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ce qui n'est pas d'une étoile ordinaire, mais d'une volonté intelligente, d'où l'on peut conclure qu'elle n'était autre qu'une vertu invisible ayant pris cette apparence. - RÉMIG. Quelques-uns disent que cette étoile était l'Esprit-Saint, apparaissant déjà aux Mages sous cette forme, lui qui devait plus tard descendre en forme de colombe sur le Seigneur baptisé. D'autres disent que ce fut un ange, de telle sorte que ce serait le même qui aurait apparu aux bergers et aux Mages.

LA GLOSE. La suite dit : « Dans l'Orient. » On ne sait pas si l'étoile se leva en Orient, ou si cette expression indique seulement qu'ils la virent de l'Orient où ils étaient vers les régions du couchant; elle put se lever en Orient et les conduire à Jérusalem.-S. AUG. (1).-Vous me direz: qui leur avait dit que cette étoile signifiait la naissance du Sauveur? Sans doute des anges par voie de révélation. Des bons anges ou des mauvais? Les anges mauvais, les démons ont eux-mêmes confessé qu'il était le Fils de Dieu. Mais ne vaut-il pas mieux y voir le ministère des bons anges, car ce qui leur était conseillé était pour leur salut et non pas pour leur perte; ils purent leur dire: « L'étoile que vous avez vue est celle du Christ; allez, adorez-le au lieu de sa naissance et jugez à la fois et ce qu'il est et combien il est grand. »-S. LÉON, pape.-En outre de cet éclat de l'étoile qui frappa leur regard, il y eut un plus vif éclat de la vérité instruisant leur cœur; cela est du ressort de l'illumination des âmes par la foi (2). - S. AUG. Ils comprirent que le

(1) C'est, parmi les sermons De diversis, celui qui suit le 66e, avec cette inscription ejusdem de eodem.

(2) Le texte de saint Léon porte ceci plus en détail : Et hæc quidem quantum ad illuminationem fidei pertinebat, potuerunt illis credita et intellecta sufficere.

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cultabatur rursus: cum enim intraverunt GLOSSA. Sequitur etiam: In Oriente. Hierosolymam, occultavit seipsam ; deinde Utrum stella in Oriente orta sit, an ipsi ibi abi Herodem reliquerunt, seipsam monstra- positi natam ad Occidentem viderint, amvit: neque etiam proprium quemdam gres-biguum est: potuit enim nasci in Oriente, sum habebat; sed cum oportebat ire Ma- et eos in Jerusalem perducere. AUG., in gos, íbat; quando autemi stare oportebat, ser. de Epiph. Sed dicturus es: A quibus stabat; sicut et de columna nubis erat in audierunt (quod talis scilicet stella, Chrisdeserto. Neque etiam sursum manens par- tum natum significaret)? Profecto ab angetum Virginis ostendebat, sed deorsum des- lis, aliqua monitione revelationis. Quæris cendens hoc faciebat; quod non est stellæ fortassis, ab angelis bonis, an malis? Chrismotus, sed virtutis cujusdam rationalis: unde tum quidem et angeli mali (hoc est, dævidetur hæc stella virtutis invisibilis fuisse mones Filium Dei esse confessi sunt. Sed in talem apparentiam formata. REMIG. cur non et a bonis hoc audierint, quando in Nonnulli dicunt hanc stellam fuisse Spiri- Christo adorando salus eorum jam quæretum Sanctum, ut ipse qui postea super batur, non iniquitas dominabatur? Potuebaptizatum Dominum descendit, in specie runt ergo illis et angeli dicere: Stella quam stellæ apparuerit Magis. Alii dicunt fuisse vidistis, Christi est: ite, adorate illum ubi angelum, ut ipse qui apparuit pastoribus, natus est, et simul judicate qualis quanapparuerit etiam Magis. tusque natus sit. LEO Papa, in ser. 4,

roi des Juifs était né, l'étoile étant un signe de la royauté. Ces rois mages n'étudiaient pas le cours des astres par des intentions mauvaises, mais par une curiosité scientifique. Ainsi qu'on peut le conclure, ils appartenaient aux traditions de Balaam qui avait dit : «Une étoile se lèvera de Jacob.» Or, en voyant une étoile en dehors des constellations ordinaires, ils jugeaient que c'était celle que la prophétie avait donnée comme signe de la naissance du roi des Juifs.

S. LEON, pape. Ce qu'ils avaient cru et compris leur suffisait, et ils n'avaient pas besoin d'examiner des yeux du corps ce qu'ils avaient vu pleinement des yeux de l'âme; mais ce zèle, cette sagacité, cette persévérance qu'ils déployèrent devaient servir aux hommes de notre temps, car ainsi que l'examen des plaies du Sauveur après sa résurrection par l'apôtre Thomas a été pour notre utilité, ainsi cela nous a été utile que l'oeil des Mages ait constaté l'enfance du Sauveur. C'est là le sens de la parole suivante: «Nous sommes venus l'adorer. » -S. CHRYS. Ne savaient-ils pas que dans Jérusalem régnait Hérode? Ne savaient-ils pas que tout homme qui du vivant d'un roi en nomme ou en honore un autre est puni de mort? Mais l'œil fixé sur le roi de l'avenir, ils ne craignaient pas celui du présent; ils n'avaient pas encore vu le Christ, et déjà ils étaient prêts à mourir pour lui. Oh! heureux Mages qui avant de connaître le Christ l'ont confessé devant un roi si cruel!

sed diligentia sagacis officii ad videndum usque puerum perseverans, nostri temporis hominibus serviebat, ut sicut omnibus nobis profuit quod post resurrectionem Domini vestigia vulnerum in carne ejus, Thomæ Apostoli exploravit manus; ita ad nostram utilitatem proficeret, quod infantiam ipsius Magorum probavit aspectus : unde dicunt : Venimus adorare eum. CHRYS., sup Matth. Sed nunquid nesciebant quia in Hierusalem regnabat Herodes? Nunquid non intellige

de Epiph. Vel præter illam stellæ speciem, quæ corporeum incitavit obtutum, fulgentior veritatis radius eorum corda perdocuit; et hoc quidem ad illuminationem fidei pertinebat. AUG., in lib., De quæst. nov. et vet. Test. (cap. 63). Vel Judæorum natum Regem intellexerunt, cum stella indice temporalis rex soleat designari hi enim Magi chaldæi non malevolentia astrorum cursum sed rerum curiositate speculabantur sicut enim datur intelligi, traditionem Balaam sequebantur, qui dixit (Num. 24) bant quia quicunque rege vivente alterum Orietur stella ex Jacob: unde videntes stellam extra ordinem mundi, hanc esse intellexerunt quam Balaam futuram indicem Regis Judæorum prophetaverat.

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regem pronunciat, aut adorat, punitur in sanguine? Sed dum considerabant regem futurum, non timebant regem præsentem : adhuc non viderant Christum, et jam parati erant mori pro eo. O beati Magi! qui ante conspectum crudelissimi regis, priusquam Christum cognoscerent, Christi facti

LEO Papa, in serm. 4, de Epiph. Potuerunt autem illis credita et intellecta sufficere, ut corporali intuitu non inquirerent, quod plenissimo visu mentis inspexerant; sunt confessores.

Ce que le roi Hérode ayant appris, il en fut troublé, et toute la ville de Jérusalem avec lui. Et ayant assemblé tous les princes des prétres et les scribes ou docteurs du peuple, il s'enquit d'eux où devait naître le Christ. Ils lui dirent que c'était dans Bethleem, de la tribu de Juda, selon qu'il a été écrit par le prophète: Et toi, Bethleem, terre de Juda, tu n'es pas la dernière d'entre les principales villes de Juda, car c'est de toi que sortira le chef qui conduira mon peuple d'Israël.

S. AUG. (1). Les Mages désirent un Rédempteur, Hérode craint un successeur; et c'est ce qu'expriment ces mots : « Entendant cela le roi Hérode fut troublé. »-LA GLOSE.-Ce roi qui est nommé, mis en face de ce roi que l'on cherche, est convaincu de n'être qu'un étranger. -S. CHRYS. - Iduméen lui-même, il tremble lorsqu'il entend parler d'un roi des Juifs juif lui-même; il craint que le sceptre revenant aux mains des Juifs il ne soit chassé, et que sa race ne tombe pour jamais du trône. Toute grande puissance a de grandes appréhensions; et ainsi que les plus hautes branches d'un arbre sont agitées par le moindre souffle, ainsi les hommes élevés sont émus par le moindre bruit. Ceux dont la condition est humble y vivent le plus souvent dans la paix ainsi qu'au fond d'une vallée.

S. AUG. (2). — Que sera le tribunal du juge alors que le berceau de l'enfant a fait trembler des rois injustes? Que les rois redoutent, maintenant qu'il est assis à la droite de son Père, celui qu'un roi impie re

(1) Serm. 66, qui commence par solemnitas, au chap. 3, avec une transposition indifférente.

(2) Le texte de saint Augustin portait auparavant : Cunabula terrebant infantis... plus bas: Pie timeant, peut-être pie pour pii à cause de l'antithèse qui suit. Dans la citation suivante on lisait regio pour regia... cœpit esse contentus pour est contentus, etc.

Audiens autem Herodes Rex turbatus est, et omnis Hierosolyma cum illo. Et congregans omnes principes Sacerdotum et Scribas populi, sciscitabatur ab eis ubi Christus nasceretur. At illi dixerunt ei: In Bethlehem Juda sic enim scriptum est per Prophetam: Et tu Bethlehem, terra Juda, nequaquam minima es in principibus Juda. Ex te enim eriet Dux, qui regal populum meum Israel.

AUG., in serm. de Epiph. Sicut Magi desiderant Redemptorem, ita Herodes timet successorem; unde sequitur: Audiens autem Herodes rex turbatus est. GLOSSA. Rex dicitur, ut ex collatione ejus qui quæritur, hic intelligatur extraneus. CHRYS., sup. Matth. (in opere imperfecto ut sup.). Et

ideo turbatur audiens regem natum Judæ ex genere Judæorum, cum esset ipse genere Idumæus; ne regno revoluto iterum ad Judæos, ipse a Judæis expelleretur, et semen ejus post ipsum præcideretur a regno : semper enim grandis potestas majori timori subjecta est: sicut enim rami arborum in excelso positarum, etiam si levis aura flaverit, moventur; sic et sublimes homines etiam levis nuncii fama conturbat; humiles autem, sicut in convalle, plerumque in tranquillitate consistunt.

AUG., in serm. 2, de Epiph. Quid autem erit tribunal judicantis, quando superbos reges timere faciebat nativitas infantis? Pertimeant ergo reges ad Patris dexteram jam sedentem, quem rex impius timuit adhuc matris ubera lambentem. LEO Papa,

doutait pendant qu'il était suspendu aux mamelles de sa mère.

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LÉON, pape. — Ta crainte, cependant, Hérode est superflue; ta cour ne contient pas le Christ; le souverain du monde n'est pas réduit aux proportions de ton sceptre; celui que tu veux empêcher de régner dans la Judée règne partout.

LA GLOSE. Ce n'est pas seulement à cause de lui qu'il craignit, mais encore à cause des Romains qui avaient décrété qu'aucun roi ou dieu ne serait reconnu sans leur approbation.

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S. GRÉG.-Aux approches du roi du ciel le roi de la terre se trouble; la grandeur humaine est confondue lorsque se découvrent les hauteurs des cieux. S. LÉON, pape. Hérode, dans cette circonstance, joue le même rôle que Satan; et celui-ci, après avoir été son séducteur, se montre depuis ce moment son impitoyable imitateur, continuellement tourmenté par la vocation des gentils et par la destruction de son empire. S. CHRYS.-L'un et l'autre sont dévorés par un soin différent, et tous les deux craignent un successeur; Hérode, un roi de la terre; le diable, le roi du ciel. Et voici que le peuple de Judée lui-même se trouble, lui qui aurait dû plutôt se réjouir à cette nouvelle d'un roi juif qui se lève; mais ils se troublaient parce que ces méchants ne pouvaient se réjouir des approches du juste. Peut-être aussi étaient-ils troublés par la crainte que le roi ne sévît contre eux. C'est le sens de cette suite: « Et toute Jérusalem avec lui. » LA GLOSE. Le peuple partageait peut-être par crainte les préoccupations d'Hérode, car il n'arrive que trop souvent que le peuple complaît plus qu'il ne le devrait aux cruels qui pèsent sur lui.

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in serm. 4, de Epiph. Superfluo tamen, He- | ut sup.). Uterque ergo zelo proprio turbarodes, timore turbaris: non capit Christum tur, et sui regni successorem timebat; Heregia tua; nec mundi Dominus potestatis tui sceptri est contentus angustiis: quem in Judæa regnare non vis, ubique regnat. GLOSSA. Vel non solum propter se timuit, sed propter iram Romanorum : decreverant enim Romani ne quis rex vel deus sine eorum consilio diceretur.

GREG., in hom. (10, sup. Evang.. Coli autem Rege nato, rex terræ turbatus est; quia nimirum terrena altitudo confunditur, cum celsitudo cœlestis aperitur. LEO Papa, in serm. 6, de Epiph. Herodes etiam diaboli personam gerit, cujus sicut tunc fuit incentor, ita nunc quoque est indefessus imitator cruciatur enim vocatione gentium, et quotidiana potestatis suæ destructione torquetur. CHRYS., sup. Matth. (in opere imp.

rodes terrenum, diabolus autem cœlestem. Ecce autem et judaicus populus turbabatur, qui magis de auditu isto gaudere debuerat; quia Rex judæus surgere dicebatur: sed turbabantur, quia de adventu Justi non poterant gaudere iniqui: aut certe turbabantur, ne forte iratus judaico regi genus ejus vexerat: unde sequitur: Et omnis Hierosolyma cum illo. GLOSSA: Volens illi favere quem timebat: populus enim plus justo eis favet quos crudeles sustinet.

Sequitur Et congregans omnes principes, etc. Ubi nota diligentiam inquirentis, ut si invenerit, faciat quod postea se velle ostendit; sin autem, excusatus sit Romanis. REMIG. Scribi autem dicti sunt, non tantum ab officio scribendi, sed potius ab in

SUITE. -« Et rassemblant tous les princes. » Remarquez sa diligence à chercher le Christ; c'est afin de réaliser, s'il le trouve, les projets qu'il dévoile plus tard, et s'il ne le trouve pas, pour avoir une excuse auprès des Romains. RÉMIG. Leur nom de scribes leur vient non-seulement de ce qu'ils transcrivaient les livres de la loi, mais encore de ce qu'ils l'interprétaient; ils en étaient les docteurs.

SUITE.« Il leur demandait où le Christ devait naître.» Remarquez qu'il ne dit pas où le Christ est né, mais où le Christ devait naître; il les questionnait avec astuce pour savoir s'ils se réjouissaient de la naissance du nouveau roi. Il l'appelle Christ, parce qu'il savait que le roi des Juifs devait être oint.-S. CHRYS.-Pourquoi les questions d'Hérode s'il ne croit pas aux Écritures? S'il y croit, comment peut-il se flatter de faire disparaître celui qu'elles disaient être roi? Il était poussé par le diable qui sait bien que les Écritures ne mentent pas. Mais tous les pécheurs sont ainsi; ils ne peuvent pas croire parfaitement; ils croient à cause de l'éclat invincible de la vérité, mais en même temps ils ne croient pas parce que l'ennemi les aveugle. Si leurfoi était parfaite, ils vivraient non pas comme devant toujours rester en ce monde, mais comme ne faisant qu'y passer.

SUITE. Ceux-ci dirent : « Dans Bethléem de Juda. »-S. LÉON, pape. -Les Mages, qui avaient eu de la naissance du roi un signe humain, crurent qu'ils devaient le chercher dans la capitale; mais celui qui avait pris la forme d'un esclave, et qui était venu pour être jugé et non pas pour juger, choisit Bethléem pour sa naissance, et Jérusalem pour sa passion. -THÉODORUS (1). S'il avait choisi la grande Rome,

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(1) C'est Théodore, et non pas Théodote, ainsi qu'il y avait précédemment.

terpretatione Scripturarum erant enim ritatis est virtus, quæ non potest esse oclegis doctores.

Sequitur: Sciscitabatur ab eis ubi Chris tus nasceretur. Hic attendendum est quia non dixit: Ubi Christus natus est; sed, ubi nasceretur callide enim interrogavit eos, ut posset agnoscere si de rege nato lætarentur: Christum autem vocat, quia noverat inungi regem Judæorum. CHRYS., sup. Matth. (in opere imperfecto ut sup.). Ut quid autem interrogat Herodes, qui non credebat Scripturis? Aut si credebat, quomodo sperabat posse interficere illum, quem regem futurum esse dicebant? Sed diabolus instigabat, qui credebat quod Scripturæ non mentiuntur: sic sunt omnes peccatores, qui hoc ipsum quod credunt, perfecte credere non permittuntur, quod enim credunt, ve

culta; quod autem non credunt, excæcatio est inimici : si enim perfecte crederent, sic viverent quasi post modicum transituri de hoc mundo, non quasi in æternum mansuri.

Sequitur: At illi dixerunt: In Bethlehem Judæ. LEO Papa, in serm. 1, de Epiph. Magi quidem humano sensu significatum sibi regis ortum, existimaverunt in civitate regia esse quærendum; sed qui servi susceperat formam, et non judicare venerat, sed judicari, Bethlehem præelegit nativitati, Hierosolymam passioni. THEOD., in serm. Concilii Ephesini. Si enim maximam Romam elegisset civitatem, potentia civium, mutationem orbis terrarum factam putarent; si filius fuisset imperatoris, potestati utilitatem ascriberent. Sed quid fecit? Omnia egena

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