se séparer du prophète et nommer en même temps Joachim et Jéchonias. Ainsi, il a établi la bonté du Sauveur à notre égard; car le Seigneur n'a pas cherché la noblesse d'origine; mais venant prêcher le rachat aux captifs du péché, il a voulu naître de pécheurs réduits en esclavage. L'évangéliste n'a donc pas voulu supprimer l'un des deux mots: il les a exprimés tous les deux par le nom de Jéchonias, qui leur était commun.

(1) 22, 24, 31.

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Amon autem genuit Josiam. Josias autem quorum primus per k et m, secundus per genuit Jechoniam et fratres ejus, in trans-ch et n scribitur: quod scriptorum vitio, et migratione Babylonis. CHRYS., sup. Matth. longitudine temporum, apud Græcos Lati(in oper. imperf. ut sup.). Sed non sic po- nosque confusum est. AMBR., sup. Luc. situm est in libro Regum, ubi talis est (cap. 3). Duos enim fuisse Joachim Regum ordo Josias genuit Eliachim (postea voca- libri indicant sic enim scriptum est (in tum Joachim); Joachim autem genuit Je-lib. 4 Reg., cap. 24): Dormivit Joachim choniam. Sed Joachim sublatus est de nu- cum patribus suis, et regnavit Joachim filius mero regum, quia non populus Dei consti- ejus pro eo : filius autem est cui Jeremias tuerat eum in regnum, sed Pharao per nomen imposuit Jechoniam Et bene sancpotentatum. Si enim justum fuit ut prop- tus Matthæus a Propheta noluit discrepare, ter solam commixtionem generis Achab ut non Joachim et Jechoniam vocaret sitollerentur tres reges de numero regum, mul: quia majorem fructum dominicæ piequare non erat justum ut similiter tollere- tatis adstruxit: generis enim nobilitatem tur Joachim, quem Pharao vi hostili fece-Dominus in hominibus non requisivit, sed rat regem? Et sic Jechonias (qui est filius de captivis peccatoribus congrue nasci voJoachim, nepos autem Josia), sublato pa- luit, qui remissionem veniebat prædicare tre de numero regum, ipse est positus pro captivis : non igitur suppressit alterum co, quasi filii Josiæ. HIER. Vel aliter, scia-Evangelista, sed utrumque significavit, mus Jechoniam priorem ipsum esse qui Joa- quod uterque Jechonias dictus sit. chim; secundum autem filium, non patrem, REMIG. Sed quæri potest quare dicat

REMIG. L'on peut demander pourquoi l'évangéliste dit qu'ils étaient nés pendant l'exil, tandis que leur naissance précède l'époque de l'exil. C'est qu'ils étaient nés pour expier par l'exil leurs péchés et ceux de tout le peuple, et que Dieu, qui les savait faits pour cet exil, a pu les dire de l'époque de cet exil. Or, il faut remarquer que ceux que l'évangéliste groupe ensemble dans la généalogie du Sauveur ont été également remarquables sous un bon ou sous un mauvais rapport: dans le premier cas, mettez Juda et ses frères, et parmi ceux que le crime a placés ensemble, voyez Pharès et Zaram, Jéchonias et ses freres.

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LA GLOSE. Dans un sens mystique David est le Christ qui terrassa Goliath ou le diable. Urie, dont le nom signifie Dieu est une lumière, est une autre figure de Satan, qui avait dit : « Je serai semblable au Très-Haut» (1). Or, le Christ, du haut de la maison de son père, voyant celle qui lui était unie, l'Église, l'aima et, l'ayant trouvée belle, en fit son épouse. Urie signifie peut-être aussi le peuple juif, qui se glorifiait de la possession de la lumière par la loi; le Christ la lui enleva et montra qu'elle lui appartenait. Bersabée signifie le puits de la satiété, ou l'abondance de la grâce spirituelle. - RÉMIG. - Bersabée peut s'interpréter le septième puits ou le puits du serment, et signifier le baptême, dans lequel on reçoit l'Esprit-Saint aux sept dons et l'on abjure le diable. Et le Christ est aussi Salomon le pacifique, d'après cette parole de l'Apôtre : « Lui-même est notre paix. » Il est Roboam

(1) Ces mots (Isaïe, 14, v. 14) sont des rois de Babylone; mais on les applique aussi à Satan qui, quoi qu'en dise Calvin, est appelé mille fois Lucifer dans les Pères.

Evangelista eos natos in transmigratione, I de solario paternæ majestatis adamavit, et cum nati fuissent antequam transmigratio pulchram factam sibi matrimonio copulafuerit facta: ideo autem dicit hoc, quia ad vit. Vel Urias est judaïcus populus, qui hoc nati sunt ut de regno totius populi pro per legem de luce gloriatur; sed huic Chrissuis et aliorum peccatis captivi ducerentur: tus legem abstulit, quam de se loqui doet quia præscius erat Deus eos esse ducendos cuit; Bersabee autem est puteus satietatis, captivos, idcirco dixit eos natos in trans- id est, abundantia gratiæ spiritualis. REmigratione. De his autem quos sanctus MIG. Vel Bersabee interpretatur puteus Evangelista in genealogia Domini simul septimus, sive puteus juramenti per quod ponit, sciendum quia aut similes fuerunt significatur fons baptismatis, in quo datur fama aut infamia Judas et fratres ejus donum Spiritus septiformis, et fit ibi adjulandabiles fucrunt fama : similiter Phares ratio contra diabolum. Est et Christus Saet Zaram, et Jechonias, et fratres ejus, lomon pacificus, secundum illud Apostoli notabiles fuerunt infamia. Eph., 2) Ipse est pax nostra, Est Roboam latitudo populi, secundum illud (Matth., 2): Multi venient ab Oriente et ab Occidente. RAB. Vel impetus populi, quia velociter populos convertit ad fidem. REM. Ipse est Abia, id est, Pater Dominus, secundum il

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GLOSSA. Mystice autem David est Christus, qui Goliam (id est, diabolum), supe ravit. Urias autem id est, lux mea Deus), est diabolus, qui dicit: Similis ero Altissimo; cui Ecclesiam conjugatam Christus

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ou l'étendue du peuple; car il est écrit : « Il en viendra une foule de l'Orient et de l'Occident. » RAB. Ou l'impétuosité du peuple; car il convertit rapidement les peuples à la foi. - RÉMIG. C'est lui qui est Abias ou le Seigneur père; car il est dit : « Un seul est votre père, celui qui est dans les cieux. » Et ailleurs : « Vous m'appelez Maître et Seigneur. » Il est Aza, celui qui porte, d'après ces paroles: « Voici celui qui porte les péchés du monde. » Il est Josaphat, celui qui juge, d'après celles-ci : « Il a donné tout jugement au Fils. » Il est Joram, le sublime, d'après ces autres : « Personne ne monte au ciel que celui qui descend du ciel. » Il est Ozias, le fort du Seigneur, selon qu'il est écrit: «Ma force et ma louange, le Seigneur. » Il est Joathan, le parfait, celui qui est consommé dans la perfection, ainsi que le témoigne l'Apôtre : « Le Christ est le terme extrême de la loi. » Il est Achaz, celui qui convertit; car il est écrit : « Convertissez-vous à moi. » — RAB. — Ou celui qui comprend; car personne n'a vu le Père, si ce n'est le Fils (1). - RÉMIG. Il est Ezéchias ou le Seigneur fort, ou bien le Seigneur a fortifié; car il a dit : « Ayez confiance, j'ai vaincu le monde. » C'est lui qui est Manassé, qui n'a point de mémoire, qui a oublié ; car il est écrit : « Je ne me rappellerai plus vos péchés. » Il est Amon, le fidèle, d'après ces paroles : « Le Seigneur est fidèle en tout ce qu'il dit. » Il est Josias, en qui l'on trouve l'encens du Seigneur, d'après ce passage: « Étant tombé en agonie, il priait très longuement. >> - RAB. Que l'encens signifie la prière, le prophète nous l'apprend en disant : « Que ma prière ait devant vous la direction de (1) Matth., 11, v. 27. Le Sauveur ajoute: Et cui voluerit filius revelare.

lud (Matth., 23): Unus est pater vester, fortis Dominus, vel Dominus confortavit, qui in cœlis est; et iterum (Joan., 13): secundum illud: Confidite, ego vici munVos vocatis me Magister et Domine. Est et dum. Ipse est Manasses obliviosus vel obliAza, id est, attollens, secundum illud tus, secundum illud (Ezech., 28 et Esai., (Joan., 1): Qui tollit peccata mundi. Est 43) Peccatorum vestrorum non recordaet Josaphat, id est, judicans, secundum il-bor amplius. Est et Amon fidelis, secun lud (Joan., 5): Omne judicium dedit filio. dum illud (Psal. 144) Fidelis Dominus in Est et Joram, id est, excelsus, secundum omnibus verbis suis. Est et Josias, ubi est illud (Joan., 3): Nemo ascendit in cœlum, incensum Domini, secundum illud (Luc., nisi qui de cœlo descendit. Est et Ozias, id 22): Factus in agonia prolixius orabat. est, robustus Domini, secundum illud RAB. Quod vero incensum orationem signiPsal. 117) Fortitudo mea et laus mea ficat Psalmista testatur, dicens (Psal. 149): Dominus. Est et Joathan consummatus vel Dirigatur oratio mea sicut incensum in perfectus, secundum illud Apostoli ad conspectu tuo; vel Domini salus, secundum Rom, 10) Finis legis Christus. Est et illud (Esaï., 55): Salus autem mea in sem Achaz convertens, secundum illud (vers. 2, piternum erit. REMIG. Ipse Jechonias præet Zachar., 1): Convertimini ad me. RAB parans, vel Domini præparatio, secundum Vel comprehendens, quia nemo novit Pa- illud (Joan., 16): Si abiero et præparavero trem nisi Filius. REMIG. Est et Ezechias vobis locum.

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l'encens;» ou bien le salut du Seigneur, ainsi que nous lisons : « Mon salut sera dans l'éternité. »- REMIG. Lui-même est Jéchonias, celui qui prépare, ou la préparation du Seigneur, d'après ces mots : «Si je m'en vais et que je vous prépare une place. »

LA GLOSE (1). Au sens moral, David est suivi de Salomon le pacifique, parce que celui qui sert Dieu et s'efforce de convertir les autres à sa loi devient pacifique par l'apaisement de ses mauvaises inclinations et par cette paix d'éternité dans laquelle il entre. Suit Roboam ou l'étendue du peuple; car celui qui n'a plus rien à vaincre en lui doit se tourner vers les autres et, embrassant au loin le peuple de Dieu, l'entrainer avec lui vers les choses surnaturelles. Suit Abias ou le Seigneur Père; car, après tout ceci, il peut se glorifier d'être enfant de Dieu, et alors être Asa, c'est-à-dire celui qui s'élève, montant de vertu en vertu jusqu'à son Père. Alors il sera Josaphat, celui qui juge, jugeant tous les autres et n'étant jugé par personne. Ainsi l'on obtient Joram, c'est-à-dire, le sublime, comme habitant dans les choses célestes. De la vient Ozias, ou le fort du Seigneur, attribuant sa force au Seigneur, et se montrant persévérant dans ses projets. Suit Joram, le parfait; car il avance tous les jours en perfection; aussi il devient Achaz ou celui qui comprend, la connaissance se développant par l'œuvre, ainsi qu'il est écrit: « Ils annoncèrent les œuvres de Dieu et comprirent ses actions» (2). Suit Ezéchias, le Seigneur fort; car il comprend que le Seigneur est puissant; et c'est pour cela que, converti à son amour, il devient Manassé, celui qui oublie, perdant de vue les choses temporelles. Et par là il devient Amon ou le fidèle; car celui qui méprise les

(1) Ou plutôt en saint Anselme, car cela n'existe nullement dans la Glose. 2) Saint Augustin, Cassiodore et l'Eglise, dans l'office, l'expliquent des apôtres, comprenant et annonçant, après la Résurrection, la vie de Jésus-Christ.

GLOSSA. Moraliter autem post David | excelsus, quasi in cœlestibus habitans : sequitur Salomon, qui interpretatur pacifi- unde efficitur Ozias, id est, robustus Docus: tunc enim aliquis fit pacificus moribus mini, quasi robur suum Deo attribuens, et sedatis illicitis, et quasi jam in æterna in suo proposito perseverans. Et sequitur tranquillitate positus, cum Deo servit, et Joathan, id est, perfectus, quia quotidie in alios ad eum convertit. Sequitur Roboam, melius proficit; et sic fit Acham, id est, id est, populi latitudo: postquam enim non comprehendens ex operatione enim aughabet quod in se vincat, amplecti alios de- mentatur agnitio, secundum illud (Psal. 63): bet, et late populum Dei ad superna tra- Annunciaverunt opera Dei, et facta ejus here secum. Sequitur Abia, id est, Pater intellexerunt. Sequitur Ezechias, id est, Dominus: his enim præmissis potest se fortis Dominus, quia Deum fortem esse inprofiteri Filium Dei; et tunc esse Asa, id telligit: et ideo in amorem ejus conversus est, attollens, ut de virtute in virtutem ad fit Manasses, id est, obliviosus, temporaPatrem snum ascendat: et tune erit Josa-lia tradens oblivioni: et ex hoc fit Amon, phat, id est judicans, ut alios judicet et aid est fidelis: qui enim temporalia contem nemine judicetur; ita fit Joram, id est, nit, neminem in re sua defraudat; et sic fit

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