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sance du Sauveur, et elle disparut après avoir rempli ce rôle. Saint Fulgence nous dit en effet : « Le nouveau-né créa une nouvelle étoile. »

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Après avoir pris des informations sur le temps et sur le lieu, il veut connaître la personne de l'enfant, et c'est pour cela qu'il ajoute: Allez et informez-vous avec soin de l'enfant, » leur enjoignant de faire ce qu'ils auraient bien fait d'eux-mêmes. - S. CHRYS. Il ne dit pas: «Informez-vous de roi, mais de l'enfant, » ne pouvant même pas supporter qu'on lui donne ce nom qui exprimait sa principauté. S. CHRYS. Pour les amener là, il feignait la piété, et c'est sous son manteau qu'il aiguisait son glaive, donnant à son crime la couleur de l'humilité. Ainsi sont tous les méchants, s'abaissant et simulant l'affection devant ceux qu'ils veulent frapper fort. C'est le sens de ce qu'il leur dit : « Lorsque vous l'aurez trouvé, venez me le dire. » — S. GRÉG. — Il feint de l'adorer pour pouvoir le tuer s'il le trouve. SUITE: «Ayant ouï le roi, ils partirent. » — RÉMIG. - Les Mages écoutèrent la parole d'Hérode de chercher le Seigneur et non celle de revenir vers lui, images en cela des fidèles auditeurs qui accomplissent les bonnes choses que leur enseignent des prédicateurs indigues de leur ministère, sans imiter leur conduite.

Et en même temps l'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux, jusqu'à ce qu'étant arrivée sur le lieu où était l'enfant, elle s'y arrêta.

S. CHRYS.-L'on doit conclure de ce passage que l'étoile, après avoir conduit les Mages à Jérusalem, se cacha, pour les forcer à entrer dans

ritatis nuntia nunquam prius apparuit, sed eam puer tunc creavit. La Glose ne cite pas saint Fulgence, la citation est plutôt de saint Anselme.

stella tantum apparuisse, et peracto officio | cordis sui humilitatis colore depingebat. cum nova esset, desiit esse. Ait enim Ful- Talis est consuetudo omnium malignorum, gentius (in serm. de Epiphania) : Puer natus novam stellam fabricavit.

Cognito autem loco et tempore personam paeri vult non ignorari: unde dicit: Ite et interrogate diligenter de puero; illud præceperat, quod absque præcepto erant facturi. CHRYS., in hom. (7, ut jam sup.). Non autem dicit: Interrogate de Rege, sed de puero; neque enim principatus nomine eum vocari substinebat. CHRYS., sup. Matth. in opere imperfecto ut sup.). Ergo ut ad hoc eos induceret, devotionem promittebat, et per eam gladium acuebat, et malitiam

quod quando aliquem in occulto gravius lædere volunt, humilitatem illi et amicitias fingunt: unde dicit: Et cum inveneritis, renuntiate mihi. GREG., in hom. (10, super Evang.). Adorare eum se velle simulat, ut quasi hunc si invenire possit, extinguat.

Sequitur Qui cum audissent regem, abierunt. REM. Audierunt Magi Herodem ut quærerent Dominum, sed non ut ad eum reverterentur; significabant enim bonos auditores, qui bona quæ audiunt a malis prædicatoribus, faciunt, sed tamen opera illorum non imitantur.

la cité et à interroger les habitants au sujet du Christ, par conséquent à divulguer le mystère de sa naissance, et cela pour deux choses : d'abord pour confondre les Juifs en leur présentant des païens qui sur la foi d'une étoile cherchaient le Sauveur au travers des provinces étrangères, tandis que ceux qui lisaient tous les jours les prophéties n'avaient pas été à son devant dans leur propre pays où il était né; en second lieu, afin de couvrir les prêtres de la confusion résultant pour eux de leur propre réponse, eux qui, interrogés par Hérode sur le lieu où devait naître le Christ, avaient répondu sans hésiter: « A Bethleem de Juda,» tandis qu'ils l'ignoraient réellement au moment où ils en instruisaient le roi. C'est pour cela qu'après cette question et cette réponse, il est ajouté : « Et voici que l'étoile qui leur avait apparu dans l'Orient les précédait. » En voyant cette obéissance de l'étoile ils purent présumer la dignité du nouveau roi. S. AUG. Pour se montrer tout-à-fait la servante du Christ, elle ralentit son pas jusqu'au moment qu'elle eût conduit les Mages jusqu'à l'enfant, obéissant au pas des pèlerins, mais ne lui commandant pas. Après avoir montré au nouveau roi ses adorateurs, elle inonda la grotte d'une vaste lumière, et après avoir revêtu le toit de l'auguste enfant de ses rayons, elle partit; c'est le sens de ces paroles: «Jusqu'à ce qu'elle arrivât au lieu où était l'enfant et s'arrêtât au-dessus.-S. CHRYS. -Qu'y a-t-il d'étonnant que le soleil naissant de justice se montre précédé d'une étoile? Elle s'arrêta au-dessus de la tête de l'enfant comme pour dire : « Le voilà, » le désignait en s'arrêtant, elle qui ne pouvait le désigner en parlant. — La GLOSE. L'on voit ici que l'étoile habitait notre atmosphère, et se

Et ecce stella. quam viderant in Oriente, antecedebat eos, usque dum veniens staret supra ubi erat puer.

CHRYS., sup. Matth. Ex hoc loco ostenditur, quia cum stella deduxisset Magos prope Hierusalem, abscondita est ab eis, ut relicti a stella cogerentur in Hierusalem interrogare de Christo simul et manifestare, propter duo primo, ad confusionem Judæorum, quia Gentiles stellæ tantummodo visione confirmati Christum per alienas provincias requirebant, et Judæi ab infantia prophetias legentes de Christo, et in suis finibus natum non susceperunt: demum ut interrogati sacerdotes, unde nascitur Christus, ad præjudicium suum responderent De Bethlehem; quia qui Herodem docuerant de Christo, ipsi ignorabant de

illo et ideo post interrogationem et responsionem habitam, subditur: Et ecce stella quam viderant in Oriente antecedebat eos; ut considerantes obsequium stellæ, Regis intelligerent dignitatem. AUG., in ser. de Epiph. Et ut Christo plenum redderet obsequium, temperavit gradum, donec Magos perduceret ad puerum : obsequium præbuit, non imperium indixit; supplices ostendit, hospitium radiavit amplissimo lu mine, et tecta nati perfudit, sicque decessit: unde sequitur: Usque dum veniens staret supra ubi erat puer. CHRYS., sup. Matth. (in opere imperfecto ut sup.). Quid autem mirum, si Sole Justitiæ orituro, stella ministrabat divina? Stetit enim supra caput pueri, quasi dicens: Hic est; ut quia loquendo monstrare non poterat, stando demonstraret, GLOSSA. Hic autem apparet

montre très près de la maison de l'enfant, autrement l'on n'aurait pas pu la (maison) distinguer des autres.

S. AMB. Cette étoile est la voie, et la voie, c'est le Christ. Or, le Christ est devenu par le fait de son incarnation notre étoile, étoile brillante du matin, que l'on ne voit pas aux lieux où règne Hérode et qui reparaît dans ceux où se trouve le Sauveur, montrant le chemin. - REMIG. L'étoile signifie peut-être encore la grâce de Dieu, et Herode le diable.Or, celui qui se soumet par le péché au diable perd la grace; s'il revient par la pénitence, il la retrouve, et celle-ci ne l'abandonne pas qu'elle ne l'ait conduit jusqu'à la maison de l'enfant ou l'Église. LA GLOSE. L'étoile est la foi éclairant les âmes, conduisant au Christ, que les Mages perdent lorsqu'ils se détournent vers les Juifs, car en demandant conseil aux méchants ils perdent la direction de la vérité.

Lorsqu'ils virent l'étoile, ils furent transportés de joie ; et entrant dans la maison, ils trouvèrent l'enfant avec Marie sa mère, et se prosternant en terre, ils l'adorèrent. Puis ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent pour pré sents de l'or, de l'encens et de la myrrhe.

LA GLOSE.-Après avoir montré l'obéissance de l'étoile, l'évangéliste ajoute la joie des Mages en disant: «En voyant l'étoile ils furent réjouis d'une joie tout-à-fait grande, »> RÉMIG. Il faut remarquer que l'évangéliste ne se contente pas de dire: « Il furent réjouis,» mais qu'il ajoute : « D'une joie grande, tout-à-fait. »S. CHRYS.-Ils furent

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(1) Lib. 2, cap. 2; on y trouve mêlé le récit de l'arrivée des Mages; ce qui suit sur l'étoile du matin est pris du chap. 22, Apoc., v. 16.

quod sella in aere posita erat; et domui, in | amittunt; quia dum a malis consilium qua puer erat, multum vicina aliter enim quærunt, veram illuminationem perdunt. domum non discrevissent.

AMBR., sup. Lucam. Hæc autem stella via est; et via Christus est; quia secundum incarnationis mysterium Christus est stella: ipse enim est stella splendida et matutina. unde ibi Herodes est, non videtur; ubi autem Christus, rursum videtur, et viam ostendit. REMIG. Vel stella significat gratiam Dei, Herodes diabolum. Qui autem per peccatum se diabolo subdit, mox gratiam perdit: quod si per poenitentiam re cesserit, mox gratiam invenit; quæ non dimittit, donec perducat ad domum pueri, id est, Ecclesiam. GLOSSA. Vel stella est illuminatio fidei, quæ ad Christum ducit, quam dum divertunt ad Judæos, Magi

Videntes autem stellam gavisi sunt gaudio magno valde. Et intrantes domum, invenerunt, puerum cum Maria matre ejus. Et procidentes adoraverunt eum. Et apertis thesauris suis, obtulerunt ei munera aurum, thus, et myrrham.

GLOSSA. Postquam præmisit stellæ obse quium, subjungit Evangelista Magorum gaudium, dicens: Videntes autem stellam gavisi sunt gaudio magno valde. REMIG. Et sciendum quod non satis fuit dicere Evangelista Gavisi sunt; sed addidit: Gaudio magno, valde. CHRYS., sup. Matth. Gavisi ergo sunt, quia spes eorum non erat

réjouis, parce que leur espérance au lieu d'être déçue se trouvait confirmée de plus en plus et que leur long voyage aboutissait à un heureux terme. LA GLOSE. Il est réjoui par la joie, celui dont Dieu est la joie, car Dieu est la véritable joie. L'évangéliste ajoute l'épithète grande, car ils se réjouissaient d'une chose considérable. S. CHRYS. - Le ministère de l'étoile leur avait fait pressentir que la dignité du nouveau roi surpassait de beaucoup celle de tous les rois de la terre. L'évangile ajoute: beaucoup (appliqué à la joie). — RÉMIG. — Voulant montrer que l'on se réjouit beaucoup plus des choses que l'on retrouve que de celles que l'on n'a pas cessé de posséder.

SUITE. «Entrant dans la maison, ils trouvèrent l'enfant.»-S. LÉON, pape. - Petit de taille, ayant besoin du secours d'autrui, incapable de parler, ne différant en rien des autres enfants; car ainsi qu'il était incontestable à cause des témoignages qui l'affirmèrent, qu'en lui se trouvait l'invisible majesté de Dieu, ainsi il devait être prouvé que cette essence éternelle du Fils de Dieu s'était unie à la vérité de la nature humaine.

« Avec Marie sa mère. >>

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ainsi que

SUITE. S. CHRYS.-Non pas couronnée du diadème, ou reposant sur un lit d'or, mais ayant à peine une tunique qui sans orner son corps ne faisait que le vêtir, devait l'avoir en voyage la femme d'un charpentier (1). Or, s'ils étaient venus pour un roi terrestre, ils auraient plutôt ressenti de la confusion que de la joie en voyant que leur si long voyage n'avait pas eu de résultat. Mais ils étaient venus pour un roi spirituel, et quoique leur regard ne découvrît rien de royal, satisfaits du témoignage de l'étoile, ils se réjouissaient à la vue de ce pauvre enfant dont la majesté éclatait (1) C'est ainsi que l'on spécifie ordinairement la qualité d'ouvrier donnée à saint Joseph par saint Matthieu, quoique quelques-uns l'entendent de l'état de serrurier.

decepta, sed amplius confirmata; quod tanti itineris non sine causa susceperunt laborem. GLOSSA. Gaudia gaudet, qui propter Deum gaudet, qui est verum gaudium. Addidit autem et magno, quia de magno gaudebat. CHRYS. (in opere imperfecto ut sup.). Per ministerium enim stellæ, intelligebant quoniam dignitas tunc nati Regis excedebat mensuram omnium mundialium regum. Addidit etiam valde. REMIG. Quia voluit ostendere quod magis gaudent homines de rebus perditis quam de semper possessis.

Subditur autem : Et intrantes domum invenerunt puerum. LEO Papa, in serm. 4, de Epiph. Quantitate parvum, alienæ opis

indigum, fandi impotentem, et nulla ab humanæ infantiæ generalitate discretum; quia sicut fidelia erant testimonia, quæ in eo majestatem invisibilis Divinitatis assererent, ita probatissimum debebat esse, sempiternam illam essentiam Filii Dei veram suscepisse hominis naturam.

Cum Maria matre ejus. CHRYS., super Matth. (in opere imperfecto ut sup.). Non diademate coronata, aut in lecto aureo recumbente, sed vix tunicam habente unam; non ad ornamentum corporis, sed ad tegimentum nuditatis; qualem habere potuit carpentarii uxor, peregre constituta. Si ergo regem terrenum quærentes venissent.

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dans leur cœur aux yeux de l'esprit. C'est pour cela que, s'agenouillant, ils l'adorèrent; ils voient un homme et ils reconnaissent un Dieu. -RAB.-Joseph s'était providentiellement absenté, afin que les Gentils n'eussent point l'occasion d'un mauvais soupçon. LA GLOSE (1). - Quoique leurs dons fussent conformes aux habitudes de leurs pays, les Arabes trouvant dans leurs pays l'abondance de l'or, de la myrrhe et de l'encens, cependant ils voulaient par ces dons donner une signification du mystère. C'est pour cela que nous lisons : « Ayant ouvert leurs coffres, ils lui offrirent pour présents de l'or, de la myrrhe et de l'encens.» L'or convient au roi, l'encens fait partie des sacrifices offerts à Dieu, la myrrhe sert à embaumer les morts.-S. AUG. (2). On lui offre de l'or comme à un grand roi, l'encens est brûlé devant lui comme devant Dieu; la myrrhe lui est présentée comme à celui qui devait mourir pour le salut de tous. - S. CHRYS. Quoiqu'ils ne comprissent pas ces significations qu'ils donnaient du mystère, et ce qu'exprimait chacun de leurs dons, peu importe, car la grâce qui les y poussait avait elle-même son dessein marqué. - RÉMIG. Il faut que l'on sache que chacun des trois ne présenta pas en particulier et à part un des trois présents, mais que chacun d'eux les offrit tous les trois, chacun d'eux annonçant ainsi par ses présents le roi, l'homme et le Dieu. S. CHRYS. Que Marcion et Paul de Samosate rougissent de refuser de voir celui qu'ont vu les Mages, ces fils aînés de l'Église

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1) Plutôt saint Anselme, cela ne se trouvant pas dans la Glose actuelle. (2) Cela ne se trouve pas mot à mot dans saint Augustin, mais équivalemment dans le sermon 4, dans saint Chrysologue, serm. 157 et 160, et dans Rabanus sur saint Matthieu.

magis fuissent confusi quam gavisi; quia|rham. GREG. (in homil. 10, sup. Evang.). tanti itineris laborem sine causa suscepis- Aurum quippe regi congruit, thus vero in sent. Nunc autem quia cœlestem Regem Dei sacrificio ponebatur, myrrha autem quærebant, etsi nihil regale videbant in eo, mortuorum corpora condiuntur. AUG., in tamen solius stella testimonio contenti, serm. de Epiph. Aurum igitur solvitur gaudebant oculi eorum contemptibilem pue- quasi Regi magno; thus immolatur ut rum aspicere; quia spiritus in corde eorum Deo; myrrha præbetur, quasi pro salute terribilem eum monstrabat : unde proci- omnium morituro. CHRYS. (in oper. imperf. dentes adoraverunt eum : vident enim ho- ut sup.). Hæc autem etsi tunc non intelliminem, et agnoscunt Deum. RAB. Divino gebant, secundum quale mysterium ista antem nutu factum est, quod aberat Jo- gerebant, vel quid significaret unumquodque seph, ne aliqua mala suspicionis occasio munus eorum, nihil contrarium est: gratia daretur gentibus. GLOSSA. Qui licet morem enim quæ illos hæc omnia facere hortabasuæ gentis in donis offerendis sequebantur tur, ipsa ordinaverat universa. REMIG. Et (Arabes enim auro, thure, et diversis gene- sciendum quod isti non singuli singula obribus aromatum abundant), tamen aliquid tulerunt, sed singuli tria; et singuli cum mysterii muneribus demonstrare volebant. suis muneribus regem, Deum, et hominem Unde sequitur: Apertis thesauris suis, ob- prædicaverunt. CHRYS., in homil. (7, sup. tulerant ei munera aurum, thus, et myr-Matth.). Verecundentur ergo Marcion et

T. I.

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