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prophétie : « Le sceptre ne sera pas enlevé de Juda, et le chef de sa race, avant que n'arrive celui qui doit être envoyé. »

S. AMB.-L'on rapporte que des brigands de l'Idumée. s'étant emparés d'Ascalon, emmenèrent Antipater avec d'autres captifs. Là il fut initié aux mystères des Iduméens, et se lia d'amitié avec Hircan, roi de la Judée, qui l'envoya en ambassade auprès de Pompée, et comme il réussit dans ce message, il en reçut pour récompense une partie de son royaume. Antipater ayant été tué, un sénatus-consulte donna, sous Antoine, le royaume de Judée à Hérode, son fils. D'où l'on peut conclure qu'Hérode n'appartenait en rien au sang juif et qu'il reçut le sceptre d'une intrigue adultère (1).

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S. CHRYS. Ce mot roi est placé ici pour distinguer cet Hérode dont il est ici question de celui qui tua Jean-Baptiste. - S. CHRYS.Après qu'il fut né, c'est-à-dire aussitôt après sa naissance, l'on voit venir les Mages, et leur arrivée proclame un Dieu sous les dehors d'un enfant. RÉMIG. Les Mages sont des hommes qui recherchent la sagesse en toutes choses. Ce nom désigne ordinairement des magiciens. Mais ce qui prouve qu'il n'avait pas cette signification parmi les Chaldéens, c'est qu'il désignait leurs philosophes, et que leurs rois et leurs princes puisaient à toute occasion à cette science. C'est pour cela qu'ils ont été les premiers à connaître le premier lever de la lumiere divine.

S. AUG. Que furent ces Mages, si ce n'est les prémices des nations; parmi les Juifs, les bergers; parmi les Gentils, les Mages; ceux-là de près, ceux-ci de loin; tous vinrent à la pierre angulaire.-SERM. 2o.

1 Ce morceau est du liv. 3 de saint Ambroise sur les mots qui fuit Salathiel. Auparavant, dans cette citation, on lisait abduxerunt pour adduxerunt; Judæorum pour Idumæorum, et enfin ce membre de phrase à la fin: Herodem nulla affinitate generis Judæo rum regnum quæsisse.

AMBROS., sup. Luc. Fertur autem quod | quia et alius fuit Herodes, qui Joannem Idumæi latrones Ascalonem ingressi, Anti- interfecit. CHRYS., sup. Matth. (in oper. patrum inter alios abduxerunt captivum. Is imperf. ut sup.). Dum ergo hoc tempore naigitur imbutus mysteriis Idumæorum, Hir- tus esset, ecce Magi veniunt (hoc est concano Judææ regi amicitia copulatur, quem festim ut natus est), magnum Deum ostenpro se ad Pompeium Hircanus direxit; et dentes in parvulo homine. RAB. Magi vero quia legationis fructu potitus est, per eam sunt qui de singulis rebus philosophantur; gratiam partem regni affectavit. Occiso sed sermo communis Magos pro maleficis autem Antipatro, filius ejus Herodes sub accipit; qui aliter tamen habentur apud Antonio senatusconsulto Judæis regnare gentem suam, eo quod sint philosophi Chalpræceptus est in quo claret Herodem in dæorum, et ad hujus artis scientiam reges nullo affinem generi Judæorum, regnum quoque et principes ejusdem gentis, omnia adulterina fraude quæsisse. faciunt unde et ipsi primum ortum Domini intellexerunt.

CHRYS., in hom. 6 (super Matth.). Dixit autem Herodis Regis, dignitatem addens,

AUGUST., in serm. de Epiph, (serm. 4).

Jésus ne se manifesta ni aux savants ni aux justes; c'est l'ignorance qui triomphe en les pasteurs, l'impiété dans les prêtres sacriléges de la Chaldée. La pierre angulaire s'unit les uns et les autres, car elle venait choisir la folie pour confondre la sagesse, appeler les pécheurs et non pas les justes (1), afin qu'il n'y eût plus de grandeur qui s'enorgueillit, de faiblesse qui se décourageât. LA GLose. Ces Mages étaient des rois; leurs trois présents n'annoncent pas qu'ils ne fussent pas plus que trois. Ils représentaient au berceau du Christ l'universalité des nations venues des trois enfants de Noé. Si ces princes furent au nombre de trois, l'on peut ajouter que leur suite se composait d'un plus grand nombre. Ce n'est pas un an après qu'ils vinrent, car alors l'enfant était en Égypte, mais le treizième jour après sa naissance. Les mots : « De l'Orient,» montrent d'où ils arrivaient.

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RÉMIG. Il faut savoir qu'il y a plusieurs opinions sur les Mages. Les uns les disent chaldéens; les Chaldéens adoraient les étoiles, et ceux-là prétendent que le vrai Dieu qui venait de naître leur fut ainsi désigné par le faux dieu auquel ils croyaient. D'autres les disent perses; d'autres, venus des extrémités de la terre; d'autres, de la race de Balaam (2), et c'est ce qu'il y a de plus croyable, car Balaam ayant mis, entre autres choses, ceci dans sa prophétie: «Une étoile sortira de Jacob,» ses descendants qui possédaient cette prophétie la reconnurent réalisée à la vue de cette étoile nouvelle. S. JÉR. C'est ainsi que les successeurs de Balaam apprirent par sa prophétie l'existence fu

(1) Ceci est pris de la 1re aux Corinth., chap. 1, v. 27. - Ce qui suit, des paroles de Jésus-Christ, Matth., 9, v. 13; Marc, 2, v. 17; Luc, 5, v. 32.

(2) C'est le vrai sens du mot nepotes. Balaam est aussi appelé Baalam, ainsi qu'on peut le voir au chap. 24, v. 17, qui contient son histoire.

duxerunt in comitatu suo. Venerunt autem non post annum; quia tunc inveniretur in Ægypto, non in præsepio, sed in 13 die. Ad ostendendum autem unde venirent, dicitur: Ab Oriente.

Isti autem Magi quid fuerunt, nisi primitiæ | rentur; vel tot fuerunt principes, qui plures gentium? Israelitæ pastores, Magi gentiles; illi prope, isti longe; utrique tamen ad angularem lapidem cucurrerunt. Et serm. 2, MANIFESTATUS est ergo Jesus non doctis nec justis; prævalet namque imperitia in rusticitate pastorum, et impietas in sacri- REMIG. Sciendum est autem quia varia legiis Magorum; utrosque sibi lapis ille est de Magis opinio: quidam enim dicunt angularis attribuit, quippe qui venerit stulta eos fuisse Chaldæos; Chaldæi enim stellam eligere ut confunderet sapientes, et non pro Deo colebant, et idcirco dixerunt quod vocare justos, sed peccatores, ut nullus nuncupativus eorum Deus ostenderit Deum magnus superbiret, nullus infirmus despe- verum natum; alii vero dicunt Persas eos raret. GLOSSA. Hi autem Magi reges fuerunt, fuisse; nonnulli dicunt illos de ultimis finiqui si tria munera obtulisse dicuntur, non bus terræ fuisse; alii vero dicunt illos fuisse ideo plures quam tres fuisse probantur, sed nepotes Balaam, quod magis est credendum: ut per eos gentes quæ ex tribus filiis Noe Balaam enim inter cætera quæ prophetavit, natæ sunt, venturæ ad fidem præfigura- | dicit: Orietur stella ex Jacob. Illi vero

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ture de cette étoile. Mais l'on peut se demander comment ils ont pu venir en si peu de temps à Jérusalem, s'ils étaient chaldéens, perses, ou habitants des extrémités de la terre? - REMIG. Quelques-uns répondent à cela que l'enfant qui venait de naître avait le pouvoir de les faire venir en si peu de jours des extrémités de la terre. - LA GLOSE. Il n'est pas étonnant qu'ils aient pu venir en treize jours à Jérusalem, montés qu'ils étaient sur des chevaux arabes et des dromadaires (1) rapides dans leur marche. - S. CHRYS. - Peut-être ontils été en marche sous la conduite de l'étoile, pendant les deux ans qui précédèrent la naissance du Christ, leurs bagages contenant toutes les provisions qui leur étaient nécessaires.

RÉMIG.- Si les rois étaient de la race de Balaam, ils ont pu venir

peu de temps à Jérusalem, car ils étaient peu distants de la terre promise. Mais l'on peut demander pourquoi l'évangéliste les dit venus de l'Orient? C'est que leur pays était en effet sur la frontière orientale de la Judée. D'ailleurs cette parole, qu'ils sont venus de l'Orient, offre cette délicieuse pensée que Jésus-Christ étant appelé l'Orient dans ce passage: « Voici un homme, l'Orient est son nom, » ils sont dits venir de l'Orient, parce que, ainsi que tous ceux qui viennent au Seigneur, ils sont venus de lui et par lui.

S. CHRYS. Ou peut-être viennent-ils de l'Orient. Là où naît le jour, la foi a eu son commencement, car la foi est la lumière des âmes. Ils vinrent donc de l'Orient, mais ils vinrent à Jérusalem. — RÉMIG. —Quoique le Seigneur n'y fût pas né, car ils connaissaient le temps de la naissance et pas le lieu. Or, comme Jérusalem était la

(1) En grec le nom de dromadaire exprime la rapidité de leur marche.

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sunt, et stella illos præcedebat; et nec esca nec potus defecit in peris eorum,

habentes hanc prophetiam, mox ut vide- | biennium ante Christi nativitatem profecti rant stellam novam, intellexerunt Regem natum et venerunt. HIER. Et sic hanc stellam futuram vaticinio Balaam noverant, cujus erant successores. Sed quærendum est si Chaldæi, vel Perse, aut de ultimis finibus terræ fuerunt, quomodo in tam brevi spatio Hierosolymam venire potuerunt? REMIG. Sed sciendum est, quod aliqui solent dicere, quod puer qui tunc natus est, in tam brevi spatio temporis de ultimis finibus terræ eos ad se perducere potuit. GLOSSA. Vel non mirandum est eos in 13 diebus venisse in Bethlehem, cum equos arabicos et dromadarios haberent, qui scilicet sunt veloces ad iter. CHRYS, sup. Matth. (in oper, imper ut sup.). Vel per

REMIG. Vel si fuerunt successores Balaam reges isti, non longe distant a terra promissionis; idcirco in tam brevi spatio temporis Jerusalem venire potuerunt. Sed tunc quærendum est quare Evangelista dicat eos ab Oriente venisse. Quod ideo est, quia ab illa regione venerunt, quæ in orientali parte Judæis posita est. Pulchre autem ipsi ab Oriente venisse dicuntur; quia omnes qui ad Dominum veniunt, ab ipso et per ipsum veniunt. Ipse enim est Oriens, secundum illud (Zachar., 6): Ecce vir, Oriens nomen ejus.

CHRYS., sup. Matth. (in opere imperf. ut

ville royale, ils s'imaginèrent que ce n'était que là que pouvait être né un tel enfant; peut-être aussi était-ce pour accomplir cette prophétie : « De Sion sortira la loi, et le Verbe du Seigneur de Jérusalem? «C'est là que le Christ a été annoncé en premier lieu. Il est possible aussi que ce fut afin que le zèle des Mages fût la condamnation de l'indifférence des Juifs. Ils vinrent donc à Jérusalem et dirent : « Où est donc né le roi des Juifs?»-S. AUG. (1).-Plusieurs rois étaient nés et morts en Israël; est-ce l'un d'entre eux que les Mages demandent à adorer? Non, le ciel ne leur avait parlé d'aucun de ceux-là. Ces rois étrangers et d'un pays lointain savaient bien ne devoir un si grand hommage à quelqu'un qui eût été roi en Israël comme ils l'étaient dans leur pays; ils savaient que celui dont ils avaient appris la naissance devait être l'auteur de leur salut selon Dieu. Vous ne trouvez pas ici cet âge qu'a l'habitude de courtiser l'adulation humaine; la pourpre ne brillait pas sur le corps, et le diadème sur la tête de l'enfant; ce n'était ni l'éclat des serviteurs, ni la terreur des armées, ni la renommée de glorieux combats qui avaient appelé ces hommes qui apportaient des extrémités de la terre leurs prières et leurs vœux si ardents. Un enfant né d'hier, frêle de corps, de cette pauvreté que l'on méprise, se montrait couché dans une crèche; mais quelque chose de grand était voilé par ces petits dehors, et ces hommes, les prémices des nations, l'avaient appris, non de la terre qui le portait, mais du ciel chargé de le leur dire. C'est le sens de ce qui suit : « Nous avons vu son étoile dans l'Orient. » Ils

(1) Serm. 2 pour la première partie, serm. 7 pour la deuxième. Nous avons rétabli plusieurs choses, entre autres cœlo loquente pour de cœlo loquentem. On voit aussi au serm. 6 quelque chose de cette deuxième partie.

sup.). Vel ab Oriente venerunt. Unde dies multi nati atque defuncti essent reges Junascitur, inde initium fidei processit; quia dæorum, nunquid quemquam eorum adofides lumen est animarum. Ab Oriente ergo randum Magi quæsierunt? Non; quia nec venerunt, sed Hierosolymam. REMIG. Quam- quemquam eorum cœlo loquenti didicerunt. vis Dominus ibi natus non esset; quia licet Non itaque Regi Judæorum, quales esse illic agnoscerent nativitatis tempus, locum ta- solebant, hunc tam magnum honorem lonmen non cognoverunt Hierusalem enim ginqui alienigenæ ab eodem regno prorsus civitas regia est, et crediderunt quod talis extranei a se deberi arbitrabantur; sed tapuer non nisi in urbe regia nasci debuisset : lem natum esse didicerant, in quo adorando sive ideo venerunt ut adimpleretur quod se salutem quæ secundum Deum est, conscriptum est (Esai., 2) : De Sion exibit lex, secuturos minime dubitarent: neque enim et verbum Domini de Hierusalem; quia ibi ætas erat saltem, cui adulatio humana serprimo annunciatus est Christus sive ut viret non in membris purpura, non in studio Magorum damnaretur pigritia Ju- capite diadema fulgebat : non pompa famudæorum. Venerunt ergo Hierosolymam, di- lantium, non terror exercitus, non gloriocentes: Ubi est qui natus est Rex Judæo- sorum fama præliorum, hos ad cum viros rum? AUG., in serm. De Epiph, Cum autem ex remotis terris cum tanto voto supplica

annoncent et ils interrogent; ils croient et ils cherchent, figure de ceux qui marchent dans la foi et désirent la réalité (1).

S. CHRYS. Il faut que l'on sache que les Priscillianistes, qui professent que les différentes constellations président aux destinées des hommes, se sont servis de ce passage pour appuyer leur erreur, et ont parlé de cette étoile qui se lève à la naissance du Sauveur comme

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est ici mentionné comme confirmant la naissance (2) du Sauveur; il en tire la conclusion que le livre qui raconte ce fait devrait plutôt être Loin de nous d'admettre ce qu'ils

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appelé le Généside. - S. GRÉG. appellent en ceci le destin. S. AUG. Par ce mot destin, d'après une manière ordinaire de s'exprimer, l'on entend l'influence de certaines positions des astres correspondantes à la conception ou à la naissance des hommes, et dans lesquelles quelques-uns voient autre chose que la volonté de Dieu; cette erreur, qui est celle de quelques païens, doit être rejetée avec horreur par toute oreille humaine. D'autres disent que cette influence a été donnée aux astres par Dieu, injure suprême à la majesté divine, qui nous montre la cour brillante des cieux arrêtant et décrétant des crimes, décrets et arrêts pour lesquels une cité de la terre devrait être détruite par l'indignation du genre humain entier, si elle les portait. - S. CHRYS. (3) Si un homme est fait homicide ou adultère par l'influence d'une étoile, voilà une grande iniquité de cette étoile, mais bien plus grande est l'iniquité

(1) Ceci est une imitation de ce que dit l'apôtre (II Corinth., 5, v. 7), où la réalité est rapportée à la claire vue.

(2) Le mot latin est Genesim.

(3) Dans le texte, la seconde et la première partie de cette citation se trouvent interverties pour quelques passages.

tionis attraxerat. Jacebat in præsepi puer | stellam putant. AUG., cont. Faust. (lib. 2, ortu recens, exiguus corpore, contempti- cap. 1). Et secundum Faustum hic stella bilis paupertate; sed magnum aliquid late- inducitur, quæ confirmat genesim; ut recte bat in parvo, quod illi homines (primitiæ Genesidium hoc magis nuncupari possit, gentium), non terra portante, sed coelo quam Evangelium. GREG. in homil. 10 narrante didicerant; unde sequitur: Vidi-sup. Evang.). Sed absit a fidelium cordibus, mus enim stellam ejus in Oriente. Annun- ut esse quid fatum dicant. AUG., De civit. ciant, et interrogant; credunt, et quærunt; | Dei (lib. 5, cap. 1). Nam homines quando tanquam significantes eos qui ambulant per fidem, et desiderant speciem.

CHRYS., in hom. (6, sup. Matth.). Sciendum autem, quod Priscillianista hæretici, qui nasci unumquemque hominem constitutionibus stellarum putant, hoc in adjutorium sui erroris assumunt, quod nova stella exiit, cum Dominus in carne apparuit, enjus fuisse fatum eamdem quæ apparuit

fatum audiunt, usitata loquendi cons etudine non intelligunt, nisi vim positionis siderum; qualis est, quando quis nascitur sive concipitur; quod aliqui alienant a Dei voluntate; et hi ab auribus omnium repellendi sunt, qui qualiumcunque deorum volunt esse cultores; aliqui vero stellas hanc putant habere potestatem traditam sibi a summa Dei potestate; qui magnam

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